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| Paris ville lumière dans toute sa splendeur | |
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Auteur | Message |
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LaChose Superviseur
Messages : 1091 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Fondations.
| Sujet: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mar 20 Fév 2007 - 20:24 | |
| Comment Paris a été vu au fil des siècles et des romans, images, chansons...
Dernière édition par le Lun 9 Juil 2007 - 19:38, édité 1 fois | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 15:02 | |
| http://www.blogmusik.net/?urlIdSong=146562 La première fois qu'une lecture me donna à "sentir" l'histoire de Paris, ce fut lorsque j'étais plongée dans Le Parfum de Suskind. (Suskind n'est pourtant pas parisien). Les petits métiers, la rue, le cimetière, une vue plongeante sur l'hygiène et les caniveaux de l'époque, les étals des marchés... Le roman débute dans les quartiers des Buttes Chaumonts si ma mémoire est bonne, du Sacré Choeur, et de ce qui deviendra plus tard le Père Lachaise. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 15:11 | |
| Juste un extrait du Parfum : (Paris, 1738) - Citation :
- "Et c'est naturellement à Paris que la puanteur était la plus grande, car Paris était la plus grande ville de France. Et au sein de la capitale, il était un endroit où la puanteur régnait de façon particulièrement infernale, entre la rue aux Fers et la rue de la Ferronnerie, c'était le cimetière des Innocents.
Pendant huit cents ans, on avait transporté là les morts de l'Hôtel-Dieu et des paroisses circonvoisines, pendant huit cents ans on y avait jour après jour charroyé les cadavres par douzaines et on les y avait déversés dans de longues fosses, pendant huit cents ans on avait rempli par couches successives charniers et ossuaires. Ce n'est que plus tard, à la veille de la Révolution, quand certaines de ces fosses communes se furent dangereusement effondrées et que la puanteur de ce cimetière débordant déclencha chez les riverains non plus de simples protestations, mais de véritables émeutes, qu'on finit par le fermer et par l'éventrer, et qu'on pelleta des millions d'ossements et de crânes en direction des catacombes de Montmartre, et qu'on édifia sur les lieux une place de marché. Or c'est là, à l'endroit le plus puant de tout le royaume, que vit le jour, le 17 juillet 1738, Jean-Baptiste Grenouille." | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:13 | |
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| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:15 | |
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:23 | |
| Belle idée que ce fil! J'ai trouvé deux ou trois petites choses en poésie: La cuve
Il est, il est sur terre une infernale cuve, On la nomme Paris ; c'est une large étuve, Une fosse de pierre aux immenses contours Qu'une eau jaune et terreuse enferme à triples tours C'est un volcan fumeux et toujours en haleine Qui remue à longs flots de la matière humaine ; Un précipice ouvert à la corruption, Où la fange descend de toute nation, Et qui de temps en temps, plein d'une vase immonde, Soulevant ses bouillons, déborde sur le monde.
Là, dans ce trou boueux, le timide soleil Vient poser rarement un pied blanc et vermeil ; Là, les bourdonnements nuit et jour dans la brume Montent sur la cité comme une vaste écume ; Là, personne ne dort, là, toujours le cerveau Travaille, et, comme l'arc, tend son rude cordeau. On y vit un sur trois, on y meurt de débauche ; Jamais, le front huilé, la mort ne vous y fauche, Car les saints monuments ne restent dans ce lieu Que pour dire : Autrefois il existait un Dieu.
Là, tant d'autels debout ont roulé de leurs bases, Tant d'astres ont pâli sans achever leurs phases, Tant de cultes naissants sont tombés sans mûrir, Tant de grandes vertus, là, s'en vinrent pourrir, Tant de chars meurtriers creusèrent leur ornière, Tant de pouvoirs honteux rougirent la poussière, De révolutions au vol sombre et puissant Crevèrent coup sur coup leurs nuages de sang, Que l'homme, ne sachant où rattacher sa vie, Au seul amour de l'or se livre avec furie.
Misère ! Après mille ans de bouleversements, De secousses sans nombre et de vains errements, De cultes abolis et de trônes superbes Dans les sables perdus et couchés dans les herbes, Le Temps, ce vieux coureur, ce vieillard sans pitié, Qui va par toute terre écrasant sous le pié Les immenses cités regorgeantes de vices, Le Temps, qui balaya Rome et ses immondices, Retrouve encore, après deux mille ans de chemin, Un abîme aussi noir que le cuvier romain.
Toujours même fracas, toujours même délire, Même foule de mains à partager l'empire ; Toujours même troupeau de pâles sénateurs, Mêmes flots d'intrigants et de vils corrupteurs, Même dérision du prêtre et des oracles, Même appétit des jeux, même soif des spectacles ; Toujours même impudeur, même luxe effronté, Dans le haut et le bas même immoralité, Mêmes débordements, mêmes crimes énormes, Moins l'air de l'Italie et la beauté des formes.
La race de Paris, c'est le pâle voyou Au corps chétif, au teint jaune comme un vieux sou ; C'est cet enfant criard que l'on voit à toute heure Paresseux et flânant, et loin de sa demeure Battant les maigres chiens, ou le long des grands murs Charbonnant en sifflant mille croquis impurs ; Cet enfant ne croit pas, il crache sur sa mère, Le nom du ciel pour lui n'est qu'une farce amère ; C'est le libertinage enfin en raccourci ; Sur un front de quinze ans c'est le vice endurci.
Et pourtant il est brave, il affronte la foudre, Comme un vieux grenadier il mange de la poudre, Il se jette au canon en criant : Liberté ! Sous la balle et le fer il tombe avec beauté. Mais que l'Emeute aussi passe devant sa porte, Soudain l'instinct du mal le saisit et l'emporte, Le voilà grossissant les bandes de vauriens, Molestant le repos des tremblants citoyens, Et hurlant, et le front barbouillé de poussière, Prêt à jeter à Dieu le blasphème et la pierre.
Ô race de Paris, race au coeur dépravé, Race ardente à mouvoir du fer ou du pavé ! Mer, dont la grande voix fait trembler sur les trônes, Ainsi que des fiévreux, tous les porte-couronnes ! Flot hardi qui trois jours s'en va battre les cieux, Et qui retombe après, plat et silencieux ! Race unique en ce monde ! effrayant assemblage Des élans du jeune homme et des crimes de l'âge ; Race qui joue avec le mal et le trépas, Le monde entier t'admire et ne te comprend pas !
Il est, il est sur terre une infernale cuve, On la nomme Paris ; c'est une large étuve, Une fosse de pierre aux immenses contours Qu'une eau jaune et terreuse enferme à triples tours C'est un volcan fumeux et toujours en haleine Qui remue à longs flots de la matière humaine ; Un précipice ouvert à la corruption, Où la fange descend de toute nation, Et qui de temps en temps, plein d'une vase immonde, Soulevant ses bouillons, déborde sur le monde.
Auguste BARBIER (1805-1882)
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:26 | |
| Sonnet : Que j'aime le premier frisson d'hiver ...
Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume, Sous le pied du chasseur, refusant de ployer ! Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume, Au fond du vieux château s'éveille le foyer ;
C'est le temps de la ville. - Oh ! lorsque l'an dernier, J'y revins, que je vis ce bon Louvre et son dôme, Paris et sa fumée, et tout ce beau royaume (J'entends encore au vent les postillons crier),
Que j'aimais ce temps gris, ces passants, et la Seine Sous ses mille falots assise en souveraine ! J'allais revoir l'hiver. - Et toi, ma vie, et toi !
Oh ! dans tes longs regards j'allais tremper mon âme Je saluais tes murs. - Car, qui m'eût dit, madame, Que votre coeur sitôt avait changé pour moi ?
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:31 | |
| Notre-Dame de Paris
Notre-Dame est bien vieille : on la verra peut-être Enterrer cependant Paris qu'elle a vu naître ; Mais, dans quelque mille ans, le Temps fera broncher Comme un loup fait un boeuf, cette carcasse lourde, Tordra ses nerfs de fer, et puis d'une dent sourde Rongera tristement ses vieux os de rocher !
Bien des hommes, de tous les pays de la terre Viendront, pour contempler cette ruine austère, Rêveurs, et relisant le livre de Victor : - Alors ils croiront voir la vieille basilique, Toute ainsi qu'elle était, puissante et magnifique, Se lever devant eux comme l'ombre d'un mort ! Gérard de NERVAL (1808-1855)
(Recueil : Odelettes)
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:34 | |
| Plus sur les Parisiennes que sur Paris mais comme c'est du Villon!... (En dédicace particulière à Babelle) Ballade des femmes de Paris
Quoiqu'on tient belles langagères Florentines, Vénitiennes, Assez pour être messagères, Et mêmement les anciennes, Mais soient Lombardes, Romaines. Genevoises, à mes périls, Pimontoises, savoisiennes, Il n'est bon bec que de Paris.
De beau parler tiennent chaïères, Ce dit-on, les Napolitaines, Et sont très bonnes caquetiéres Allemandes et Prussiennes ; Soient Grecques, Egyptiennes, De Hongrie ou d'autres pays, Espagnoles ou Catelennes, Il n'est bon bec que de Paris.
Brettes, Suisses n'y savent guères, Gasconnes, n'aussi Toulousaines : De Petit Pont deux harengères Les concluront, et les Lorraines, Angloises et Calaisiennes, (Ai-je beaucoup de lieux compris ?) Picardes de Valenciennes ; Il n'est bon bec que de Paris.
Prince, aux dames parisiennes De bien parler donnez le prix ; Quoi que l'on die d'Italiennes, Il n'est bon bec que de Paris. François VILLON (1431-?) (Recueil : Le testament )
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:36 | |
| Depuis que j'ai laissé mon naturel séjour ...
Depuis que j'ai laissé mon naturel séjour Pour venir où le Tibre aux flots tortus ondoie, Le ciel a vu trois fois par son oblique voie Recommencer son cours la grand lampe du jour.
Mais j'ai si grand désir de me voir de retour Que ces trois ans me sont plus qu'un siège de Troie, Tant me tarde, Morel, que Paris je revoie, Et tant le ciel pour moi fait lentement son tour.
Il fait son tour si lent, et me semble si morne, Si morne et si pesant, que le froid Capricorne Ne m'accourcit les jours, ni le Cancre les nuits.
Voilà, mon cher Morel, combien le temps me dure Loin de France et de toi, et comment la nature Fait toute chose longue avecques mes ennuis. Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les regrets )
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:44 | |
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Paris aux réverbères
Paris dort : avez-vous, nocturne sentinelle, Gravi, minuit sonnant, le pont de la Tournelle, C'est de là que l'on voit Paris de fange imbu ; Et comme un mendiant ivre près d'une cuve Le géant est qui ronfle et qui râle, et qui cuve Le vin ou le sang qu'il a bu.
C'était donc aujourd'hui fête à la guillotine ; Un homme, ce matin, dressait une machine Sur la place où là-bas le sang est mal lavé, Au peuple qui hurlait comme autour d'une orgie, Le bourreau las jetait avec sa main rougie Une tête sur le pavé.
Et puis voici surgir la vieille cathédrale Avec son front rugueux et son bourdon qui râle ; Comme un large vaisseau portant l'humanité Déployant ses deux mâts, avançant sa carène, Elle semble être prête, en labourant l'arène, A partir pour l'éternité !
Entendez-vous dans l'ombre aboyer les cerbères J'aime à voir dans les flots briller les réverbères ; C'est un concert de nuit ; c'est la grande cité, Avec ses yeux de feu, qui de loin me regarde. C'est la voix d'une ronde ou le fusil d'un garde Qui passe dans l'obscurité.
Pendant que je suis là, que de haine assouvie ; C'est le fils, du linceul couvrant sa mère en vie, Le vieux magicien interrogeant l'enfer, La veuve qui poursuit quelque passant qui rôde, Et se vautre avec lui dans la couche encor chaude D'un époux qui vivait hier.
Mais, atome perdu dans la cité béante, Je suis seul ; pas de main à ma main suppliante Ne s'unit ; non, pour moi, pas de souffle embaumé, Pas de regard de miel, pas une lèvre rose, Pas de sein où mon front fatigué se repose, Et je mourrai sans être aimé !
Si, du pont dans les flots, ma tête la première Tombait ; des bateliers, quand viendra la lumière Porteraient à la morgue un cadavre inconnu ; Et demain seulement, ma pauvre et vieille mère, En roulant dans les yeux une douleur amère, Se pencherait sur mon corps nu !
Une voix par-derrière, en riant me tutoie, Un bras lascif et nu dans l'ombre me coudoie, Une femme, en passant, que je n'ose toucher, Plus vile sous mes pieds que la fange du monde, Avec un sein qui gonfle, avec un rire immonde, Me dit : "Ange, viens donc coucher."
Ô profanation ! Quelle pensée amère ! L'amour, ce don du ciel, qui se vend à l'enchère, On n'a plus pour dormir d'ombre sur les chemins Au lieu d'un papillon, on prend une chenille, On ne peut rien toucher, ni la fleur, ni la fille, Sans avoir de la boue aux mains.
Oh ! que Paris est laid ! Sous ses sombres nuages Que j'ai souvent rêvé de longs et beaux voyages ! J'aimerais tant le ciel, les palmiers d'Orient, La gazelle qui fuit à l'ombre des platanes Et sous un dais brodé les magiques sultanes Qui regardent en souriant.
Ou dans un vieux donjon, ma muse chatelaine Vide près du foyer sa coupe de vin pleine ; J'ai des vassaux, le soir, qui parlent du vieux temps, Un ami vient s'asseoir près de l'âtre fidèle. Je vois à ma fenêtre un nid où l'hirondelle Doit revenir pour le printemps.
Dans un monde encor vierge, aux champs d'Océanie, Je voudrais promener ma fortune bannie ; Moi je suis fils des eaux, de l'orage et des vents ; Je voudrais, habitant d'une cité flottante, Vivre au milieu d'un fleuve et déployer ma tente Sur les joncs et les flots mouvants.
Vains rêves ! Pour voler, mon coursier n'a pas d'aile, Personne ne voudra me prendre en sa nacelle ; L'argent, froid positif, m'enchaîne sur ces bords ; On ne peut pas franchir l'océan à la nage, Et les flots, sans salaire, au milieu de l'orage, Ne voiturent que les corps morts.
Lors je me prends d'amour pour les blanches étoiles, Je regarde la lune au fond d'un ciel sans voiles ; Je rêve à la nature et dans l'ombre à pas lent, Plus heureux que celui que le remords agite, En grelottant de froid je regagne mon gîte Et prends pitié de l'opulent.
Si vous voulez savoir où loge le poète Allez à Saint-Gervais, l'église où le vent fouette ; Regardez devant vous cette maison en deuil, Bien pauvre et bien vilaine où, comme lui, Voltaire Travaillait pour gagner quelques pouces de terre Entre la gloire et le cercueil.
C'est là, voyez-vous bien, c'est là que loin du monde Il tient son coeur exempt de tout contact immonde ; C'est là qu'il faut monter pour lui serrer la main, Car sa porte est toujours ouverte à la jeunesse, Et comme Diogène il cherche, en sa détresse. Un homme dans le genre humain. Alphonse ESQUIROS (1814-1876)
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 16:52 | |
| Sur la ville de Paris
Rien n'égale Paris ; on le blâme, on le louë ; L'un y suit son plaisir, l'autre son interest ; Mal ou bien, tout s'y fait, vaste grand comme il est On y vole, on y tuë, on y pend, on y rouë.
On s'y montre, on s'y cache, on y plaide, on y jouë ; On y rit, on y pleure, on y meurt, on y naist : Dans sa diversité tout amuse, tout plaist, Jusques à son tumulte et jusques à sa bouë.
Mais il a ses défauts, comme il a ses appas, Fatal au courtisan, le roy n'y venant pas ; Avecque sûreté nul ne s'y peut conduire :
Trop loin de son salut pour être au rang des saints, Par les occasions de pécher et de nuire, Et pour vivre long-temps trop prés des médecins. Isaac de BENSERADE (1613-1691)
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| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 20:36 | |
| Emile Zola. Au bonheur des dames ? in : expo BNF> - Citation :
- Lorsque Zola arrive à Paris en 1858, la capitale est un immense chantier. Désigné par l'empereur, Haussmann dessine, abat, perce et construit le nouveau visage de la capitale.
Au bonheur des dames : - Citation :
- (...)C'était, à l'encoignure de la rue de la Michodière et de la rue Neuve-Saint-Augustin, un magasin de nouveautés dont les étalages éclataient en notes vives, dans la douce et pâle journée d'octobre. Huit heures sonnaient à Saint-Roch, il n'y avait sur les trottoirs que le Paris matinal, les employés filant à leurs bureaux et les ménagères courant les boutiques. Devant la porte, deux commis, montés sur une échelle double, finissaient de pendre des lainages, tandis que, dans une vitrine de la rue Neuve-Saint-Augustin, un autre commis, agenouillé et le dos tourné, plissait délicatement une pièce de soie bleue. Le magasin, vide encore de clientes, et où le personnel arrivait à peine, bourdonnait à l'intérieur comme une ruche qui s'éveille.
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| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 21:43 | |
| - Citation :
- (...)entre chaque motif, entre chaque phrase colorée de l'étalage, courait un accompagnement discret, un léger cordon bouillonné de foulard crème. C'était là, aux deux bouts, que se trouvaient, en piles colossales, les deux soies dont la maison avait la propriété exclusive, le Paris-Bonheur et le Cuir-d'Or, des articles exceptionnels, qui allaient révolutionner le commerce des nouveautés.
- Oh! cette faille à cinq francs soixante! murmura Denise, étonnée devant le Paris-Bonheur. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur Mer 21 Fév 2007 - 21:56 | |
| http://www.blogmusik.net/?urlIdSong=234036 Tout le monde l'a chantée mais, elle est de qui, cette romance? | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Paris ville lumière dans toute sa splendeur | |
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