Alzheimer - s'envolent les souvenirs -

Maladie cruelle qui rend la vie bien difficile sur tous les points de vue.
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ma mère est atteinte d'alzeihmer présentement.
et c'est très très très pénible à accepter.

à tous ceux,qui, sur le forum, vivent une situation semblable
un magnifique texte de

Claire De La Chevrotière

'' Dans le silence de ta mémoire ... ''

Toi ...
Qui s'éloigne de plus en plus ...
Dans le silence et dans le noir ...
Tu deviens ta propre inconnue ...
Il y a des trous dans ta mémoire ...
Je me sens seule et perdue ...
Tu ne me reconnais plus ...
Je ne fais plus partie de ton histoire ...

Toi ...
Que j'ai connu jadis ...
En des temps plus heureux ...
Ton regard n'était jamais triste ...
Mais aujourd'hui ...
C'est la mort dans tes yeux ...
Comment peuvent tomber dans l'oubli ...
Ceux a qui , on a déjà donné la vie ...

Toi ...
Qui ne me reconnaît plus ...
Souviens-toi pourtant ...
Tu m'as déjà prise dans tes bras ...
Et je t'ai déjà appelée maman ...
Je voudrais revoir ton sourire comme avant ...
Mais on a volé nos plus beaux souvenirs ...
Depuis , tout est devenu néant ...

Toi ...
À qui j'aurais eu tant de choses à dire ...
Avant qu'on tourne tristement la page ...
Quand je te vois souffrir ...
J'ai tellement mal ...
Il n'y a que des ombres sur ton visage ...
On a volé le souvenir de ma plus belle image ...
On a pris ta vie pour l'a mettre en cage ...

Toi ...
Qui connaissait tant de gens ...
Te voilà désormais seule ...
Mais déjà ta vie ...
En a fait le deuil ...
Petite femme si fragile ...
Prisonnière d'une maladie ...
Qui cruellement te plonge dans l'oubli ...

Toi ...
Qui aimait tant sourire ...
Tu ne reconnais plus tes souvenirs ...
Ton regard doucement s'est assombri ...
Depuis ...
Dans ta mémoire c'est déjà la nuit ...
Si tu savais le tourment ...
De ne plus être reconnut de sa maman ...

Toi ...
Qui semble si seule ce soir ...
Tu n'as plus de larmes pour pleurer ...
Tes souvenirs se sont effacés ...
Je ne vois que des silences dans ta mémoire ...
Même ton regard m'est devenu étranger ...
Je voudrais tuer cette maladie ...
Qui tient ta vie en sursis ...

Toi ...
Que je rêve de prendre dans mes bras ...
Depuis si longtemps déjà ...
Ce soir , je te fais un cadeau ...
Pour la première fois ...
Je laisse tomber les virgules et les mots ...
Et je te rejoins dans ton monde à toi ...
Je ferme tendrement les yeux ...
Et de tout mon cœur je fais le vœu ...
Qu'un jour dans l'au- delà ...
Peut-être , que tu me reconnaîtras ... ''

Hier soir, j'ai regardé le film '' la Brunante ''

l'histoire d'une dame âgée qui est atteint d'alzheimer
qui veut revoir les endroits qu'elle a aimé avant de se donner la mort
elle n'avertit pas ses enfants de son intention.


être atteint moi aussi, je voudrais revoir les endroits que j'ai aimé
mais je saluerai mes enfants avant mon suicide.

je sais comment une personne alzheimer devient diminué
et ce très rapidement.....
plus aucun champs d'intérêts .
en attente de la mort!!!

DANS LA BRUNANTE, UN FILM DE FERNAND DANSEREAU

La Brunante, le dernier film mettant en vedette Monique Mercure, Dans ce film, Mme Mercure incarne une femme atteinte d’Alzheimer qui veut s’enlever la vie. Sa dernière volonté est de revoir les paysages qui l’ont marquée. Elle fait de Suzanne Clément sa dame de compagnie. Une belle amitié naît dans un drame.

La tournée d’adieux de Madeleine (Monique Mercure), 72 ans, ne va pas prendre la direction envisagée. L’objectif final est le suicide, mais une rencontre va changer sa destinée. Zoé (Suzanne Clément) s’est mise sur son chemin par hasard. La jeune musicienne va l’accompagner dans son voyage entre Montréal et Percé. Toutes deux sont dans le creux de la vague et songent au même geste irréparable.

Perdre sa mémoire, perdre ses gestes, ses paroles, perdre son regard, perdre le sens de la vie il n'y a rien de plus terrible.

Comme tu le dis la descente est rapide, qui pourrait supporter cette déchéance ?


le plus dur c'est de savoir que ces patients là n'ont plus le pouvoir de réclamer quoi que ce soit, de choisir ou non de vivre.

Bédoulène a écrit:

Perdre sa mémoire, perdre ses gestes, ses paroles, perdre son regard, perdre le sens de la vie il n'y a rien de plus terrible.

Comme tu le dis la descente est rapide, qui pourrait supporter cette déchéance ?


le plus dur c'est de savoir que ces patients là n'ont plus le pouvoir de réclamer quoi que ce soit, de choisir ou non de vivre.

exactement Bédoulène,

Bulle, merci pour ce beau texte. Je pense bien à toi car mon père a - lui aussi - été atteint de cette horrible maladie.
Il a commencé alors qu'il avait 61 ans et est décédé ... 10 ans plus tard.
Ce fut une lente descente aux enfers.

Je pense que je vais essayer de voir le film dont tu parles.

Dernièrement, j'ai lu "Les corrections" de Jonathan Franzen et le père de la famille dont il est question dans le livre est également frappé par cette maladie.

Je pense qu'avant tout, il ne faut pas être gêné de dire qu'un proche est malade (au début, ma mère l'était en ce qui concerne mon père) car finalement, les gens réagissent assez positivement lorsqu'ils sont au courant.
Nous habitons dans un village et quand mon père sortait et s'égarait, il y avait presque toujours quelqu'un qui le ramenait à la maison.

Je te souhaite beaucoup de courage, Bulle.

Parmi les pires maladies, je parle pour les autres, celles où la personne

est absente pour elle-meme et pour les autres.

Inaccessible au regard, à la pitié. Inaccessible à tout. Forme inhabitée...

Julia a écrit:

Bulle, merci pour ce beau texte. Je pense bien à toi car mon père a - lui aussi - été atteint de cette horrible maladie.
Il a commencé alors qu'il avait 61 ans et est décédé ... 10 ans plus tard.
Ce fut une lente descente aux enfers. bonjour Julia, tu sais parfaitement alors.
10 ans de souffrances émotionnelles pour toi et les tiens. car, que l'on veuille ou pas ça affecte émotionnellement d'avoir une personne proche atteinte d'alzeihmer dans son entourage.

Je pense que je vais essayer de voir le film dont tu parles. c'est un film Québécois, je ne sais pas si vous l'aurez en France

Dernièrement, j'ai lu "Les corrections" de Jonathan Franzen et le père de la famille dont il est question dans le livre est également frappé par cette maladie. je ne connais pas, mais je vais me renseigner.

Je pense qu'avant tout, il ne faut pas être gêné de dire qu'un proche est malade (au début, ma mère l'était en ce qui concerne mon père) car finalement, les gens réagissent assez positivement lorsqu'ils sont au courant.
Nous habitons dans un village et quand mon père sortait et s'égarait, il y avait presque toujours quelqu'un qui le ramenait à la maison. c'est l'avantage d'avoir des voisins se connaissant entre eux

Je te souhaite beaucoup de courage, Bulle.

hier, toute la famille, étions réunis chez elle.
j'ai une soeur qui demeure avec elle, depuis plus de 4 ans .
(aidante naturelle) mon père étant décédé depuis de nombreuses années.

J'avais fais parvenir un courriel à mes frères et soeurs indiquant qu'il n'y aurais pas de repas de Pâques en tant que tel. mais, qu'en PM il y aurais café, thé, petits gâteaux, biscuits. c'est moi qui s'occupait de tout.
donc chacun prenait son repas chez lui ou resto avant de se rendre chez ma mère. ainsi pas de brouhaha près de la cuisinière et micro ondes.
et pas de vaiselle. j'avais apporté des assiettes plastiques ustensiles plastique et verre à café en carton. petit coup d'eau dessus et hop au recyclage.
donc quand chacun arrivait, il se servait un café prenait gâteaux et biscuits
et il s'asseyait autour de la table pour discuter.

vers 17:00 hres. chacun repartait chez soi.
je suis resté pour ramasser et replacer chaises et tables.

ma mère prends de l'activan, pour diminuer les effets de colère très présente avec sa maladie. Nous lui en avons redonné une pilule
car elle s'était mise à crier qu'elle voulait retourner chez elle.
elle était chez elle. c'est sa maison depuis 50 ans. faut lui dire c'est votre maison , votre chambre à coucher, votre cuisine. vos voisins votre chez vous. il faut répéter souvent souvent souvent.
donc avec l'effet de la seconde pilule. je me suis occupée de la nourrir
ensuite après le repas - le bain et vers 19:00 c'étais l'heure du dodo pour maman.
mais elle était inquiète à savoir si quelqu'un allait entrer dans sa maison.

c'est que....le matin une amie de ma soeur étais venu prendre un café
et avais discuté des nombreuses invasions de domicile qui se produit depuis un an à Montréal, Laval et autres endroits. et ce sujet l'a perturbé complètement. donc il a fallu l'a rassurer qu'il n'y aurait personne qui viendrait dans sa maison. même que ma soeur mettrait une petite table devant la porte pour l'a rassurer.

donc quand j'ai quitté la maison de ma mère, elle était au lit
je lui ai donné ses bisous, lui ai dit que je l'aimais et que j'irais avec elle
au répit (un endroit de repos) car ma soeur a besoin aussi de se reposer de ma mère. Comme je sais que ma mère aimait beaucoup le lac Bouchette au Lac St-Jean. je lui ai dit nous irons au répit au Lac Bouchette
et elle étais toute heureuse. et elle s'est endormie comme une enfant qui savait que quelqu'un veillait sur elle.


je lui ai dit qu'il y aurait toujours un de ses enfants avec elle
que j'amais elle serais seule avec des étrangers.
il faut les réconforter.


anecdote. un jour elle demande à ma soeur,
vous êtes qui vous par rapport à moi.
et ma soeur de répondre, je suis votre fille.

[quote="Mordicus"]J'crois que c'était chez Jean-Luc Delarue...
"Ca se discute".

Suivi de quelques personnes atteintes d'Alzheimer.
Pas joli-joli. Dur même.

Frustration.
Impuissance.

Et tellement rien à faire...

Assez moche.

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effectivement
et c'est moche, très très moche comme maladie.

salut mordicus,


Jean-Luc Delarue, j'aime bien ce type ,
je le trouve très humain. Un homme de coeur.

Le sujet est très présent dans la création cinématographique actuelle. Je le tiens d'un organisateur du Festival International du Court-Métrage de Clermont -Ferrand. De nombreux films abordaient cette année ce sujet-là.

Bonjour Bulle,

C'est merveilleux la manière dont vous avez passé Pâques avec ta Maman.
Je comprends son énervement, quand il y a du monde. Tu as su la rassurer avant qu'elle dorme, c'est tellement important.
C'est fou ce que le malade d'Alzheimer peut parfois être semblable à un enfant qu'il faut réconforter, à qui il faut tout expliquer.
Et ils ont tellement besoin d'amour ...
Et c'est tellement frustrant pour les proches quand la personne - en mal de repères - ne les reconnaît plus.
J'espère que votre séjour en maison de repos va bien se passer. Je te le souhaite de tout coeur.

Mes pensées s'envolent vers toi.

Julia a écrit:

Bonjour Bulle,

C'est merveilleux la manière dont vous avez passé Pâques avec ta Maman.
Je comprends son énervement, quand il y a du monde. Tu as su la rassurer avant qu'elle dorme, c'est tellement important.
C'est fou ce que le malade d'Alzheimer peut parfois être semblable à un enfant qu'il faut réconforter, à qui il faut tout expliquer.
Et ils ont tellement besoin d'amour ...
Et c'est tellement frustrant pour les proches quand la personne - en mal de repères - ne les reconnaît plus.
J'espère que votre séjour en maison de repos va bien se passer. Je te le souhaite de tout coeur.

Mes pensées s'envolent vers toi.

Merci Julia
oui elle est rendu comme une enfant .
à qui il faut tendre la main.
qui ne reconnaît plus le jour de la nuit.
elle peut s'habiller et vouloir sortir de la maison,à 03:00 du matin
croyant qu'il est 09:00 du matin,
et dire à ma soeur, je suis prête pour partir au chalet.
les repères sont très importants, mais malheureusement
elle ne reconnait plus les siens, chez elle...
quand elle venait coucher chez moi, elle reconnaissait ma couette couleur lilas. et disait quand elle entrait dans la chambre,
je suis déjà venu içi. (elle reconnaissait cette couette couleur lilas.)

ma soeur doit avoir les 2 yeux sur elle 24 heures par jour
car elle peux allumer la cuisinière et oublié de l'éteindre.

une chose me tracasse, si ma soeur qui est quand même âgée de 65
ans tombait malade elle aussi . ma mère n'aurait même pas le réflexe
de faire le 911. elle ne sait plus utiliser le téléphone (la composition)
elle peux répondre seulement.

je téléphone régulièrement chez elle, pour vérifier, si tout va bien.

p.s. en voyant agir ma mère avec cette maladie, ça
m'a fait comprendre,qu'il ne faut pas amasser trop de souvenirs matériel.
des bibelots, des collections... car au bout du compte
plus rien ne compte. ses souvenirs matériel ne disent plus rien.
j'en ai quelques uns. mais j'ai beaucoup plus de plantes vertes.

coline a écrit:

Le sujet est très présent dans la création cinématographique actuelle. Je le tiens d'un organisateur du Festival International du Court-Métrage de Clermont -Ferrand. De nombreux films abordaient cette année ce sujet-là.

merci coline de l'info
car nous aurons éventuellement ces films qui viendront au Québec.


je sais que cette maladie, rends soucieux
mon beau-frère (qui vient de Mayenne) son père était atteint
et sa soeur est atteinte présentement.
alors il avançe aussi en âge et y pense sérieusement, se demandant
serais-je atteint aussi ????? that is the question ????

il y a 2 ans environ, elle demandait la même question plusieurs fois.
comme si c'étais la première fois qu'elle demandait.
et je répondais pour la ième fois, mais toujours sur le même ton
comme si c'étais la première fois. il fallait y aller tout en douceur.
ne rien brusquer. et être très patiente dans cette répétition .

tiens il en parle dans le texte. http://www.alzheimer.ca/french/care/faqs.htm#1.

4. Ma mère répète la même chose ou pose la même question à plusieurs reprises. Pouquoi fait-elle cela et comment puis-je faire face à cette situation ?

Il peut s'avérer frustrant d'entendre votre mère répéter la même phrase ou la même question bien des fois. Il ne faut pas oublier que c'est la maladie qui fait que la personne oublie ce qu'elle a dit cinq minutes plus tôt -- ce n'est pas votre mère qui cherche à vous exaspérer. Selon ce qui est répété, la répétition peut indiquer que votre mère a un besoin qui n'est pas comblé ou qu'elle est anxieuse face à quelque chose. Essayez de trouver si elle a besoin de quelque chose ou si quelque chose de particulier l'inquiète; ou encore, essayer de la distraire et de l'intéresser à une autre activité