Friedrich Wilhelm Murnau

Rapidement sur L'Aurore (1927)
Très fort oui, et tout est si brillamment signifié par l'image - montage, jeu des acteurs, technique (superposition de plans...) - que la non-présence de voix n'apparaît pas en manque. Le scènes en sont même plus belles. Ou terribles. Plus expressives; et la musique joue pour beaucoup.

Alors deux morceaux de cette composition
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A props de Murnau,sur Arte lundi 23h40 Les finances du Grand-Duc une rareté rare.

Merci!
Le fiche du film sur le site d'Arte

je vous remets le résumé issu de la fiche :

Citation :

Charmant mais inconséquent, le grand-duc s'est mis dans de beaux draps. Les caisses du duché sont désespérément vides et les dettes s'accumulent. À tel point que son principal créancier menace de s'emparer de ses terres.

Pour se tirer de ce mauvais pas, l'aristocrate caresse l'idée d'épouser Olga, la grande-duchesse de Russie, ce qui arrangerait tout. Mais la lettre où la belle donne son consentement disparaît.

Pour couronner le tout, le grand-duc doit affronter une bande de conjurés. S'ensuit une avalanche de courses-poursuites, intrigues et contre-intrigues, dans une veine comique rarissime chez Murnau. Ce film clôt la période allemande du réalisateur qui entamera ensuite une carrière aux États-Unis.

regardé ça hier soir et ça a un effet plutôt charmant de légèreté et de sympathie avec une magique petite musique au piano qui ryhtme tout ça avec facilité. Il y a bien un petit quelque chose (qui a l'air tellement facile) dans les personnages, beaucoup de charme... ça passe tout seul : musique, ryhtme, caractères, une belle image et quelques très beaux moments avec les décors. De la simplicitié et de la maitrise d'ingrédients de cinéma.

Bonne découverte.

(léger coup de mou vers la fin et peut être des sous titres un peu louches ? ou c'est moi qui louche ?)

Saluer d'abord la restauration parfaite de ce serial qui tient de l'opérette, de Rouletabille,du burlesque,et qui montre en fait une bonne part du génie de Murnau.Dans les scènes de ville,les poursuites auto,les abracadabrantes félonies et les déguisements Murnau a su restituer rythme et fantaisie.Un bel exercice avant Nosferatu et Sunrise.

animal a écrit:

je passe souvent devant le dvd de Le Dernier des hommes... toujours tenté, une petite raison pour arrêter de résister ?

Et hop, réponse plus d'un an plus tard.


Le dernier des hommes.



Un portier d'hôtel est tout fier de son travail, et de son uniforme. Grâce à son boulot il fréquente un beau milieu, et dans son quartier, il est hypra respecté. Puis, un jour, un petit coup de mou. Il est essoufflé et se repose deux quarts de seconde après avoir ramener des malles sous une pluie torrentielle. Le directeur de l'hôtel le voit, et zou, il le change de poste aussitôt. Il est vieux, il ne sert plus à grand-chose, et il ne donne pas une très bonne image de l'Atlantic : il est rencardé au poste de monsieur pipi.



Et c'est la dégringolade.

L'homme majestueux connaîtra une descente de plus en plus désespérée vers la pauvreté, la moquerie, la désillusion, la vieillesse.


Déjà : incroyable l'acteur. Au corps massif, droit, impressionnant, et qui petit à petit s'écrase, se voûte, devient tremblant, hésitant, perdu. Des regards qui en disent longs sur la fierté, la peur, la solitude, la tristesse.

Ensuite : des effets de caméra surprenants. D'une scène où, après s'être fait rétrogradé, le portier vole son ancien uniforme (pour sauver les apparences, parce qu'il n'a plus que ça à quoi s'accrocher) et avoir perdu une partie de sa fierté, Murnau coupe son image en deux, et parvient à donner l'illusion que le portier va se faire écraser par l'Atlantic.
Scène de rêve où Murnau donne un flou dédoubler à l'image, ça bouge ça tangue, c'est lumineux qui s'enchaîne avec un réveil de gueule de bois où l'on voit à travers les yeux du personnage principal : les corps, les mouvements, les décors, sont vus de façon déformés. On dirait que l'on voit à travers un fond de verre. Les gros plans sur les visages sont grimaçants, menaçants, étouffants. Prémices de la déchéance.


Enfin : le thème qui reste bien d'actualité. Avec cette définition de l'homme par son activité salariale. La honte de l'homme qui perd son travail (thème que l'on retrouve parfois encore aujourd'hui, comme dans Tokyo Sonata de K. Kurosawa). La mise au placard des personnes jugées trop âgées pour travailler.


Un donc très bon film. Avec une sorte d'épilogue un peu étrange (genre ça devait se finir mal, normal quoi, mais le scénariste aurait préféré une fin heureuse, même si farfelue... et ça traîne un peu en longueur de repas orgiaque et de situations inversées... Je pense que ça aurait pu être évité, ou du moins raccourci).

J'ai regardé hier au soir l'Aurore de Murnau.



De belles images, et les acteurs sont captivant, surtout l'actrice blonde quand elle est heureuse. "On y croit" a chaque fois et on se laisse alors surprendre par le déroulement de l'histoire qui pourtant est annoncé comme intemporelle par le premier carton, ce qui nous pousse a rechercher ses désir d'acte extrême présenté ici dans sa propre expérience, mais l'humour et la comédie détendent bien l'atmosphère. Il se dégage au final du film et malgré ses moments de tensions, un moment de bonheur agréable à regarder. Un moment des plus sensationnelle dans mon visionnage, c'est juste après la sortie de l'église ou il y a un mariage, avec le trucage ou ils sont incrusté et que le décor change.

J'ai pas regardé avec la bande son de l'époque, j'ai voulu tenté avec la version musicale contemporaine. J'ai beaucoup aimé un des thèmes récurrent qu'on peut entendre pour la première fois au début de la première scène  de barque et celui avec un piano un peu speed de l'arrivé en ville.

Bonne pioche du Panda, dans le choix de son "vieux" film a me faire voir !

ça me donne envie de visionner son Nosferatus.

héhé, voilà qui fait plaisir.

et une petite fusion avec le fil (assoupi) du réalisateur.