| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Siri Hustvedt | |
|
+22Ouliposuccion Charlie topocl Madame B. bix229 uolav IzaBzh shanidar Sophie Epi pagesapages swallow Aeriale coline Arabella Nathria Cachemire Senhal kenavo domreader Marie Lou 26 participants | |
Auteur | Message |
---|
Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| | | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Jeu 26 Nov 2009 - 20:11 | |
| Et bien après avoir lu Elégie pour un américain ( titre original The Sorrows of an American, peut être plus explicite, traduit par Christine Le Boeuf)), j’ai parcouru vos avis. Oui, c’est un peu fouillis, oui, beaucoup de thèmes sont abordés, trop, et de façon trop superficielle, c’est vrai. Mais j’ai bien aimé certains de ces thèmes. Notamment les extraits du journal-mémoire de son père Lloyd Hustvedt, deuxième génération d’immigré norvégien . Et tout ce tendre portrait de père, je suppose que c’est lui, l’américain du titre. C’est un livre qui parle d’identité ,de l’influence des traumatismes , de l’origine culturelle et du métissage sur cette identité, de l’importance des mots( journal intime, notes de travail, lettres,romans)- ou des images( dessins, photographies ,film ) nécessaires à chacun pour essayer de voir clair dans ses propres mystères.Ainsi que de la qualité d'écoute, ou d'observation des autres .. Pas un chef-d’œuvre, bien sûr, mais un roman honnête et intéressant, bien écrit. - Citation :
- Mais j'ai été très déçue par ce livre, qui du fait de sa construction bancale, et peut être de son ambition démésurée (le 11 semptembre; l'immigration constituante de l'identité américaine; les traumatismes des guerres; les rapportes entre les races; le secret de famille...........) est tout simplement raté.
Arabella Ambition démesurée, sans doute. Mais un mot sur la construction. Moi j’ai bien aimé ce fouillis qui fait très vivant, ces sauts d’un sujet à un autre, d’une idée à une autre. C’est sans doute très travaillé, mais ça se sent beaucoup moins que dans tous ces romans américains récents issus des ateliers d’écriture, et qui se ressemblent tous dans la construction. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Jeu 26 Nov 2009 - 20:19 | |
| - Marie a écrit:
- Pas un chef-d’œuvre, bien sûr, mais un roman honnête et intéressant, bien écrit.
merci pour ton commentaire, je te rejoins sur ton avis.. peut être je suis influencée par tous ses autres romans que j'ai bien aimé et du coup elle a de toute façon ce bonus "sympathie" chez moi | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Jeu 26 Nov 2009 - 22:02 | |
| J'avais beaucoup aimé Tout ce que j'aimais, et c'est aussi pour cela que je suis déçue par Elégie pour un Américain. Dans le premier, elle arrive à mélanger différents thèmes de façon harmonieuse, alors que dans le deuxième je trouve qu'elle n'y arrive pas, que c'est artificiel et désordonné. Mais je suis peut être trop exigente. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Ven 27 Nov 2009 - 8:07 | |
| - Arabella a écrit:
- J'avais beaucoup aimé Tout ce que j'aimais, et c'est aussi pour cela que je suis déçue par Elégie pour un Américain. Dans le premier, elle arrive à mélanger différents thèmes de façon harmonieuse, alors que dans le deuxième je trouve qu'elle n'y arrive pas, que c'est artificiel et désordonné. Mais je suis peut être trop exigente.
Toujours pas lu Tout ce que j'aimais mais j'ai le même sentiment que toi Arabella pour cette Elégie, un peu trop artificiel. Mais j'avoue aussi qu'il y a de belles choses et j'aime son écriture... | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Ven 27 Nov 2009 - 13:43 | |
| J'avais l'intention de lire Elégie pour un américain à sa sortie mais là, vous m'avez découragée. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Mer 4 Mai 2011 - 8:55 | |
| / The Summer Without Men / Un été sans les hommes - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Lorsque, après trente ans de mariage, Boris prononce le tant redouté mot pause, Mia, poétesse en mal de reconnaissance, bascule dans la folie, le temps d’une fulgurante “bouffée délirante” qui lui vaut un torpide séjour en hôpital psychiatrique. Car cette pause recouvre une réalité douloureuse : elle s’incarne en la personne d’une jeune et fraîche neuroscientifique à la poitrine éloquente, collègue de Boris devenue sa maîtresse. Privée de la maîtrise des événements puisqu’elle subit l’infidélité de son mari et sa volonté de “faire une pause”, le coeur à vif, d’autant plus accablée que l’harmonie et l’amour avaient toujours régné dans leur couple, et incapable de rester un instant de plus dans un appartement imprégné de leur vie à deux, Mia quitte New York pour aller passer l’été dans son village natal du Minnesota profond, à deux pas de la maison de retraite où vit sa mère depuis la mort du père. Mia rejoint donc Bonden comme on part en convalescence. Cette coupure est l’occasion pour elle, au-delà du simple fait de s’éloigner de l’épicentre du tremblement de terre qui a ravagé sa vie, de se retrouver avec elle-même, de prendre le temps de la réflexion et, chose inattendue, d’aller de découverte en découverte. Ainsi fait-elle la connaissance de sa voisine, Lola, jeune mère de deux enfants fréquemment délaissée par un mari colérique et pour le moins instable, et lie avec elle une amitié sincère, née d’une solidarité féminine tacite et qui représente pour toutes deux autant d’occasions de dépasser leur peine, de rire et de se libérer. Un deuxième cercle féminin se dessine autour de Mia et des sept adolescentes inscrites à l’atelier de poésie qu’elle a accepté d’animer pendant l’été. Au fil des séances, ces jeunes filles, peu coutumières de l’exercice poétique et davantage préoccupées par les garçons, à l’heure des premiers émois amoureux, se mettent à jouer le jeu des mots et se livrent peu à peu, laissant entrevoir les classiques questionnements, conflits et rivalités de l’adolescence. Emue par ce qui ressemble fort à une persécution de l’une des filles du groupe par les six autres, Mia va tenter une forme de médiation par l’écrit, autour d’un jeu de rôles et d’écriture qui mènera chacune à repenser son attitude, sa place, et à s’interroger sur l’identité et l’altérité. A l’autre bout du fil de l’existence, Mia gravite dans la sphère du pétillant quintette d’octogénaires qui a pris ses quartiers à la maison de retraite de Bonden et dont fait bien entendu partie sa mère. Bien que menacées, comme toute personne âgée qui se respecte, par les chutes et l’Alzheimer, ces joyeuses veuves ont en commun une force de caractère qui les démarque des autres. Elles ont un regard différent sur la vie, elles sont libres, rayonnantes, savourent chaque instant et ont appris à vivre heureuses sans leur mari. Mia se régale de leurs histoires, resserre les liens avec sa mère et devient la confidente de la plus espiègle des cinq, Abigail, qui ira jusqu’à lui confier ses plus grands secrets. A un tournant de son existence, à la croisée des chemins, en observatrice attentive de tous les âges de la vie, Mia, nourrie de poésie et de philosophie, interroge son parcours de femme, pose un regard tantôt amusé tantôt amer sur son passé et se livre à une véritable introspection. Grâce à cette parenthèse féminine et féministe, Mia s’ouvre à une nouvelle vision des choses et se découvre. Un moment d’intimité avec ces femmes, articulé autour d’une réflexion dont l’érudition nourrit le plaisir que prendront toutes les générations à la lecture de ce roman solaire. Cette présentation de l'éditeur est la grande classe: un résumé impeccable qui ne donne pas trop d'indice.. je n'aurais pas pu faire mieux Le livre se constitue comme un journal.. elle raconte son séjour à l'hôpital, il y a des petits chapitres sur sa rencontre avec les filles de sa classe, les entrevues avec sa mère et ses copines.. des poèmes, des rêves.. J'aime bien l'écriture de Siri Hustvedt et j'ai bien aimé ce livre, mais je ne le recommande pas aux lecteurs qui ont adoré son Tout ce que j'aimais, ce livre est bien différent | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Mer 4 Mai 2011 - 9:09 | |
| Elle était l'invitée de l'humeur vagabonde hier et a expliqué qu'elle commençait à penser à son dernier livre en écrivant La femme qui tremble, elle expliquait qu'elle avait écrit trop de livres en se plaçant du côté des hommes et qu'elle avait envie de prendre la voix d'une femme, que cette voix était une voix en colère. D'où le changement de style, la violence, voire la férocité de ce roman. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Mer 4 Mai 2011 - 9:15 | |
| - shanidar a écrit:
- qu'elle avait envie de prendre la voix d'une femme, que cette voix était une voix en colère. D'où le changement de style, la violence, voire la férocité de ce roman.
ah oui.. tout à fait.. et elle le fait avec talent et plein de vérités | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Mer 4 Mai 2011 - 10:40 | |
| - shanidar a écrit:
- Elle était l'invitée de l'humeur vagabonde hier et a expliqué qu'elle commençait à penser à son dernier livre en écrivant La femme qui tremble, elle expliquait qu'elle avait écrit trop de livres en se plaçant du côté des hommes et qu'elle avait envie de prendre la voix d'une femme, que cette voix était une voix en colère. D'où le changement de style, la violence, voire la férocité de ce roman.
Merci de l'info, j'espère que cette émission est disponible en podcast. Je suis justement en train de lire La femme qui tremble, où elle nous parle de ce curieux phénomène de dissociation (se manifestant par des tremblements et des spasmes incontrôlables de son corps alors que la parole et le discours demeurent) qui l'assaille quelque fois lorsqu'elle prend la parole en public. Cet essai permet de partir de l'intime de l'auteur pour aller vers les concepts philosophiques, psychologiques, psychanalytiques, psychiatriques et médicaux. Très intéressant mais peut-être un peu ardu pour le néophyte ? Je ne suis pas étonnée en tout cas que c'est pendant l'écriture de cet essai qu'elle a eu envie de parler du point de vue des femmes. Cet essai traite d'ailleurs beaucoup de l'hystérie (ou conversion, plus utilisé actuellement car moins connoté péjorativement), or l'on sait à quel point ce phénomène a été de tout temps associé à la femme... |
| | | IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Jeu 11 Aoû 2011 - 12:25 | |
| La femme qui tremble
Pour un public motivé, certainement, mais un ouvrage passionnant ! Le moins qu'on puisse dire, c'est que Siri Hustvedt est très documentée sur tout ce qui concerne le cerveau, les cerveaux, l'esprit, le "moi", les maladies neurales, la neuropsychiatrie, la mémoire, la conscience, que de sujets fascinants ! Pour moi, en tout cas, j'ai dévoré cet essai avec une immense curiosité. Je suis également admirative de son courage, pour accepter ce qu'elle vit, ses tremblements, pour passer outre et continuer à donner des conférences, ainsi que pour sa curiosité intellectuelle et humaine.
| |
| | | IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Jeu 11 Aoû 2011 - 12:26 | |
| Un été sans les hommes
Que dire ? Ce roman est merveilleux, un hymne à la femme ! Beaucoup d'humour, de justesse, de fragilité, de tendresse, de malice, de sentiments, de réflexions, un véritable régal dépourvu de mièvrerie. Je l'ai lu le sourire aux lèvres, parfois une larme au coin des yeux, avec un attachement particulier au personnage de la brodeuse subversive. Achetez-le, empruntez-le, volez-le, courez le lire !
PS : désolée si mes critiques sont rapides aujourd'hui, mais je fais du rattrapage because retour de vacances ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Dim 14 Aoû 2011 - 10:43 | |
| Un été sans les hommes
Un roman que j'ai bien aimé malgré ses faiblesses : beaucoup d'éléments sont ébauchés mais pas vraiment aboutis, il manque de liant pour tenir l'ensemble. On sent vraiment que ce roman-ci suit le travail effectué pour La femme qui tremble : l'intellectualisation prend trop de place à mon sens dans ce roman. Pourquoi intellectualiser lorsqu'elle aborde la féminité ? Trop proche, trop intime ? Besoin de prendre du recul par l'intellect ? Si j'ai aimé les esquisses du roman, il m'a laissé tout de même un goût d'inachevé par son manque de spontanéité : tout me semblait trop réfléchi, trop pensé, trop retenu. Une bonne ébauche donc mais j'attends encore LE roman féministe de Siri Hustvedt, qui peut aller beaucoup plus loin si elle se lâchait un petit peu plus : écrire avec plus de tripes et moins d'esprit. En tout cas, je l'attends avec impatience.
Dernière édition par sentinelle le Mar 16 Aoû 2011 - 16:04, édité 2 fois |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Siri Hustvedt Mar 16 Aoû 2011 - 9:12 | |
| Un été sans les hommes - sentinelle a écrit:
- Un roman que j'ai bien aimé malgré ses faiblesses : beaucoup d'éléments sont ébauchés mais pas vraiment aboutis, il manque de liant pour tenir l'ensemble. On sens vraiment que ce roman-ci suit la travail effectué pour La femme qui tremble : l'intellectualisation prend trop de place à mon sens dans ce roman. Pourquoi intellectualiser lorsqu'elle aborde la féminité ? Trop proche, trop intime ? Besoin de prendre du recul par l'intellect ? Si j'ai aimé les esquisses du roman, il m'a laissé tout de même un goût d'inachevé par son manque de spontanéité : tout me semblait trop réfléchi, trop pensé, trop retenu.
Je rejoins l'avis de Sentinelle, un roman qui m'a touchée par certains côtés mais un peu agacée par d'autres. Il y a toujours chez Siri Hustvedt cet aspect lumineux, une sensibilité extrême que l'on sent vibrer et qui jaillit parfois, puis comme si elle n'osait se lâcher plus, ce besoin de théoriser parallèlement à l'histoire. La construction ressemble aux précédents, les digressions sont multiples et souvent jetées là en vrac, et le tout aide à redéfinir Mia, qui est-elle vraiment, que sommes nous aussi, vers quoi tendons nous? J'ai trouvé cette fois ci plus de plénitude, une libération, mais l'ensemble reste encore sous contrôle. Déformation de la chargée de cours en psychiatrie ? Besoin de crédibilité? Cela explique en tout cas l'impression d'inachevé, de manque de liant dont parle Sentinelle, difficile de toucher à tous ces domaines sans se perdre un peu et le lecteur avec. Il en reste une écriture fine, une analyse souvent drôle et ingénieuse de nos différences hommes / femmes, qui force à s'interroger mais dommage, trop de références et de discours brident cette sensibilité particulière. Et pourtant sa voix interpelle, c'est certain... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Siri Hustvedt | |
| |
| | | | Siri Hustvedt | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|