Paula Modersohn-Becker au Musée d'Art moderne de la Ville de Paris

Exposition / Paula Modersohn-Becker / Musée d'Art moderne de la Ville de Paris

Née en 1876 à Dresde, elle prend des cours des dessins dans son adolescence à Londres, puis à Berlin dans une école réservée aux femmes. En 1898 elle rejoint la colonie d'artistes de Worspwede et peint ses premiers tableaux. Sa première exposition est à Brême en 1899, mais la critique l'assassine.
Elle continue à perfectionner son art, notamment à Paris où elle fait plusieurs séjours, elle y prend des cours, et découvre les peintres de l'époque, comme Cézanne. Entre temps, elle a épousé Otto Modersohn, l'un des peintres de la colonie de Worspwede.

Elle meurt à 31 ans, trois semaines après avoir donné naissance à une fille.

Je ne connaissais pas cette artiste, et l'exposition a été une grand révélation. Un univers à part, un talent singulier, même si on peut évidemment chercher des liens ou des influences parmi les peintres de son temps. Ce qui n'empêche pas Paula Modersohn-Becker d'être vraiment unique, comme tous les grands créateurs. Dans l'exposition, un certain accent est mis sur le fait qu'elle aurait été la première femme à peindre des auto-portraits nus, qu'elle aurait anticipé le cubisme...Certes le côté novateur peut être important, mais au jour d'aujourd'hui, le plus important est la façon dont ses tableau continue à donner une émotion et une réflexion aux gens qui les regardent.

Incontestablement une artiste à découvrir d'urgence, et l'exposition propose un large panorama de ses tableaux. Ne la manquez pas, si vous en avez la possibilité, et je ne sais pas si l'occasion va se représenter rapidement. Les reproduction ne rendent qu'imparfaitement compte de son oeuvre, elle a développé une technique particulière, qui donne une épaisseur au tableau qu'il est impossible de reproduire en deux dimensions.

Vu cette expo avec miss Arabella, et j'ai été aussi scotchée qu'elle. Je vous poste mon petit topo collé ailleurs...

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Coup de coeur pour cette artiste allemande née à la fin du 19 e siècle, découverte à l'expo du Musée d'Art Moderne alors qu'on allait y voir celle de Marquet (Qui m'a déçue.Trop répétitif, trop sombre, à part quelques nues et ses vues sur fenêtres)

Ses influences tiennent beaucoup aux impressionnistes: Gauguin, Cézanne ou Van Gogh, qu 'elle rencontre à Paris où elle développe une technique originale, peignant des portraits d'enfants et ce rapport spécial avec la mère, des situations qu'elle ne cherche pas à embellir mais reproduit de façon brute.

Il s'en dégage beaucoup de force, et une émotion, c'est sûr. Des regards de gosses qui nous sondent et des oeuvres, dommage peu connues, très intenses. Paula est morte très jeune (31ans) en donnant naissance à sa fille, des suites d'une embolie, et n'eut pas le temps de percer. "What's a pity",c'est sa dernière parole, et c'est si vrai ...

Une exposition un peu particulière, très compacte autour d'une personnalité forte profondément marquée par une vision de la maternité et par la peinture dans une période où celle-ci est en mutation active.

Particulière aussi parce que visuellement dense dans ces teintes très profondes et riches mais terreuses et parce que dans tous les portraits et autoportraits il y a ou ce qui semble une recherche de la beauté sans les "attributs du beau" ou une caricature (surtout dans certains autoportraits). Ca peut être écrasant ou avoir l'air un rien morbide (paradoxal ?) ou comme si les portraits d'enfants ou de vieilles femmes étaient aussi des autoportraits.

Un nœud d'influences françaises, pas uniquement, qui font penser à Rousseau, Gauguin et Picasso notamment et je rejoins arabella le choix de choisir (forcément ?) l'angle de l’innovation ou du geste précurseur pour présenter les tableaux n'est pas forcément le plus intéressant.

C'est dense comme exposition, intéressant, marquant... mais je n'ai pas eu d'illumination non plus (trop d'hermétisme et de répétitions sur le moment ?).

animal a écrit:

Une exposition un peu particulière, très compacte autour d'une personnalité forte profondément marquée par une vision de la maternité et par la peinture dans une période où celle-ci est en mutation active.

Particulière aussi parce que visuellement dense dans ces teintes très profondes et riches mais terreuses et parce que dans tous les portraits et autoportraits il y a ou ce qui semble une recherche de la beauté sans les "attributs du beau" ou une caricature (surtout dans certains autoportraits). Ca peut être écrasant ou avoir l'air un rien morbide (paradoxal ?) ou comme si les portraits d'enfants ou de vieilles femmes étaient aussi des autoportraits.

Un nœud d'influences françaises, pas uniquement, qui font penser à Rousseau, Gauguin et Picasso notamment et je rejoins arabella le choix de choisir (forcément ?) l'angle de l’innovation ou du geste précurseur pour présenter les tableaux n'est pas forcément le plus intéressant.

C'est dense comme exposition, intéressant, marquant... mais je n'ai pas eu d'illumination non plus (trop d'hermétisme et de répétitions sur le moment ?).

Très intéressantes présentations. Elle se termine hélas fin du mois d'Aout et je n'aurai hélas pas la possibilité de la voir...
Le fait que les commissaires de l'expo tentent d'en faire une "précurseuse" est dans l'air du temps où les peintres du passé, moins connus, ne peuvent nous intéresser que parce qu'ils furent les précurseurs de notre présent. C'est un argument de "vente" comme un autre. Cela vaut ce que cela vaut.

Dommage que je ne puisse pas me déplacer jusqu'à Paris avant le 21 aout. Snif

oui mais si des fois on fait facilement avec, d'autres fois c'est plus gênant ? (différent certes mais ce n'était pas le cas dans l'expo Albert Marquet dont je tâcherai de dire deux mots aussi, ça m'a bien plu !)