Tokyo Drifter (1966)
Pas de Jo Shishido mais Tetsuya Watari à la place (et qui chante ou sifflote l'entêtante chansonnette du film). Doit-on vraiment parler de l'intrigue ? Elle est à la fois assez confuse dans ses magouilles de gangs et très très basique avec son super yakuza trop efficace ultra loyal... en route vers la désillusion.
Ça compte quand même pour camper le type toujours très cool et élégant, le truand héros romantique dans toute sa splendeur qui parcours un film qui dérape surtout dans son exubérance visuelle et perturbe savamment les repères trop simples.
Sur la bonne heure vingt du film si ça se trouve il faut compter trois beaux quarts d'heures qu'on pourrait résumer comme du générique de James Bond avec les pauses et les flingues et les couleurs. Des images hyper chargées laissent la place à des épures placardées avec quatre lumières et hop c'est parti avec un montage au rasoir, avec une paire de raccords pas nets hyper efficaces (inversions de sens de mouvements, difficile à décrie) et des chorégraphies tout aussi marquées, cartoonesques.
Le pire ? C'est que ça marche, c'est tellement trop mais ça marche tellement bien que c'en est à peine croyable. Un film complètement dingue !
De la folie esthétique furieuse.