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| Catherine Corsini | |
| | Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Catherine Corsini Mar 11 Aoû 2009 - 22:58 | |
| - Citation :
- Catherine Corsini est une réalisatrice, scénariste et actrice française, née le 18 mai 1956 à Dreux, en Eure-et-Loir.
Catherine Corsini passe son enfance en Seine-et-Marne. Très tôt, elle décide de sa vocation pour le cinéma. Le métier d'actrice la passionne immédiatement. Elle choisit finalement la réalisation lors d'une rencontre avec des amis de l'IDHEC, et suit le cours de Serge Toubiana sur Godard à la faculté de Censier. À 18 ans, elle part pour Paris et suit des cours de théâtre avec Antoine Vitez, se passionnant pour l'écriture.
En 1987, elle signe son premier long métrage, Poker, avec Caroline Cellier. Elle tourne ensuite pour la télévision Interdit d'amour, avec Nathalie Richard.
Plus tard, en 1999, elle revient au grand écran son troisième opus avec La Nouvelle Ève, avec Karin Viard dans le rôle principal. Son quatrième film, La Répétition, est interprété Emmanuelle Béart et Pascale Bussières. Ce film fait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2001. Elle tourne ensuite Les Ambitieux, tiré de son autobiographie.
Catherine Corsini traite notamment dans ses films des rapports amoureux et de la sexualité : Les Amoureux et La Répétition parlent de l'homosexualité, thème également présent au second plan dans La Nouvelle Ève, qui suit les hésitations sentimentales d'une jeune femme en perpétuelle hésitation.
Elle a fait partie du jury de Festival de Cannes 2004 pour la section court métrage1, et du jury du Festival du court métrage européen en 2003.
Catherine Corsini s'est par ailleurs engagée en faveur de diverses causes. En partenariat avec le Secours populaire, elle s'est investie dans la campagne contre les violences conjugales et le racisme en tournant un court métrage dans la série Pas d'histoires, à l'occasion de la « Journée internationale contre les violences », promue par le Ministre de l'Intérieur « campagne d’intérêt général sur les violences conjugales ». La réalisatrice s'est également engagée contre des projets de loi durcissant la situation des étrangers en situation irrégulière en France.
En 2014, elle préside le jury du Festival Premiers Plans d'Angers composé de Maria de Medeiros, Christa Théret, Anne-Louise Trividic, Bruno Todeschini et Nadir Moknèche. source : wikipedia.org - Citation :
- Suzanne a la quarantaine. Femme de médecin et mère de famille, elle habite dans le sud de la France, mais l'oisiveté bourgeoise de cette vie lui pèse. Elle décide de reprendre son travail de kinésithérapeute qu'elle avait abandonné pour élever ses enfants et convainc son mari de l'aider à installer un cabinet. A l'occasion des travaux, elle fait la rencontre d'Ivan, un ouvrier en charge du chantier qui a toujours vécu de petits boulots et qui a fait de la prison. Leur attraction mutuelle est immédiate et violente et Suzanne décide de tout quitter pour vivre cette passion dévorante.
L'amour. Oui, mais attention, le grand, l'obsessionnel, le passionné, l'irrationnel, celui qui vous fait rompre les amarres de la raison. Rien d'autre n'intéresse Catherine Corsini dans Partir que la description de ce feu de forêt amoureux qui dévaste tout sur son passage. Il n'y a pas la place, ou si peu, dans son film, pour un autre sujet, si ce n'est les dommages collatéraux sur un mari débordé par la "trahison" de sa femme. Catherine Corsini cite le Truffaut de La femme d'à côté et les grandes héroïnes, Anna Karénine et Emma Bovary ; elle y va un peu fort ! Partir est en grande partie réussi par son montage sec et nerveux avec des scènes courtes qui laissent un goût de cendres mal éteintes ; et surtout, Kristin Scott Thomas émerveille encore dans un rôle difficile, aussi époustouflante que dans Il y a longtemps que je t'aime. Elle tient pratiquement tout le film sur ses épaules. Elle n'a pas eu de César en 2009 ? Qu'on lui en donne un, sans attendre ! | |
| | | Li Main aguerrie
Messages : 462 Inscription le : 09/05/2009
| Sujet: Re: Catherine Corsini Mer 12 Aoû 2009 - 20:58 | |
| - traversay a écrit:
- Citation :
- Suzanne a la quarantaine. Femme de médecin et mère de famille, elle habite dans le sud de la France, mais l'oisiveté bourgeoise de cette vie lui pèse. Elle décide de reprendre son travail de kinésithérapeute qu'elle avait abandonné pour élever ses enfants et convainc son mari de l'aider à installer un cabinet. A l'occasion des travaux, elle fait la rencontre d'Ivan, un ouvrier en charge du chantier qui a toujours vécu de petits boulots et qui a fait de la prison. Leur attraction mutuelle est immédiate et violente et Suzanne décide de tout quitter pour vivre cette passion dévorante.
L'amour. Oui, mais attention, le grand, l'obsessionnel, le passionné, l'irrationnel, celui qui vous fait rompre les amarres de la raison. Rien d'autre n'intéresse Catherine Corsini dans Partir que la description de ce feu de forêt amoureux qui dévaste tout sur son passage. Il n'y a pas la place, ou si peu, dans son film, pour un autre sujet, si ce n'est les dommages collatéraux sur un mari débordé par la "trahison" de sa femme. Catherine Corsini cite le Truffaut de La femme d'à côté et les grandes héroïnes, Anna Karénine et Emma Bovary ; elle y va un peu fort ! Partir est en grande partie réussi par son montage sec et nerveux avec des scènes courtes qui laissent un goût de cendres mal éteintes ; et surtout, Kristin Scott Thomas émerveille encore dans un rôle difficile, aussi époustouflante que dans Il y a longtemps que je t'aime. Elle tient pratiquement tout le film sur ses épaules. Elle n'a pas eu de César en 2009 ? Qu'on lui en donne un, sans attendre ! Vu aussi mais avec moins de conviction. Kristin Scott Thomas émerveille en effet, elle est superbe, rayonnante ou inquiétante; son regard, sa peau qui vibrent. Le reste m'a semblé très classique, très déjà vu, les références à Truffaut quelque peu maladroites (l'élève est très loin du maître)... et puis cet arrière fond "lutte des classes" était-il vraiment nécessaire? Les classes sociales existent, elles se "rencontrent" parfois de manière conflictuelle, les pauvres sont moins aisés et moins favorisés dans la vie que les riches... soit! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Catherine Corsini Jeu 13 Aoû 2009 - 0:02 | |
| Oui, et pour compléter, je trouve le personnage du mari, très, très peu fouillé. Mon enthousiasme est davantage pour le jeu de K.S Thomas que pour le film en tant que tel. Joueuse, avec Sandrine Bonnaire, a aussi un air de déjà vu mais j'y ai trouvé davantage de niveaux de lecture. | |
| | | Li Main aguerrie
Messages : 462 Inscription le : 09/05/2009
| Sujet: Re: Catherine Corsini Jeu 13 Aoû 2009 - 10:52 | |
| - traversay a écrit:
- Oui, et pour compléter, je trouve le personnage du mari, très, très peu fouillé.
Oui! Le personnage joué par Attal est creux, sans subtilité. En résumé, un gros méchant... mais celui de l'amant n'est guère plus fin (avec tout ce qu'on pouvait y mettre de stéréotype, l'ouvrier qui trime, dans une maison sale, brimé par les bourgeois, ex taulard, séparé de sa fille ...) Seul le personnage de KST est un peu intéressant, un peu. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Catherine Corsini Lun 24 Aoû 2009 - 0:52 | |
| - Li a écrit:
- traversay a écrit:
- Citation :
- Suzanne a la quarantaine. Femme de médecin et mère de famille, elle habite dans le sud de la France, mais l'oisiveté bourgeoise de cette vie lui pèse. Elle décide de reprendre son travail de kinésithérapeute qu'elle avait abandonné pour élever ses enfants et convainc son mari de l'aider à installer un cabinet. A l'occasion des travaux, elle fait la rencontre d'Ivan, un ouvrier en charge du chantier qui a toujours vécu de petits boulots et qui a fait de la prison. Leur attraction mutuelle est immédiate et violente et Suzanne décide de tout quitter pour vivre cette passion dévorante.
L'amour. Oui, mais attention, le grand, l'obsessionnel, le passionné, l'irrationnel, celui qui vous fait rompre les amarres de la raison. Rien d'autre n'intéresse Catherine Corsini dans Partir que la description de ce feu de forêt amoureux qui dévaste tout sur son passage. Il n'y a pas la place, ou si peu, dans son film, pour un autre sujet, si ce n'est les dommages collatéraux sur un mari débordé par la "trahison" de sa femme. Catherine Corsini cite le Truffaut de La femme d'à côté et les grandes héroïnes, Anna Karénine et Emma Bovary ; elle y va un peu fort ! Partir est en grande partie réussi par son montage sec et nerveux avec des scènes courtes qui laissent un goût de cendres mal éteintes ; et surtout, Kristin Scott Thomas émerveille encore dans un rôle difficile, aussi époustouflante que dans Il y a longtemps que je t'aime. Elle tient pratiquement tout le film sur ses épaules. Elle n'a pas eu de César en 2009 ? Qu'on lui en donne un, sans attendre ! Vu aussi mais avec moins de conviction. Kristin Scott Thomas émerveille en effet, elle est superbe, rayonnante ou inquiétante; son regard, sa peau qui vibrent. Le reste m'a semblé très classique, très déjà vu, les références à Truffaut quelque peu maladroites (l'élève est très loin du maître)... et puis cet arrière fond "lutte des classes" était-il vraiment nécessaire? Les classes sociales existent, elles se "rencontrent" parfois de manière conflictuelle, les pauvres sont moins aisés et moins favorisés dans la vie que les riches... soit! J'ai trouvé ce film vain et ennuyeux. Quand on aborde un tel sujet universel et traité mille fois, il faut peut-être avoir un regard et vouloir raconter l'histoire de manière différente ou personnelle. Ici on voit tout se dérouler sans la moindre surprise, sans vraiment y croire d'ailleurs. Surtout cet enjeu autour du problème d'argent qui me parait complètement à côté. Quelques étreintes bien filmées, des acteurs convaincants mais comme j'ai trouvé le temps long! Dommage car j'ai toujours gardé un bon souvenir d'un de ses premiers films " Les amoureux". | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Catherine Corsini Mar 16 Oct 2012 - 0:02 | |
| Sortie le 5 décembre. J'avais quitté Catherine Corsini un peu fâché avec son dernier film "Partir" mais me voilà en partie réconcilié avec elle. Le point de départ de ce film est proche de celui du récent "Voie Rapide". Un jeune homme percute un piéton avec sa voiture puis prend la fuite. Une femme a vu la scène de son balcon, a prévenu le SAMU et accompagne l'épouse de la victime qui est une réfugiée clandestine venant des pays de l'Est. Elle entrera aussi en contact avec le chauffard... 3 personnages principaux, 3 amis complices dans le silence, 3 milieux sociaux différents... Le scénario développe sur ce principe un peu fabriqué et théorique une fiction très prenante qui nous tient en haleine du début à la fin grâce à des acteurs étonnants et très bien dirigés. Raphaël Personnaz avec sa gueule de Delon jeune est impeccable dans le rôle du chauffard repentant, Clotilde Hesme a cette générosité envahissante qui provoque des catastrophes là où elle voudrait réparer, réconcilier... Et la jeune slovène Arta Dobroshi (La Lorna des frères Dardenne) est fabuleuse en femme meurtrie et indignée. On pourra trouver plus maladroit le sous-texte social et politique comme c'était déjà le cas dans "Partir". Presque un discours prétexte ou trop ambitieux... Mais cela n'a pas beaucoup d'importance. J'ai aimé ces personnages et je ne les ai pas lâchés pendant tout le film qui aboutit à quelques séquences émotionnellement très fortes. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Catherine Corsini Sam 8 Déc 2012 - 15:16 | |
| Trois mondes de Catherine Corsini - Citation :
- Al est un jeune homme d’origine modeste à qui tout réussit : il se marie dans huit jours avec la fille de son patron et doit prendre la tête de l’entreprise de son futur beau-père. Une nuit, après une soirée arrosée à fêter dignement tous ces projets d’avenir, il renverse un inconnu. Poussé par ses deux amis d’enfance, il abandonne le blessé et s’enfuit.
Catherine Corsini (La répétition, Partir, ...) est une réalisatrice qui aime brusquer ses personnages, les amener à faire des choix risqués, les confronter au remords et leur faire prendre des virages dangereux. Expression à prendre au premier degré avec Trois mondes où un accident de la route va bouleverser la vie de trois personnages qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Le film est un thriller psychologique qui emprunte les lignes droites et s'égare parfois dans des raccourcis un peu faciles. S'il est vrai que le film ne fait qu'effleurer le contexte social, celui des clandestins et à l'opposé celui des faiseurs de fric, s'il fait s'opposer ces mondes sans suffisamment de nuances, sa mise sous tension est permanente et ne se permet pas un instant de respiration. Plus que la mise en scène, trop carrée, c'est l'interprétation qui fait oublier ses aspects lacunaires. Raphaël Personnaz, découvert par Tavernier et entraperçu dans Anna Karénine, trouve un rôle dramatique à sa mesure et ses scènes avec Clotilde Hesme, toujours vibrante, sont les plus réussies du film. Et Arta Dobroshi, au jeu puissant, passe outre les poncifs de son rôle d'immigrée sans papiers. La fin, ouverte, laisse avec un goût d'inachevé comme si Catherine Corsini n'assumait pas jusqu'au bout les conséquences de la tragédie qui vient de se jouer. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Catherine Corsini Mer 26 Aoû 2015 - 23:59 | |
| La belle saison (Catherine Corsini) Un film ambitieux, mais qui ne réussit pas à mon avis à trouver un équilibre et une singularité. Catherine Corsini veut exprimer l'ampleur d'une passion amoureuse entre deux femmes au début des années 70, tout en la resituant en permanence au milieu d'un contexte (l'essor des mouvements féministes, les contrastes entre la capitale et le monde rural). Cet aspect théorique est cependant malheureux lorsqu'il conduit à accentuer et schématiser des oppositions entre la parisienne Carole et Delphine, issue d'une famille de paysans, qui cherche à concilier ses aspirations personnelles et l'attachement à son exploitation agricole. La mère de Delphine, jouée avec une certaine lourdeur par Noémie Lvovsky, ne semble alors exister que pour incarner une contradiction, une fermeture. L'évocation de l'intimité des jeunes femmes me semble aussi être un échec. La belle saison manque de spontanéité et d'expressivité pour cerner la force d'une relation qui n'est qu'ébauchée, malgré l'engagement d'Izïa Higelin et Cécile de France. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Catherine Corsini Dim 30 Aoû 2015 - 14:53 | |
| - Avadoro a écrit:
La belle saison (Catherine Corsini)
Un film ambitieux, mais qui ne réussit pas à mon avis à trouver un équilibre et une singularité. Catherine Corsini veut exprimer l'ampleur d'une passion amoureuse entre deux femmes au début des années 70, tout en la resituant en permanence au milieu d'un contexte (l'essor des mouvements féministes, les contrastes entre la capitale et le monde rural). Cet aspect théorique est cependant malheureux lorsqu'il conduit à accentuer et schématiser des oppositions entre la parisienne Carole et Delphine, issue d'une famille de paysans, qui cherche à concilier ses aspirations personnelles et l'attachement à son exploitation agricole. La mère de Delphine, jouée avec une certaine lourdeur par Noémie Lvovsky, ne semble alors exister que pour incarner une contradiction, une fermeture.
L'évocation de l'intimité des jeunes femmes me semble aussi être un échec. La belle saison manque de spontanéité et d'expressivité pour cerner la force d'une relation qui n'est qu'ébauchée, malgré l'engagement d'Izïa Higelin et Cécile de France. Oui, c'est peu convaincant. De belles scènes parfois. Fortes. Mais les 3/4 du temps c'est caricatural, peu incarné, et plat à l'image. | |
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