Wong-Kar-Wai

shéhérazade a écrit:

Je note ! ce film va me plaire ! merci Traversay et Coline

Il a beaucoup d'atouts pour plaire en effet (pour moi, tous les atouts même!)...

J'ai beaucoup aimé In the mood for love et 2046 même si je n'ai pas tout compris, je trouve ces films tellement esthétiques !!
et j'aime le kung fu donc je pense que The grandmaster a tout pour me plaire. Il ne restera plus qu'à attendre une occasion pour le voir, ça c'est un autre problème mais je le note quelque part

De mon côté, en dehors de vous, je ne reçois que des échos de gens qui ont failli piquer un roupillon en pleine séance alors je vais m'abstenir.

shéhérazade a écrit:

J'ai beaucoup aimé In the mood for love et 2046 même si je n'ai pas tout compris, je trouve ces films tellement esthétiques !!
et j'aime le kung fu donc je pense que The grandmaster a tout pour me plaire. Il ne restera plus qu'à attendre une occasion pour le voir, ça c'est un autre problème mais je le note quelque part

Vas-y plus pour Wong Kar Wai que pour le kung-fu, car le réalisateur est lui aussi un grandmaster!
Devant moi il y avait les membres d'un club d'arts martiaux local (kung-fu peut-être, je ne sais pas) mais ils dézinguaient le film à la sortie... On n'avait pas du tout le même ressenti... Ils devaient être venus pour une leçon de kung-fu et ils étaient déçus!

Kannskia a écrit:

De mon côté, en dehors de vous, je ne reçois que des échos de gens qui ont failli piquer un roupillon en pleine séance alors je vais m'abstenir.

Cela rejoint peut-être ce que je disais à propos des membres du club d'arts martiaux.

J'ai retrouvé plusieurs spectateurs de ma connaissance à la sortie et eux étaient tout comme moi enchantés.
C'est une oeuvre artistique, voire poétique, ce n'est pas un film d'action comme on les conçoit habituellement.
Ne renonce peut-être pas trop vite Kannskia!

Oui j'imagine très bien ces divergences d'opinions. La magie de la poésie pour certains et le roupillon pour d'autres... Clairement ces films précédents (les deux que j'ai vus) où il ne se passe vraiment rien de concret je trouve, je les ai vraiment aimés pour cette atmosphère poétique si particulière et parce que j'ai accepté de ne pas vraiment comprendre et juste de me laisser transportée.

Je comptais le voir, mais j'ai vu la bande annonce jeudi, et elle m'a vraiment fait craindre le pire. J'hésite du coup.

The Grandmaster

D'une certaine manière c'est un peu un hybride entre In the mood for love et Les cendres du temps. Sans avoir l'intimité du premier et sans avoir l'irréel du second... et en se trouvant quelque chose comme les habits d'une pub pour le parfum mais qui dure deux heures.

Pour l'étiquette kung fu on a l'étiquette Yuen Woo Ping pour les chorégraphies (lisibles et câblées) et en plus le type a officié à l'étranger et sur des spectacles qui ont bien marché comme Tigre et Dragon, Matrix, Kill Bill,... et des trucs mieux aussi. On a aussi un type sorti de la cage (Cung Le) pour faire cinq minutes de danse sous la pluie avec des pompes avec des bouts en fer.

Bref, le kung fu est prétexte à des moments d'apesanteur et des sentences pleines de sagesse et un rien pesantes.

On peut aussi se trouver un peu surpris par le côté chargé des décors (du bordel surtout) et par la maitrise qui va avec, un peu too much mais assez royal dans le résultat. Sinon le kung fu, encore lui, est prétexte à histoire.

Une première partie d'histoire de la chine continentale à travers les écoles de kung fu, puis une deuxième partie, après les japonais, de hong kong. C'est de ce côté là que j'ai été surpris en bien, parce que, le kung fu mou je n'en mangerai pas un film, et qu'avec deux heures on a besoin d'autre chose qu'une pub pour le parfum avec ces beaux visages amoureusement mélancoliques, si lisses et si dorés. Donc, revenons à notre kung fu et à l'occupation japonaise. C'est normalement le moment où il y a rébellion et combat pour montrer que l'identité nationale est forte et que kung fu plus fort que karaté. Là en fait non, autrement plutôt et on peut sauter sur le passage à Hong Kong et l'étrange réunion d'esprit. De transformation dans l'histoire entre ce qui disparait et la citation de Bruce Lee qui conclut le film il y a une autre forme d'identité qui apparait et un amour palpable pour la ville. Quand la mode est à la grande fresque nationale ce n'est pas désagréable.

Un film quand même bancal, qui lui non plus n'a pas le charme d'alors, décevant dans tout ce qu'il a d'attendu et de beau, trop beau, trop lisse et agréablement surprenant dans le reste, un propos pas si vide et l'air de rien un sens du joyeux bazar.

Deux heures qui fonctionnent à leur façon mais qui laissent des regrets... Zhang Ziyi passe mieux que je ne l'aurai pensé mais ce n'est pas non plus Brigitte Lin (chez Wong Kar Wai dans Chungking Express et Les cendres du temps).

Arabella a écrit:

Je comptais le voir, mais j'ai vu la bande annonce jeudi, et elle m'a vraiment fait craindre le pire. J'hésite du coup.

A toi de voir...Les avis des uns et des autres vont arriver je le sens...

shéhérazade a écrit:

Oui j'imagine très bien ces divergences d'opinions. La magie de la poésie pour certains et le roupillon pour d'autres... Clairement ces films précédents (les deux que j'ai vus) où il ne se passe vraiment rien de concret je trouve, je les ai vraiment aimés pour cette atmosphère poétique si particulière et parce que j'ai accepté [...]juste de me laisser transportée.

Je me retrouve bien dans ce que tu dis...

Les commentaires ici ont l'air plutôt positifs. Mais pourquoi une telle bande annonce ?

avec la baston sous la pluie ? parce que ce genre de moment (qui passe dans le film mais est bien loin du mémorable, disons que ça ne détruit pas le reste) ça représente entre 25 et 33% du film (j'arrondis). (et que c'est imaginé comme vendeur ?)

Si ce n'est pas plus du tiers. Et oui, j'imagine que donner du film l'idée d'une série B Kung-fu avec de jolies images peut être vendeur.

coline a écrit:

Sublime! C'est le seul adjectif qui me vient en sortant du cinéma!
Il n'y a jamais trop de beauté!...Ce serait faire la fine bouche que de reprocher à ce film son caractère esthétique, il est éminemment esthétique mais il n'est pas que cela et il touche par ce que Traversay a bien fait de souligner: son romantisme et sa mélancolie.
J'ai adoré!
Je ne veux faire aucune restriction.
Ce n'est pas si souvent que je me sens aussi gâtée au cinéma!

J'ai adoré également et je ne me suis pas ennuyée une seconde. Pas beaucoup de restriction non plus. Allez oui, une petite : pourquoi le personnage de la Lame est-il à point à peine ébauché ? Manque de temps, de moyens ? Volonté de l'introduire dans le récit de par son importance même si on n'en fait pas grand chose en final ? Un personnage que j'aurais voulu mieux connaitre en tout cas et qui aurait mérité plus de développement. Une belle réussite et un grand plaisir de cinéma.

coline a écrit:

Kannskia a écrit:

De mon côté, en dehors de vous, je ne reçois que des échos de gens qui ont failli piquer un roupillon en pleine séance alors je vais m'abstenir.

Cela rejoint peut-être ce que je disais à propos des membres du club d'arts martiaux.

J'ai retrouvé plusieurs spectateurs de ma connaissance à la sortie et eux étaient tout comme moi enchantés.
C'est une oeuvre artistique, voire poétique, ce n'est pas un film d'action comme on les conçoit habituellement.
Ne renonce peut-être pas trop vite Kannskia!

Les retours que j'ai eu viennent de cinéphiles, ils savent qui est Wong Kar-wai et à quoi s'attendre

Je n'ai encore rien vu de lui et d'autres films, parmi ses réalisations, m'appellent plus (comme 2046 ou In the mood for love) alors je préfère réserver ma première impression pour ceux-là.