Tout à fait inacessible pour vous, car c'est une édition "des auteurs", distribuée parmi amis et familiers, trois volumes de souvenirs et anedoctes de la vie militaire, organisée par 8 officiers rétirés d'artillerie. Il y a des souvenirs d'école militaire, de campements, d'exercices, de canulards, de commémorations etc... Assez intéressant, même si le style n'est pas leur fort. Une qui m'a bien plue.
Années 50. Un groupe d'artilliers était en "exercice de garde" et soudain le colonel en personne apparaît, en pleine n uit, vérifier si et comment ses subordonnés se débrouillaient. À part le lieutenant responsable du groupe, tous les soldats et sousofficiers intégrant la petite troupe étaient de paysans d'un petit petit coin du monde, n'ayant jamais vu grande chose du monde moderne.
Le colonel arrivé au dormitoire, où le monde dormait tant bien que mal, portant uniforme et armes. Et aprÈs avoir fait réunir le groupe, il leur demande: Il y a ici quelque soldat sans aucune envie de défendre la mère patrie? A la grande surprise de tout le monde, un type long comme une aspèrge quitte les ombres de la dernière file de soldats et marche décidé vers le centre, boitillant, portant dans les mains une de ses bottes militaires. Avec un accent paysan très fort, il déclare qu'il serait prêt à mourir pour le pays, pour le colonel et même pour le lieutenant, si on lui procurait des vieilles bottes, le cuir de celles-là, étant dur comme il sied aux chausures nouvelles, ses pieds étaient pleins d'ampoules et dans cet état il était tout à fait disposé à déclaré vaincu tout de suite.
Le colonel, en s'efforçant pour ne pas crever de rire, chose complètement inaceptable par la discipline militaire, lui a dit de se diriger au lieutenant le matin arrivant, pour recevoir des vieilles chaussures dans le but de garder son élan patriotique.
:)