Tim Flannery

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Tim Flannery, né le 28 janvier 1956 à Melbourne est un mammalogiste australien, paléontologue et militant écologiste et contre le réchauffement climatique.

Flannery a été nommé Australien de l'année en 2007 et est actuellement professeur à l'Université Macquarie. Il est également président du Conseil de Copenhague sur le climat, une organisation internationale de sensibilisation aux changements climatiques. Ses vues controversées sur la fermeture à moyen terme des traditionnelles centrales thermiques à charbon sont souvent citées dans les médias.

En 1985, Flannery a obtenu un doctorat à l'Université de Nouvelle-Galles du Sud pour ses travaux sur l'évolution des Macropodidae. Il a une maîtrise en sciences de la terre à l'Université Monash. Il a un doctorat en paléontologie et a contribué à plus de 90 articles scientifiques.

Il est conseiller pour le Conseil pour l'avenir du monde.

Flannery a occupé divers postes universitaires tout au long de sa carrière, dont ceux le professeur à l'Université d'Adélaïde, directeur du South Australian Museum à Adélaïde, chercheur scientifique principal à l'Australian Museum, Professeur associé pour la chaire d'études sur l'Australie à l'Université Harvard et conseiller sur les questions environnementales au Parlement fédéral australien.

Au plus secret des îles



Des voyages pour explorer les îles du Pacifique à la recherche d’espèces rares, dont certains en voie d’extinction. Archipel Bismarck, d’Entrecasteaux, îles Fidji, Nouvelle Calédonie…des noms qui font rêver, qui évoquent des voyages lointains, la barrière de corail, les mers du sud, les forêts primordiales….

Il y a tout cela dans le livre, mais aussi l’histoire de certains lieux, des bouts d’histoires à propos d’anciens savants qui sont partis à la découverte de la faune locale tels des aventuriers et dont les écrits et vestiges servent de points de repère. Et aussi le quotidien des équipes, les tâches du quotidien, les difficultés, les rencontres des populations locales, la griserie de certaines découvertes, les moments de doute. Et puis, puisque que Tim Flannery est biologiste, des explications sur la façon dont évoluent les espèces, comment elles se sont déplacées d’île en île, comment elles se dont adaptées à de nouvelles conditions.

Tout cela dans un beau style, alerte mais en même temps travaillé. Avec un vrai talent de conteur, et une grande dose d’humour et d’autodérision. Difficile de résister à un tel mélange.

Premier paragraphe du livre :

Citation :

Pendant un peu plus d’une décennie, dans les années 1980 et 1990, j’ai exercé le plus beau métier du monde. A la tête d’une équipe de chercheurs, j’ai parcouru les îles tropicales du Pacifique du Sud-Ouest à la recherche de marsupiaux, de chauves-souris et de rats que l’on ne rencontre nulle part ailleurs sur notre planète. C’est une entreprise sans précédent. En l’absence d’inventaire de la faune mammalienne de la région, nous disposions pour tout guide de quelques brefs comptes rendus dispersés à travers la littérature scientifique. Plusieurs de ces îles étaient des pages vierges, car aucun passionné de mammifères n’y avait posé le pied depuis qu’un naturaliste s’y était aventuré en éclaireur du temps de la navigation à voile.

Avant le voyage :

Citation :

C’est une expérience magique - une sorte de voyage dans le temps - que d’ouvrir, dans un musée, le tiroir d’un vieux meuble de rangement et d’y découvrir les restes d’une créature ayant autrefois peuplé une île tropicale lointaine, spectaculairement transformée depuis longtemps par les effets de l’arrivée des Européens, une créature qui aura fait le tour du monde avant de trouver sa place dans une collection. Ce pelage mité, parfois réduit à un simple fragment, constitue dans certains cas tout ce qui reste d’une espèce entière et cette réalité voile d’une ombre de tristesse infinie le frisson d’excitation qui accompagne son apparition. Il s’agit peut être, en effet, de tout ce que nous pourrons jamais savoir d’une branche de la vie qui a emprunté sa propre voie il y a un million d’années , voire davantage, d’une forme de vie qui jouait autrefois un rôle majeur dans un écosystème insulaire, mais qui est à présent éteinte et que l’on ne verra jamais plus.

En attendant l’arrivée de Greg, l’herpétologiste, l’équipe collecte les serpents apportés par les villageois :

Citation :

Ne sachant à peu près rien des serpents mélanésiens, j’ignorais lesquels étaient venimeux et lesquels ne l’étaient pas et je n’ai pas tardé à regretter d’avoir proposé mon aide à Greg. Un après-midi, un serpent d’une taille spectaculaire et d’un tempérament redoutablement irascible est arrivée avec près de la moitié du village dans son sillage. Cette bête à la mine patibulaire mesurait presque trois mètres de long, arborant une teinte brun olivâtre et présentait une énorme tête et un corps épais. Elle avait été ficelée sur une perche à l’aide d’une liane et quand je l’ai déliée à partir de la queue, j’ai pris conscience de sa force prodigieuse. J’ai choisi le plus grand sac de toile que nous avions, j’ai défait des derniers liens qui maintenaient son cou et j’ai promptement laissé tombé cette furie convulsée dans mon sac avant de le fermer et de le nouer solidement. Je ne pouvais le stocker qu’avec les autres sacs de toile en rapide multiplication qui festonnaient les chevrons de notre logis, mais celui-ci était si long que pendant notre sommeil, l’affreuse créature se contorsionnait et sifflait à quelques centimètres à peine  au-dessus de nos têtes.

je finirai par craquer...

animal a écrit:

je finirai par craquer...

A la fin du bouquin, il annonce un deuxième tome. J'espère qu'il va aussi être traduit.....

ça me tente bien aussi.

Cela a vraiment été un immense coup de coeur. Je peux cercler si cela intéresse certains.

j'ai le livre, je suis dedans à fond les manettes...Il est passé en priorité, il se lit bien, bon si on veut savoir de quoi on parle faut chercher des images des mammifères et bestioles mais pas grave on peut aussi imaginer car les descriptions sont edifiantes...Nature luxuriante, lieux inexplorés, on devient élève-explorateur à sa lecture..
Merci pour cette decouverte

Ravie qu'il te plaise. Pour les images, j'avais cherché, mais les bestioles dont il parle sont tellement rares, que je n'arrivais pas à être sûre que les images que je trouvais étaient les bonnes. C'est vrai que cela manque un peu les photos, il faut imaginer, mais les descriptions sont parlantes, et tellement vivantes.

oui pas facile, par exemple sur google images si tu cherches "couscous" t'es rassasié on te le sert à toutes les sauces, même au poisson, par contre si tu mets "mammifere couscous" tu as cela :

par contre s'agit il de la même espèce dont nous parle Flannery..? Il parle de pelage ressemblant à celui des chats écailles de tortue....

C'est exactement ça, il semble y avoir une infinité de sous-espèces....et de variétés à l'infini...

Maryvonne, au secours !

c'est mignon comme animal, faut vraiment avoir faim pour le manger....

Mais si je me souviens, les habitants de ces îles se régalent même des chauves-souris....

oui, c'est le genre de lieux où je ne pourrai aller, avec les pays qui mangent des insectes...Beurk...

Je ne sais pas si tu as fini le livre, mais à la fin on évoque même quelques épisodes anthropophages...

La lecture est plus sûre que la voyage.