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The Yellow Wallpaper / La Séquestrée - Citation :
- Présentation de l’éditeur
Ce classique des lettres américaines est, selon Diane de Margerie qui en a établi la présente édition, " de ceux qui laissent une trace ineffaçable ".
Et pour cause : ce récit halluciné, tendu et violent nous est livré à la première personne par une jeune mère tombé en dépression grave. Elle accepte de se soumettre à une cure de repos d'un genre radical, qui s'apparente à une séquestration pure et simple. L'idée du mari médecin : après un régime de privation si draconien, l'épouse taraudée par des idées d'émancipation n'aura qu'un souhait...échapper à sa prison pour retrouver enfin les doux plaisirs du foyer. Cependant elle ne réagit pas comme l'avait prévu la Faculté.
On va dire qu’il s’agit d’une longue nouvelle (+/- 40 pages), mais le tour de force que Charlotte Perkins Gilman impose au lecteur va lui donner l’impression d’avoir plus longtemps partagé la compagnie de cette femme sans nom.
La première version française de ce texte portait en titre la traduction littérale du titre américain :
Papier peint jaune. En quelque sorte je pense que cela aurait été plus jouissif de garder ce titre. Le papier peint est presque plus au centre de l’histoire que les personnes qui y figurent.
D’après les informations sur sa page Wikipédia, Charlotte Perkins Gilman a souffert d’une dépression post-natale et tout comme son héroïne, a subi le même traitement par son mari.
Vivre autrement que prescrit pour une femme, était lors de ces temps tout à fait inimaginable. Et celles qui ont tentés de faire éclater les frontières étaient pour la plupart du temps considérées comme hors norme.
Une petite découverte que j’ai savouré pleinement.
Présentation par
Olivier Barrot:
clipinstallation "The Yellow Wallpaper" par l'artist
Marlene Angeja