Alice Ferney

Moi aussi, j'ai lu Grâce et dénuement, il y a quelques temps déjà et j'en garde un très bon souvenir.
Je n'ai pas en mémoire tous les détails, mais je n'ai pas eu cette impression de lenteur, de longueur. Au contraire, je l'ai dévoré !
Bien sûr, c'est parfois caricatural. Mais que connaissons-nous réellement du monde gitan ?
Je ne pense pas qu'il soit fait seulement de fêtes et de chants ... il y a hélas aussi beaucoup de rejets des deux côtés, de misère !

Et puis surtout cette bibliothécaire ne peut que me plaire puisqu'elle décide de faire découvrir la magie des livres aux enfants !
Ah ! Le fameux pouvoirs des livres !

Grâce et dénument était une lecture que nous devions lire pour le lycée durant les grandes vacances. Nous n'en n'avons par contre jamais entendu parler à la rentrée.

Mais ce n'est pas vraiment très grave car c'est un très joli roman. Une belle rencontre entre deux mondes très différents, une vraie leçon de tolérance.

menine a écrit:

Je ne pense pas qu'il soit fait seulement de fêtes et de chants ... il y a hélas aussi beaucoup de rejets des deux côtés, de misère !

Evidemment...Mais peut-être n'a-t-elle pas fait suffisamment la part des deux, ce qui donne un roman assez misérabiliste avec une accumulation de tous les déboires possibles...
Je merends compte que j'ai un peu la dent dure car, au final... je garde plutôt l'impression d'une lecture qui valait le coup...

Je pense que mon ressenti vient du fait que juste avant j'avais emprunté un livre dont je ne me souviens plus le titre qui parlait des gitans.
C'était une sorte de journal qui racontait la vie quotidienne des gitans dans les années 50 (je crois). Ce n'était donc pas un roman et leur vie n'avait rien d'enviable : recherche d'endroit pour dormir, recherche de nourriture, d'argent ... rejet, lutte contre le froid, la pluie ...
J'avais l'impression de vivre la disparition d'un peuple parce que leur mode de vie ne collait plus avec notre monde plus "moderne".
Dans ce livre, peu de moments de joie à part les réunions familiales annuelles ...
J'ai donc retrouvé tout cela dans le roman d'Alice Ferney ...

Comme j'aimerais connaître vraiment l'univers des gitans mais je suis du mauvais côté, je suis une gadjée !!!

coline a écrit:

je garde plutôt l'impression d'une lecture qui valait le coup...

pour moi de même.
J'ai découvert Alice Ferney avec Les autres que j'ai a-d-o-r-é - et par après c'était Grâce et dénuement... et il y a encore un autre d'elle dans ma PAL

"paradis conjugal" je l'ai pris hier à la blibil de ma ville, j'espère que je ne serai pas déçue !

Je n'ai lu que Conversation amoureuse et j'ai été très déçue, j'en attendais plus mais je n'ai pas pu rentrer dans l'histoire, l'écriture m'a gênée, je l'ai trouvé au final ennuyeux. Je ne saurais dire pourquoi exactement, c'est trop lointoin mais depuis, je n'ai jamais eu envie de relire Alice Ferney

La conversation m'a aussi bien déçue, on verra ce nouveau roman, je vous dirai !

Alice Ferney adore Patrick Grainville et a fait une très belle critique du Baiser de la pieuvre, son dernier roman... Voir sur le fil de Grainville.

monilet a écrit:

sousmarin a écrit:

La conversation amoureuse


Ce livre aurait pu faire une nouvelle, voire un essai, mais sûrement pas un roman de plus de 400 pages !
Plus la lecture se poursuit, plus l’ennui guette avec son cortége de récurrences, voire de rabâchages, c’est dommage…

Je me souviens juste l'avoir lu il y a des années....et ne pas m'être ennuyé.

Je suis à un peu plus du quart du livre.
Pour l'instant, la lecture est agréable et fluide mais... je commence à ressentir que les longueurs appraissent et c'est comme si déjà, je me sentais déçue par rapport à la quatrième de couverture.

La conversation amoureuse
Quatrième de couverture :
"En tout cas, dit-elle, je suis contente d'avoir passé cette soirée avec
vous. Il se mit à rire. On ne trouve jamais complètement désagréable eu
inintéressant quelqu'un à qui l'on plaît n'est-ce pas ? Elle fit une
moue de sourire et de réflexion. Moi aussi je suis content,
murmura-t-il. Il avait retrouvé la voix d'alcôve. Pourquoi êtes-vous
content ? dit-elle, au comble du bonheur à canar de la voix. Pff,
fit-il, ses mains expliquant qu cm n'en savait rien. C'est comme ça et
nous n'y pouvons rien, dit-il. Elle se délectait de cette conversation
à la fois sincère et tendancieuse. Est-ce que cela vous est souvent
arrivé ? demanda-telle. Une affinité pareille ? dit-il en riant. Elle
fit signe que c'était bien la question. Jamais, dit-il avec fermeté."
Je verrais bien mon impression finale lorsque j'aurais terminé, mais j'ai la sensation que mon impression rejoindra celle de sousmarin.

Gambadou a écrit:

Je suis une inconditionnelle d'Alice Ferney. Si vous n'avez pas lu "Grâce et Dénuement", vous avez une chance folle : celle de le découvrir !!!
J'ai moi aussi été un peu déçue par quelques longueurs dans "les autres" mais la description des sentiments et des émotions des personnages est toujours aussi forte.

Je me suis achetée Grâce et dénuement, et j'ai très hâte de le lire!! Et puis tu me donnes encore plus de le lire!
C'est vrai que Les Autres, est très long mais elle a mon respect d'avoir écrit ce livre: le fait d'avoir écrit 3 fois la même chose mais de manières TRES différentes!

J'ai repensé récemment à la bibliothécaire, dans Grâce et dénuement, qui apporte des livres aux enfants. Vous avez l'extrait? Cela fait longtemps que je n'ai pas lu Alice Ferney.

Je viens de lire son dernier roman, "Passé sous silence", qui relate l'attentat du Petit-Clamart contre De Gaulle. Plusieurs articles ont été élogieux envers ce livre, qui sort de son créneau habituel ("les histoires de bonne femme", je cite) pour s'attaquer à un sujet plus sérieux, voire plus masculin. Mais personnellement, je préfère de loin les histoires de bonnes femmes ! Les personnages sont antipathiques (même si on sent une petite faiblesse pour De Gaulle) et leurs motivations ne correspondent pas à mes convictions de vie personnelles... Quelqu'un d'autre l'a lu ?

IzaBzh a écrit:

Quelqu'un d'autre l'a lu ?

bien que j'ai eu quelques bonnes lectures avec cette auteure, je n'étais pas trop partante pour ce nouveau roman..

LA CONVERSATION AMOUREUSE:

Mon avis rejoint les vôtres: il ne s´agit que de manigances galantes, Pauline et Gilles semblent avoir un point commun: ils s´embêtent sur terre. Du coup ils m´ennuient avec leurs échanges verbeux. Deux insipides qui tournent autour du pot.
Je remarque cette phrase . " Quand on a envie de rien, dit-il, on peut laisser les autres choisir ce qu´ils veulent".(p. 59).
Les quelques 100 pages de lecture qui me restent pour conclure la lecture vont-elles leur donner le temps de définir ce qu´ils veulent vraiment?