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| Yannick Haenel | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Yannick Haenel Ven 26 Fév 2010 - 16:05 | |
| - Babelle a écrit:
- sentinelle a écrit:
- Pitié non, il ne faut pas douter de l'intérêt de ce livre, et pour tout vous dire, cette polémique m'énerve prodigieusement
Bien sûr, je ne crois pas qu'il y aura polémique ici. Mais nous sommes forcément un peu observateurs de celle qui a peut-être été fabriquée -par l'éditeur lui-même?, qui sait. Je pense que les réactions de Wievorka ou de Lanzmann (les gens passionnés qui sont depuis longtemps spécialisés sur ces questions ont le droit d'être excessifs) sont aussi dignes d'intérêt. Nous attendrons le documentaire d'une heure dédié au rapport de Jan Karski, en mars sur Arte, pour dépasser peut-être tous les malentendus, s'il en est. Pour ma part il me semble qu'on peut apprécier le roman de Haenel et apprécier qui plus est le prolongement par les historiens et documentaristes dans leur travail. Sans doute que tout n'a jamais été donné à voir entièrement jusqu'ici. Dommage que tant de lecteurs (et de non lecteurs!) profitent d'une simple réaction, d'un article, pour monter en épingle des divergences au lieu de faire en sorte que des informations s'enrichissent. Qu'est-ce qui n'a pas été dit par certains internautes dans le marigot des commentaires en marge des articles de presse! Je m'accroche à la phrase de Sentinelle : - Citation :
- "la neutralité n'existe pas, nous posons toujours un choix même si nous ne voulons pas en faire, tout choix ou non-choix a des implications et des conséquences, ne pas participer est participer quand même..." (Sentinelle)
Je suis totalement pour une prolongation dans les recherches et investigations afin de répondre aux interrogations que le livre peut susciter mais pas au nom d’une prétendue illégitimité de l’auteur, sous prétexte qu'il n'est pas un 'spécialiste'. On peut ne pas être spécialiste dans un domaine sans être pour autant dépourvu d'intelligence et de sagacité. Je n'aime pas lorsque spécialisation se conjugue avec sectarisme et autoritarisme Babelle, si j’avais su que tu me citerais, j’aurais mis plus de soin à composer mon petit sermon |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Jan Karski. Ven 26 Fév 2010 - 18:15 | |
| Je ne comprends pas très bien non plus la colère de Lanzmann. Je crois que c´est Kafka qui disait que toute littérature est un assaut contre les frontières. C´est comme si Haenel prenait le relais de l´enfer. Il pousse encore plus loin, creusant la solitude de Karski. Ce que Haenel fait dire à Karski dans son roman, des propos très efficaces, après les images de " Shoah".
« Car l’extermination des Juifs d’Europe n’est pas un crime contre l’humanité, c’est un crime commis par l’humanité. » « Il ne faut pas croire qu’en 1945 on a libéré les camps, dis-je, il ne faut pas croire qu’en 1945 on a gagné la guerre : en 1945 on a enterré les dossiers, en 1945 on a effacé les traces, en 1945 on a lancé la bombe atomique. »
Mais comme le dit Sentinelle, attendons la suite sur Arte, prevue pour Mars, c´est trés bientôt. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Yannick Haenel Lun 1 Mar 2010 - 16:28 | |
| - Jan Karski-Je dois dire qu'en dehors de la polémique et de savoir si oui on non les faits se sont passés ainsi (dans la troisième partie où Yannick Haenel mentionne Roosevelt) Jan Karski a le mérite de nous forcer à nous interroger sur cette période restée floue et surtout épidermique. Après le très beau commentaire de Sentinelle et suite au post de Traversay je serais tentée de penser comme eux, c'est à dire que j'ai surtout vu ce roman comme un vibrant hommage à ce héros de la résistance polonaise, véritable miraculé de l'histoire et témoin de la Shoah. Donc rien à dire non plus sur le fait que cela soit plus ou moins romancé (même si je peux comprendre le courroux des gens concernés) Pour moi c'est un roman qui parle de choses essentielles comme la responsabilité, le courage, l'engagement, le choix de tout homme quoiqu'il fasse (même si'il ne fait rien) et cette volonté farouche de transmettre ce message aux yeux du monde pour que survivent les morts. Il y a des passages magnifiques- que j'ai soulignés et relus- Y.Haenel ne s'exprime pas en tant qu'historien, mais en tant qu'écrivain et son écriture m'a plus d'une fois bouleversée. Lorsqu'il parle au nom de Karski, c'est lui qui parle, lui qui se projette dans la tête de cet homme (que Lanzmann dit impressionné par Roosevelt et au contraire ébloui ) mais cela fait partie de la fiction. Le problème vient sans doute du fait que Haenel débute par des faits très précis tirés du fameux film Shoah, des "Mémoires" qu'il a laissées, et du coup la force fictionnelle est très (trop?) forte. C'est peut-être cette structure qui implicitement amène un amalgame entre réalité et imaginaire. Alors je ne retiendrai que quelques phrases empreintes de la foi et la lucidité d'un homme aux prises avec son siècle, isolé face à la barbarie humaine et qui sont pour moi réellement lumineuses. - Citation :
- Comment un monde qui a laissé faire l'extermination des juifs peut-il se prétendre libre? Comment peut-il prétendre avoir gagné quoi que ce soit? Il n'y a pas de vainqueurs en 1945, il n'y a que des complices et des menteurs
C'est rude, c'est terrible à lire mais cela devrait nous interpeller sur la part de vérité de ces mots chocs. A partir du moment où on sait et que l'on se tait on est mouillé . L'acte rejaillit sur l'homme qui regarde quoiqu'il le veuille, c'est cela qu'il faut retenir. Yannick Haenel en fait la puissante démonstration - Citation :
- Que vous soyez à trois mètres du poteau d'exécution ou a des milliers de kilomètres, la distance est la même. Car à partir du moment où un vivant éprouve sa distance avec un homme qu'on met à mort, il fait l'expérience de l'infâmie. La distance qui nous sépare des hommes qui meurent s'appelle l'infâmie; et vivre n'est jamais qu'une manière de se confronter à cettre distance
A lire car de toute façon c'est magnifique! | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Yannick Haenel Lun 1 Mar 2010 - 20:11 | |
| Je ne suis pas certaine que ce soit ce roman, qui soit magnifique. Et puis la question de la littérature est posée. Ne faut-il pas resté prudent face au roman contemporain qui a si vite fait de s'engouffrer trop facilement dans les questions qui feront à l'évidence polémique? Peu de romanciers français qui-se-lisent sont entrés en littérature! Encore une fois l'intention est bonne chez Haenel. Mais n'importe quel quidam est capable de bonne intention. Nous aussi nous sommes pleins de bonnes intentions. Qu'est-ce qui est le plus difficile, le plus important à réaliser en regard de l'histoire? Consacrer des années à la recherche de témoins tel Karski et donner à voir et à entendre au monde ses paroles? Ou broder par-dessus le travail des autres avec les émotions de tout le monde en se propulsant en romancier contemporain primé? | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Yannick Haenel Lun 1 Mar 2010 - 22:45 | |
| La vie de Jan Karski, témoin de la destruction programmée des Juifs par les nazis, qui va jusqu'en Amérique porter son message alarmant,mais ne semble pas écouté. C'est tragique et tellement poignant. On se doute bien que les Alliés avaient connaissance de ce qui se passait, peut être pas dans toute son ampleur... ce massacre était tellement difficile à croire,même actuellement, tellement il semble démesuré, absurde, incompréhensible ! Il m'a rappelé le film « Amen » qui décrit la lutte désespérée d'un officier nazi et d'un prêtre italien pour alerter les peuples, dans l'indifférence ou le déni total. Ce qui porte à confusion, c'est que l'ouvrage se nomme « roman » donc on ne sait pas ce qui est réel, et ce qui est imaginaire ou supposé. De plus, le style n'est pas du tout accrocheur, c'est peut-être voulu, pour faire « documentaire »,mais ça enlève, je trouve, de l'émotion au récit. Et surtout, ça ne rend pas la lecture agréable. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Yannick Haenel Lun 1 Mar 2010 - 23:07 | |
| Ni agréable, ni magnifique, peut-être, mais troublant (le mot est faible) et passionnant, c'est déjà énorme. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Yannick Haenel Mar 2 Mar 2010 - 8:09 | |
| - Babelle a écrit:
- Je ne suis pas certaine que ce soit ce roman, qui soit magnifique.
Et puis la question de la littérature est posée. Ne faut-il pas resté prudent face au roman contemporain qui a si vite fait de s'engouffrer trop facilement dans les questions qui feront à l'évidence polémique? Magnifique n'est peut-être pas le mot le plus approprié lorsque l'on parle de barbarie. Disons puissant, bouleversant. Passionnant oui comme dit Traversay et c'est déjà bien. Je ne sais pas si ce jeune auteur va entrer en littérature, mais il a l'énorme mérite de relancer un sujet brûlant aux yeux du public profane que l'on reste plus ou moins (avec le devoir qui nous incombe de le préciser par nos propres recherches) et c'est en ce sens que l'écrivain doué de bonnes intentions trouve sa place. Comparer son travail à celui d'un historien n'est pas la question en fait. Chacun son rôle. S'il parvient avec des émotions de tout le monde mais avec ses mots à lui à nous toucher, je pense qu'il a déjà fait un pas de plus vers cette humanité qui nous reste toujours bien trouble. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Lanzmann/Haenel. Mar 2 Mar 2010 - 11:01 | |
| Juste vous dire que la réponse de Lanzmann est prévue pour le 17 Mars, sur ARTE. http://www.lexpress.fr/culture/indiscrets/lanzmann-cite-hhhh-en-exemple_851159.html | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Yannick Haenel Mer 8 Sep 2010 - 6:00 | |
| Jan Karski Gallimard Ce livre de Yannick Haenel est un roman, et doit être lu comme tel. Car c’est évident que, sur le plan historique, je comprend un peu ses détracteurs . Particulièrement quand il met presque sur le même plan de responsabilité le régime nazi et les alliés dans l’extermination des Juifs.. Même si ses arguments géopolitiques tiennent la route à la lecture, c'est aller trop loin. Mais peu importe, finalement, Yannick Haenel a le droit d'écrire ce qu'il veut et d'introduire sa propre sensibilité dans ce personnage qui a eu un parcours tout à fait hors du commun . Quel courage et aussi quelle chance.. C'est raconté dans les deux premiers chapitres avant que le romancier ne laisse libre cours à son imagination ,et surtout à son indignation, dans la dernière partie du livre. C’est vrai, comme vous l’avez dit, que cette dernière partie- et la polémique qui a suivi - incite à en savoir plus sur ce qu’a réellement vécu et raconté Jan Karski de son rôle de messager. Je ne l’ai pas fait suffisamment , c’est certain, mais , dans ce que j’ai lu , il m’a quand même semblé que Claude Lanzmann n’était pas très bien placé pour hurler au mensonge , lui-même ayant censuré dans Shoah une bonne partie du témoignage de Karski.. Bref, tout cela est source de débat légitime, reste le roman qui l’est aussi et dont j’ai aimé cette troisième partie et ce qu’elle évoque de douleur, de rage, de constatations lucides sur l’impossibilité de transmettre , de faire comprendre et même simplement imaginer ce qui n’est ni compréhensible ni même imaginable. Du moins n’était. Un petit extrait , c’est de la fiction, bien sûr, mais cela sonne tellement vrai..! .. Il y avait parfois des moments cocasses; je me souviens d’une vieille dame couverte de perles et de rubis, qui s’était jetée sur moi pour me dire qu’elle venait de lire la scène où la Gestapo me torture, et qu’il n’y avait rien de plus beau que cette scène: le moment où on me torture, c’est magnifique. Après chaque conférence, j’étais invité à dîner , et chacune voulait me montrer combien elle était désolée pour moi. Au fond, ce qui les touchait, ce n’était pas le fait qu’on extermine des Juifs en Europe, c’était que je sois si malheureux. C’est moi qui les touchais, pas le sort des Juifs, encore moins celui de la Pologne. Bien sûr qu’elles trouvaient ça affreux, bien sûr qu’elles voulaient que les nazis arrêtent ces horreurs; et puis certaines de ces femmes étaient juives et avaient de la famille en Europe. Mais, bizarrement, lorsque je parlais des Juifs, c’est moi qu’on plaignait. Au fond, ce que ces femmes écoutaient, ce qu’elles aimaient, c’était ma souffrance. Je sentais qu’elles voulaient faire quelque chose pour moi, me consoler, peut-être me guérir..[ Le Cavalier polonais Rembrandt | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Yannick Haenel Lun 6 Juin 2011 - 19:00 | |
| Jan Karski Il est tout à fait louable de s'emparer de l'existence de Jan Karski pour en faire un livre. Il est important de garder et de prolonger le souvenir de ces hommes, ceux qui ont vu, ceux qui ont tenté de parler de l'innommable, de l'indicible, de l'enfer. Le parti pris de Haenel me semble en revanche plus contestable, faire le résumé d'un résumé de documentaire, puis résumer un livre, pour finir par devenir Karski est à mon avis très problématique. Faire parler un homme tel Karski (à la souffrance et au destin intraduisibles) à travers une fiction n'était sans doute pas judicieux. Il n'en reste pas moins que les questions soulevées par ce 'roman' sont, elles, indiscutables : la responsabilité des uns et des autres, la volonté de faire de sa vie un témoignage au delà du fait d'être un témoin, la volonté de montrer qu'au delà des complicités les Polonais se sont défendus du nazisme et du communisme et n'étaient pas tous antisémites (propos que l'on peut tenir indifféremment envers les français, les anglais, les américains...). Prendre en exemple le cas d'un homme qui a été confronté à l'horreur, a voulu dire, est devenu muet et s'est trouvé confronté à la solitude et à la mort parce que personne ne pouvait/voulait entendre son témoignage est tragique et déchirant. Mais je rejoins krys sur le regret d'une écriture qui en gardant l'aspect informel du documentaire perd une part de cette humanité qui illumine la vie de Karski. Il semble que d'autres parfumés n'aient pas du tout ces réticences et qu'au contraire ils aient trouvé dans ce livre une force dans les mots qui m'a totalement échappée. Je le regrette car de ce fait le livre reste un très honnête et important document mais il ne va pas plus loin. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Yannick Haenel Mer 6 Juil 2011 - 15:32 | |
| Festival d'Avignon: Jan Karski est de retourLa 65e édition du festival d'Avignon démarre ce 6 juillet. En y adaptant le roman de Yannick Haenel, Arthur Nauzyciel explore les rapports complexes entre fiction et vérité historique. Il s'explique. Laurent Poitrenaux interprète Jan Karski dans l'adaptation d'Arthur Nauzyciel du roman de Yannick Haenel. (c) Frédéric Nauczyciel pour le cdn orléanssource et suite | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Yannick Haenel Ven 6 Sep 2013 - 11:18 | |
| Les renards pâles - Citation :
- Un homme choisit de vivre dans sa voiture. À travers d'étranges inscriptions qui apparaissent sur les murs de Paris, il pressent l'annonce d'une révolution. Le Renard pâle est le dieu anarchiste des Dogon du Mali ; un groupe de sans-papiers masqués porte son nom et défie la France. Qui est ce solitaire en attente d'un bouleversement politique ? Qui sont les Renards pâles ?
Au début, tout va bien. Façon de parler, évidemment, mais nous sommes en terrain relativement connu, une réalité hélas devenue ordinaire, puisque le narrateur de Les Renards pâles est sans emploi et désormais réduit à élire domicile dans la voiture d'un ami. Un cousin de Louis Wimmer ? Pas du tout. D'emblée, le "héros" du roman de Yannick Haenel se pose comme un réfractaire volontaire au système, candidat volontaire au suicide social. Bon. On accepte sans rechigner ses diatribes contre l'ultralibéralisme et la servilité des masses, pressées comme du jus de citron, et tristement résignées. Changement de décor dans la seconde partie du livre : la révolte gronde dans Paris et Haenel tricote alors une fable pamphlétaire dont on peut comprendre les intentions, plutôt pertinentes sur le fond, et écrite dans un style très efficace. Seulement, à vouloir jouer la provocation anarchisante et nihiliste, à amalgamer tous un tas de récriminations, le livre en devient un objet bilieux et sans nuances, dont le manichéisme se fait de plus en plus oppressant. Et péché pire encore : Les Renards pâles provoque in fine un véritable ennui alors qu'il pose de vraies questions sur l'identité, la liberté et le pouvoir. | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Yannick Haenel Ven 6 Sep 2013 - 12:33 | |
| Live qu'une amie a lu , et qui m'en a fait à peu près le même retour. Je l'éviterai sans regret:D
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| | | MartineR Main aguerrie
Messages : 364 Inscription le : 10/09/2010 Localisation : essonne
| Sujet: Re: Yannick Haenel Dim 26 Avr 2015 - 13:16 | |
| Je l'ai lu...mais difficile de finir...que veut-il nous dire ???? A force de trop insister, il obtient le résultat inverse..& quel ennui Par ailleurs les Dogons méritent mieux que ce clin d'oeil romanesque | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Yannick Haenel Sam 6 Aoû 2016 - 15:09 | |
| - yannick Haenel dans Les renards pâles a écrit:
- Il a suffi de quelques heures pour que Paris devienne le lieu d'une folle émeute et pour que les flammes qui embrasent les voitures se transmettent aux esprits des passants qui nous rejoignent. Une telle rapidité vous a sans doute surpris. Mais il était logique qu'un monde qui ne cesse de jouer avec le feu finisse par y succomber. Le débordement menace à chaque instant ceux qui s'imaginent gouverner un pays. N'avez-vous pas laissé le vôtre pourrir dans l' injustice ? N'avez-vous pas fait de chacun de ses habitants le complice de votre décomposition ? Il arrive un moment où plus personne ne supporte de vivre dans une société qui l'amoindrit. Ce qui éclate alors ne relève plus de la simple colère, ni d' une quelconque revendication. C'est un refus dont l'objet vous échappe parce qu'il implique que vous n'existiez plus. Ce moment lorsqu'il arrive, éclaire d'une lumière nouvelle les frontières entre le vivable et l'invivable. Non seulement il les modifie, mais il anéantit l'idée même de frontière, car il suffit que l'invivable affecte quelques-uns pour que le vivable n'existe plus pour personne. Ne nous dites pas qu'une telle phrase vous semble abstraite. Sans doute faudrait-il vous la répéter mille fois pour que vous en soyez convaincus : il suffit que l'invivable affecte quelques-uns pour que le vivable n'existe plus pour personne. Mais une telle répétition ne servirait à rien. Il est trop tard. Et que vous le vouliez ou non ce moment est arrivé, c'est maintenant.
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| Sujet: Re: Yannick Haenel | |
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| | | | Yannick Haenel | |
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