Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Yannick Haenel

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MessageSujet: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyDim 14 Oct 2007 - 17:26

karski - Yannick Haenel Ll16ld4

Yannick Haenel, 40 ans, vit à Paris.
Il co-dirige la revue Ligne de risque depuis 1997.

Il a publié plusieurs romans, dont: Les petits soldats, Introduction à la mort française et Évoluer parmi les avalanches.
Il a publié aussi un essai sur les tapisseries de la Dame à la Licorne : À mon seul désir.
Il a co-dirigé deux volumes d’entretiens : Ligne de risque et Poker, entretiens avec Philippe Sollers.
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyDim 14 Oct 2007 - 17:40

Cercle

Comment rendre compte de ce singulier roman? …
Et pourtant il faut bien que sur Parfum soit évoqué ce livre…Alors, je m’y jette, avec beaucoup de modestie, consciente de la vanité de l’entreprise et de son inévitable insuffisance…

Posté sur un quai de RER, Jean Deichel, un matin, décide de ne plus aller à son travail.
A la station Champ de Mars, à 8h07, il doit prendre le train qui le mène quotidiennement à son bureau.Mais une phrase soudain lui arrive comme un éclair, une révélation : « C’est maintenant qu’il faut reprendre vie ».

Alors il fuit pour regagner sa liberté. Etre "disponible", "prendre le large", s'échapper de la civilisation, de l’aliénation du "combien" qui finira bien un jour par nous asservir.

Il plaque tout : travail, couple, appartement.Conforté dans sa décision par une autre phrase qui lui arrive : "Celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir". Celle-ci est de Bob Dylan.

S’en suit une longue errance dans Paris, sur les bords la Seine où il rencontre Anna Livia, une danseuse de la troupe de Pina Bausch sur le Pont des Arts : Anna Livia une belle jeune femme brune au visage très blanc dans une robe coquelicot.

Son odyssée le conduit ensuite à Berlin …Là, il est le ramené au « cauchemar de l’Histoire »
Puis à Varsovie et à Prague .

La liberté, le vide soudain de son existence, ouvrent à Deichel des brèches par lesquelles peut enfin pénétrer la vie. Sa façon de marcher, sa respiration, tout se fait large. Il est pris dans un vertige de couleurs et d’impressions neuves. Il découvre ce qu’il nomme l’« existence absolue ».
Des extases surgissent à chaque instant.
Entre jubilation et nausée, il ressent à l’extrême et écrit.
La poésie coule dans ses veines. Les phrases ruissellent dans son corps. Et de cette rupture, de cette renaissance, naîtra un livre fait de trois cercles. Dans la doublure de son manteau il en accroche peu à peu les pages.


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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyDim 14 Oct 2007 - 17:44

Cercle (extraits)

« C'est maintenant qu'il faut reprendre vie. J'ai répété cette phrase toute la journée en longeant la Seine : « C'est maintenant qu'il faut reprendre vie. » Il y avait une lumière nouvelle dans les arbres, du vert partout, du bleu, et ce vent léger où flottent les désirs. J'ignore d'où venait cette phrase, mais elle glissait bien dans ma tête. Avec elle une joie bizarre se diffusait dans l'air d'avril, une joie de solitude qui vous ouvre la route. J'ai dit : « C'est maintenant qu'il faut reprendre vie. » Aussitôt, il y a eu une série d'étincelles autour de ma tête, puis la phrase s'est enroulée autour de mes épaules en y traçant des lignes rouges, orange, jaunes ; elle a cheminé le long de mon bras, lentement, jusqu'à ma main qui s'est gorgée d'un sang bleu-noir. C'est ainsi que ce livre a commencé à s'écrire. La Seine, les arbres et mon corps se sont mis à tourner dans un instant de vide. Je n'ai pas eu le vertige. Au contraire : tout était affecté de vertige, sauf moi. Je brûlais, mon corps n'était plus mon corps, mais un buisson de flammes d'où sortaient des phrases. Ces phrases tourbillonnaient dans la lumière, au-dessus de l'eau, comme des tapis volants. Elles formaient dans le ciel d'immenses rubans de nacre. Un calme étrange fleurissait dans ma tête. Laisse faire, me disais-je, surtout laisse faire : un passage va s'ouvrir, et ce passage, tu l'appelleras Cercle.
J'attendais le train sur le quai de la station Champ-de-Mars. C'était le printemps, le 17 avril. Il y avait énormément de touristes, des groupes d'Américains, des Japonais, et à côté de moi deux Polonaises, qui m'ont demandé si c'était la bonne direction pour le château de Versailles. Et puis il y avait tous ces gens qui allaient travailler, comme moi, et qui, comme moi, puisqu'on était lundi, avaient leur tête du lundi.
Il fallait que je prenne le train de 8 h 07. Si je ne voulais pas être en retard à mon travail, le train de 8 h 07, il me le fallait. J'étais très concentré sur le train de 8 h 07, et lorsqu'il est entré dans la station Champ-de-Mars, j'ai entendu la phrase : « C'est maintenant qu'il faut reprendre vie. » Il était 8 h 07, je regardais les portières rouge et bleu s'ouvrir, les voyageurs descendre ou monter ; une voix dans les haut-parleurs nous a rappelé que ce train desservait toutes les gares jusqu'au château de Versailles. Je ne suis pas monté. J'ai pensé : cette phrase s'adresse à moi, ou plutôt elle s'adresse à tout le monde, mais ce matin, à 8 h 07, c'est moi qui l'entends. Et c'est vrai, me disais-je, rien n'est plus juste : il faut reprendre vie, il faut qu'à partir de ce matin, maintenant, tout de suite, je reprenne vie. J'ai répété cette phrase plusieurs fois sur un ton différent ; et tandis que les portières du train de 8 h 07 se fermaient, j'ai souri. Reprendre vie, bien sûr, c'est maintenant ou jamais. Reprendre vie, tout de suite, il faut. »



« Est-il possible d’affirmer un jour : « Je suis prêt ? » « Ce matin-là, j’ai pensé : c’est possible. Je n’avais aucune idée de la manière dont ces choses deviennent possibles, et pourtant, en quelques secondes, je l’ai su. Il existe un courage bizarre qui vous pousse à détruire vos habituelles raisons de vivre. C’est un courage d’abîme et de lueurs, le courage des solitudes brusques, celui qui accompagne les nouveaux départs. Est-ce lui dont j’ai senti le passage furtif ? Le train de 8h7 s’est éloigné, il a glissé doucement sur les rails, et lorsqu’il a disparu dans le tunnel, la lumière a déferlé d’un seul coup entre les pylônes de la station : une giclée de lumières qui vous éclaboussent le visage dans un spasme chaud, et les reflets gris-bleu de la Seine, un bouquet de miroitements venus de l’autre rive, les feuillages rouges dans vos yeux, la virevolte des oiseaux dans le soleil, et vous, le visage tendu vers la tiédeur du ciel, enveloppé de pétales en feu. »

«Regardez autour de vous, plus personne ne désire, ça n'existe plus, c'est mort. (...) Ceux qui vous diront qu'il n'y a que ça, du désir, et que le désir est partout, le confondent avec leurs besoins, lesquels n'arrêtent pas d'augmenter depuis que le marché les prend en main sous le nom de consommation

«Tant qu'on ne se perd pas en chemin, on n'est pas sur le chemin, on n'est sur aucun chemin, on rentre chez soi, voilà tout, et rentrer chez soi, c'est se priver des sirènes».

"(...) Je me sens bien. Le trou de la serrure accueille mes visions, je suis heureux avec lui. Alors, bien sûr que je l'hallucine, ce bonheur, mais à côté d'une hallucination, tout le reste semble mort. Ce que vous appelez la vie, c'est un vieux filigrane, tout ridé. La plupart des vies sont vécues d'avance, elles s'exténuent dans la rengaine, avec ce qu'il leur faut de vice pour supporter la nullité. Mais quand ça s'ouvre, quand les visions scintillent, plus rien n'existe à côté d'elles. Alors appelez ça des "hallucinations", ça ne les empêchera pas de régner. Qu'elles vous offrent un spectacle à vomir, ou la joie des clartés, c'est pareil. L'horreur et les féeries communiquent. Ce qui compte, c'est le trou que ça fait dans la "réalité". Ce trou vous libère de la fausse vie qu'on organise pour vous, celle qui vous tient dans les rails pour que ça fonctionne. Vous ne croyez pas que votre vie participe au fonctionnement ? Bien sûr que si elle participe, comme toutes les vies. Vous êtes prévu au programme - vous aussi, vous fonctionnez. Mais lorsque la vision gicle : soudain, ça se brise. Le processus, voici qu'il s'interrompt. Votre corps ne dit rien, n'affirme rien, ne revendique rien : il est lui-même l'interruption."


«Lorsqu'il regarde par la fenêtre, un poète continue à étudier. (...) Le poète étudie tout le temps, il lui suffit de respirer. Regarder par la fenêtre ne signifie pas s'éloigner du livre, mais accorder celui-ci aux signes du dehors. L'étude elle-même prend la forme du feuillage. »


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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyDim 14 Oct 2007 - 17:47

Cercle:

« Un livre de délivrance ». La littérature doit avoir « une prise sur le monde », explique l'auteur de « Cercle », Yannick Haenel .

De quoi est né ce livre ? Il y a, au départ, une expérience personnelle. A 35 ans, j'ai eu une sorte d'illumination. J'en avais assez de la vie sociale. Je ne supportais plus d'aller à mon travail. J'ai tout arrêté, du jour au lendemain. J'ai commencé à écrire Cercle. Ça m'a pris cinq ans. J'ai écrit plus de 1 500 pages, sans but, avec la joie de la délivrance. Je suis parti en Europe de l'Est. Et à mon retour, j'ai récrit ce livre, phrase par phrase. C'est donc l'histoire d'une résurrection ? Oui, dès la première phrase : « C'est maintenant qu'il faut reprendre vie. »

[Yannick Haenel- Le Monde des Livres)


Yannick HAENEL :
"Pour écrire Cercle, j’ai fait cette expérience du débordement. Au départ je pensais écrire un « petit roman de trente pages » comme dit Lautréamont. Et puis je me suis retrouvé avec plus de mille pages, des cahiers par dizaines, que j’ai condensés pour qu’on sente passer l’orage dans chaque phrase. Le débordement est devenu le sujet même du livre. Le « cataclysme » dont parle Aragon, pour moi, ce n’est pas un état psychique, plutôt une climatologie de l’écriture. »
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyLun 15 Oct 2007 - 19:17

Un chapitre de Cercle:

PRIMO LEVI

"Sur la petite route qui nous menait au camp d’Auschwitz-Birkenau, Wladyslaw a commencé à parler de Primo Levi.[…]Wladyslaw avait connu Primo Levi là-bas, au camp de Monowitz ; et il avait été impressionné, dans les derniers jours, les « jours de l’évacuation » comme il disait, de voir Primo Levi lire un roman. Personne ne savait si on allait survivre, disait Wladyslaw, personne ne le savait quand il y avait les Allemands, et maintenant que les Russes étaient là, on ne le savait pas plus. Bien sûr, le camp était « libéré », mais nous, libérés, nous ne l’étions pas : interdiction de sortir. On avait l’impression, disait Wladyslaw, que survivre était une activité qui n’en finissait plus, et qui allait continuer à nous occuper encore longtemps ; et lui, Primo Levi, allongé sur un grabat de baraquement, il lisait un roman- un roman français, précisa Wladyslaw. Ce jour-là, disait-il, j’ai éprouvé un violent mépris pour ce type qui ne trouvait rien de mieux à faire, au sortir de l’enfer, et en attendant que la porte s’ouvre, que de lire un roman. Mais j’y ai souvent repensé depuis, disait Wladyslaw, et je pense que Primo Levi savait- il savait qu’il n’y aurait rien de mieux à faire qu’à lire ; et surtout il savait, ou peut-être ne le savait-il pas mais son corps le savait, que nous n’étions pas sortis de l’enfer, que la porte de l’enfer ne s’ouvrirait pas vraiment, qu’elle s’était entrebâillée, mais que sans doute l’effort pour la franchir nous coûterait la vie ; et que lire un roman, au moment où le monde était voué à l’enfer, était une des manières de s’en détourner. Oui, c’est à cet effort pour franchir la porte de l’enfer que serait vouée désormais notre vie ; car Primo Levi, disait Wladyslaw, avait compris qu’on ne franchirait pas cette porte en une journée, ni même en patientant à cause de la quarantaine : on ne ferait plus que ça, maintenant, franchir cette porte.[…] Et puis, un jour ou l’autre, à force de franchir cette porte, on en mourrait. Je n’ai pas été étonné lorsque Primo Levi s’est suicidé, a dit Wladyslaw, : on a commencé à comprendre lentement, il nous a fallu des dizaines d’années, à nous les survivants, pour comprendre que les « rescapés », comme disait Primo Levi, pouvaient devenir à tout moment des « naufragés ». Que les « rescapés » étaient d’abord, et pour toujours, des « naufragés ».


Dernière édition par coline le Ven 20 Mar 2009 - 14:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 13:02

l'annonce que ce livre vient de paraître en poche va relancer peut être ce fil Very Happy

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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 13:51

kenavo a écrit:
l'annonce que ce livre vient de paraître en poche va relancer peut être ce fil Very Happy

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D'autres lecteurs que moi sauraient peut-être mieux convaincre ...
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 13:53

coline a écrit:
D'autres lecteurs que moi sauraient peut-être mieux convaincre ...
nonnon personne ne sait mieux convaincre que toi - mais tu as vu la date de création - il n'y avait pas autant de membres à ce moment.. donc cheers
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 13:57

kenavo a écrit:
coline a écrit:
D'autres lecteurs que moi sauraient peut-être mieux convaincre ...
nonnon personne ne sait mieux convaincre que toi - mais tu as vu la date de création - il n'y avait pas autant de membres à ce moment.. donc cheers

Je l'ai lu à sa sortie, au milieu d'une de ces énormes "rentrées"...
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 14:01

coline a écrit:
Je l'ai lu à sa sortie, au milieu d'une de ces énormes "rentrées"...
oui.. je me rappelle le nom de l'auteur.. du livre.. et que j'avais noté.. et c'est en effet lors de ces énormes rentrées qu'on passe parfois aussi à côté de tels livres.. donc.. pour moi le rappel que je vais voir pour le poche Wink
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 14:08

kenavo a écrit:
coline a écrit:
Je l'ai lu à sa sortie, au milieu d'une de ces énormes "rentrées"...
oui.. je me rappelle le nom de l'auteur.. du livre.. et que j'avais noté.. et c'est en effet lors de ces énormes rentrées qu'on passe parfois aussi à côté de tels livres.. donc.. pour moi le rappel que je vais voir pour le poche Wink

Ces deuxièmes sorties en Poche permettent de parler un peu à nouveau de certains romans qui nous ont échappé lors de leur sortie...
Celui-ci est original, dense et fort bien écrit...


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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 14:20

J'ai retrouvé quelques critiques. Le moins qu'on puisse dire est qu'il n'a pas fait l'unanimité mais il n'a pas laissé indifférent (elles sont vigoureuses):

Prix Décembre 2007

L’Express du 13/12/2007 par Jérôme Dupuis
Avec son dernier livre, cet apôtre de la « littérature absolue » a connu un succès inattendu.
Un intello séduisant... et parfois hermétique.

Le Monde du 31.08.07. Par Franck Nouchi
Lire Cercle, c’est ressentir l’émotion que l’on éprouve, quelquefois dans une vie, devant un chef-d’oeuvre.

Evene par Guillaume Benoit
'Cercle' est une somme, de celles qu'on écoule comme un déversoir. 'Cercle' ne s'en cache pas, il va falloir s'y accrocher. […] On s'enfonce dans le règne de la citation, de la formule érigée en psaume tant notre compagnon de voyage se plaît à la référence. Un hommage bien maladroit, qui enserre son visiteur entre une multitude de jugements anecdotiques et bavards, dans un récit prétexte à formules. L'écriture maniérée et saccadée épuise […]. Le projet de Haenel pâtit finalement de son ambition démesurée et met le doigt sur la difficulté de faire advenir la magie de la parole, l'éclat du mot, trop occupé qu'il est à le mettre en scène, à l'appeler de ses voeux.

Le Monde du 31.08.07. Entretien avec Florence Noiville et Josyane Savigneau
Le livre décrit ce qui arrive aux corps dans les capitales européennes, le conditionnement quotidien, la manière dont chacun laisse sa vie se rétrécir sous le règne du "combien".


Télérama n° 3007 - 1 Septembre 2007. Par Nathalie Crom
Yannick Haenel n’est pas engagé en solitaire dans cette aventure ambitieuse, il a pour dialoguer en chemin des interlocuteurs nombreux : Dante et Joyce, Pascal et Rimbaud, d’autres encore – dont Blanchot et Sollers, parmi nos contemporains –, dont les présences tutélaires, loin de l’intimider, lui sont un tremplin dans la quête de sa voix propre.
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 15:23

Pardon, mais je n'avais pas vu ce fil avant!
C'est un livre que j'ai - comme kenavo - prénoté à l'époque. Sa sortie en poche m'aidera pour l'acquériri?!

Il s'agit d'un sujet qui m'est cher: découverte, au milieudu quotidien, qu'autres choses nous attendent.
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 15:25

tom léo a écrit:
Pardon, mais je n'avais pas vu ce fil avant!
pas grave Wink
il y a tant de beaux fils sur ce forum.. parfois il faut aller fouiller un peu.. et moi j'adore faire cela Very Happy
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MessageSujet: Re: Yannick Haenel   karski - Yannick Haenel EmptyVen 20 Mar 2009 - 15:27

Aux commentaires de la presse, je préfère les tiens Coline Very Happy

coline a écrit:
La liberté, le vide soudain de son existence, ouvrent à Deichel des brèches par lesquelles peut enfin pénétrer la vie. Sa façon de marcher, sa respiration, tout se fait large. Il est pris dans un vertige de couleurs et d’impressions neuves. Il découvre ce qu’il nomme l’« existence absolue ».
Des extases surgissent à chaque instant.
Entre jubilation et nausée, il ressent à l’extrême et écrit.
La poésie coule dans ses veines. Les phrases ruissellent dans son corps. Et de cette rupture, de cette renaissance, naîtra un livre fait de trois cercles. Dans la doublure de son manteau il en accroche peu à peu les pages.
Quelle poésie, on sent que cet auteur t'inspire!

En fait, il traîne depuis sa sortie sur mes étagères et l'amie à qui je l'avais passé à l'époque, me l'avait rendu en me le recommendant chaudement.
Elle en avait été tourneboulée comme toi...

Je me suis promis de le lire mais il faut trouver le bon moment Wink
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