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| Richard Powers | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Richard Powers Sam 18 Oct 2008 - 21:15 | |
| Non! Vous ne pouvez pas dire ça du roman Le temps où nous chantions qui est vraiment trés beau! Si vous aimez la musique je n'ai rien lu d'aussi prenant sur le sujet. Le contexte historique est captivant, le récit suit le mouvement de la mémoire, le narrateur est un personnage magnifique et il y a du style et une force peu commune dans cette histoire de famille habitée par la musique! Je l'aime tellement que cette fois je resterai imperméable à toute critique négative Et je vais même enfoncer le clou en joignant la critique du magazine LIRE qui résume exactement ce que j'aurais pu en dire: La symphonie majeure par François Busnel Lire, avril 2006
Le dernier roman de Richard Powers revisite l'histoire américaine des soixante dernières années à travers le destin d'une famille de musiciens métis. Un chef-d'œuvre! Rencontre.
A près de cinquante ans, Richard Powers ressemble toujours à l'étudiant en physique qui, jadis, songeait à devenir chercheur en laboratoire. A moins que ce ne soit à l'ancien élève de violoncelle, de saxophone et de clarinette qui se voyait jouer au sein des grandes formations classiques. Ou bien au programmeur informatique qu'il fut à ses débuts, lorsqu'il revint aux Etats-Unis après une jeunesse passée à Bangkok et une escale aux Pays-Bas, qu'il lui fallut prendre un métier pour gagner sa vie et que l'écriture ne l'avait pas encore, selon son propre terme, «kidnappé». Presque deux mètres, une silhouette efflanquée, de fines lunettes sur lesquelles retombe une frange grisonnante. Et le débit enflammé de ceux qui ont voué leur vie à leur passion. Celle de Richard Powers vient de lui inspirer l'un des romans les plus vertigineux que l'on puisse lire sur l'identité américaine. Le temps où nous chantions, paru il y a trois ans aux Etats-Unis, valut à son auteur, dont la notoriété était jusque-là confidentielle, d'être comparé à Philip Roth (pour l'ambition), Gabriel García Márquez (pour le style), Thomas Mann (pour l'usage de la musique) et même Marcel Proust (pour la méditation sur le temps). C'est à la fois prestigieux et insuffisant: Richard Powers est, tout simplement, l'un des meilleurs écrivains d'aujourd'hui. Sa prose est magnifique; son propos, saisissant. En sept cent soixante pages d'une élégance et d'une puissance rares, il a écrit le grand roman américain sur les problèmes raciaux. Et sur la musique. | |
| | | Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 19 Oct 2008 - 7:56 | |
| Abonné à Lire j'ai vu le billet de Busnel et tu m'as convaincu, Markofr, de réessayer.Je vais donc emprunter Le temps où nous chantions dès que possible. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 20 Oct 2008 - 21:50 | |
| Je compte également lire d'autres romans de Richard Powers, je pense que je n'ai pas commencé par le meilleur, mais c'était aussi un peu voulu, j'aime bien prendre connaissance de l'évolution d'un auteur |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Richard Powers Lun 20 Oct 2008 - 22:29 | |
| - markofr a écrit:
- Non! Vous ne pouvez pas dire ça du roman Le temps où nous chantions qui est vraiment trés beau! Si vous aimez la musique je n'ai rien lu d'aussi prenant sur le sujet. Le contexte historique est captivant, le récit suit le mouvement de la mémoire, le narrateur est un personnage magnifique et il y a du style et une force peu commune dans cette histoire de famille habitée par la musique!
Je l'aime tellement que cette fois je resterai imperméable à toute critique négative
Et je vais même enfoncer le clou en joignant la critique du magazine LIRE qui résume exactement ce que j'aurais pu en dire: markofr, tu me donnes vraiment le goût de le commencer immédiatement ce livre , il est dans ma PAL justement (petite pause Buzzati pour ce soir) | |
| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 28 Oct 2008 - 11:41 | |
| Je suis absorbée par la lecture de Le temps où nous chantions difficile de s'en détacher. Je ne suis qu'à mes premières pages, (manque de temps ) mais déjà je vis l'histoire avec eux. Tout comme la petite Ruth, je suis debout près du piano et j'écoute les chants mélodieux. - Citation :
- Lors de ces veillées, les enfants semblaient presque avoir été conçus dans le seul but de divertir leurs parents. La voix de soprano de Delia fusait dans le registre suraïgu, comme un éclair dans le ciel de l'ouest. La basse de David compensait pas sa musicalité allemande ce qui lui manquait en beauté. Le mari servait de point d'ancrage lorsque son épouse se lançait dans ses envolées. Mais chacun savait ce que le mariage exigeait, et ensemble , sans versgogne, ils confiaient aux garçons les voix moyennes. Pendant ce temps, bébé Ruth crapahutait parmi eux, attrapant au vol une ligne de chant. ici ou là, debout sur la pointe des pieds pour voir les pages que sa famille étudiait. C'est ainsi que le troisième enfant en vint à lire la musique sans que quiconque le lui eût appris.
pris sur : Un bon début, ça aide... pour donner le goût de le lire. - Citation :
- - Quelque part dans une salle vide, mon frère continue de chanter. Sa voix ne s'est pas encore estompée. Pas complètement. Les salles où il a chanté en conservent encore l'écho, les murs en retiennent le son, dans l'attente d'un futur phonographe capable de les restituer. Mon frère Jonah se tient immobile, appuyé contre le piano. Il a juste vingt ans. Les années soisante ne font que commencer. Le pays finit de somnoler dans sa feinte innocence. Personne n'a entendu parler de Jonah Strom en dehors de notre famille - du moins ce qu'il en reste. Nous sommes venus à Durham, en Caroline du Nord, nous voilà dans le vieux bâtiment de musique de l'université de Duke. Il est arrivé en finale d'un concours vocal national auquel il niera par la suite s'être jamais inscrit. Jonah se tient seul à droite du centre de la scène. Il se dresse sur place, il remble un peu, se replie dans le renforcement du piano à queue, c'est le seul endroit où il soit à l'abri. Il se penche en avant, telle la volute réticente d'un violoncelle. De la main gauche, il assure son équilibre en s'appuyant sur le bord du piano, tout en ramenant la droite devant lui, comme pour tenir une lettre étrangement égarée. Il sourit: sa présence ici est hautement improbable, il prend une inspiration et chante.
Pendant un moment, le Roi des Aulnes est penché sur l'épaule de mon frère, il lui murmure une bénédiction mortelle. L'instant d'après, une trappe s'ouvre dans les airs et mon frère est ailleurs, il fait naître Dowland du néant, un zeste de culot enchanteur pour ce public amateur de lieder, abasourdi, sur lequel des rets invisibles:
Le temps s'immobilise et contemple cette feune femme au beau visage, Ni heures, ni les minutes ni les ans n'ont de prise sur son âge. Tout le reste changera, mais elle demeure semblable, jusqu'à ce que le temps perde son nom, et les cieux reprennent leur cours inévitable.
Deux couplets, et son morceau est terminé. Le silence plane dans la salle, il flotte au-dessus des sièges comme un ballon à l'horizon. L'espacede deux mesures, même respirer est un crime. On ne saurait survivre à cette surprise, sauf en la chanssant à coups d'applaudissements. La brujante reconnaissance des mains relance le temps, la flèche file vers sa cible, et mon frère vers ce qui l'achèvera.
--- le début de '' Le temps où nous chantions '' Richard Powers --- Le temps où nous chantions – Richard Powers recto-verso - Spoiler:
Richard Powers a écrit le grand roman américain sur la famille, l'amour, la musique et les problèmes raciaux. Mieux: il en a fait un chant inoubliable. Frederick Busch
En 1939, lors d'unconcert de Marian Anderson, David Strom, un physicien juif allemand émigré aux États-Unis pour fuir les persécutions nazies, rencontre une jeune femme noire, Delia Daley.
Ils se marient et élèvent leurs trois enfants dans le culte exclusif de la musique, de l'art, de la science et de l'amour universel, préférant ignorer la violence du monde autour d'eux.
Cette éducation va avoir des conséquences diverses sur les trois enfants. Jonah devient un ténor de renommée mondiale. Ruth va rejeter les valeurs de sa famille pour adhérer au mouvement des Black Panthers, leur frère Joseph tentera de garder le cap entre l'aveuglement des uns et le débordement des autres, afin de présserver l'unité de sa famille en dépit des aléas de l'histoire.
Avec des personnages d'une humanité rare. Richard Powers couvre dans cet éblouissant roman polyphonique un demi-siècle d'histoire américaine, nous offrant, au passage, des pages inoubliables sur la musique.
- Le meilleur livre que j'ai lu sur la musique et la joie qu'elle peut procurer. - Donna Léon.
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| | | bulle Zen littéraire
Messages : 7175 Inscription le : 02/07/2007 Age : 67 Localisation : Quelque part!
| Sujet: Re: Richard Powers Mar 28 Oct 2008 - 17:59 | |
| le jeu des citations folles - du livre Le temps où nous Chantions - mais qu'elle belle idée de jeu le lien page 12 p.s. J'ai pensé à toi Marie quand j'écrivais cela. la musique, le chant . | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 29 Oct 2008 - 10:08 | |
| J'ai ramené de la bibliothèque
Trois fermiers s'en vont au bal
ce sera mon premier livre de cet auteur | |
| | | Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 29 Oct 2008 - 19:25 | |
| Le temps où je disais du mal de Richard Powers devrait être révolu tellement les soixante premières pages du Temps où nous chantions me semblent annoncer un immense roman.Je vous tiens au courant,mais bon sang qu'est-ce qu'il est lourd! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Bellonzo Sage de la littérature
Messages : 1775 Inscription le : 22/07/2008 Age : 75 Localisation : Picardie
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 29 Oct 2008 - 22:03 | |
| Non Kenavo,j'ai voulu dire qu'il pesait lourd. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Richard Powers Mer 29 Oct 2008 - 22:06 | |
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Richard Powers Sam 1 Nov 2008 - 19:02 | |
| - Bellonzo a écrit:
- Le temps où je disais du mal de Richard Powers devrait être révolu tellement les soixante premières pages du Temps où nous chantions me semblent annoncer un immense roman.Je vous tiens au courant,mais bon sang qu'est-ce qu'il est lourd!
Immense! et de poids c'est vrai ! (même en poche!) | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Richard Powers Dim 2 Nov 2008 - 17:14 | |
| J' aimerais bien pouvoir expliquer -m' expliquer- pourquoi j'ai tellement apprécié le livre de Norman Doidge : Les étonnants pouvoirs de transformation du cerveau et qui traite de la plasticité du cerveau et aussi de ses disfontionnements et améliorations possibles. Et pourquoi le livre de Powers me laisse perplexe. Je croyais que tout pouvait etre un bon sujet de roman. La réussite étant dans la façon dont il est traité. J'avais donc hate de lire La Chambre aux échos de Powers dont le sujet -principal- est l'histoire de Mark Schluter, victime d'un grave accident de voiture. Sorti du coma, il ne reconnait plus ceux qui l'entourent et pense etre victime d'un complot. Et c'est là que le livre de Powers rejoint celui de Doidge.
Je n'ai pas terminé le livre, mais je suis plus que partagé sur le résultat. Ce livre me donne l'impression bizarre d'etre fait de pièces et de morceaux ; de morceaux d'inégale valeur, qui semblent artificiellement juxtaposés. Bref, ce livre au projet ambitieux me semble pecher par son projet meme. Ce qui me passionnait dans le livre de Doidge, me semble ici pesant et artificiel. Le traumatisme cranien dont souffre Mark Schluter, a provoqué chez lui une illusion de sosie, qui lui fait penser que ses proches sont des imposteurs, des répliques exactes des individus qu'il connaissait. C'était le moteur principal du livre et ce n'est qu'une illustration laborieuse de ce dont parle Doidge. Peut etre certaines formes de réalités pathologiques ne peuvent elles difficilement devenir matière à fiction. Peut etre que la science et la médecine, bien comprises et bien illustrées, peuvent davantage leur donner forme et vie. Je ne sais pas. Je pense que d'autres lecteurs verront autre chose. Je le souhaite. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Richard Powers Dim 2 Nov 2008 - 19:27 | |
| - bix229 a écrit:
- Peut etre certaines formes de réalités pathologiques ne peuvent elles difficilement devenir matière à fiction. Peut etre que la science et la médecine, bien comprises et bien illustrées, peuvent davantage leur donner forme et vie.Je ne sais pas.Je pense que d'autres lecteurs verront autre chose. Je le souhaite.
J'ai très envie de lire La Chambre aux échos très bientôt. En réponse à ta réflexion je pense qu'il y a en effet de formidables romans qui décrivent des cas pathologiques en leur donnant une dimension universelle comme " Le Tunnel" d'Ernesto Sabato que je viens de lire et qui traite de la paranoïa avec une force extraordinaire. Je vais d'ailleurs en parler sur un fil. Il va évidemment au-delà de la description clinique et ce personnage pourrait être chacun de nous en énonçant des vérités difficiles à accepter... Je le recommande vivement. Il se lit d'une traite en un seul souffle tellement il est fort (et court). | |
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| | | | Richard Powers | |
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