animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Alain Cavalier Sam 2 Jan 2016 - 22:18 | |
| - Citation :
- Alain Cavalier (de son vrai nom Alain Fraissé) est un cinéaste né le 14 septembre 1931 à Vendôme (Loir-et-Cher).
Après des études d'histoire, il entre à l'IDHEC, puis devient assistant de Louis Malle (Ascenseur pour l'échafaud, Les Amants).
Il débute dans la réalisation avec le court métrage Un Américain (1958). Puis il se fait connaître avec deux longs métrages politiques, subtils et rigoureux, qui lui attirent les foudres de la censure : Le Combat dans l'île (1961) et L'Insoumis (1964), tous deux traitant plus ou moins directement de la guerre d'Algérie. Malgré la présence de comédiens connus dans ses films (Romy Schneider, Jean-Louis Trintignant, ou encore Alain Delon), ce sont des échecs commerciaux : Alain Cavalier s'essaye alors à un cinéma plus traditionnel. Il connaît ses premiers succès avec le polar Mise à sac (1967) et, surtout, le drame bourgeois La Chamade (adapté du livre éponyme de Françoise Sagan). Mais c'est au moment où il se retrouve le plus en vue qu'il choisit de s'éloigner.
Huit ans plus tard, il revient au cinéma avec Le Plein de super (1976), vivifiant road-movie coécrit avec les acteurs à partir de leurs expériences propres, puis Martin et Léa (1978), où le couple incarné à l'écran est un vrai couple dans la vie. En « documentarisant » ainsi les acteurs (professionnels ou non, en tous cas peu connus), Alain Cavalier affine progressivement sa nouvelle manière de faire des films. Réduisant ses équipes techniques, renonçant peu à peu à toute action dramatique traditionnelle, il aspire de plus en plus à filmer au plus près des êtres, ce qui va l'amener inévitablement vers le documentaire.
Après Ce répondeur ne prend pas de message (1979), inclassable performance où Cavalier met en scène sa propre intimité sentimentale, et après Un étrange voyage (1980, prix Louis-Delluc 1981), où il filme sa fille raconter sa vie, une étape capitale dans sa méthode de travail va être franchie avec Thérèse (1986). Simple et radical, le film questionne la sainteté au travers de la vie de la jeune carmélite Thérèse de Lisieux. Le film est ovationné au Festival de Cannes 1986 où il reçoit le Prix du Jury, puis est plébiscité aux Césars l'année suivante, avec six récompenses obtenues dont celles du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur scénario.
Le réalisateur pousse plus loin encore l'épure avec Libera me (1993), film sans dialogues qui revient avec force sur les thèmes de ses premiers films (oppression et torture). Parallèlement, il se lance dans une série de vingt-quatre portraits de femmes exerçant à Paris des métiers en voie de disparition (matelassière, cordonnière, coutelière, magicienne…), suite de courts-métrages qu'il présente dans son film Cavalier Express sorti en salle en Novembre 2014.
À partir de 1995 et la réalisation de La Rencontre, il travaille avec de petites caméras vidéos entièrement seul1.
Vies (2000) marque une nouvelle avancée. Au plus proche de l'essence artisanale de son art, Cavalier tourne désormais seul grâce à la caméra DV ; la légèreté de l'outil lui permettant enfin de filmer idéalement « au plus près de son expérience ». Il dit ne plus être un cinéaste, mais un « filmeur2 ».
En 2002, il mêle fiction et réalité dans René, où l'un de ses amis, comédien de 155 kilos, s'engage à perdre du poids.
En 2004 sort Le Filmeur, journal intime filmé en vidéo sur plus de dix ans. Kaléidoscope méditatif sur la fuite du temps, Cavalier apparaît comme commentateur-acteur d’une histoire qu'il vit et reconstruit en même temps. Le film est la confirmation que son cinéma est devenu l'accomplissement de son parcours intérieur[Qui ?].
En 2009, il tente à travers son film Irène de faire revivre son ancienne compagne Irène Tunc disparue en 19722.
En 2011, il présente avec Vincent Lindon son film Pater en compétition au festival de Cannes, où ils sont accueillis par une standing ovation3. source : wikipedia.org - traversay a écrit:
Le combat dans l'île (Alain Cavalier, 1961) Cinéaste à part, anti-conformiste, marginal même, dans le paysage français, Cavalier a débuté avec un film d'une audace folle. En 1961, il choisit pour héros un fanatique d'extrême droite et montre la mécanique d'attentats perpétrés à la manière de l'OAS. Il n'est pas étonnant que le film ait eu maille à partir avec la censure. Cavalier ne se livre pourtant pas à une démonstration, sa mise en scène est froide, clinique, sans concessions. Avec un incroyable savoir-faire, le cinéaste se permet d'insérer une histoire d'amour romantique à son propos politique. Une tragédie grecque moderne sublimée par l'interprétation : J.L Trintignant, glacial de bout en bout ; Romy Schneider, admirable en femme détruite. Un premier film passionnant, d'une beauté métallique.
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| Sujet: Re: Alain Cavalier Sam 2 Jan 2016 - 22:26 | |
| Le combat dans L’île (1961) Ca commence bien avec une belle image noir et blanc pour un film qui s'annonce noir et contrariant avec son personnage de jeune fortuné engagé dans une action politique 'de l'autre bord", de quoi remuer et déranger quelques mauvaises pensées. On aurait presque du Fukasaku à la française avec cette vision du couple qui tranche avec l'incertitude contrariée de l'action, un mélange des genres stimulant servi comme il faut par J-L Trintignant et Romy Schneider frais et efficaces. Par contre quand on bascule du côté de la femme contrariée et du romantique ami d'enfance, si les images sont toujours belles on commence à patiner à vide, et le recollage de morceaux scénaristique peut inciter le spectateur peu réceptif au bâillement. Les images du "combat" final sont belles aussi. Mais le film me garde du côté de la contrariété... | |
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| Sujet: Re: Alain Cavalier Sam 2 Jan 2016 - 22:26 | |
| C'est que j'étais échaudé par ma première expérience ? - animal a écrit:
- Marko a écrit:
- animal a écrit:
- un avis ou un a priori pour Le Paradis de Alain Cavalier ?
A priori très favorable. J'irai le voir.
Bon courage quand même.
Quelques images "qui pourraient" si l'indigence de la médiation ou rêverie existentielle (un peu de bible, un peu de mythologie) poétiquement pauvre ne se vivait pas dès les premières minutes comme une forme d'agression.
Un exercice a l'air nombriliste beaucoup plus usant qu’envoûtant.
(en prime blocage sur la voix et la diction).
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