Nos lectures de mai 2016

Le Bibliomane a écrit:

Dreep a écrit:

Le Bibliomane, Allumette, je suis très intéressé par vos retours sur La Maison dans laquelle, et Les Intéressants.

Je peux d'ores-et-déjà te dire que je suis conquis par ce roman-monstre. C'est foisonnant, drôle, poétique et inquiétant.
J'en suis à la page 200 (sur 950) et je redoute déjà d'en finir avec ce roman tellement son atmosphère immersive me fascine.
Cette lecture m'enthousiasme de la même manière que lorsque j'ai découvert l'univers de Mervyn Peake (avec qui il a de nombreux points communs), qui est un de mes auteurs fétiches.
Bref, je sais déjà que ce roman n'est pas de ceux que l'on oublie trois mois après sa lecture et qu'il m'accompagnera encore longtemps.

ajouté au commentaire d'Arabella (là), cela donne très envie !

ArenSor a écrit:

Trouvé à très bas prix un voulme de "Propos" d'Alain, en Pléiade. Une lecture opportuniste donc, mais qui pour l'instant me ravit .

combien ?  

J'ai beaucoup aimé ses propos sur le bonheur.

Pour ma part, j'avais gardé le meilleur pour la fin de mon voyage oedipien, avec La Thébaïde, de Racine.

Edit: J'ai aussi parcouru L'imparfait du présent de Finkielkraut, ramassé dans un vide-grenier par curiosité ... Eh bien, je pense que je vais m'en délester à l'occasion. Je m'attendais à lire de la philo, on en est loin.

ArturoBandini a écrit:

Edit: J'ai aussi parcouru L'imparfait du présent de Finkielkraut, ramassé dans un vide-grenier par curiosité ... Eh bien, je pense que je vais m'en délester à l'occasion. Je m'attendais à lire de la philo, on en est loin.

Et donc ce n'est pas de la philo ....?
Je ne l'ai jamais lu mais je l'aime bien dans "Répliques" , avec son ton de vieil instituteur !

églantine a écrit:

La Chronique de Travnik d'Ivo Andric

je dresse déjà une oreille.

Je m'en rends compte en ce moment justement jack-hubert Bukowski, à quel point la poésie doit se relire pour s'apprécier et libérer toute sa saveur. Surtout pour un boulimique de livres comme moi, qui en plus lis très rapidement en comprenant bien, je suis presque en train de réapprendre à lire. :)

Sinon, suivant le conseil de l'ami Bradbury, je lis en parallèle de la fiction, de la poésie et de l'essai.

Pour la fiction, je suis toujours sur Cendrars qui m'éclate de plus en plus. Je commence à vraiment aimer sa prose moqueuse, à la fois poétique et simple, qui n'enjolive pas tant qu'elle essaye de donner les vraies couleurs du monde, parfois mornes, parfois explosives. Les passages dans la boue des tranchées et des chemins, la pluie qui trempe et qui détrempe, les balles perdues auxquelles on fait à peine attention, et l'artillerie qui canarde toujours plus loin, ça c'est de la prose! Et puis l'auteur se fait plaisir avec ses anecdotes (l'histoire du petit chien est excellente, surtout la chute. ^^). Du coup, merci Bédoulène. :)

Niveau poésie, je lis Les Orientales d'Hugo, avec soin et emphase. D'ailleurs, je lis toujours la poésie à voix haute, pour être sur de ne pas manquer la musique des mots. Cette aprem, j'ai relu Le Feu du ciel, premier poème du recueil, et rien que les changements de métrique sont une leçon de rythme littéraire.

Et puis pour l'essai, de la neuroscience avec Rhythms of the brain à propos de oscillations intrinsèques du cerveau humain, de ses adaptations à l'environnement, et de comment les différentes synchronisations de ces rythmes jouent sur les fonctions les plus hautes de notre cognition.

De quoi se faire plaisir, en gros.

Retour à Oakpine de Ron Carlson. J'ai pu apprécier beaucoup cet auteur lors d'une rencontre ici dans la region dans une librairie. Je suis très curieux maintenant de le lire...

Hardkey, pour mieux fulgurer, la poésie a besoin de savoir libérer et s'extirper de ce que nous pensions possible. Tu parles de Victor Hugo et de choses qui se relient à des notions sonores. Je pense que ces choses existent, mais qu'elles peuvent disparaître aussitôt pour s'effacer, et se mettre au service d'un projet poétique.

Zéa Beaulieu-April, pour citer un exemple, a choisi de fulgurer des décombres de la grève étudiante encore fumante de 2012. Ça paraît qu'elle m'a côtoyé - même de loin - et qu'elle y a réfléchi au moment de poser les bases d'une esquisse. Elle a aussi lu des poésies. Elle a accès à des choses à lesquelles je n'ai pas nécessairement accès. Je n'en communie pas moins avec elles.

églantine a écrit:

ArturoBandini a écrit:

Edit: J'ai aussi parcouru L'imparfait du présent de Finkielkraut, ramassé dans un vide-grenier par curiosité ... Eh bien, je pense que je vais m'en délester à l'occasion. Je m'attendais à lire de la philo, on en est loin.

Et donc ce n'est pas de la philo ....?
Je ne l'ai jamais lu mais je l'aime bien dans "Répliques" , avec son ton de vieil instituteur !

Vieil instituteur aigri alors non ?
Il a peut-être écrit des ouvrages de philo, sans doute vu qu'il est considéré comme philosophe, mais pas celui-là. C'est plus un fourre-tout d'avis sur différents sujets, et qui ne m'ont guère intéressé.

La discussion entre églantine et topocl sur le fil de l'auteur m'incite à lire Etre sans destin d'Imre Kertesz...

Ah oui d'ailleurs je tourne autour de Mervyn Peake depuis un moment, il faudra que je le lise un jour. On m'a conseillé La maison dans laquelle assez récemment, mais pour la seule raison que ce serait un roman dans le genre postmoderne, comme ce mot n'a pas beaucoup de sens pour moi, ça ne m'a pas suffit... mais ce que tu en dis est intéressant.

shanidar a écrit:

La discussion entre églantine et topocl sur le fil de l'auteur m'incite à lire Etre sans destin d'Imre Kertesz...

Lecture ancienne, et qui m'avait désorientée.

Emerson, La nature.

Apollinaire - L'enchanteur pourrissant

Entre envoûtement, onirisme et magie...

L'auteur se lâche...

Couplé à Joyce, je m'accroche !