Silveradow Envolée postale
Messages : 237 Inscription le : 06/08/2014 Age : 31 Localisation : Loire Atlantique
| Sujet: Léon Frapié Mer 30 Mar 2016 - 18:16 | |
| - Wki a écrit:
- Léon Eugène Frapié est un romancier français né à Paris le 27 janvier 1863, décédé à Paris en 29 septembre 1949.
Léon Frapié collabora d'abord à des revues et à des quotidiens, puis quelques romans. Mais c'est La Maternelle (prix Goncourt 1904) qui lui valut la notoriété. Ce roman était une peinture émouvante et désabusée des mœurs enfantines dans une école des quartiers pauvres. D'une manière générale, l'œuvre de Léon Frapié se rattache à la tradition du roman réaliste.
Au printemps 1924, il figure sur une liste électorale parisienne. La liste se compose de Mmes Airault, Aurel, Bertillon, Jacqueline Bertillon, Lita Besnard, Bousquet, France, Darget-Savarit, Léon Frapié, Crespin Du Gast, Suzanne Grinberg, Esther Lemaire-Crémieux, Marguerite Rochehrune, Maria Verone. Il s'agit d'une liste militante pour le droit de vote des femmes2.
Chevalier de la Légion d'honneur.
Oeuvres :
L'Institutrice de province (1897) Marcelin Gayard (1902) La Maternelle (prix Goncourt 1904) Les Obsédés (1904) L’Écolière (1905), recueil de contes La Boîte aux Gosses (1907) La Figurante (1908) Les Contes de la maternelle (1910) Les Contes de la guerre (1915) Les Bonnes Gens (1918) Nouveaux Contes de la maternelle (1919) Les Amies de Juliette (1922) Les Filles à marier (1923) La Divinisée (1927) L'Enfant perdu (1929) Gamins de Paris - Librairie Baudinière Les contes de Paris - Librairie Baudinière L'Écolière et autres contes, Collection Nelson, 1914 Toujours dans ma LAL "Goncourt", voici ma deuxième découverte, et cette fois-ci c'est une bonne surprise ! En effet le sujet de base, la maternelle, et donc les enfants, ne m'intéressait pas plus que ça >>sifflote<<, j'appréhendais un peu ! Au final je suis heureuse de ce deuxième Goncourt, roman très réaliste, et encore tellement juste ! Moi qui me fait une idée vieillotte du début du XXè siècle, j'en ai pris pour mon grade ! Frapié attaque dès le début : - Citation :
- La logique le criait : jamais on ne me nommerait femme de service si l'on savait que j'étais bachelière, licenciée. Voyons, voyons, la main sur le coeur : par convenance, par égard pour l'instruction, par respect humain, - oui, monsieur, par respect humain, - on me laisserait plutôt mourir de faim !
L'éducation aussi en prend pour son grade : - Citation :
- Eh, oui ! les devoirs envers la famille, devoirs de soumission et de conformisme, c'est la leçon de tous les jours. [...] Mais non ! les parents ne sont pas parfaits, bien au contraire; ce qu'ils font est rarement bien fait; il ne faut pas que les enfants les imitent... Eh, mais, alors... alors l'enseignement se trompe !
Et il y a un vrai développement du raisonnement tout au long du roman, ce n'est pas une simple accusation : - Citation :
- on ne peut alléguer que l'école se trompe - appréciation trop vague, - il faut spécifier : la leçon a le tort d'être servie pareille à tous, aux forts, aux faibles, aux gentils, aux affreux; tel conseil profitable à Pierre peut parfaitement nuire à Paul.
La société également : - Citation :
- je suis absolument révoltée de la façon dont on attribue de la vertu aux gens, - par rapport à d'autres gens !
Pourquoi dire que l'industriel gagnant 50.000 fr. par an est plus honnête que le camelot affamé qui a volé ? pourquoi dire que Mme Prudhomme, satisfaite en tous ses désirs, est plus vertueuse que Mlle Nana ? On n'en sait rien. Pour pouvoir comparer, il faudrait que le riche industriel, l'heureuse Mme Prudhomme se fussent trouvés exactement dans les mêmes conditions de besoin que le camelot et Mlle Nana. L'évidence de mon assertion avoisine la puérilité. Quand vous voyez deux personnes inconnues, l'une barboter dans la rivière et se noyer, l'autre, sur la berge, cheminer d'un pas assuré, vous ne dites pas : cette personne qui marche si solidement ne se noirait pas ! Vous n'en savez rien; vous constatez simplement deux situations différentes. Ce n'est pas non plus un livre révolté comme le laisse croire les passages que j'ai relevé. Ceux sont seulement ceux qui m'ont le plus parlé, le plus interpellé par leur justesse, et ça plus de 100 ans après. Ce n'est pas de la grande littérature, il n'y a pas de suspens, mais ce petit livre se lit très bien. On aime tout de suite Rose, cette pauvre fille sortie de son milieu qui continue pourtant de réfléchir, d'analyser, et bien sûr d'aimer son entourage : les enfants. | |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Léon Frapié Mer 30 Mar 2016 - 18:46 | |
| Tiens, un souvenir d' enfance ! J' ai lu La Maternelle ! | |
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Silveradow Envolée postale
Messages : 237 Inscription le : 06/08/2014 Age : 31 Localisation : Loire Atlantique
| Sujet: Re: Léon Frapié Jeu 31 Mar 2016 - 16:58 | |
| tu as lu ce livre enfant ? Je trouve que c'est pas tellement approprié pour enfant ou même un ado, et ça doit être loin d'être passionnant à cet âge ... Tu l'as aimé ? | |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Léon Frapié Jeu 31 Mar 2016 - 18:51 | |
| - Silveradow a écrit:
- tu as lu ce livre enfant ? Je trouve que c'est pas tellement approprié pour enfant ou même un ado, et ça doit être loin d'être passionnant à cet âge ... Tu l'as aimé ?
A vrai dire, non ! Il se peut meme que je confonde avec un autre livre... | |
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Silveradow Envolée postale
Messages : 237 Inscription le : 06/08/2014 Age : 31 Localisation : Loire Atlantique
| Sujet: Re: Léon Frapié Ven 1 Avr 2016 - 19:32 | |
| ça c'est du souvenir | |
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