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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 7 Juil 2008 - 7:50
J' ai lu "La petite trotteuse" et "Le canapé rouge" et il me reste une bonne impression de lecture. J' ai gardé moins de traces pour "Que la nuit demeure", je la préfère en littérature-roman.
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 7 Juil 2008 - 11:48
Nathria a écrit:
J' ai lu "La petite trotteuse" et "Le canapé rouge" et il me reste une bonne impression de lecture. J' ai gardé moins de traces pour "Que la nuit demeure", je la préfère en littérature-roman.
Peux-tu nous dire quelques mots sur Que la nuit demeure ?...
Nathria Sage de la littérature
Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 7 Juil 2008 - 12:16
Oups, oui, bien sûr, pardon Coline (je manque à tous mes devoirs ). Donc, "Que la nuit demeure" est un roman classé policier. Et je crois que c'est ce qui m'a perturbée aussi. Un policier, André Martin, rencontre Cécile, mêlée à une affaire de meurtre. Cécile est le sosie de la fille d'André. La fille d'André s'est suicidée il y a quelques temps et André doit mener son enquête avec l'image sous-jacente de sa fille et son lot de questionnement. Je dirais plus que ce roman est l'histoire d'une rencontre entre deux êtres liés l'un au passé, l'autre à la dure réalité du présent. Je pense que pour mieux servir le texte, il aurait mieux valu le placer en roman simple, plus qu'en roman policier (les attentes ne sont pas les mêmes). Je continue, néanmoins d' attendre les nouveaux Michèle Lesbre !
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 7 Juil 2008 - 12:18
Merci Nathria... Qui sait?..Michèle Lesbre m'amènera peut-être un jour à la lecture de mon premier roman policier?...
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 7 Juil 2008 - 12:21
Nathria a écrit:
"Que la nuit demeure" est un roman classé policier.
Oui, j'ai vu qu'elle a écrit deux romans qui sont classés policier.. et même si je me suis dit que je voulais lire 'tout' d'elle.. pour l'instant il me reste encore beaucoup d'autres livres à lire
Nathria a écrit:
Je continue, néanmoins d' attendre les nouveaux Michèle Lesbre !
Et moi je ne vais pas m'arrêter de faire de la publicité pour le roman "Un certain Felloni" - si tu ne connais pas.. vas-y.. un coup de
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Michèle Lesbre Sam 9 Mai 2009 - 21:29
Sur le Sable
Citation :
4e de couverture Apercevant des flammes derrière une dune qu’elle longeait au gré de ses pérégrinations, la narratrice s’arrête. À la lisière de l’incendie, recroquevillé sous une couverture, un homme prostré contemple le sinistre. Intriguée, la femme accepte de rester près de lui. En rupture de ban, elle vient de quitter un poste de veilleuse de nuit dans un hôtel parisien. Elle a également rompu avec l’homme qu’elle aimait. Les personnages des romans de Modiano, qu’elle a intégralement relus à la faveur de ses nuits de veille, lui offraient sans doute une meilleure compagnie… Flottant entre les êtres réels et les êtres de fiction, elle suit ce qu’elle appelle sa « pente douce ». L’homme de la plage ne cesse de parler. Il est venu enterrer sa mère et, dirait-on, voir disparaître cette maison de malheur où se sont noués pour lui tant de drames : la jeune noyée d’un dimanche de son enfance, sa mère qui venait y rejoindre son amant, un ancien de l’OAS, et Sandra, avec qui il aurait aimé vivre là mais qui a été brutalement extradée vers l’Italie et emprisonnée. Au fil du monologue de ce compagnon de hasard, son auditrice est comme malgré elle envahie par ses propres fantômes. Ses deuils, son amour perdu à Bologne, sa quête et ses combats ressurgissent, brossant par touches légères le portrait d’une femme dont la liberté et la solitude sont les véritables compagnes. Avec ce onzième livre, Michèle Lesbre poursuit sa route, déterminée et lumineuse, où le pouvoir enchanteur des mots réveille la rumeur du monde.
Dans ce livre on ne retrouve pas moins que 16 titres de romans de Patrick Modiano, des citations, des noms, des situations… on peut dire que Sur le sable est un hommage à Patrick Modiano.. et en quelque sorte une « réponse » de Michèle Lesbre.
Michèle Lesbre ouvre ce roman avec en exergue une citation de Patrick Modiano de mon livre préféré - Villa Triste : Il y a des êtres mystérieux – toujours les mêmes – qui se tiennent en sentinelles à chaque carrefour de votre vie.
et on retrouve une dédicace :
À mes amis absents et qui me manquent
Le ton du roman est donné – on entre dans un ‘monde Modiano à la Lesbre’
Ce que j’ai trouvé m’a enchantée, et vous avez raison de remettre en question mon jugement puisque je suis une inconditionnelle Modiano..
Mais il ne faut pas tomber dans le piège – même si elle fait référence à autant de romans de Modiano, si elle cite des phrases et personnages des livres de lui – elle a une voix à elle seule et elle arrive à écrire SON roman. En tout cas moi j’ai bien retrouvé le rythme de Un certain Felloni, Boléro et Un canapé rouge.. elle s’est peut être inspirée et voulait rendre hommage – mais elle a marqué son empreinte.
Certains hôtels étaient-ils encore imprégnés de cette odeur fade d’humidité qui donnait aux personnages de Modiano la sensation que leur vie s’y délitait inexorablement, qu’elle était déjà gagnée par un sommeil fatal dont ils ne savaient comment se sauver ?
Décidemment elle adore autant que moi tous les histoires d’hôtels inventé par Modiano – elle donne même l’idée à sa protagoniste de faire le tour de Paris pour prendre en photo les hôtels (encore existants) des romans de Modiano et je l’adore quand elle écrit :
devant l’hôtel Chopin où j’aurais aimé avoir des souvenirs
et elle arrive à envelopper une idée mélancolique toute en poésie
Mais ne faut-il pas, de temps à autre, visiter les lieux qui se souviennent de nous ?
Et tout comme chez Modiano elle nous invite à une histoire qui n’a pas tout à fait un début et surtout pas de fin
J’ai tenté de faire un classement chronologique, pour finalement y renoncer. Cela n’avait aucun sens et ne racontait rien. On croit que les histoires se déroulent avec une sorte de logique, un début et une fin, on fait semblant de ne pas savoir qu’elles sont là tout entières depuis le début, avec leur commencement et leur chute. Mais il faut se mentir un peu.
Michèle Lesbre ‘ment’ à merveille au lecteur et pour les fans de Modiano, ce livre est un bijoux (plus qu’un petit ) pour les autres c’est peut être le moment de se familiariser d'avantage avec les romans de cet auteur.. et sinon.. il reste toujours la voix de Michèle Lesbre qui parvient bien à elle seule de faire un grand plaisir au lecteur !
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Michèle Lesbre Dim 10 Mai 2009 - 10:17
Commentaire dans Le Magazine Littéraire
Une maison en flammes, derrière une dune, et face à l’incendie la rencontre d’un homme et d’une femme. Il se raconte, et son récit fait lever en elle les fantômes de sa propre vie à l’abandon. Deux voix se mêlent ainsi, deux histoires. L’une, celle de l’homme, construite comme on bâtit sur le sable, en allant malgré soir vers la malheur. L’autre, celle de la narratrice, plus mystérieuse, saisie par bribes, comme on efface ses traces sur le sable. Cette maison qui brûle renferme l’enfance, les espoirs, les rêves de l’homme. Le brasier, au fil de son monologue, éveille chez la femme un nouveau désir de vivre, de trouver sa « pente douce ». Veilleuse de nuit dans un hôtel, elle arpente sa vie en confondant le rêve et la réalité, la vraie vie et la littérature, cherchant dans les romans de Modiano un reflet de sa propre errance. Libre, mais solitaire. Moment éphémère d’un dialogue entre deux inconnus malmenés par le destin, le roman de Michèle Lesbre distille une émotion étrange, faite de distance et d’intimité, de pure essence littéraire. Le rythme musical, le jeu des temps et de la durée, l’entrelacement des récits, le flou des personnages secondaires – réduits parfois à quelques traits - , ellipses, les images, créent une magie qui ne doit pas faire oublier que Sur le sable est aussi l’écho d’une écoute de l’autre par-delà la solitude.É.B.-D.
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Michèle Lesbre Ven 29 Mai 2009 - 14:46
Michèle Lesbre, glaneuse des passés affleurants
Xavier Houssin Le Monde des Livres | 28.05.09
Il en est ainsi des romans quand ils se révèlent comme la part d'une oeuvre : ils se bouclent, se rejoignent imperceptiblement. Dans la terre d'écriture courent des racines traçantes, fines comme des cheveux d'enfant. Le dernier texte de Michèle Lesbre est, à cet égard, d'une évidence discrète. Il est un point de rencontre dans les ramifications qui vont d'une histoire à l'autre. Il rassemble toute une antériorité, des traces, des influences, des obsessions. Son intention pourrait se rassembler dans cette courte phrase d'Accident nocturne de Patrick Modiano (Gallimard, 2003), qu'elle cite en tête d'un chapitre : "IL Y AVAIT PEUT-ÊTRE toute une partie de ma vie que je ne connaissais pas, un fond solide sous les sables mouvants."
Le livre s'appelle Sur le sable, justement... Et, de Modiano, il est beaucoup question. On le croise tout au fil des pages. L'écrivain y apparaît en références ténues. L'écrivain ? Plutôt son univers, son cheminement dans le décor et cette manière qu'il a d'y installer ses personnages en quête de mémoire. Les coudes sur le Formica de la table de ce minuscule café de la rue des Rosiers dans le quartier du Marais, à Paris, Michèle Lesbre a oublié sa tasse. "C'est froid maintenant", dit-elle avec une petite moue. "Le temps de mes romans, poursuit-elle, est fait de deux tiers de rêveries, de notes, d'images. En même temps que mes idées se dessinent, avancent, je me replonge dans les textes d'un auteur compagnon. Ses mots, peu à peu, m'aident à me mettre en place. Mais c'est la première fois que Modianoest si important... Je m'y suis abandonnée dans le désordre. Longtemps, longtemps. J'ai suivi sa "pente douce", tout naturellement." Le personnage principal de Sur le sable, veilleuse de nuit au "Magic'hotel", a fait, elle aussi, ce cheminement. "Depuis mon arrivée à ce poste, dit la narratrice, j'avais entrepris de relire tous les romans de Modiano pour meubler le temps mort des nuits interminables, pour le plaisir surtout. C'était un projet de longue date que mes activités précédentes ne m'avaient pas laissé le loisir de réaliser. Je m'amusais beaucoup à donner certains noms de personnages aux résidents, il y avait eu Van Bever, Rachman (...), Chantain-de-Bejardy, Turenne-Paillard, Jimmy Sarano, Boudot-Lamotte. » Ce dernier patronyme, trouvé dans Remise de peine, elle en a tendrement affublé Bernier, l'amant qu'elle vient de quitter. Comme elle a quitté son travail également. Une nouvelle vie ? Peut-être... Elle a quitté Paris en voiture. Son errance l'a emmenée sur le bord de la mer. Et là, au bout des dunes, elle a aperçu une maison qui flambait. Et puis un homme aussi regardant l'incendie qu'il venait d'allumer. "Ce n'est rien, c'est ma petite guerre, c'est fini, j'en suis venu à bout, venez vous asseoir."
"JE SUIS UNE CHIFFONNIÈRE"
Ce spectateur du désastre, les lecteurs de Michèle Lesbre le reconnaîtront. Il était apparu dans La Petite Trotteuse (Sabine Wespieser, 2005), où l'on avait appris un peu de son histoire. A peine, comme s'il fallait qu'elle le rappelle un moment. "J'abandonne mes personnages d'habitude, confie-t-elle. Etrangement pas celui-ci. Mais ce serait plutôt lui qui ne m'a pas quittée." Passage de témoin. Le voilà, dans la nuit rougeoyante du brasier racontant sa vie à la narratrice en éclats d'enfance, en souvenirs déchirants. Des pièces d'un puzzle épars à partir desquelles elle va insensiblement reconstituer des pans entiers de son propre destin fait d'élans, d'engagements, et où la liberté se paie d'une profonde solitude.
C'est l'écriture bord à bord de Michèle Lesbre. Un ravaudage des lieux, des temps, des sentiments. Assemblage pièce à pièce. "Je suis une chiffonnière, une glaneuse, continue-t-elle. Sylvie Germain a dit très justement : "Nous n'inventons rien, nous glanons"." Paris de Modiano, Nantes de Jacques Demy et de Julien Gracq, Bologne du meurtrier attentat, ce récit se glisse dans un "entrevilles" où chaque endroit porte une charge très personnelle. Une vérité qui se découvre et se comprend. "Mes livres n'ont rien d'autobiographique, mais ils sont traversés de mes chocs émotionnels, de mes prises de conscience. Entre la fiction et la réalité, la frontière est poreuse. Tout s'absorbe et se cristallise en écrivant."
Depuis Boléro (Sabine Wespieser, 2003), son septième livre, où les émois d'Emma, son héroïne, prenaient place dans une France bouleversée par la guerre d'Algérie, Michèle Lesbre poursuit le colin-maillard d'elle-même. Ses titres précédents, ses romans noirs, ses fables sociales laissaient déjà entrevoir la part tourmentée et inquiète d'un auteur emporté par le monde et ses battements. "Il faut croire que je pense tout le temps", dit-elle en riant. "L'homme de la plage s'est levé et j'ai cru un moment que nous en terminions avec tout ce qui me submergeait", laisse échapper la narratrice de Sur le sable. Ce onzième roman annonce, au contraire, l'intention décidée de continuer à avancer vers l'intime. "Mais ce n'est pas tout raconter, insiste-t-elle. Laisser la part au lecteur, c'est prendre le livre chacun de son côté."
source
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 11 Avr 2011 - 9:19
Un lac immense et blanc
Citation :
4e de couverture Par un matin de neige, la narratrice attend dans une gare un homme qu’elle ne connaît pas : elle a envie de parler de Ferrare avec cet étranger qui, tous les mercredis matin, dans ce Café lunaire où ils ont leurs habitudes, évoque inlassablement sa ville d’origine. Elle a pris sa journée, mais l’homme n’arrive pas par le train habituel. Dès lors le temps s’étire, en autant de fondus enchaînés que favorise la blancheur environnante : les grilles du Jardin des Plantes s’estompent, laissant place au « lac immense et blanc », noyé sous la neige de l’Aubrac, où Édith Arnaud vécut ses premières amours et ses premiers combats politiques. Elle n’a jamais revu Antoine, le jeune homme en colère qui, à l’aube des années soixante, voulait changer le monde. Sa silhouette traverse le récit et bientôt se superpose à celle de l’Italien du delta du Pô, dont les brumes hantent le paysage mental de cette femme rompue à l’usage du monde. Le temps qui passe, la perte des illusions et les rendez-vous manqués ont pourtant éveillé en elle une joyeuse mélancolie. Témoin ses dialogues loufoques avec le corbeau freux du Jardin des Plantes… Dans le silence et la blancheur de cette journée particulière, la solitude a moins que jamais le goût des renoncements. Entrelaçant fiction et expérience intime, Michèle Lesbre est, dans ce récit lumineux, au plus près d’elle-même.
Surtout important de ce résumé :
Citation :
Entrelaçant fiction et expérience intime, Michèle Lesbre est, dans ce récit lumineux, au plus près d’elle-même
En tant que lecteur on ne peut pas reconnaître la ligne qui sépare réalité et fiction. Mais on reconnait le ton de son écriture, toujours intime, toujours destiné à introduire le lecteur dans quelque chose de personnel. Bien qu'ici je l'ai ressenti avec plus d'envie de se montrer, elle et sa vie, ses souvenirs. D'en faire un peu plus que seulement sa mémoire. En tant que lectrice j'en suis maintenant témoin et quelques unes de ses souvenirs sont devenus un souvenir de lecture pour moi.. et si elle voulait qu'on se rappelle d'Antoine, elle y est arrivée.. ce jeune homme disparu ressort du livre et pourrait même être la cause derrière son envie d'appeler ce livre "récit".
Si on aime bien Michèle Lesbre, livre que je peux recommander, pour faire connaissance, faudrait prendre un de ses autres livres
coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 11 Avr 2011 - 10:02
Je le note bien sûr...J'aime bien "la petite musique" de Michèle Lesbre...
monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 3 Oct 2011 - 11:07
Un lac immense et blanc
Petit livre qui dit des choses importantes pour son auteur. J'ai aimé ce récit simple et précis, intimiste, qui parfois fait paraître naturel le surnaturel (dialogue avec le corbeau), approche l'autre réalité, celle de chacun, qui de temps à autre s'éloigne du "réel". Aimé aussi le rappel des années 60, où tout paraissait possible avant le dégrisement. Un petit cordial rafraîchissant, modeste et plaisant.
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Michèle Lesbre Sam 9 Fév 2013 - 10:16
Écoute la pluie
Citation :
Présentation de l’éditeur « Puis le ronflement sourd de la rame qui s’approchait à grande vitesse a provoqué un frémissement parmi les rares voyageurs. Le vieil homme s’est tourné vers moi avec toujours ce sourire limpide, j’ai cru qu’il allait me demander quelque chose, mais il a sauté sur les rails comme un enfant qui enjambe un buisson, avec la même légèreté. » Avant que le vieil homme ne se jette sur la voie en lui adressant son dernier sourire, la narratrice partait rejoindre l’homme qu’elle aime à l’hôtel des Embruns. Le choc a fait tout basculer. Plutôt que d’aller à la gare, elle s’enfonce dans les rues de Paris pour une longue errance nocturne sous l’orage. Revenue chez elle au petit matin, toujours incapable d’expliquer à son amant pourquoi elle n’était pas au rendez-vous, elle murmure à son intention le récit de sa nuit blanche. Lui, le photographe pour qui les mots ne sont jamais à la hauteur, sera-t-il capable de comprendre l’énigmatique message qu’elle finit par lui laisser : « Écoute la pluie » ? Avec ce roman dense et bouleversant, Michèle Lesbre poursuit une œuvre lumineuse qu’éclaire le sentiment du désir et de l’urgence de vivre.
je vous laisse découvrir Michèle Lesbre parler de ce livre:
Je viens de terminer cette lecture et la vidéo dans laquelle elle parle de ce livre me fait découvrir qu'elle a vécu elle-même ce moment initial avec l'homme qui se jette sous la rame du métro.
Et tout comme elle le dit pour la femme (sans nom) dans son roman, qu'elle essayait de faire "une place dans sa vie à cet homme", Michèle Lesbre a abouti à mettre sur papier ce moment assez radical de sa propre vie.
Lors d'une seule nuit on accompagne cette narratrice à travers Paris et on suit ses souvenirs de voyages, moments passés ensemble avec un homme qu'elle voulait retrouver lorsque l'incident du métro lui est arrivé.
Dans un style qu'on connait si bien de cette auteure elle arrive à happer le lecteur pour lui présenter une femme qui est sur le point de se décider de faire des changements, qu'elle n'aurait peut-être pas prévu sans cet événement.
Depuis ma découverte de Michèle Lesbre, j'adore son écriture et la façon dont elle raconte ses histoires. Encore un bon moment passé en sa compagnie!
églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
Sujet: Re: Michèle Lesbre Lun 18 Fév 2013 - 22:32
Arabella a écrit:
La petite trotteuse
Beaucoup de belles chose ont été écrites sur Michèle Lesbre sur ce fil. C'est vrai qu'il y a une belle écriture, une atmosphère, une douceur, une grande sensibilité. Mais j'avoue ne pas avoir succombé au charme de l'auteur, j'ai finalement trouvée cette lecture frustrante. Je n'ai pas du tout sympathisé avec l'héroïne, j'ai en réalité trouvé cette histoire des 30 maisons à visiter extrement fumeuse, donnant lieu à de jolies scènes, mais j'avais du mal à comprendre le pourquoi de la chose. J'ai trouvé le personnage trop concentrée sur elle-même et ses souvenirs, j'en ai été agacée vers la fin du livre. Je ne crois pas que ce soit un auteur pour moi, et même si j'ai trouvé cette lecture plutôt agréable, je ne crois que pas que je ferrais une autre tentative.
Déçue par cette deuxième approche de Michèle Lesbre , le premier ouvrage avec lequel j'ai découvert cette auteure étant "Le canapé rouge " dont je garde un bon souvenir ........ Mais dans "la petite trotteuse " je n'ai pas su accrocher à cet enchevêtrement du passé et du présent , visant à nous transporter dans l'histoire intime de cette femme à la recherche d'un apaisement ......je suis restée à distance , sans affect , dans l'attente pourtant jusqu'à la fin de ressentir une émotion ........ L 'écriture est élégante certes , un style très affirmé , mais le prétexte de visiter toutes ces maisons à le recherche d'une trace identitaire d'une certaine façon , ne m'a pas convaincue et j'ai eu beaucoup de difficultés à accompagner l'héroine jusqu'à la fin de la dernière visite ......Bon tant pis , je n'abandonne pas pour autant Michèle Lesbre et espère retrouver le plaisir que j'ai eu avec "le canapé rouge" à travers d'autres romans !
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Michèle Lesbre Mar 19 Fév 2013 - 9:20
cela fait toujours un drôle d'effet si on continue avec un auteur dont on a aimé beaucoup une première rencontre mais ne retrouve pas autant de plaisir dans un 2e livre.. j'ai du relire sur ce fil mon commentaire concernant La petite trotteuse, les images étaient un peu flou, mais voilà que je revois l'histoire et bien que j'ai depuis lu d'autres livres d'elle qui m'ont plus parlé, cela reste quand même un bon souvenir
églantine a écrit:
Bon tant pis , je n'abandonne pas pour autant Michèle Lesbre et espère retrouver le plaisir que j'ai eu avec "le canapé rouge" à travers d'autres romans !
mais oui, faut au moins encore un pour trancher l'affaire
églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
Sujet: Re: Michèle Lesbre Mar 19 Fév 2013 - 9:36
kenavo a écrit:
cela fait toujours un drôle d'effet si on continue avec un auteur dont on a aimé beaucoup une première rencontre mais ne retrouve pas autant de plaisir dans un 2e livre.. j'ai du relire sur ce fil mon commentaire concernant La petite trotteuse, les images étaient un peu flou, mais voilà que je revois l'histoire et bien que j'ai depuis lu d'autres livres d'elle qui m'ont plus parlé, cela reste quand même un bon souvenir
églantine a écrit:
Bon tant pis , je n'abandonne pas pour autant Michèle Lesbre et espère retrouver le plaisir que j'ai eu avec "le canapé rouge" à travers d'autres romans !
mais oui, faut au moins encore un pour trancher l'affaire
Lequel me conseillerais -tu alors pour tenter de me "réconcilier" avec l'auteure kenavo ?