Christian Vincent

Citation :

Christian Vincent, diplômé de l'IDHEC (35e promotion), est un réalisateur et scénariste français, né le 5 novembre 1955 à Paris.

source et filmographie : wikipedia.org




Les saveurs du palais de Christian Vincent

Citation :

Hortense Laborie est une cuisinière réputée qui vit dans le Périgord. A sa grande surprise, le Président de la République la nomme responsable de ses repas personnels au Palais de l'Élysée. Malgré les jalousies des chefs de la cuisine centrale, Hortense s’impose avec son caractère bien trempé. L’authenticité de sa cuisine séduira rapidement le Président, mais dans les coulisses du pouvoir, les obstacles sont nombreux…

A table ! Pas n'importe où, à l'Elysée, à une époque qui ressemble à celle d'un des deux mandats de François Mitterrand. Histoire vraie, donc, celle de la cuisinière des repas privés du président, chargée de mitonner des plats rustiques qui rappelaient des souvenirs d'enfance au premier des français. Un bon point de départ qui ne fait pas tout à fait un scénario et qui oblige Christian Vincent à broder sur deux thèmes principaux : le conflit de la "Du Barry des cuisines" avec les chefs cuistots officiels et ses rapports avec le président. En évoquant cette période en flashbacks, le film dilue quelque peu la sauce et perd en impact. Mais il faut être juste, Les saveurs du palais est souvent délicieux, porté par une Catherine Frot en très grande forme dont les conversations avec Jean d'Ormesson sont fort goûteuses. Ce dernier ne joue pas à faire l'acteur, encore moins à tenter d'imiter Mittterrand. Il est lui-même, cauteleux et précieux, et fait un chef d'Etat fort crédible. Plus que la fiction, qui manque parfois de liant, ce sont les coulisses du palais que l'on apprécie de découvrir, telle une petite souris curieuse. Bien entendu, le défilé de plats appétissants qui ne cesse pas pendant 95 minutes est fort peu recommandable pour le spectateur qui aurait commis la funeste erreur d'assister à la séance le ventre vide.

Les saveurs du palais (Christian Vincent)

Le mélange de la comédie culinaire et de la description d'un microcosme politique est traité avec efficacité par Christian Vincent. Le rythme est vif, la trame concise et Catherine Frot esquisse un portrait au caractère bien trempé sans se limiter à une caricature. Face à elle, Jean d'Ormesson est un président figé dans l'incarnation symbolique, apportant un contrepoint intéressant même si trop vite survolé.
Les allers-retours entre l'Elysée et l'Antarctique sont cependant inutiles alors que des seconds rôles ne sont pas assez mis en valeur. Les saveurs du palais offrent ainsi une recette inégale mais qui se déguste aisément.

Avadoro a écrit:

Les saveurs du palais (Christian Vincent)

Le mélange de la comédie culinaire et de la description d'un microcosme politique est traité avec efficacité par Christian Vincent. Le rythme est vif, la trame concise et Catherine Frot esquisse un portrait au caractère bien trempé sans se limiter à une caricature. Face à elle, Jean d'Ormesson est un président figé dans l'incarnation symbolique, apportant un contrepoint intéressant même si trop vite survolé.
Les allers-retours entre l'Elysée et l'Antarctique sont cependant inutiles alors que des seconds rôles ne sont pas assez mis en valeur. Les saveurs du palais offrent ainsi une recette inégale mais qui se déguste aisément.

J'y allais à reculons et j'ai finalement pris beaucoup de plaisir. C'est que j'allais oublier un peu vite que Christian Vincent est un très bon cinéaste et son film est intelligent, drôle, émouvant et... gourmand! Je ne comprends pas ces ânochins du masque et la plume qui disent qu'on ne sent pas la nourriture dans le film alors que je passais mon temps à me lécher les babines! Catherine Frot qui est souvent tentée par le cabotinage est ici parfaite dans ce rôle de femme passionnée, déterminée, râleuse, intègre et généreuse qui se heurte à un système hyper-organisé et rigide laissant peu de place à la fantaisie. On comprend sa blessure et contrairement à toi Avadoro j'ai aimé ce contre point en Antarctique qui permet des ruptures de rythme et fait surgir l'émotion de façon prévisible mais sincère et touchante. Son duo avec le jeune pâtissier (Arthur Dupont) doué et tout aussi passionné est très attachant. D'Ormesson est finalement très bien dans ce rôle sur mesure. Il récite un peu son texte mais comme son personnage public est lui-aussi toujours très vieille France et un peu pontifiant avec malice ça colle bien. Ce n'est pas génial mais je me suis régalé et je le recommande.

Je n'ai vu qu'un extrait et Dormesson m'a paru insupportable! En surjeu, il est tellement cabotin!

coline a écrit:

Je n'ai vu qu'un extrait et Dormesson m'a paru insupportable! En surjeu, il est tellement cabotin!

Je pensais aussi et en fait non... Il fait une sorte de Mitterrand au moment de ses problèmes de santé qui sont suggérés. Un homme fatigué à qui cette bouffée d'air frais et de cuisine du terroir (très recherchée néanmoins!!) fait beaucoup de bien.

Vu L'Hermine de Christian Vincent. Prix d'interprétation à Venise pour Lucchini, et prix du scénario pour Christian Vincent.

Lucchini m'a paru en faire un peu moins des tonnes que dans ses films précédents (mais c'est peut-être dû au fait que Christian Vincent est un meilleur réalisateur que Philippe Le Gay, celui qui a commis "Alceste à bicyclette", que j'avais trouvé catastrophique).
On a aussi le plaisir de voir Sidse Babett Knudsen, connue en France (et dans le monde) pour la série Borgen. Dans la série, elle parlait quelques fois en français, mais avec un accent vraiment fort. Dans le film, elle a un accent, mais pas marqué (d'accord, on pourra de nouveau la voir dans Inferno - d'après Dan Brown - de Ron Howard l'année prochaine, mais je crois que je passerai mon tour)...

Le prix du scénario est sans doute excessif, parce que justement il n'y a quasiment pas de scénario, et le peu qu'il y a est assez balisé. C'est un film qui tient par ses acteurs, sa manière de filmer "discrète".

C'est un joli petit film, très sympathique. Il ne révolutionne rien, il est très classique. Il tend vers le "feel-good movie" tout en montrant comment se déroule un procès en France (avec donc un fond légèrement sociologique limite cliché).

Je m'attendais à ce qu'il y ait du monde dans la salle (MK2 Bibiliothèque), mais curieusement il n'y avait vraiment pas foule dans ce cinéma en général. Peur des attentats ? Les gens ont-ils préféré voir le shoot-them-up qui passait aux informations ?

Un très sympathique moment de 1h38.



La chanson du film : Dreamers, de Claire Denamur.

Tout pareil Expie. J'ai eu le même plaisir. Cette femme est incroyablement lumineuse.

eXPie a écrit:

Vu L'Hermine de Christian Vincent...
On a aussi le plaisir de voir Sidse Babett Knudsen, connue en France (et dans le monde) pour la série Borgen. Dans la série, elle parlait quelques fois en français, mais avec un accent vraiment fort. Dans le film, elle a un accent, mais pas marqué

Certainement parce qu'elle a suivi sa formation de comédienne en France.
Il faut que je le voie, ce film, j'adore cette actrice.

eXPie a écrit:

Vu L'Hermine de Christian Vincent. Prix d'interprétation à Venise pour Lucchini, et prix du scénario pour Christian Vincent.

Lucchini m'a paru en faire un peu moins des tonnes que dans ses films précédents (mais c'est peut-être dû au fait que Christian Vincent est un meilleur réalisateur que Philippe Le Gay, celui qui a commis "Alceste à bicyclette", que j'avais trouvé catastrophique).
On a aussi le plaisir de voir Sidse Babett Knudsen, connue en France (et dans le monde) pour la série Borgen. Dans la série, elle parlait quelques fois en français, mais avec un accent vraiment fort. Dans le film, elle a un accent, mais pas marqué (d'accord, on pourra de nouveau la voir dans Inferno - d'après Dan Brown - de Ron Howard l'année prochaine, mais je crois que je passerai mon tour)...

Le prix du scénario est sans doute excessif, parce que justement il n'y a quasiment pas de scénario, et le peu qu'il y a est assez balisé. C'est un film qui tient par ses acteurs, sa manière de filmer "discrète".

C'est un joli petit film, très sympathique. Il ne révolutionne rien, il est très classique. Il tend vers le "feel-good movie" tout en montrant comment se déroule un procès en France (avec donc un fond légèrement sociologique limite cliché).

Je m'attendais à ce qu'il y ait du monde dans la salle (MK2 Bibiliothèque), mais curieusement il n'y avait vraiment pas foule dans ce cinéma en général. Peur des attentats ? Les gens ont-ils préféré voir le shoot-them-up qui passait aux informations ?

Un très sympathique moment de 1h38.

-L'Hermine-

J' y suis allée en trainant les pieds... Les procès d'assise filmés, je me méfie. Trop statique, souvent sentencieux. Mais Lucchini amoureux, ça vaut vraiment le détour. Ici il joue un président de tribunal bougon et railleur, subitement touché par la grâce lorsqu'il recroise, parmi les jurés, une femme dont il a été très épris quelques années plus tôt.

Les acteurs sont magnifiques, tout en retenue (oui, même Lucchini, on est bien d'accord Expie) et l'actrice danoise Sidse Babett Knudsen est absolument lumineuse, elle irradie tout le film de son charme!

Le prix du scénario m'a surprise aussi, par contre...Mais  vous passerez un bien bon moment, pas révolutionnaire c'est vrai, mais en ces temps bouleversés, on en a besoin!

(Et cette BO de Claire Denamur est à tomber.  )




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(regroupement de messages et passage en fil réalisateur).

Il manque ma micro bafouille d'approbation

L'hermine

Je rejoins dans l'ensemble vos commentaires sur ce film. J'ai aussi trouvé Sidse Babett Knudsen convaincante et touchante, placée d'abord à la périphérie des enjeux du scénario mais décisive pour saisir un équilibre affectif et des nuances relationnelles. Elle apporte beaucoup par sa présence discrète et sereine, pleine de simplicité. Les échanges avec un Fabrice Lucchini inspiré sont souvent savoureux, et j'ai aimé la perception d'une idéalisation projetée par Lucchini, sans résolution toute faite ni épilogue forcé.

L'hermine n'est pas sans défauts, et la description du quotidien d'un procès est relativement inégale. La conduite des interrogatoires est évoquée avec un sens de la durée intéressant et une tension constante, mais je partage l'impression d'eXPie par rapport à des clichés sociologiques. Les échanges entre jurés sont aussi parfois caricaturaux, avec une omniprésence un peu maladroite de Corinne Masiero et des traits de caractère appuyés. L'opposition entre cet univers et l'espace intime reliant Knudsen et Lucchini provoque cependant un contraste spontané assez poignant, laissant la sensation d'un présent fugace et fragile auquel il convient de s'accrocher.

Marko a écrit:

Il manque ma micro bafouille d'approbation

C'est corrigé.

ça m'apprendra à bidouiller à la va-vite...

animal a écrit:

ça m'apprendra à bidouiller à la va-vite...