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| Sandro Penna | |
| | Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Sandro Penna Lun 4 Mai 2015 - 18:59 | |
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Sandro Penna"Sandro Penna, né le 12 juin 1906 à Pérouse et mort le 21 janvier 1977 à Rome, est un poète italien. Né dans une famille bourgeoise, Sandro Penna est diplômé en comptabilité et travaille à Pérouse en tant que comptable, puis employé de librairie, relecteur et vendeur d'objets d'art. Il commence à connaître des gens du monde littéraire italien à partir de 1929, par l'entremise de son ami Umberto Saba. Il se lie avec les artistes florentins qui fréquentent le Caffè Le Giubbe Rosse de Florence. En 1939, il publie son premier recueil de vers grâce à l'aide de Giuseppe Ferrara et Sergio Solmi, publication couronnée de succès qui le fera connaître. Il collabore ensuite à d'importants magazines de l'époque, dont Corrente, Letteratura, Il Frontespizio, et Il Mondo, dans lequel apparaissent quelques poèmes dans les années 1940 qui seront ensuite publiés dans Un po' di febbre (Un peu de fièvre, 1973). En 1950, il publie son second livre de vers, Appunti, aux éditions Meridiana. En 1955, il publie Arrivo al mare, et pendant les deux années suivantes les deux œuvres qui définissent le mieux sa personnalité et son style poétique : Una strana gioia di vivere (Scheiwiller, 1956), et le recueil complet de ses Poésies, chez l'éditeur Garzanti ; ce dernier lui vaudra un prix Viareggio en 1957. En 1958, il publie Croce e delizia chez Longanesi. C'est seulement en 1970 que parut Tutte le poesie (ed. Garzanti), volume qui comprend tous ses poèmes précédents, ainsi que plusieurs jusqu'alors inédits. La même année, il gagne le prix Fiuggi. En 1976, l'Almanacco dello Specchio publie quelques-uns de ses poèmes. À la fin de la même année sort en librairie Stranezze, pour lequel il gagne le prix Bagutta en janvier 1977, quelques jours avant sa mort." Babélio | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Sandro Penna Lun 4 Mai 2015 - 19:44 | |
| Cinq poèmes de Sandro Penna I. Il mondo che vi pare di catene tutto è tessuto d’armonie profonde. II. Pioggerella non noiosa, pioggerella ispiratrice. Chi non crede a questa cosa dice falso quel che dice. III. Lumi del cimitero, non mi dite che la sera d’estate non è bella. E belli sono i bevitori dentro le lontane osterie. Muovonsi come fregi antichi sotto il cielo nuovo di stelle. Lumi del cimitero, calmi diti contano lente sere. Non mi dite che la notte d’estate non è bella. IV. Sogno dello scrivano romantico Suona il vento e la notte sulla gloria del Ministero scordato sul monte. Viene l’ora d’amore. Ed è la storia, Julien, della tua mano all’orizzonte. V. Io vivere vorrei addormentato entro il dolce rumore della vita. I. Le monde qui vous semble de chaînes est tout tissé d’harmonies profondes. II. Petite pluie sans ennui, petite pluie qui inspire. Qui ne croit pas à ceci dit mal ce qu’il a à dire. III. Flammes du cimetière, ne me dites pas que le soir d’été n’est pas beau. Et beaux sont les buveurs au loin dans les auberges. Ils vont comme des frises antiques sous le ciel renouvelés d’étoiles. Flammes du cimetière, calmes doigts qui comptent les lents soirs. Ne me dites pas que la nuit d’été n’est pas belle. IV. Songe de l’employé romantique Sonne le vent et la nuit sur la gloire du Ministère oublié sur la montagne. Vient l’heure d’amour. Et c’est l’histoire, Julien, de ta main à l’horizon. V. Vivre je voudrais endormi dans la douce rumeur de la vie.
Ed. Accord-Una Corda | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Sandro Penna Lun 4 Mai 2015 - 21:37 | |
| J'ai craqué, surtout avec le 3e poème.
Réservé à la bibliothèque, merci Bix. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Sandro Penna Lun 4 Mai 2015 - 22:08 | |
| - colimasson a écrit:
- J'ai craqué, surtout avec le 3e poème.
Réservé à la bibliothèque, merci Bix. C' est Silou qu' il faut remercier ! C' est elle qui m' a suggéré d' en parler...Mais il faut lui demander de mettre son grain de sel ! | |
| | | plouf Espoir postal
Messages : 29 Inscription le : 17/02/2015
| Sujet: Re: Sandro Penna Jeu 7 Mai 2015 - 17:12 | |
| tu en as d'autres ? Je t'avoue que ce premier poème ne m'a pas du tout convaincu. J'ai trouvé ça un peu facile.. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Sandro Penna Jeu 7 Mai 2015 - 18:04 | |
| - plouf a écrit:
- tu en as d'autres ?
Je t'avoue que ce premier poème ne m'a pas du tout convaincu. J'ai trouvé ça un peu facile.. Possible ! Je n' ai pas de livres de Penna, mais j' en ai commandé un : Un peu de fièvre. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Sandro Penna Jeu 26 Nov 2015 - 16:18 | |
| GIÀ MI PARLA L’AUTUNNO
Già mi parla l’autunno. Al davanzale buio, tacendo, ascolto i miei pensieri piegarsi sotto il vento occidentale che scroscia sulle foglie dei miei neri alberi solo vivi nella notte. Poi mi chiudo nel letto. E mi saluta il canto di un ragazzo che la notte, immite, alleva : la vita non muta.
Sandro Penna, Poesie [1927-1938], in Poesie, Garzanti Editore, Collana Gli Elefanti, febbraio 2000 (settima edizione, marzo 2006), p. 34. Prefazione di Cesare Garboli.
L’automne me parle déjà. À la fenêtre sombre j’écoute dans le silence mes pensées fléchir sous le vent d’ouest qui ruisselle sur les feuilles de mes arbres noires présences seules vivantes dans la nuit. Puis je m’enferme dans mon lit. Salué par le chant d’un garçon que la nuit, violente, amplifie : la vie ne change pas.
Sandro Penna, Poésies, Éditions Grasset, Les Cahiers rouges, 1999, page 29. Traduit de l’italien par Dominique Fernandez.
LA SEMPLICE POESIA FORSE DISCENDE
La semplice poesia forse discende distratta come cala al viaggiatore entro l’arida folla di un convoglio la mano sulla spalla di un ragazzo.
Sandro Penna, Poesie inedite (1927-1955), op. cit., p. 125.
La simple poésie glisse peut-être aussi distraite que la main d’un voyageur quand dans l’aride cohue d’un tram elle se coule sur l’épaule d’un garçon.
Sandro Penna, op. cit., page 29. Traduit de l’italien par Dominique Fernandez.
Origine : Terre des femmes | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Sandro Penna Sam 5 Déc 2015 - 15:55 | |
| Contrairement aux autres grands poètes italiens - Montale, Ungaretti, - poètes de haute volée, mais parfois un peu hérmétiques, Sandro Penna serait plus proche de Saba, poète de Trieste. Ils ont en commun de parler d' eux memes. Mais Saba est pessimiste, amer, nostalgique. Penna est direct, limpide. C'est le reflet de l' homme qu' il était, humble parmi les humbles, proche des gens de peu. Un peu de fièvre est son seul recueil de proses. Fait de très brefs chapitres, le style est concis, laconique. Comme Walser, Pennamarchait beaucoup, mais contrairement à Walser, il allait à la rencontre des gens.Son regard s' attardait parfois sur les adolescents, mais jamais avec des pensées basses ou triviales. Troublé par leur beauté maisimmensément respectueux de leur innocence.Comme Mishima, il vécut sa différence en s' acceptant, conscient mais bourrelé de craintes, s' étonnant sans cesse d' etre ce qu' il était.Le génie de Penna réside dans un équilibre fragile entre la pureté de ses sentiments et la réprobation soulevée par une Italie catholique et puritaine. Un art tout en eln éllipses et en silences frémissants. Avec une saine et franche simplicité, loin de Cocteau, Proust ou Jouhandeau. Beaucoup plus proche de poètes comme le grec Cavafy ou l' espagnol Luis Cernuda Pasolini, parlant de Penna,pensait qu' il aurait mérité le Nobel. A propos de Un peu de fièvre "ce morceau de temps retrouvé, un matériau très délicat fait de lieux urbains avec de l' asphalte et de l' herbe, de crépis de maisons pauvres, d' intérieurs modestement meublés, de garçons aux chastes vêtements, d 'yeux ardents de pure et innocente complicité." Pérouse, ville natale de Sandro Penna | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Sandro Penna Sam 5 Déc 2015 - 16:20 | |
| NOTE TRISTE
Conversation avec le garçon qui dit qu' il a dix sept ans. Il a l' air d' un gamin de quatorze ans et en plus... cet autre air - qui m' était évident dès ses premiers mots. Mais il ne sait rien pour l' instant. Il ne sait pas que ce n' est pas le fait d' une aventure qui lui est arrivée qui compte, cette histoire qu' il me raconte pour le sauver. Et pourtant c' est en lui que je sens la résistance la plus forte, meme si je voulais attaquer. Je revois les autres garçons, leur masculinité naturelle et robuste céder généreusement. Lui qui est déjà la plante que je vois, et pas un autre et qui grandira comme je le sais et pas autrement, lui, il est maintenant attaché à son sexe vraiment comme le naufragé à son écueil. Mais il ne sait rien.
Un peu de fièvre | |
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| | | | Sandro Penna | |
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