Manège
Nous sommes au Guatemala. Le narrateur, qui est écrivain assiste avec son père à l’anniversaire d’un potentat local, le clou de la journée étant l’exhibition de chevaux de race. La fête donne lieu, en plus de démonstrations équestres, à de démonstrations de richesse et de force de la part de l’hôte et des invités : voitures coûteuses, gardes du corps armés jusqu’aux dents. La richesse, la corruption et la violence planent au-dessus de la fête. Violence qui finit par s’exprimer par un incendie volontaire, et la mort du cheval le plus coûteux du haras. Pendant qu’on attend la police, un avocat proche de la famille dit à notre écrivain, qu’il devrait écrire quelque chose sur ces événements. Il le relancera par la suite et le ferra revenir sur les lieux, pour élucider l’affaire, que la famille semble vouloir ensevelir pour que la vérité n’apparaisse surtout pas.
Ce ne pas ce livre qui va me réconcilier avec les thrillers. D’accord, au Guatemala, une riche oligarchie corrompue dirige le pays, grâce à la violence et à la loi du plus fort, et s’autorise tout. Le machisme est roi. Ce n’est pas à proprement parlé un scoop.
Le procédé narratif dans lequel le personnage principal se confond avec l’écrivain, et les limites entre fiction et réalité sont brouillées a déjà été employé ailleurs pas mal de fois, et souvent d’une façon plus forte et réellement originale. Les personnages sont tracés de façon très superficielle, et leurs motivations restent à l’état d’esquisse. Le suspens fonctionne un petit moment (après un démarrage poussif), mais là aussi ne tient au final pas la distance.
J’ai eu la sensation de lire des choses déjà lues, et mieux écrites ailleurs. Ce n’est peut être pas le livre le plus réussi de l’auteur, mais il ne me donne pas tellement envie d’aller plus loin.