Franz Kafka [République tchèque]

Sur la table de cuisine hier matin " Kafka le procès " Un livre appartenant à ma fille du temps de son cours de théâtre. Je vais tenter l'expérience Kafka à mon tour. Et merci ma fille!!! Elle a des trésors dans ses bagages.

bulle a écrit:

Sur la table de cuisine hier matin " Kafka le procès " Un livre appartenant à ma fille du temps de son cours de théâtre. Je vais tenter l'expérience Kafka à mon tour. Et merci ma fille!!! Elle a des trésors dans ses bagages.

Un immense roman ! Bonne lecture, bulle, et pense aux films. L'adaptation qu'Orson Welles en a tiré avec Anthony Perkins et Jeanne Moreau, Elsa Martinelli, Romy Schneider est très personnelle, i.e. l'atmosphère est tout à fait kafkaesque mais autrement le film s'éloigne quelquefois du roman. Par ailleurs, la BBC a tourné une minisérie sur place à Prague et prend le livre comme script. A voir.

bulle a écrit:

Sur la table de cuisine hier matin " Kafka le procès " Un livre appartenant à ma fille du temps de son cours de théâtre. Je vais tenter l'expérience Kafka à mon tour. Et merci ma fille!!! Elle a des trésors dans ses bagages.

Qu'est ce que j'aimerai être à ta place, m'apprêter à découvrir Kafka, une expérience unique !

bulle a écrit:

Sur la table de cuisine hier matin " Kafka le procès " Un livre appartenant à ma fille du temps de son cours de théâtre. Je vais tenter l'expérience Kafka à mon tour. Et merci ma fille!!! Elle a des trésors dans ses bagages.

un livre labyrinthe dont on ne sort jamais vraiment, un peu comme le personnage englué dans l'absurdité d'un système ou attendant indéfiniment qu'une porte s'ouvre... cependant, il m'est difficile de dire que j'ai aimé lire Kafka, c'est de ces auteurs qui semblent écrire 'contre', contre eux-mêmes, contre un système, contre leur lecteur, ne laissant qu'un mince filet d'empathie auquel s'accrocher. Et pourtant, il s'agit d'une oeuvre d'une richesse éblouissante. Je te souhaite non pas du plaisir, bulle, mais de découvrir un monde incohérent, mystique et fascinant.

Maline a écrit:

bulle a écrit:

Sur la table de cuisine hier matin " Kafka le procès " Un livre appartenant à ma fille du temps de son cours de théâtre. Je vais tenter l'expérience Kafka à mon tour. Et merci ma fille!!! Elle a des trésors dans ses bagages.

Un immense roman ! Bonne lecture, bulle, et pense aux films. L'adaptation qu'Orson Welles en a tiré avec Anthony Perkins et Jeanne Moreau, Elsa Martinelli, Romy Schneider est très personnelle, i.e. l'atmosphère est tout à fait kafkaesque mais autrement le film s'éloigne quelquefois du roman. Par ailleurs, la BBC a tourné une minisérie sur place à Prague et prend le livre comme script. A voir.

Kierkegaard a écrit:

bulle a écrit:

Sur la table de cuisine hier matin " Kafka le procès " Un livre appartenant à ma fille du temps de son cours de théâtre. Je vais tenter l'expérience Kafka à mon tour. Et merci ma fille!!! Elle a des trésors dans ses bagages.

Qu'est ce que j'aimerai être à ta place, m'apprêter à découvrir Kafka, une expérience unique !

shanidar a écrit:

bulle a écrit:

Sur la table de cuisine hier matin " Kafka le procès " Un livre appartenant à ma fille du temps de son cours de théâtre. Je vais tenter l'expérience Kafka à mon tour. Et merci ma fille!!! Elle a des trésors dans ses bagages.

un livre labyrinthe dont on ne sort jamais vraiment, un peu comme le personnage englué dans l'absurdité d'un système ou attendant indéfiniment qu'une porte s'ouvre... cependant, il m'est difficile de dire que j'ai aimé lire Kafka, c'est de ces auteurs qui semblent écrire 'contre', contre eux-mêmes, contre un système, contre leur lecteur, ne laissant qu'un mince filet d'empathie auquel s'accrocher. Et pourtant, il s'agit d'une oeuvre d'une richesse éblouissante. Je te souhaite non pas du plaisir, bulle, mais de découvrir un monde incohérent, mystique et fascinant.

Merci à vous trois pour vos commentaires. Je le débute demain. Vous me donnez le goût encore plus.

Bon, dans ce cas, je rajoute un encouragement supplémentaire.
Bonne lecture, bulle !

colimasson a écrit:

Bon, dans ce cas, je rajoute un encouragement supplémentaire.
Bonne lecture, bulle !

Et bien merci



J'avais commencée à lire la préface mais j'ai opté pour le début du livre finalement. J'ai bien fait ou non? aurais-je dû lire la préface au complet?

bulle a écrit:

colimasson a écrit:

Bon, dans ce cas, je rajoute un encouragement supplémentaire.
Bonne lecture, bulle !

Et bien merci



J'avais commencée à lire la préface mais j'ai opté pour le début du livre finalement. J'ai bien fait ou non? aurais-je dû lire la préface au complet?

T'as bien fait vaut mieux que t'attaques direct quitte à lire la préface une fois le livre fini. Enfin c'est mon avis

Je me suis souvent demandée si Kafka n'est pas l'écrivain du mental. Toujours incarcérant.
J'y vois, au-delà des critiques immédiates d'un système ou d'une bureaucratie, une dimension métaphysique très angoissée et sans lueur d'espoir. Je l'admire mais je le redoute aussi car il nous fait si bien prendre conscience que notre geôle est permanente.

Kafka est peut etre l' écrivain qui suscite le plus de commentaires, savants ou non. Mais c' est peut etre aussi parce son oeuvre est la plus complexe de toutes. On sait qu' il trouvait la lecture de ses textes drole. Plaisantait-il ou induisait-il ses amis en erreur, Max Brod par exemple ? C' est un simple exemple de ce qui nous échappe ou nous égare quand nous lisons Kafka.

On trouve des éléments de réponse chez des écrivians comme Blanchot, Marthe Robert et bien d' autres. Ou plutot des pistes. Doit-on les suivre ? Pas forcément ou alors après la lecture de Kafka lui-meme.. Après tout, la lecture spontanée et sans référenxes du Procès ou de la Métamorphose peut se suffire.

A travers la résistance que provoque la lecture de Kafka, on sent bien que quelque chose nous échappe et nous échappera toujours, parce que la connaissance de toute chose est souvent partielle et superficielle. Je pense aussi que Kafka était à lui-meme un mystère. Le plus grand de tous.

C' est peut etre dans le malaise meme que l' on ressent et les questions qui se posent pendant et après la lecture que réside l' interet principal de Kafka. Parce que ses textes sont contradictoirement clairs et meme transparents et en meme temps opaques. Comme des reves ou des cauchmars qu' on essaie désespérement de décrypter et qui nous hantent parce qu' on a oublie un détail essentiel, sans savoir lequel ou que la logique du reve, sa réalité n' est pas tout à fait la notre, meme si nous l' avons revée.

tina a écrit:

Je me suis souvent demandée si Kafka n'est pas l'écrivain du mental. Toujours incarcérant.
J'y vois, au-delà des critiques immédiates d'un système ou d'une bureaucratie, une dimension métaphysique très angoissée et sans lueur d'espoir. Je l'admire mais je le redoute aussi car il nous fait si bien prendre conscience que notre geôle est permanente.

Alors là je réponds OUI.
Kafka, c'est l'expression de la honte et de la culpabilité. Disons que c'est ce que j'en retiens avant toute chose.

bix229 a écrit:

Kafka est peut etre l' écrivain qui suscite le plus de commentaires, savants ou non. Mais c' est peut etre aussi parce son oeuvre est la plus complexe de toutes. On sait qu' il trouvait la lecture de ses textes drole. Plaisantait-il ou induisait-il ses amis en erreur, Max Brod par exemple ? C' est un simple exemple de ce qui nous échappe ou nous égare quand nous lisons Kafka.

On trouve des éléments de réponse chez des écrivians comme Blanchot, Marthe Robert et bien d' autres. Ou plutot des pistes. Doit-on les suivre ? Pas forcément ou alors après la lecture de Kafka lui-meme.. Après tout, la lecture spontanée et sans référenxes du Procès ou de la Métamorphose peut se suffire.

A travers la résistance que provoque la lecture de Kafka, on sent bien que quelque chose nous échappe et nous échappera toujours, parce que la connaissance de toute chose est souvent partielle et superficielle. Je pense aussi que Kafka était à lui-meme un mystère. Le plus grand de tous.

C' est peut etre dans le malaise meme que l' on ressent et les questions qui se posent pendant et après la lecture que réside l' interet principal de Kafka. Parce que ses textes sont contradictoirement clairs et meme transparents et en meme temps opaques. Comme des reves ou des cauchmars qu' on essaie désespérement de décrypter et qui nous hantent parce qu' on a oublie un détail essentiel, sans savoir lequel ou que la logique du reve, sa réalité n' est pas tout à fait la notre, meme si nous l' avons revée.

Kafka est un visionnaire qui annonce le siècle des Totalitarismes - c'est comme ça que je le vois pour ma part - et son oeuvre est contrairement à ce que l'on pourrait croire, toujours et plus que jamais d'actualité.
Il annonce la fin de la sacralisation, la déshumanisation de l'homme pour qui Dieu est définitivement Mort.
un auteur complétement avant-gardiste, universel et radicalement pessimiste; il n'a pas son pareil pour définir l'être humain seul dans un univers vidé de toute finalité et de toute substance... un génie.

J'ai découvert Kafka avec un cd de livre lu dans ma voiture, La métamorphose. J'imaginais l'oeuvre de Kafka barbante à lire et je ne m'y serais pas tentée je pensais même ne pas écouter le cd jusqu'au bout. Quelle surprise pour moi !

C'est un auteur qui m'était totalement inconnu et après avoir lu vos commentaires, ainsi qu'une petite biographie sur sa vie, j'ai pu retrouver dans cette nouvelle le ressenti qu'il a pour son père dur et cruel avec lui, la mère effacée et soumise qui laisse les autres penser pour elle.

Je n'ai pas lu la lettre au père, mais comme le disent Marie et Elise, je ne pense pas qu'une telle lettre soi écrite pour être lue par son destinataire, c'est plutôt un travail d'introspection, une sorte de catharsis que se devait de faire Kafka pour se défaire de ses vieux démons.

En lisant la métamorphose j'ai repensé à ces vieilles histoires d'antan que j'ai entendu petite. Dans des petits village des familles qui honteuses cachaient leur enfant handicapé mental dans le grenier comme un fardeau à porter. Le regard qui change par rapport à la différence, la norme. Ce n'est certes pas ce qu'à voulu dire l'auteur mais j'ai trouvé que ce texte en parlait fort bien. L'absurdité de la condition humaine ...

Faites vous plaisir, achetez le livre de Gustav janouch : Conversations avec Kafka. - M. Nadeau éd.

Gustav Janouch est un peu à Kafka, ce que Prével est à Artaud, un admirateur fou et admiratif. Il a écouté attentivement Kafka au point qu' on croirait presque qu' il l' a enregistré. Mimétisme et fidélité ! On a un Kafka un peu différent de celui de Max Brod, ami de longue date...

La métamorphose, BD de Corbeyran (texte) et Horne (graphisme).



Ce fut un vrai plaisir de retrouver la nouvelle de Kafka adaptée dans cette belle BD, même si Kafka avait souhaité que son « insecte » ne soit jamais représenté. Le texte a été condensé et adapté en restant au plus près de l’œuvre initiale (si mes souvenirs sont bons).

On retrouve bien sûr les multiples interprétations qui se dégagent de la nouvelle originale : la différence, physique, mentale et/ou sociale, la difficulté à communiquer, à accepter l’autre, le silence, les douleurs et la résignation... Mais ici, la tonalité grise et sombre et les lieux étouffants accentuent plus encore le rejet de la vulnérabilité psychologique et l'enfermement de la dépression.

À travers la représentation graphique, une autre interprétation est mise en relief : le sacrifice de l'un des membres d'une famille peut enfermer douloureusement tous ses membres. Kafka était-il psychologique systémique avant l'heure ? Dès le début – et avant même les séquelles de la métamorphoses - la BD nous montre les parents et la sœur comme des personnes éteintes, tristes voire en mauvaise santé (le père fatigué, la mère asthmatique). Toute la famille semble enfermée dans un fonctionnement figé : le père ayant perdu son commerce, le fils s'est « sacrifié » et a pris un travail déprimant ; toute la famille s'est alors repliée autour de lui. Sacrifice ? Gregor tire pourtant satisfaction et fierté de son rôle et de son importance. Son nouvel état les enferme un peu plus, mais finalement si peu. Et puis, à sa mort, la famille part en voyage : on les retrouve gais et souriants, Grete arborant même – à la place de son éternelle blouse grise – une pimpante robe rouge vif.