LC Victor Hugo

darkanny a écrit:

Il s'inscrit dans le mouvement romantique et en est un chef de file, c'est ce qui transparaît, d'où quelquefois cette dramatisation à l'excès, il est bien loin du naturalisme de Zola par exemple.

Bien vu, c'est surement les accents mystiques qui me font obstacles, mais bon ce n'est pas dramatique, de fait je suis plus Zola que Hugo...Ceci étant avez vous noté le parallèle entre Lord Clancharlie et H.V..? il me semble avoir une certaine empathie envers lui..?

Oui c'est vrai, ce parallèle existe.
A un certain moment de sa vie, au temps où VH était royaliste, il avait lui même accédé à la pairie, c'est pourquoi il connait bien ce domaine.

darkanny a écrit:

A un certain moment de sa vie, au temps où VH était royaliste, il avait lui même accédé à la pairie, c'est pourquoi il connait bien ce domaine.

Tiens! Donc identification au personnage de G. Il a peut-être mis les mots qu'il a voulu dire à cette époque dans la bouche de l'homme qui rit? Même s'il a accédé à la pairie à une autre époque, à un autre siècle?

darkanny a écrit:

Quel beau résumé pia, c'est tout à fait ce que je ressens.

Cette grimace qu'on a fabriquée sur cet enfant c'est toute la grimace satirique d'une partie de la société vis à vis d'une autre.
Et ce rire forcé chez qui la regarde est en fait tout un symbole.

Du réalisme au romantisme, il n'y a qu'un pas chez VH, c'est pourquoi je comprends aussi T.Nayrant quand il parle de mélo,

Heu...merci!

Tu as raison, c'est un symbole. Tu l'as bien expliqué.

Et je comprend aussi N.T. Nayrant.

darkanny a écrit:

Oui c'est vrai, ce parallèle existe.
A un certain moment de sa vie, au temps où VH était royaliste, il avait lui même accédé à la pairie, c'est pourquoi il connait bien ce domaine.

Et Lord Clancharlie était un exilé tout comme lui, de plus tous deux favorables aux idées republicaines en periode de royauté et d'empire...

vos commentaires ont réveillé une envie, je le relirai bientôt.

Enthousiasmé par l"élégance des phrases et le raffinement, ainsi ce passage sur la duchesse Josiane:
"L'utilité d'être précieuse, c'est que cela déclasse le genre humain. On ne lui fait plus l'honneur d'en être.
Avant tout, mettre l'espèce humaine à distance, voilà ce qui importe.
Quand on n'a pas l'Olympe, on prend l'hôtel de Rambouillet.
Junon se résout en Araminte. Une prétention de divinité non admise crée la mijaurée. A défaut de coups de tonnerre, on a l'impertinence. Le temple se ratatine en boudoir. Ne pouvant être déesse, on est idole.
Il y a en outre dans le précieux une certaine pédanterie qui plaît aux femmes."

Et cette vision moderne de la société :

"La brutalité du mariage crée des situations définitives, supprime la volonté, tue le choix, a une syntaxe comme la grammaire, remplace l'inspiration par l'orthographe, fait de l'amour une dictée, met en déroute le mystérieux de la vie, inflige la transparence aux fonctions périodiques et fatales, ôte du nuage l'aspect en chemise de la femme, donne des droits diminuants pour qui les exerce comme pour qui les subit, dérange par un penchement de balance tout d'un côté le charmant équilibre du sexe robuste et du sexe puissant, de la force et de la beauté, et fait ici un maître et là une servante, tandis que, hors du mariage il y a un esclave et une reine. Prosaïser le lit jusqu'à le rendre décent, conçoit-on rien de plus grossier ? Qu'il n'y ait plus de mal du tout à s'aimer, est ce assez bête !"