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Honeymooners / Les Noceurs - Citation :
- Présentation de l’éditeur
Ralph Crawford et Jim Stark, deux écrivains parmi les plus prometteurs de leur génération, assistent avec une rare indolence au naufrage de leur vie familiale. Compagnons de lettres, ils le sont aussi de débauche. Chez les Crawford, règne la plus parfaite anarchie : tandis que sa femme se réfugie dans l’ésotérisme, Ralph se retranche dans sa maison qu’il tente de protéger contre les assauts de « ses criminels d’enfants ». Chez les Stark sévit également une crise conjugale que la femme de Jim décide de résoudre en couchant avec un collègue de bureau.
Avant de dire quoi que ce soit sur ce livre, je pense que le plus important est en fait qu’il s’agit ici d’un livre inspiré par l’amitié de Chuck
Kinder et
Raymond Carver.
Et si on connait quelques détails de la biographie de Carver, on peut en trouver encore du plus croustillant dans ce livre ! Comme on peut se l’imaginer, la couverture du livre anglais montre déjà bien un des sujets phares de ce livre… mais ils manquent les bouteilles d’alcool parce que de ceux-là il y a mention au moins une fois par page (et les effets délirants dans lequel le trop plein de vodka ou autre boisson met les protagonistes).
Par moment c’est tellement déjanté, on a de la peine de croire que cela s’est produit ainsi, mais on prend en compte qu’il s’agissait des années 70, en pleine effervescence du mouvement hippie à San Fransisco (et j’ai recherché un peu du côté de la bio de Carver, il y a en effet pas des exagérations dans le texte de
Kinder!)
Un autre aspect qui m’a tout à fait émerveillé concernant cette lecture est l’auteur lui-même. Ce roman, il a mis vingt ans pour l'écrire et à un moment donné, le manuscrit comptait 3000 pages… une anecdote qui parcourait dans le temps dans la scène littéraire de Pittsburgh. Et
Michael Chabon qui suivait lors de ces années les cours de Chuck
Kinder en a fait de lui un des personnages principal de son livre
Wonder Boys (
Des garçons épatants). Grady Tripp m’était déjà sympa…mais voilà que j’apprends que le personnage est basé sur une personne réelle. Trop bon !
Pour finalement venir au livre lui-même: bien que ce soit très bien écrit, je pense que je ne peux finalement le conseiller qu’aux adeptes de Carver qui veulent savoir plus et peut-être aux lecteurs qui s’intéressent pour les années hippies en Californie dans les années 70.