Levez-vous, Monsieur l'accusé

— Monsieur hardkey, qu'avez-vous à dire pour votre défense?
— Je suis innocent Monsieur le juge !
— Innocent de ?
— De tout ce dont vous m'accusez, pardi!
— Vraiment ? Vous niez donc avoir commencé votre présentation par ces mots, je cite : "Je suis entré parce que j'ai vu de la lumière" ?
— Tout à fait. Je les ai simplement pensés. C'est encore permis, non ?
— Oui, bien évidemment Monsieur hardkey. Mais continuons. Après cette "introduction", vous vous êtes répandus sur vos auteurs préférés. Vous confirmez ?
— Forcément, sur un forum de littérature, faut parler bouquins. Et j'ai mentionné les meilleurs des meilleurs. Du Stephen King puissant qui vous place dans la peau terrifiée de ses personnages. Du Terry Pratchett hilarant et intelligent, qui force à voir l'absurdité de tant de nos actes et pensées. De l'Italo Calvino joueur qui se moque de tout, de la structure au style en passant par la véracité scientifique. Comme un roman de Pennac aussi, oh combien plaisant texte sur le plaisir de lire. Et plein d'autres. La liste est sans fin, sans fin je vous dis.
— Voilà bien le problème, Monsieur hardkey. Ce genre de présentation se doit d'être succinct et d'aller droit au but, comme la plume d'Albert Camus ; vous semblez plutôt imiter les monceaux de descriptions du sieur Zola.
— Si vous le dites. Je ne crois pourtant pas que mes choix stylistiques soient un crime, non ?
— Malheureusement, vous avez raison. Mais ne vous inquiétez pas : j'arrive sous peu aux chefs d'accusation. Pourquoi ne pas m'expliquer la suite de votre présentation ?
— Est-ce que j'ai vraiment le choix ?
— Est-ce que vous voulez passer le reste de la journée au mitard ?
— Nous disions donc la suite. Ah, là j'ai fait un détour par l'autobiographie pour raconter un peu ma vie. J'ai déblatéré sur mes études d'informatique, ma dévorante soif de livres et de compagnie, pour conclure par mentionner mon écriture intensive.
— Et ?
— Bah c'est tout. Comme vous le faisiez remarquer, c'est une présentation, pas un tome des Rougon-Macquart.
— Je vois. Donc pas de conclusion à la sauce "j'espère que nous aurons des discussions intéressantes" et autres mièvreries ?
— Euh...
— C'est bien ce qu'il me semblait. Bref, de toute façon, le verdict est tout trouvé : coupable !
— Mais... Voyons, Monsieur le juge...
— J'ai dit coupable, un point c'est tout. Vous vous embourbez dans tous les clichés du genre, vous abusez des yeux et du temps des membres pour raconter votre vie, et pire que tout, vous n'avez pas pleuré à l'enterrement de votre mère!
— Bon... D'accord. J'accepte votre jugement ; après tout vous faites la loi ici. Seulement, vous n'avez pas l'impression d'être coupable vous aussi?
— Et de quoi, je vous prie?
— D'exposition voyons. Voilà vingt, trente lignes que vous me présentez ni vu ni connu, au détour d'un dialogue.
— Je... je ne vois pas de quoi vous parlez. Et même si vous aviez raison, les lecteurs ne s'en sont même pas rendus compte.
— Jusqu'à maintenant, en tout cas.

héhé. entendrais-je des voix ou aurions nous oublié d'éteindre la lumière ?

bienvenue

Bienvenue accusé !

Bienvenue hardkey !

Je t'ajoute à la liste de la chaîne de lecture, tu pourras ainsi nous donner encore d'autres raisons de te porter au pilori ou au pinacle !

Bienvenue !

Bienvenue ! En voilà une présentation originale. :p

Bienvenue Hardkey ! Tu ne dois pas t' ennuyer tout seul à dialogue avec toi-meme...

En effet, on ne s'ennuie jamais quand on est plusieurs dans sa tête...




Bienvenue ici !

Bienvenue Hardkey! :)

Bienvenue

Merci à tous pour l'accueil. :)
(Et oui oui, on ne s'ennuie pas trop dans ma tête. )

Bienvenue à toi, j'adore ta présentation

Conformément au droit et après en avoir délibéré, le tribunal à la majorité vous condamne à la lecture à perpétuité sans peine de sureté, vous avez dix jours pour interjecter appel de la décision.

Bienvenue à toi.

Bienvenue !

Merci aux membres qui m'ont souhaité la bienvenue depuis mon dernier message sur ce fil.

Silveradow : moi aussi j'adore ma présentation.

Diogène : comme ma voix de défense dans ce dialogue interne, j'accepte le verdict. Enfin, seulement si tu me prêtes un tonneau et que tu t’ôtes de mon soleil.

églantine : merci. :)