Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Rodrigo Garcia

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traversay
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MessageSujet: Rodrigo Garcia   Rodrigo Garcia EmptyJeu 18 Nov 2010 - 23:35

Rodrigo Garcia 19590017

Mother and Child de Rodrigo Garcia

Citation :
Karen est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans, à l'époque, elle n’avait d’autre choix que d’abandonner cet enfant. C'était il y a trente-cinq ans... Aujourd’hui, Elizabeth, sa fille, est une brillante avocate. Elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, Lucy voit enfin son rêve d'adopter un enfant se réaliser.

Fils de, produit par. Rodrigo Garcia a pour géniteur un certain Gabriel Garcia Marquez et pour producteur de son film Mother & Child, le dénommé Alejandro Gonzalez Inarritu. On a connu auspices moins favorables pour montrer sa valeur. Et de ces influences latines ne sourd point une oeuvre machiste, tout au contraire, puisque dans le film, le titre dit tout, il n'est question que de maternité, de féminité, d'instinct et d'instants maternels.

Attention, c'est un mélo. Pas pour de rire, avec un trio à cordes très sensibles, soit trois femmes jouées avec brio par Annette Bening, Naomi Watts et Kerri Washington. L'une après l'autre, dans un film construit en 3 récits parallèles, elles prennent toute la place à l'écran, ne laissant que quelques miettes à des seconds rôles qui, pour être peu présents, ont pourtant une importance considérable.

Mother & Child est intelligemment bâti, les personnages s'ouvrant peu à peu à la tendresse et aux autres dans un lent crescendo qui, on le redoute, devrait déboucher sur un final à grandes eaux. Ce en quoi on a tort, le scénario réservant une surprise de taille pour les dernières minutes. Et les larmes se font plus discrètes.

Avertissement sans frais : le film est plus fait pour les midinettes que pour les durs à cuire. C'est de la pellicule sensible, il faut le répéter, qui n'a pas peur de mettre les sentiments à nu et dont la capacité à émouvoir est plus ou moins efficiente selon le degré de cynisme et de résistance au sentimentalisme tapis en chacun de nous.

La mise en scène est faible, hélas, et ternit quelque peu l'éclat de ces portraits croisés de femmes blessées. On peut quand même se laisser prendre, sans honte, par cet hymne maternel, pas si gentil et conformiste qu'il y parait à première vue.

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MessageSujet: Mother and Child [Rodrigo Garcia]   Rodrigo Garcia EmptySam 27 Nov 2010 - 9:27

traversay a écrit:
Rodrigo Garcia 19590017

Mother and Child de Rodrigo Garcia
Mother & Child est intelligemment bâti, les personnages s'ouvrant peu à peu à la tendresse et aux autres dans un lent crescendo qui, on le redoute, devrait déboucher sur un final à grandes eaux. Ce en quoi on a tort, le scénario réservant une surprise de taille pour les dernières minutes. Et les larmes se font plus discrètes.

Ecoutant l'avis de traversay et non celui des critiques (sans appel) je suis allée le voir récemment. Un film qui s'articule bien et dont la première partie m'a sincèrement surprise en bien, avec une étude de caractères réussie, et des dialogues plutôt pertinents. Les actrices sont impeccables (et toutes très belles) l'histoire tient la route, bref ça a bien fonctionné pour moi la première heure.

Mais dommage, la dernière partie m'a un peu agacée. Je n'ai pas trouvé d'intérêt à cette fin mélo sauf celui de relier les histoires, ce qui n'était pas forcément indispensable au final. Outre le fait que la conclusion paraisse improbable (l’autre partie nous montre toutes les démarches qu’un jeune couple a dû suivre pour pouvoir adopter) cela sent trop le recollage de dernier recours.

Ce n’est donc pas l’excés de sentimentalisme qui m’a le plus génée mais plutôt celui de vouloir absolument tout interférer. Rodrigo Garcia a du talent mais peut-être pourra t’il alléger un peu ses scénarios la prochaine fois. Je garde malgré tout de belles images de ces rapports mère/filles parfois loupés, ceci dit…

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Marie
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MessageSujet: Mother and Child de Rodrigo Garcia   Rodrigo Garcia EmptyLun 9 Mai 2011 - 3:05

Rodrigo Garcia Mother11

Dans la Bible du cinéma parfumé 2010, nous avons deux avis:

Mother and Child de Rodrigo Garcia

Citation:
Karen est tombée enceinte à l'âge de quatorze ans, à l'époque, elle n’avait d’autre choix que d’abandonner cet enfant. C'était il y a trente-cinq ans... Aujourd’hui, Elizabeth, sa fille, est une brillante avocate. Elle n'a jamais tenté de retrouver la trace de sa mère biologique jusqu’au jour où elle tombe enceinte. De son côté, Lucy voit enfin son rêve d'adopter un enfant se réaliser.


Traversay a écrit:
Fils de, produit par. Rodrigo Garcia a pour géniteur un certain Gabriel Garcia Marquez et pour producteur de son film Mother & Child, le dénommé Alejandro Gonzalez Inarritu. On a connu auspices moins favorables pour montrer sa valeur. Et de ces influences latines ne sourd point une oeuvre machiste, tout au contraire, puisque dans le film, le titre dit tout, il n'est question que de maternité, de féminité, d'instinct et d'instants maternels.

Attention, c'est un mélo. Pas pour de rire, avec un trio à cordes très sensibles, soit trois femmes jouées avec brio par Annette Bening, Naomi Watts et Kerri Washington. L'une après l'autre, dans un film construit en 3 récits parallèles, elles prennent toute la place à l'écran, ne laissant que quelques miettes à des seconds rôles qui, pour être peu présents, ont pourtant une importance considérable.

Mother & Child est intelligemment bâti, les personnages s'ouvrant peu à peu à la tendresse et aux autres dans un lent crescendo qui, on le redoute, devrait déboucher sur un final à grandes eaux. Ce en quoi on a tort, le scénario réservant une surprise de taille pour les dernières minutes. Et les larmes se font plus discrètes.

Avertissement sans frais : le film est plus fait pour les midinettes que pour les durs à cuire. C'est de la pellicule sensible, il faut le répéter, qui n'a pas peur de mettre les sentiments à nu et dont la capacité à émouvoir est plus ou moins efficiente selon le degré de cynisme et de résistance au sentimentalisme tapis en chacun de nous.

La mise en scène est faible, hélas, et ternit quelque peu l'éclat de ces portraits croisés de femmes blessées. On peut quand même se laisser prendre, sans honte, par cet hymne maternel, pas si gentil et conformiste qu'il y parait à première vue.




Aériale a écrit:
Ecoutant l'avis de traversay et non celui des critiques (sans appel) je suis allée le voir récemment. Un film qui s'articule bien et dont la première partie m'a sincèrement surprise en bien, avec une étude de caractères réussie, et des dialogues plutôt pertinents. Les actrices sont impeccables (et toutes très belles) l'histoire tient la route, bref ça a bien fonctionné pour moi la première heure.

Mais dommage, la dernière partie m'a un peu agacée. Je n'ai pas trouvé d'intérêt à cette fin mélo sauf celui de relier les histoires, ce qui n'était pas forcément indispensable au final. Outre le fait que la conclusion paraisse improbable (l’autre partie nous montre toutes les démarches qu’un jeune couple a dû suivre pour pouvoir adopter) cela sent trop le recollage de dernier recours.

Ce n’est donc pas l’excés de sentimentalisme qui m’a le plus génée mais plutôt celui de vouloir absolument tout interférer. Rodrigo Garcia a du talent mais peut-être pourra t’il alléger un peu ses scénarios la prochaine fois. Je garde malgré tout de belles images de ces rapports mère/filles parfois loupés, ceci dit…



J'apprends donc que Rodrigo Garcia est le fils de Garcia Marquez. Mais aussi et surtout le réalisateur d'une série que Kenavo et moi adorons, En analyse.
Je dirais que je le préfère nettement sur la longueur ( et Gabriel Byrne aide beaucoup !). Pour être mélo, c'est mélo, mais comme le dit très bien Aériale, c'est surtout cette suite de coïncidences qui gâche le tout radicalement. Un mélo, j'aime bien, encore faut-il pouvoir y croire un minimum. Vous trouvez tous les deux les actrices bonnes. Naomi Watts, oui, comme d'habitude. Annette Bening beaucoup moins à mon goût, elle surjoue en permanence , on ne risque pas de ne pas comprendre ce qu'elle éprouve!
Bon, c'est quand la saison 3 d' En analyse??
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MessageSujet: Re: Rodrigo Garcia   Rodrigo Garcia EmptyMer 22 Fév 2012 - 22:28

Rodrigo Garcia 20017218

Albert Nobbs
Citation :
Au XIXème siècle, dans l’Irlande en proie à de terribles difficultés économiques, une femme se fait passer pour un homme afin de pouvoir travailler. Pendant trente ans, elle trompe son entourage, employée dans un hôtel sous le nom d’Albert Nobbs, en tant que majordome.

Encore une splendide performance d'actrice au service d'un film qui ne le (la) mérite pas ! Mais ne comparons pas Meryl Streep dans La dame de fer et Glenn Close dans Albert Nobbs, le sujet de la deuxième oeuvre, quoiqu'on puisse de son traitement, bénéficie d'une écriture autrement plus subtile que la bouillie thatchérienne de la première. Le point de départ est une novella écrite vers 1920 et transposée sur scène en 1982, avec déjà Glenn Close dans le rôle titre. Nul doute que le sujet lui tient à coeur puisqu'elle a participé au scénario du film au côté du célèbre écrivain irlandais John Banville. Albert Nobbs est profondément ancré dans le Dublin de la toute fin du XIXe siècle, où une épidémie de typhoïde n'était pas rare au contraire du travail, avec une forte émigration vers l'Amérique à la clé. Majordome dans un hôtel chic, Albert Nobbs est une femme travestie depuis des années sans que personne n'ait ait eu l'ombre d'un soupçon. Les décors et les costumes sont impeccables, la mise en scène, certes empesée et pincée, ne brille pas par son originalité, mais elle est, somme toute, à l'image de son personnage principal, dans cette atmosphère victorienne qui a du mal à refouler les remugles venues de la rue. Albert Nobbs est un mystère, les élans de son coeur sont insondables et c'est bien ainsi que Close l'interprète, le visage figé (à l'aide d'une prothèse relativement discrète), à part des yeux qui expriment assez souvent la panique, celle d'être découverte. Une face de cire qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle du mime Marceau, en moins vivante. N'oublions pas, dans un rôle opposé, l'excellente composition de la fraîche et frêle Mia Wasikowska, laquelle forme avec Albert un couple aussi ambigu que possible, ce qui permet d'introduire un soupçon d'humour dans une intrigue qui ressemble à un étau qui se resserre peu à peu. Le côté pathétique et illusoire de cette existence de femme comprimée, y compris au sens physique du terme, se libère in fine dans les ultimes scènes qui laissent échapper, enfin, un souffle d'émotion.

Rodrigo Garcia 19866210

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