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| Franz Kafka [République tchèque] | |
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Auteur | Message |
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moinonplus Envolée postale
Messages : 225 Inscription le : 15/09/2009 Age : 33
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 18 Jan 2010 - 18:30 | |
| Dans La Métamorphose ; c’est un univers absurde, qui mêle la réalité au fantastique, à l’extraordinaire, laissant place aussi à un humour noir , ce qui permet de rendre cette œuvre de fiction vraisemblable, et son écriture singulière.
L’œuvre est dominé par un tableau réaliste, des descriptions minutieuses, des personnages aspirants à la vie, dont l’état d’âme n’apparaît que superficiellement, préoccupés par les projets de l’avenir, et le besoin du travail pour gagner leur vie. Il semble que le personnage principal (Gregor) n’échappe à cet automatisme et au stress du travail, qu’en se transformant par hasard en un insecte ; mais dans cet état là, il ne peut plus être accepté dans la société, ne faisant plus parti de la collectivité ; et ne trouvera le soulagement que dans la mort. Ainsi, on peut avancer que l’auteur prouve que l’homme ne peut que subir sans changer quoi que ce soit les ordres supérieurs, dès qu’il se trouve dans une situation de subordination. Bref, il n’est plus autonome, et ne peut plus être le maître de ses actions dans le domaine du travail ! Il apparaît, enfin que l’auteur veut à travers ces procédés de style, analyser et démontrer les effets de l’absurdité et de l’incompréhensible, quand ils se mêlent à une vie ordinaire.
Alors que Gregor se retrouve transformé en un hideux et monstrueux insecte, il se demande désormais comment pourra-t-il subvenir aux besoins de sa famille ? Son patron comprendra-t-il cette situation ? Et enfin, quelle sera la réaction de sa famille devant cette nouvelle situation ? Alors qu’il se rend compte qu’il ne peut plus s’exprimer d’un langage humain, d’où l’incapacité de se faire comprendre, et qu’il ne pourra plus bouger ses pattes sans effrayer les siens, il s’interroge sur le sort qu’il va lui être réservé, tout en espérant qu’il redevienne un être humain. Mais, il est à remarquer, qu’après peu de temps, cette vie de confort sans charge de travail va lui plaire… | |
| | | azazello Espoir postal
Messages : 25 Inscription le : 09/01/2010
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 18 Jan 2010 - 21:43 | |
| - moinonplus a écrit:
- Il semble que le personnage principal (Gregor) n’échappe à cet automatisme et au stress du travail, qu’en se transformant par hasard en un insecte.
cette idée est récurrente dans tout oeuvre de Kafka... Le procès aussi va dans ce sens.... - moinonplus a écrit:
- mais dans cet état là, il ne peut plus être accepté dans la société, ne faisant plus parti de la collectivité ; et ne trouvera le soulagement que dans la mort
mais dans Chateau on voit tout de même la volonté de résister à la machine infernale, malheureusement, on ne saura jamais ce que Kafka a prévu pour la fin: est-ce que ce serait la victoire de l'individu face à ce système de répression ou au contraire, la société aurait gagné, effaçant l'individu rebelle "pour le bien de tous"?....L'oeuvre inachevée de Kafka laisse toutes ces questions en suspend.... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 25 Jan 2010 - 11:09 | |
| France Culture diffuse un "feuilleton" des conversations entre Kafka et Gustav Janouch, lycéen de Prague, en 1920. 1er épisode de 25 min ce soir à 20h35 et suite les jours suivants. Il y évoque la politique, la Palestine, le désir, la création... (dixit télérama). | |
| | | moinonplus Envolée postale
Messages : 225 Inscription le : 15/09/2009 Age : 33
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 25 Jan 2010 - 21:58 | |
| Quelques phrases de ce que dit Kundera dans un de ses essais sur le kafkaïen: - Citation :
- Dans une lettre que Kafka a adressé à Milena, il écrivit : « Le bureau n’est pas une institution stupide ; il relèverait plutôt du fantastique que du stupide » La phrase recèle un des plus grands secrets de Kafka. Il a su voir ce que personne n’a vu : non seulement l’importance capitale du phénomène bureaucratique, pour sa condition et pour son avenir, mais aussi (ce qui est encore plus surprenant) la virtuosité poétique contenue dans le caractère fantomatique des bureaux. (..) Grâce au fantastique qu’il a su surprendre dans le monde bureaucratique, Kafka en réussi ce qui paraissait impensable avant lui (…) transformer une histoire extrêmement banale , celle d’un homme qui peut obtenir le poste promis (ce qui est en fait l’histoire du château), en mythe, en épopée, en beauté jamais vue
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 25 Jan 2010 - 22:06 | |
| - moinonplus a écrit:
- Quelques phrases de ce que dit Kundera dans un de ses essais sur le kafkaïen:
- Citation :
- Dans une lettre que Kafka a adressé à Milena, il écrivit : « Le bureau n’est pas une institution stupide ; il relèverait plutôt du fantastique que du stupide » La phrase recèle un des plus grands secrets de Kafka. Il a su voir ce que personne n’a vu : non seulement l’importance capitale du phénomène bureaucratique, pour sa condition et pour son avenir, mais aussi (ce qui est encore plus surprenant) la virtuosité poétique contenue dans le caractère fantomatique des bureaux. (..) Grâce au fantastique qu’il a su surprendre dans le monde bureaucratique, Kafka en réussi ce qui paraissait impensable avant lui (…) transformer une histoire extrêmement banale , celle d’un homme qui peut obtenir le poste promis (ce qui est en fait l’histoire du château), en mythe, en épopée, en beauté jamais vue
C'est bien dit. Et comme je fais toujours des ponts avec le cinéma, concernant Le Château on peut jeter un oeil sur l'adaptation d' Haneke et la très bonne fiction sous inflluence de Soderbergh: Kafka | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 25 Jan 2010 - 22:10 | |
| Oui, Kafka a compris le monde bureaucratique et dans ses pires excès comme dans Le Procès.
A propos de Janouch, essayez de trouver son livre. Cet homme-là a écouté Kafka avec admiration et respect... Et avec une fidélité stupéfiante. Lisez Janouch : c' est Kafka lui-meme qui parle ! | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 25 Jan 2010 - 22:11 | |
| Le titre, je crois que c' est Conversations avec Kafka... | |
| | | azazello Espoir postal
Messages : 25 Inscription le : 09/01/2010
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Mar 26 Jan 2010 - 1:42 | |
| concernant l'adaptation au cinéma, celui qui a réussi , à mon gout, le mieux à transmettre l'univers de Kafka, tout en créant une oeuvre originale, c'est Orson Welles.... | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Jeu 2 Sep 2010 - 17:46 | |
| Mon avis , un peu mitigé de La lettre au père
J’ai lu cet essai dans le cadre d’un challenge de la littérature épistolaire. Ce choix, n’a rien d’innocent : le père, selon la définition, est l’initiateur, le fondateur de, le créateur de tout individu ,d’un auteur comme de son lecteur………..Et la relation tissée entre un père et son enfant, est loin d’être uniforme, est rarement un long fleuve tranquille, et de ce fait , même si elle ne conditionne pas tout, pose largement les fondations de tout individu.
Cette lettre, n’est jamais parvenue à son destinataire. Est-ce volontaire ?
Kafka, dans un texte court, mais d’une rare densité, se livre à une charge assez véhémente contre son père, dont il a reçu une éducation autoritaire, et dépourvue de tendresse. Il y remet en cause ses principes éducatifs, lui reproche son attitude dure à son égard. Il s’est senti mal préparé à sa vie d’homme, rendu inapte à la vie conjugale. Malgré cette charge, il y a malgré tout, entre les lignes l’affection d’un fils, qui au fond a suivi un chemin parallèle à celui de son père, mis sans vraiment le rencontrer. Il y a beaucoup d’ambivalences dans les sentiments de Kafka à l’égard de ce père : la peur, l’admiration, le ressentiment, le sentiment d’infériorité. Tout cela se mélange dans la pensée de Kafka.
Le style épistolaire, qui se conçois comme spontané, accentue le côté répétitif de certaines réflexions, et donne un côté brouillon, et confus à cette lettre. Le style est à mon goût un peu trop alambiqué et tortueux. C’est ce qui en fait pour moi une lecture moyennement appréciée, mais non dénuée d’intérêt.
J’ai peut-être fait une erreur d’appréhender l’œuvre de Kafka avec cette lettre, mais voilà qui est fait.
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Dim 31 Oct 2010 - 16:52 | |
| Je viens de terminer une relecture du Château et mon impression est un peu mitigée... J'ai eu envie de lire vos avis du coup - Oreiller a écrit:
- J'ai aussi récemment lu Le Chateau et s'il s'agit d'un roman qui m'a marqué par son ambiance particulière, presque irréelle, il m'a tout de même laissé sur ma faim. Et ce n'est rien de le dire.
Tout d'abord, premier point sur lequel je n'ai pas accroché, l'écriture. Je ne sais pas si c'est du à la traduction mais j'ai trouvé la narration assez pataude et forcée. Le pire étant les longs monologues qui se revelent parfois assez ennuyants, comme celui du secrétaire de je ne sais plus qui vers la fin du roman. J'aime particulièrement les romans dont la narration est fluide et sur ce point j'ai été déçu.
Je trouve aussi que l'écriture est vraiment lourde, et plus particulièrement en ce qui concerne les répliques des personnages (certains monologues s'étirent sur plusieurs pages ! C'est indigeste! D'autant plus que les propos qui y sont tenus sont parfois carrément inutiles. On a l'impression d'entendre un petit vieux radoter et répéter de vingt manières différentes la même idée.) La description du monde mystérieux qui vit autour du Château est plutôt intéressante en revanche... On retrouve les mêmes comportements fantasques et un peu bornés que dans le Procès; le même humour grinçant et dérangeant. Mais j'avais tout de même largement préféré le Procès. D'ailleurs, il faudra que je voie l'adaptation d'Orson Wells ! Sinon, j'avais aussi lu la Métamorphose qui est sans conteste le meilleur ouvrage que j'ai lu de lui. J'avais particulièrement beaucoup aimé la réaction du personnage découvrant qu'il est devenu un insecte : pas de pourquoi, il ne s'interroge pas sur la cause de sa métamorphose mais sur les conséquences qu'elle allait engendrer, se demandant davantage comment gérer son travail lorsque l'on est un insecte plutôt que quelles raisons l'avaient fait se réveiller, un beau matin, avec une carapace à la place du dos. J'avais entendu que cette nouvelle serait prochainement adaptée, mais je ne sais plus par quel réalisateur... - menine a écrit:
- Le terrier
- Citation :
- Le terrier, l'une des dernières nouvelles écrites par Franz Kafka (1883- 1924), est celle où se mêlent avec le plus de violence l'issue inexorable d'une destinée tragique et une extraordinaire distanciation comique. L'humour noir atteint ici un paroxysme. Un troglodyte nous fait partager l'extrême ingéniosité de sa vie enterrée, et ce lieu de sécurité maximale devient celui de tous les dangers; lieu où la paix du " chez soi" devient mortelle : un tombeau pour l'éternité.
Quatrième de couverture
Je note ! Ce résumé m'intrigue | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Ven 12 Nov 2010 - 11:12 | |
| La MétamorphoseJ'apporte ma petite pierre à ce fil déjà riche consacré à Kafka. Je connais mal cet auteur que je n'ai lu qu'une seule fois (La Métamorphose, donc). Mais ce livre cadre bien avec ce que je sais (ou crois savoir) de cet auteur si particulier, à savoir sa noirceur, le cauchemardesque de ses livres. Il y a plusieurs métamorphoses, mais c'est la première, la métamorphose physique de Grégor qui engendre toutes les autres. Et même si elle semble la plus importante, la plus extravagante, la plus choquante, elle me paraît marginale, et reléguée au second plan. Kafka insiste bien plus, je trouve, sur les métamorphoses suivantes. Les métamorphoses psychologiques de l'ensemble des personnages, Grégor compris. Les premiers à se transformer, ce sont les parents qui rejettent leur fils. L'avoué, également, mais son rôle reste limité. La sœur, elle, tient bien plus longtemps. C'est sur elle que repose la survie de son frère. Elle le nourrit et nettoie sa chambre. La présence monstrueuse de Grégor (bien qu'il prenne soin de se cacher) ne semble pas la répugner. Elle est clairement le lien (un tampon) entre le fils et ses parents. Puis, à son tour, elle rend les armes. D'un seul coup, brutalement, elle se déclare hostile. Le sort de Grégor qui reposait entièrement sur elle, est dès à présent scellé. Métamorphose psychologique de Grégor lui même, enfin. Au début, il veille à ne pas choquer sa famille, et comprend que sa nouvelle forme les rebute. Il ne pense qu'à eux, et jamais il ne s'inquiète pour lui-même. Puis, petit à petit, il développe un certain ressentiment. Il est laissé à l'abandon et prend conscience de sa solitude extrême. Un livre qui laisse un arrière goût amer dans la bouche une fois la dernière page tournée. - moinonplus a écrit:
- Il apparaît, enfin que l’auteur veut à travers ces procédés de style, analyser et démontrer les effets de l’absurdité et de l’incompréhensible, quand ils se mêlent à une vie ordinaire.
Curieuse ta remarque que je ne saisis peut-être pas très bien. J'avais plutôt l'impression que l'absurde était un moyen et non une fin pour Kafka. Un moyen de stigmatiser le rejet de la différence. | |
| | | moinonplus Envolée postale
Messages : 225 Inscription le : 15/09/2009 Age : 33
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Mer 29 Déc 2010 - 21:21 | |
| Oui, d’un point de vue sociocritique, il démontre l’impossibilité d’une vie sociale en étant différent. Tout à fait d’accord.
Pour revenir à ma phrase. J’ai pas été assez claire, je m’explique (d’un point de vue narratologique). Dans pas mal de récits fantastique nous avons un « je » qui parle. Le point de vue personnel influence le lecteur. Il prend la place d’un confident, et garantie ainsi la fiabilité de ce qu’il dit ; ce qui indiquera que le récit n’est pas une simple fabulation. Mais la démarche de kafka est un côtoiement entre l’inattendu et le banal. Il ne prend pas la peine d’intervenir en tant que narrateur présent. Car c’est tellement banal que ça n’inquiète pas. En plus, dès le début de l’histoire l’on part d’une situation incompréhensible. On n’a pas le temps de réagir…. Pourquoi cette rapidité narrative ? Je trouve que Kafka exploite ce procédé pour rendre l’absurde et l’insolite plus vraisemblables. Voilà
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Lun 4 Juil 2011 - 16:07 | |
| L' heureuse exubérance de l' enfant se retrouve dans le mouvement de liberté souveraine de la mort.
Dans le recueil publié sous le titre La Muraille de Chine, un récit, Enfance donne un aspect paradoxal de l' heureuse exubérance de Kafka. Comme en tous les moments que son oeuvre décrit, rien ici ne tient solidement à l' ordre établi, aux rapports définissables. Toujours un meme informe déchirement, parfois lent et parfois rapide,de brouillard dans le vent : jamais un but lisible, ouvertement visé, ne vient preter un sens à une absence de limite aussi passivement souveraine. Kafaka enfant, se joignait à la bande de ses camarades de jeu.
Tete baissée, écrit-il, nous foncions dans le soir. De jour, de nuit, il n' y avait plus d' heure ! Tantot nos boutons de gilet s' entrechoquaient comme des dents, tantot nous courions en gardant entre nous la meme distance, la bouche en feu, tels des animaux des Tropiques. Piaffant et la taille cambrée, pareils aux cuirassiers d' antan, nous dévalions la courte ruelle en nous heurtant les uns les autres et l' élan nous faisait gravir un bon bout de la pente opposée...
Ce contraire (ainsi le soleil est il contraire des brumes impénétrables dont il est cependant la vérité voilée) a peut etre la vertu d' illuminer cette oeuvre apparemment triste. L' élan souverain, criant la joie de son enfance, se changea par la suite en un mouvement qu' absorbait la mort. La mort était assez vaste, assez dérobée.. pour exciter encore en la dissimulant l' humeur endiablée de Kafka. En d' autres termes, dans l' acceptation de la mort lui est donnée : à l' intérieur de cette subordonnée au but, la limite de la mort lui est donnée : à l' intérieur de cette limite, l' attitude souveraine, qui ne vise rien, ne veut rien, dans le temps d' un éclair, reprend la plénitude que lui rend l' égarement défiinitif : quand le parapet est franchi, l' élan est celui de l' enfance vagabonde...
Georges Bataille : Kafka. Dans La Littérature et le mal.
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Jeu 1 Déc 2011 - 18:58 | |
| Pour Noel, pensez à Conversations avec Kafka : Gustav JANOUCH. - Maurice Nadeau Ed.
C' est écrit par un jeune admirateur de Kafka qui a consigné les convesations qu' il eut avec lui. Et c' est du Kafka sans Kafka... C' est un peu ce que Prevel était à Artaud...Sinon, il y a Max Brod, mais c' est moins vivant, je trouve... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Franz Kafka [République tchèque] Ven 10 Fév 2012 - 21:59 | |
| François Meyronnis (dans le n°52 de Transfuge) à propos des Recherches d’un chien : « C’est un texte où Kafka s’approche de ce qu’il y a d’ésotérique dans son œuvre. […] Le chien-narrateur, occupé seulement de ce qu’il appelle ses « vaines petites recherches », a fait scission d’avec la communauté des chiens. Depuis toujours, une « petite fêlure » l’empêche d’être « un chien parmi les autres chiens ». Il ne ressemble pas. Il n’appartient pas. Il approfondit la « vraie science » des chiens, mais à sa façon, qui est hérétique. « Il ne faut pas perdre de vue qu’en dépit de sa singularité que j’avoue, je ne trahis point ma race, il s’en faut », affirme-t-il. De son peuple, il dit reste proche ; « mais du milieu de ma solitude », ajoute-t-il. Il précise tout de même que seul importe pour lui le peuple canin. « Les chiens –dit-il- sont tout le savoir, la somme de toutes questions et de toutes réponses. » Or ce mystérieux savoir que les chiens ont, et même qu’ils sont, pris collectivement, ils semblent incapables, par ailleurs, de le rendre effectif. Toute sa vie, le chien-narrateur la voue à coïncider avec cette science sacrée, jusqu’à y mettre en jeu son existence. Il ne s’agit pas seulement de l’ « éclairer en pleine lumière » mais de la faire surgir comme elle n’a jamais surgi ; et, par là, de la transformer, de même que ceux qui la portent."
Texte que je ne connaissais pas, mais qui donne envie d'être connu... | |
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