Jean D'Ormesson

Yo all,

On peut ajouter à la liste dans le message principal son dernier roman : Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (Gallimard, 2016)

Toulousaing a écrit:

Yo all,

On peut ajouter à la liste dans le message principal son dernier roman : Je dirai malgré tout que cette vie fut belle (Gallimard, 2016)

Boudu cong, tu lis d' Ormesson, Tulousaing?

Bé ?
Toi, t'as pas lu ma présentation...

le titre est ajouté dans la biblio.

Toulousaing a écrit:

Bé ?
Toi, t'as pas lu ma présentation...

Si, quand meme, mais le succès de J. D' O. me frappe surtout par sa désuétude, par sa "gentillessse" jouée, qu' il doit surtout au fait que ses dents sont moins longues qu' à une époque. Elles rayaient le plancher à la droite de l' échiquier politique.
A présent il joue la compassion, la rellgion soft, la "sagesse"patriarcale..
Il est malin J. D' O. Il s' alimente de l' air du temps...Qui le nourrit bien.

Après JDMTQCVFB, j'ai lu l'histoire du juif errant, vu que le bouquin était dans ma bibliothèque.

J'avoue que les 300 permières pages m'ont passionné, puis, pour les 200 suivantes, j'ai commencé à sauter un chapitre sur deux quand il part chez Gog et Magog pour ne conserver à la fin que son entreprise de conquête de Pauline.

Au bout de 500 pages, je suis arrivé à un niveau de saturation tel que j'ai envisagé d'arrêter ma lecture avant la fin, mais ce n'est pas trop mon truc, alors j'ai persévéré.

En deux mots, ce livre est à mon avis comparable au Baudolino de Umberto Eco, que j'avais beaucoup aimé, même si l'auteur était sorti de son style Rose / Pendule.

Au vu de ce que j'ai lu de lui (par exemple C'était bien ou Un jour je m'en irais sans avoir tout dit), le problème avec D'Ormesson tient surtout au fait qu'il écrit comme un érudit. J'aime discuter ou lire quelqu'un qui a vraiment de la culture, qui sait passer de la science à l'histoire en une tournure de phrase, englober le tout en une seule pensée. Mais je cherche un écrivain dans un roman, pas un universitaire, aussi sympathique soit-il.
Pour prendre un exemple flagrant, D'Ormesson aime mentionner la science et la rendre poétique et belle à travers la fascination renouvelée qu'elle engendre pour l'univers. Calvino aussi, c'est même le point de départ de ses Cosmicomics. Mais là où Calvino écrit comme un écrivain, avec cette voix excitante qui joue avec les concepts, les idées, les mots et les personnages, D'Ormesson se contente de nous donner ses réflexions somme toutes intéressantes mais bien peu littéraires.