| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Virginie Despentes | |
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Auteur | Message |
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shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Virginie Despentes Lun 8 Nov 2010 - 16:44 | |
| pour le prix Renaudot, je n'ai lu de Despentes que Les chiennes savantes que j'avais aimé, et j'apprécie qu'une femme comme elle (qui se bat avec ses armes pour dire autrement la femme) soit sur le devant de la scène. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Virginie Despentes Lun 8 Nov 2010 - 17:16 | |
| - shanidar a écrit:
- et j'apprécie qu'une femme comme elle (qui se bat avec ses armes pour dire autrement la femme) soit sur le devant de la scène.
Une féministe ? C'est une simple question car je ne connais pas l'auteure. Ne vous emportez pas mesdames ! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Virginie Despentes Lun 8 Nov 2010 - 17:23 | |
| je ne la connais que de nom, jamais rien lu d'elle je ne sais pas si ce prix va me motiver pour la découvrir | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Virginie Despentes Lun 8 Nov 2010 - 19:23 | |
| - just a écrit:
Une amie vient de me passer le bouquin en me le recommendant chaudement. Ca décape sec parait-il et c'est assez trash, mais elle a adoré la fin. Donc sous peu je devrais le tenter... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mar 9 Nov 2010 - 17:11 | |
| - kenavo a écrit:
- je ne la connais que de nom, jamais rien lu d'elle
je ne sais pas si ce prix va me motiver pour la découvrir En tout cas, je ne pense pas que son dernier livre soit le meilleur pour te faire une bonne idée d'elle... D'après le résumé et les critiques que j'ai lues, il semblerait qu'il contienne plus une parodie de ce qui a fait son succès dans le passé que du nouveau-tout-bon. - aeriale a écrit:
- just a écrit:
Une amie vient de me passer le bouquin en me le recommendant chaudement. Ca décape sec parait-il et c'est assez trash, mais elle a adoré la fin. Donc sous peu je devrais le tenter...
Curieuse de lire ton avis ! Tu permettras peut-être à mes préjugés d'évoluer | |
| | | Suny Main aguerrie
Messages : 522 Inscription le : 17/02/2007 Age : 40 Localisation : Rhône
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mar 16 Nov 2010 - 22:31 | |
| J'ai tout lu d'elle (sauf Apocalypse bébé, j'ai appris sa sortie ici même, j'ai vraiment bien fait de revenir ) Malgré tout ce qu'on peut lui reprocher, personnellement j'adore ses écrits, ses histoires, son style, son univers... Elle n'hésite pas à appuyer là où ça fait mal, et c'est surtout ça que j'aime et que j'admire chez elle. Après, ceux qui n'aiment pas je les comprends tout à fait : c'est pas le genre de lectures qui fait rêver! ^^" | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mar 16 Nov 2010 - 22:47 | |
| Mais tu as raison, Suny, il faut défendre les écrivains qu' on aime ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mar 16 Nov 2010 - 22:55 | |
| Après son prix, c'est donc : Baise moi .... les mains ! | |
| | | Suny Main aguerrie
Messages : 522 Inscription le : 17/02/2007 Age : 40 Localisation : Rhône
| Sujet: Re: Virginie Despentes Ven 26 Nov 2010 - 18:07 | |
| Apocalypse bébéJe viens de le terminer, je ne sais trop qu'en penser... Bon, c'est sûr, j'ai aimé, même si j'ai trouvé les 100 premières pages un peu molles. Tous les autres livres de Despentes m'ont mis une tarte dans la tronche, celui-là, pas trop. Elle s'est vachement radoucie, je trouve, c'est moins percutant, c'est pas forcément un mal : il y a une certaine douceur dans ces pages qu'il n'y avait pas dans les précédents bouquins, pas autant, pas de la même façon. Et puis il y a un peu trop de stéréotypes : les gouines, les rebeus, les prolos, les riches, les pauvres filles, les faux lascars... ça sent un peu le mix de toutes ses histoires précédentes. Bon, cette fois, il y a une nouveauté, la nonne, et celle-là elle est pas stéréotypée Pour ce qui est de l'histoire, la recherche de Valentine est surtout une bonne excuse pour la rencontre de personnalités, de tranches de vie, racontées comme Despentes sait si bien le faire. À part ça, bon, on se balade à gauche à droite, on voit du monde, et puis pouf la fin, elle m'a un peu laissée sur ma faim... Mais bon, ça reste Despentes, j'la kiffe, son écriture coule des yeux au cerveau sans encombre, alors j'suis quand même contente de la retrouver, depuis le temps qu'on s'était pas vues! | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Virginie Despentes Sam 25 Déc 2010 - 19:36 | |
| Apocalypse bébé-
C'était mon premier Despentes alors forcément chez moi, ça l'a fait. Une belle petite claque qui violente le lecteur lambda installé dans ses lectures habituelles! J'ai découvert le ton nerveux, unique, essentiellement débridé, la vision sans fleurettes mais pertinente, voire extrême. Et ses phrases...tantôt uppercuts ou bien des beaumes revigorants. Bref une écriture qui va loin et ne nous lâche pas facile.
Ici tout y passe, les intellos à la recherche de reconnaissance, les révolutionnaires de canapés, les faux riches et les vrais beurs, tout un monde qui se croise et dont l'auteure fait entendre la voix. Où se situe Despentes? Surement entre tout ça. Ni dupe, ni soumise, la miss secoue ce beau monde ou ce qu'il en reste avec une énergie communicative. On peut y trouver des clichés, un peu trop de provoc, une fin improbable, il n'empêche que ce roman m'a embarquée dès les premières lignes et reprise vers la toute fin alors que mon attention s'essouflait un peu.
J'ai lu quelque part que Despentes et Houllebecq étaient les nouveaux chefs de file de cette génération trentenaire, libre et décomplexée. Je n'ai pas lu le second mais ce que peux dire de la première est qu'elle sait garder une distance et un humour quasi constant qui lui permettent bien des choses. Un peu électron libre, un peu sociologue, sa franchise est son arme la plus redoutable. On peut l'éviter mais si vous la croisez il vous en restera surement des traces. Sacré morceau que ce bébé en tout cas! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Virginie Despentes Sam 25 Déc 2010 - 21:28 | |
| J'avais essentiellement lu des critiques mitigées jusqu'à ce que je lise ton avis aériale. Du coup, me voilà toute motivée pour le lire à mon tour ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mar 28 Déc 2010 - 13:32 | |
| - aeriale a écrit:
- Apocalypse bébé-
J'ai lu quelque part que Despentes et Houllebecq étaient les nouveaux chefs de file de cette génération trentenaire, libre et décomplexée. Je n'ai pas lu le second mais ce que peux dire de la première est qu'elle sait garder une distance et un humour quasi constant qui lui permettent bien des choses. Un peu électron libre, un peu sociologue, sa franchise est son arme la plus redoutable. On peut l'éviter mais si vous la croisez il vous en restera surement des traces. Sacré morceau que ce bébé en tout cas! Sacré bouquin, en effet. La comparaison avec Houellebecq est pertinente, mais l'une a la quarantaine et l'autre la cinquantaine. Sinon, je suis d'accord avec toi, malgré un début qui déconcerte quelque peu, quand on connaît la réputation sulfureuse de l'auteure de Baise-moi. Le polar semble banal - une enquête pour retrouver une adolescente disparue - et si l'on apprécie l'écriture enlevée, on a parfois l'impression d'être dans du sous Fred Vargas. Mais ce sentiment ne dure pas, l'humour y est caustique, la vision lesbienne et débridée des rapports amoureux, jubilatoire, sans parler de la critique sociale qui a de la gueule. Un vrai point de vue sur notre époque se dégage du livre, au même titre que dans le dernier Houellebecq, effectivement. Peu après la moitié d'Apocalypse bébé, Despentes accélère. Son portrait de la "hyène", personnage pivot, est époustouflant, contondant, acéré, bref, fascinant. Un morceau d'anthologie. Le style est crû et brillant, le roman entre alors dans une autre dimension, au-delà du polar anodin qu'il a feint d'être sur près de 200 pages. Et ça continue pied au plancher, jusqu'à un dénouement fracassant, qui peut sembler énorme par rapport au reste du livre, mais qui n'en est pas moins renversant. Ce bouquin a un drôle de cachet et laisse des traces, comme un bon film de Cronenberg, faussement tranquille à son démarrage, virtuose dans son développement avec ce côté choral très réussi, apocalyptique, c'est le cas de le dire, dans son final. Serein, vicieux, lucide, explosif, le cocktail est parfaitement dosé. A consumer sans modération. | |
| | | Mirabelle Envolée postale
Messages : 107 Inscription le : 06/04/2010 Age : 41 Localisation : Vers l'infini et au-delà
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mar 28 Déc 2010 - 15:36 | |
| Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne laisse jamais indifférente ! | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mer 29 Déc 2010 - 18:29 | |
| - colimasson a écrit:
- J'avais essentiellement lu des critiques mitigées jusqu'à ce que je lise ton avis aériale.
Du coup, me voilà toute motivée pour le lire à mon tour ! Lis le Chris, je crois sans trop me tromper qu'il te plaira! Et le super commentaire de Traversay devrait encore plus te décider - traversay a écrit:
- Sinon, je suis d'accord avec toi, malgré un début qui déconcerte quelque peu, quand on connaît la réputation sulfureuse de l'auteure de Baise-moi. Le polar semble banal - une enquête pour retrouver une adolescente disparue - et si l'on apprécie l'écriture enlevée, on a parfois l'impression d'être dans du sous Fred Vargas.
Je n'ai même pas eu ce sentiment vu que je ne la connaissais pas et donc je suis rentrée doucement dans l'intrigue, me demandant ce qui pouvait bien justifier la réputation si sulfureuse de l'auteure. A la moitié du bouquin j'ai déjà plus compris, mais comme tu dis il y a une accélération du rythme impressionnante par la suite qui fait que ce roman sort vraiment des sentiers battus. Chapeau pour cela! | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Virginie Despentes Mer 19 Jan 2011 - 22:28 | |
| Bye, Bye BlondieGloria, L'HP, Eric, le passé, le présent, Lucas, la révolte, la colère, la violence, Michel, Véronique, quelques amis, la baise... Et au final Gloria seule. C'est ce livre, Gloria seule. Une fois de plus, une fois de trop ? A la rue, éjectée par Lucas après un accès de violence de plus. Qu'importe la raison, qu'importe la façon, la colère est le plus important. Gloria, de plus en plus recroquevillée sur elle même et sur les quelques amis qui lui restent fidèles. Le passé surgit, en la personne d'Eric, présentateur télé en vogue, ami d'adolescence de Gloria, qui l'avait laché il y a 20 ans. Le passé, leur rencontre, une plongée dans l'univers de l'hôpital psychiatrique, plongée dans le passé de Gloria, ses relations avec son père. Mais tout est centré sur Gloria. C'est on point de vue que nous avons, teinté d'humour, mais d'un humour triste, sans espoir. Le personnage est très réussi. Dans cette unité psychiatrique, elel va rencontrer Eric, donc ; amnésique (comédie ?), révolté - mais pas punk. Eric va lui apporter la bouffée d'air qui lui permettra de résister. Eric sortira, mais continuera à l'épauler - comme il le fera 20 ans plus tard - à l'approvisionner en air pur, et accessoirement en shit. Cinq semaines, puis la guérison. Le retour à la réalité, à Nancy. Gloria, qui avait tant envie d'Eric, se le refuse, par bravade, par goût de la souffrance. Une bagarre contre des skins, des retrouvailles inatendues, une plongée dans le mouvement punk des années 80 - j'apprends à l'occasion que Les Wampas n'est pas un groupe si récent que ça et sévissait déjà dans les années 80- de l'amour, physique et comme un début de dépendance. Puis la déchirure. Et Gloria seule, encore, déchirée, en fuite perpétuelle, en révolte. Retour dans le présent : la révolte permanent laisse des traces, morales, physiques. Désespérée ? Sans doute mais sans se l'avouer. Elle accroche la première bouée qui passe - Eric, encore, qui malgré sa célébrité se détourne vers elle... Le roman se lit facilement, l'écriture est fluide, n'évite pas un côté caricatural, mais finit par être terriblement émouvant sans jamais tomber dans le larmoyant. J'aime beaucoup cette première approche de cette auteure. - Citation :
- Elle se stabilise quelques mètres plus loin, furieuse, à proximité d'un banc où est assis le gosse du métro, celui qui voulait coucher avec elle. Il la regarde en faisant la moue, Gloria secoue la tête :
- Me dévisage pas comme ça. Je t'ai rien fait. T'as vu comment ils m'ont jetée ? Du menton, il fait signe que oui et retrouve un large sourire. - Dommage qu'il leur manquait le goudron et les plumes. T'as encore été désagréable ? Tu peux pas t'empêcher ? Elle regarde le bar, incrédule, puis le gamin, qui lui tend sa canette de 8.6, beau joueur. Elle en boit une gorgée, prend place sur le dossier du banc, à côté de lui, et le regarde de biais. Elle a souvent entendu des gens raconter leurs histoires, qui au moment où ils touchaient le fond, voyaient Dieu, un Ange, une apparition dans le ciel, faisaient une rencontre édifiante, une découverte qui changeait toute leur vie. Bref, quand ça va mal, pour les autres, il se passe quelque chose de l'ordre du miracle. Elle, quand ça va au plus mal, la providence lui envoie un adolescent moitié débile et obsédé sexuel. Gloria se gratte le cou et lève les yeux au ciel. Elle remarque : Pour une fois, on voit bien les étoiles. D’habitude à Paris on voit que dalle. | |
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