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| Catherine Breillat | |
| | Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Catherine Breillat Ven 8 Juin 2007 - 11:03 | |
| Une vieille maîtresse Réal : Catherine Breillat Scénario : Catherine Breillat Année : 2007 Genre : Drame érotique
Durée : 1h50 Pays : France
Adapté du livre de Barbey D'Aurevilly.
Paris au XIXéme siècle. Hermangarde doit épouser Ryno de Marigny. Le couple est éperdument amoureux, seulement la grand-mère de la future épouse entend dire que Ryno serait toujours "en relation" avec son ancienne maîtresse, La Vellini. Devant les questions de la marquise de Flers, Ryno affirme avoir tracé un trait sur La Vellini, mais est-il réellement parvenu à sortir des griffes de cette femme à la séduction animale ?
Breillat s'est amusée à vouloir départager les clans : d'un côté les vieux qui complotent et s'amusent à disséquer les passions des plus jeunes, se gaussent d'un romantisme qu'ils trouvent suranné après leur période "Laclos" et liaisons dangereuses en tous genres. De l'autre, les jeunes, en proie à des émotions qu'ils ont du mal à comprendre et à contenir. Si d'un côté on a le bavard raplapla des vieux (mais pourquoi Claude Sarraute !!? espérons que ce soit là son dernier film), de l'autre on a la passion à répétition (joué par un Fu'ad Ait Aattou, véritable tête à claque avec ses lèvres lippues et son air de gamine).
L'histoire tourne en rond, on a dû mal à sentir la passion dévorante des amants, Asia Argento fouette, coupe, lèche du sang, et jouit aussi bruyamment qu'elle peut, mais rien ne chauffe vraiment. Je décernerais la seule distinction à Roxane Mesquida qui joue Hermangarde, face au lot d'émotions en surface elle surgit sur l'écran plus lumineuse.
Un montage qui laisse à désirer, donnant l'impression, pendant 1h50, d'assister à des instantanés circulant entre les doigts d'une réalisatrice qui n'ose pas jeter les mauvais négatifs, et nous repasse en boucle les même images. Des plans convenus et des scènes franchement frileuses, Breillat reste assez mollasonne. Ayant vu Une vraie jeune fille et Brève traversée, je peux constater que Breillat n'est jamais géniallissime niveau réalisation et scénario, mais au moins elle essayait d'aller quelque part... Est-ce d'Aurevilly qui lui a fait peur ? Est-ce son attaque cérébrale qui lui a engourdit l'esprit ? en tout cas moi, je l'ai vraiment trouvé fade cette Vieille maîtresse... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 8 Juin 2007 - 13:01 | |
| ...si j'en ai l'occasion...je vais quand même voir... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 30 Mai 2008 - 22:20 | |
| J'essaie de leregarder sur CanalSat'...Je m'ennuie à mourir... Je ne comprends rien à ce que dit Asia Argento (je la trouve laide en plus)...Et Claude Sarraute est une comédienne nulle...Quelle idée de l'avoir prise pour ce rôle? Il y a tant de bonnes actrices agées!... Bande-annonce: ici | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| | | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 18 Déc 2009 - 22:59 | |
| - bix229 a écrit:
- Catherine Breillat. Ah Ah Ah !!!
Disons que c'est pas ça qui aide à dormir... "Sex Is Comedy" était assez drôle pour la façon avec laquelle elle se mettait elle-même en scène, tout à fait comme je l'imagine. faut voir le tournage de scène de sesque... elle a tout du même du recul. Sinon, parmi ceux que j'ai vu, j'aimerais bien revoir une vraie jeune fille. Il y a bien plus que de la provoc dedans. Y'a une scène, rien que d'y penser, je me marre toute seule. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 18 Déc 2009 - 23:05 | |
| Je n' ai pâs grand chose contre C. Breillat, sauf que l' impression qu' elle donne publiquement est pénible et rebutante en ce moment ! Sans parler de ses livres... Il parait aussi qu' elle s' est fait truander alors qu' elle était en état de "faiblesse". | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 18 Déc 2009 - 23:11 | |
| Je ne suis pas du tout son actualité ... les histoires de fric me rebutent ! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 18 Déc 2009 - 23:13 | |
| - Maryvonne a écrit:
- Je ne suis pas du tout son actualité ... les histoires de fric me rebutent !
Moi aussi, et pour etre franc, C. Breillat aussi. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Catherine Breillat Sam 19 Déc 2009 - 8:25 | |
| - bix229 a écrit:
- Maryvonne a écrit:
- Je ne suis pas du tout son actualité ... les histoires de fric me rebutent !
Moi aussi, et pour etre franc, C. Breillat aussi. Mais tu parles des deux: Wa! | |
| | | MezzaVoce Envolée postale
Messages : 290 Inscription le : 13/07/2012 Age : 59 Localisation : Lyon
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 13 Juil 2012 - 13:00 | |
| Anatomie de l'enfer, film de Catherine Breillat, 2004, avec Amira Casar et Rocco Siffredi. Dans l'une de ces boîtes pour homosexuels où l'on se côtoie sans se rencontrer et où la musique techno rythme les mouvements des corps, un homme danse sans se préoccuper du monde qui l'entoure. Intruse au milieu de cette communauté où les représentantes du beau sexe ne sont pas les bienvenues, une jeune femme est en proie au désespoir. Elle se rend dans les toilettes de l'établissement et, d'un coup de lame de rasoir, elle s'ouvre les veines. Un inconnu pénètre dans les lieux à cet instant et porte secours à la malheureuse. Rétablie, la jeune femme propose alors un étrange marché à son sauveur : contre rétribution, il devra, pendant quatre nuits, la regarder « par là où elle n'est pas regardable ». En fait, elle le paye pour qu'il la regarde et l'écoute parler d'elle, de ses désirs, du corps féminin, et des peurs qu'il suscite chez la gent masculine.Tout commence lorsque Catherine Breillat décide d'adapter La Maladie de la mort, de Marguerite Duras. Les droits lui sont refusés. A sa déception s’ajoute la colère suscitée par la censure autour de la sexualité, en particulier lors du classement X du film de Virginie Despentes, Baise-moi. Elle réagit par l’écriture du très beau Pornocratie, paru en 2001. - Citation :
- Le titre évoque une forme d’autocratie, sur le modèle grec : "le pouvoir des courtisanes dont se lamentaient les Grecs anciens". C’est aussi celui d’un pamphlet de Proudhon qui dénonçait les revendications des suffragettes de son époque. Pour Breillat, la sexualité est l’expression de la cérébralité, l’émotion sexuelle créant un transport qui va au-delà du corps. L’amour physique suscite une métamorphose et le désir naît de l’ambiguïté. Elle élève ainsi la pornocratie à une puissance qui dépasse les limites de l’acte sexuel, à un État, un droit, une liberté. Dans une langue crue, chargée d'images parfois difficilement supportables, d’une impudeur totale, l'auteur parle du sexe comme Courbet peint L’Origine du monde, en une toile troublante de réalisme et de beauté.
Ce texte est un hymne au sexe féminin, à sa force diffuse faite de béances, lèvres, crevasses, muqueuses, profondeurs, glaire, sang et eau. Vulve fascinante où le clitoris en érection possède "un pouvoir si grand que c’est elle qui devait le payer pour avoir accepté de succomber", univers où surgissent "des galets noirs, luisants et gros comme la verge d’un nègre", le sexe de la femme, si souvent gommé, anesthésié, blessé, oublié est ici sanctifié.
A lire ce credo furieux, cet appel venu du plus intime, la gent masculine, à qui s’adresse Breillat, gagnera la réconciliation des sexes. Car après l’effroi, la lutte corps à corps, l’homme, ébloui par la révélation de la jouissance, repartira à jamais transformé...
Emmanuelle de Boysson pour Parutions.com Breillat adapte ensuite son texte en un film léché, provocant et poétique : Anatomie de l'Enfer. Toutes les voix off sont récitées par la réalisatrice elle-même. - Citation :
- Anatomie de l’enfer n’est pas un film pornographique qui se donne des airs intellectuels, mais un film intellectuel qui montre deux corps et deux sexes nus pour tenter d’élucider les enjeux de pouvoir qui se jouent entre eux.
Quand on a évacué la part d’idéologie et de provocation du film, reste sa réelle beauté. La mise en scène impressionne par des images d’une violence, d’une inspiration, d’une fulgurance, d’une précision, d’une expressivité qui rappellent le cinéma muet et font oublier le discours du film. Un seul exemple : on a rarement vu la mer filmée comme ici. C’est donc paradoxalement par la logorrhée, la logomachie, qu’Anatomie de l’enfer, geste artistique moderne, ambigu et bizarre, finit par retrouver la force et la candeur du cinéma des origines. Enfin, il faut noter l’incroyable présence physique, statuaire et picturale des deux acteurs, dont l’image demeure comme inaltérée par les mots qu’ils prononcent ou les gestes qu’ils commettent. Comme s’ils n’en étaient pas les responsables, mais les émissaires involontaires et détachés : leurs corps résistent aux théories, leurs gestes transcendent le verbe. Les défauts de diction de Rocco Siffredi (remarquable et plein de classe) s’en trouvent justifiés dans leur totalité : c’est son corps qui compte (un peu vieilli), car il n’est pas censé avoir conscience des sentiments qu’il exprime par la parole. Quant à Amira Casar, une seule épithète qualifie sa prestation : admirable (donc à la fois "étonnante" et "d’une beauté, d’une qualité digne d’admiration", dixit Le Robert). "L’homme", tel Baudelaire dans Les Fleurs du mal, pourrait dire d’elle : "Les yeux fixés sur moi, comme un tigre dompté/D’un air vague et rêveur elle essayait des poses/Et la candeur unie à la lubricité/ Donnait un charme neuf à ses métamorphoses."
Jean-Baptiste Morain pour Les Inrocks | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 13 Juil 2012 - 21:53 | |
| J'étais tombée par hasard sur une diffusion d'Anatomie de l'enfer, qui m'avait accroché, et semblé interessant. Malheureusement ça remonte à loin, et en plus je n'en ai vu qu'une partie... | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 13 Juil 2012 - 21:59 | |
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| | | MezzaVoce Envolée postale
Messages : 290 Inscription le : 13/07/2012 Age : 59 Localisation : Lyon
| Sujet: Re: Catherine Breillat Ven 13 Juil 2012 - 22:03 | |
| - Maryvonne a écrit:
- 30 cm ?
(pardon)
On ne la voit pas trop, finalement, cette partie-là. Dommaaage... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Catherine Breillat Dim 16 Fév 2014 - 21:29 | |
| Abus de faiblesseUne réalisatrice fait un AVC puis tombe en extase devant un escroc de passage à la télévision. Ce sera l'acteur principal de son prochain film. Ambiance au moins partiellement autobiographique donc. Assez naturellement le film se fait sur le duo d'acteurs, enfin surtout sur l'actrice qui fait merveilleusement bien l'abimée tout en conservant un jeu de séduction et de pression qui n'exclut pas une part de fragilité. Lui (m'a un peut fait penser à Jean-Claude, le belge) est sans doute trop cantonné à une image de type des cités qui se retrouve avec du blé et joue à rouler des mécaniques avec une garde robe "luxe"... ça déséquilibre sans doute la vision de cette relation pourrie dans les deux sens parce qu'il y a escroquerie mais aussi une obscure volonté de dépendance réciproque. Le fossé avec la famille marche peut-être mieux et donne des moments relativement réussis. Quelques images pas si moches et recherchées comme telles mais un manque de liant et un enchainement assez prévisible qui ne donne pas autant qu'on le voudrait... sans regretter de l'avoir vu je dois reconnaitre que "sans plus". Trop déséquilibré et "trop" ? | |
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| Sujet: Re: Catherine Breillat | |
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| | | | Catherine Breillat | |
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