Pierre Rabhi [Agroécologie]

Pierre Rabhi, né en 1938 à Kenadsa, en Algérie, Rabah Rabhi de son vrai nom (en arabe رابح رابحي le vainqueur), est un essayiste, agriculteur biologiste, romancier et poète français, inventeur du concept « Oasis en tous lieux ».

Il défend un mode de société plus respectueux de l'homme et de la terre et soutient le développement de pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et préservant les ressources naturelles, l'agroécologie, notamment dans les pays arides.

Nous avons fait une Lecture Commune de son livre Vers la sobriété heureuse, à retrouver : ici

Vers la sobriété heureuse

Il s'agit d'un livre de poète et de rebelle. Le livre en forme de témoignage et de cri d'un homme qui veut changer le monde, qui ne se satisfait pas d'un passé qui lui a été volé et d'un présent qui l'asphyxie.
Je ne m'attendais pas à lire un plaidoyer aussi 'violent' contre toutes les formes de modernité et même si à la fin de l'ouvrage, Pierre Rabhi reconnait que depuis sa notoriété il est bien obligé de sacrifier à certaines idoles de la modernité (ordinateur, avion, téléphone), le chemin qu'il trace pour atteindre à cette 'sobriété heureuse' est gagné à la sueur de son front, avec la force d'une volonté sans faille et un amour profond et respectueux de l'humanité. Ce chemin mérite qu'on s'y arrête un instant, au moins pour y respirer son air frais.

J'ai donc été particulièrement sensible à la violence des mots employés par Rabhi pour décrire notre époque, otage de la finance mais aussi par la poésie qu'il met dans les phrases qui le ramènent à son enfance, aux petits ateliers de son village algérien. Alors, même si j'ai regretté que Rabhi ne développe pas un peu plus à travers des exemples concrets sa manière d'envisager dans la joie et non dans le manque cette volonté de tendre à la sobriété, son discours rejoint en partie mes propres préoccupations, me rassure et me galvanise. C'est déjà ça.

je le lirai bientôt !

Je ne sais pas trop quoi proposer d'autre mais "agriculture" dans le le titre me parait un peu réducteur, non?

écologie ?

Ca me semble plus correspondre, mais les autres lecteurs peuvent aussi s'exprimer.

Agroécologie ?

Mon bilan de lecture de la Sobriété heureuse : ICI

La part du colibri, L'espèce humaine face à son devenir.

Je suis tombé sur ce petit texte d'une cinquantaine de pages.
Bon, je n'ai rien appris de nouveau, je partage tout à fait ses constats et réflexions sur la société actuelle, et l'échec prévisible du modèle d'hyperconsommation.

Je ne crois pas cela dit au sauvetage par le colibri. J'espère juste être encore présent pour assister à la déchéance de ce monde, qui fonce droit dans le mur.
La décroissance est une vaste utopie, qui n'intéressera jamais les politiques au pouvoir, ni les lobbys. Il faut vendre, et faire du fric, et faire tourner la grande machine du commerce...

En attendant la fin, je vais retourner à la littérature, ou peut-être écrire un roman d'anticipation, ça c'est une idée

Est ce que tu avais l'édition illustrée à l'encre par Pascal Lemaître? (elle est très belle)

Non, livre de poche.

topocl a écrit:

Est ce que tu avais l'édition illustrée à l'encre par Pascal Lemaître? (elle est très belle)

Tiens une belle idée de cadeau !

ArturoBandini a écrit:

La part du colibri, L'espèce humaine face à son devenir.

Je suis tombé sur ce petit texte d'une cinquantaine de pages.
Bon, je n'ai rien appris de nouveau, je partage tout à fait ses constats et réflexions sur la société actuelle, et l'échec prévisible du modèle d'hyperconsommation.

Je ne crois pas cela dit au sauvetage par le colibri. J'espère juste être encore présent pour assister à la déchéance de ce monde, qui fonce droit dans le mur.
La décroissance est une vaste utopie, qui n'intéressera jamais les politiques au pouvoir, ni les lobbys. Il faut vendre, et faire du fric, et faire tourner la grande machine du commerce...

En attendant la fin, je vais retourner à la littérature, ou peut-être écrire un roman d'anticipation, ça c'est une idée

Le propos de Rabhi est bien de dire que le colibri ne sauvera pas le monde mais que chacun doit faire sa part du boulot. Le grand moyen de pression étant celui du consommateur parce que, au final c'est nous qui faisons tourner la grande machine dont tu parles, il est donc possible d'agir quoiqu'on tente de nous faire croire.

Oui j'ai bien compris, le colibri n'étant qu'un point de départ, devant implicitement entraîner tous les autres à suivre...