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| Herman Melville | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Herman Melville Sam 31 Mai 2014 - 17:19 | |
| Pierre Ou Les Ambiguités
X comme 10e version du scénario.
Le film est une version très libre du roman mais il y a des thèmes communs. Je le reverrai parce qu'il m'avait agacé mais j'ai quelques impressions fugaces plus favorables quand même. | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Herman Melville Dim 1 Juin 2014 - 15:16 | |
| - bix229 a écrit:
- Melville a écrit des livres très étranges comme Bartleby, mais aussi Mardi, Pierre ou les ambiguités
et certaines de ses nouvelles qui valent d' etre lues. Ah? très bien. - Marko a écrit:
- Pierre
Ou Les Ambiguités
Oh! Bien sûr. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Herman Melville Ven 18 Juil 2014 - 10:51 | |
| Bartelby le Scribe (1853) Il faut découvrir Bartelby comme si on ne connaissait pas les raisons de son succès littéraire (ou en tout cas, il faut faire semblant de les avoir oubliées). On progressera ainsi de l’ennui amusé –car même au-delà de son personnage principal, Herman Melville sait conférer aux seconds rôles et aux décors les symptômes d’une absurdité généralisée- au délire froid et disjoncté. On ne sait pas si Bartelby s’ébroue dans la folie ou s’il assume une perversité qu’il déguste en tête à tête avec lui-même. Son vice tient en une seule phrase insignifiante qui finit par envahir totalement l’horizon de la nouvelle. Très mal rendue dans cette traduction, on lui préfèrera la tournure plus ancienne du : « Je préfèrerais ne pas » qui traduit en quelques mots le mystère apparent du personnage –obsolète, méprisant, lascif- tout en litote ironique, traduisant une rhétorique parfaite qui écrase l’adversaire et l’empêche de trouver la moindre prise pour répliquer. La réussite de la formule transmet son pouvoir tortionnaire jusqu’au lecteur. Maître du sadisme appliqué, Bartelby déchaîne nos propres fantasmes de cordiale infamie. On trépigne sur place tout au long de cette lecture d’une effroyable cruauté. D’un fond mouvementé, elle présente pourtant une apparence d’austère civilité : la culture est d’une barbarie effroyable ! Oh my god ! - Citation :
- « […] J’étais fort inquiet de ce que Bartelby pouvait bien faire dans mon étude en bras de chemise et, d’une manière générale, dans un appareil aussi débraillé, un dimanche matin. Se passait-il quelque chose d’incorrect ? Non, cela était hors de question. On ne pouvait soupçonner Bartleby d’être un personnage immoral. Mais que diantre faisait-il là ? De la copie ? Pas davantage : quelles que pussent être ses excentricités, Bartleyby était une personne éminemment protocolaire. Il eût été le dernier à s’asseoir à son pupitre dans une condition voisine de la nudité ? »
- Citation :
- Il vivait donc de biscuits au gingembre, je pensais ; ne prenait jamais un repas, à proprement parler. Il devait être végétarien, alors ? Mais non, il ne mangeait même pas de légumes, il ne mangeait rien que des biscuits au gingembre. Je me laissai aller à des rêveries quant à l’effet probable sur la constitution humaine d’une vie entièrement basée sur les biscuits au gingembre. On les appelle ainsi, biscuits au gingembre, parce qu’ils contiennent du gingembre parmi leurs constituants principaux, et que c’est celui qui leur donne leur arôme principal. Mais qu’est-ce que le gingembre ? Une chose forte, et épicée. Est-ce que Bartleby était fort et épicé ? Pas du tout. Le gingembre n’avait aucun effet sur Bartleby. Il préférait même probablement qu’il en soit ainsi.
*photo de Noah Doely | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Herman Melville Ven 18 Juil 2014 - 11:00 | |
| - Marie a écrit:
-
- Citation :
- Bartleby c'est le refus incommensurable d'être assimilé au système mais aussi la compassion et la dignité, tout cela avec l'utilisation subtile du non moins subtil modal anglais 'would' : 'I would prefer not to.', dit Bartleby. Un refus humble, calme mais ferme et définitif, il n'y aura pas de suite à ce 'to'...... C'est un refus solitaire, en bloc, un refus qui interpelle les autres, la société.
Voilà ce que j'aurais voulu savoir écrire! Oui, et cette idée pointe un fait important qui se cache derrière le "Je préférerais ne pas" : la valeur implicite de refus total. | |
| | | Casus Belli Posteur en quête
Messages : 91 Inscription le : 26/12/2014 Localisation : Eure-et-Loir
| Sujet: Re: Herman Melville Ven 26 Déc 2014 - 17:36 | |
| Moby-Dick est un roman poétique sur l’histoire de la chasse à la baleine au XIX siècle. Le narrateur, Ishmaël, embarque sur un navire, le Pequod, un baleinier, avec pour capitaine Achab, un homme aguerri aux aventures houleuses et aux combats contre les monstres marins. Ce dernier, en plus de faire commerce des baleines, poursuit depuis des années une baleine en particulier, nommée Moby-Dick. C’est un gigantesque cachalot blanc qu’il a combattu plusieurs années auparavant, dans un duel au cours duquel il y a laissé une jambe. Il cherche à prendre sa revanche. * L’Histoire du capitaine Achab est comparable à la quête d’un homme qui a connu la première morsure de l’amour, et qui parcourt le globe pour retrouver celle qui a su le toucher, le mutiler, pour en découdre. J’observe une poétique de l’océan : aussi vaste que l’esprit, ses immensités et ses profondeurs renvoient à notre solitude. Vouloir embrasser l’océan, c’est vouloir se connaître, s’explorer, sonder son être intime : lorsqu’il est demandé à Ishmaël, pourquoi il veut partir, et qu’il répond qu’il veux connaître le monde, le marin l’emmène au bord et lui fait voir cette grande étendue d’eau, en lui avouant qu’il n’y a rien d’autre. Ishmaël ne change pas sa décision de partir. * L’océan est mystérieux à plus d’un titre : c’est le berceau de la vie, c’est nos propres démons que nous affrontons au sein de cette solitude à perte de vue. C’est face à nous-mêmes que nous sommes au milieu de l’océan. | |
| | | Sigismond Agilité postale
Messages : 875 Inscription le : 25/03/2013
| Sujet: Re: Herman Melville Ven 13 Fév 2015 - 17:41 | |
| Benito Cereno publié en 1855, nouvelle ou roman, 125 pages environ Vous le trouverez ici où là pour l'ensemble de "The Piazza Tales"en version originale. Encore un Melville époustouflant, vraiment de haut vol, je partage totalement l'enthousiasme de Tina, tout comme, d'ailleurs, pour la nouvelle "La véranda" ! - tina a écrit:
- Benito Cereno
- Spoiler:
Une longue nouvelle talentueuse, qui se passe à bord d'un navire. Un monde clos donc. Et met en scène des personnages énigmatiques, dont un Espagnol et son équipage atypique. Nous ne comprenons qu'à la fin la raison de cette étrangeté. Un navire avec un capitaine Américain voit un autre bateau en piètre état dériver. Il l'approche pour aider les survivants, assoiffés et hagards. Ceux-ci se composent d'esclaves et de blancs. Un capitaine a l'air de piloter ce drôle d'engin : Benito Cereno. Fier espagnol, au maintien aristocratique et pourtant distant. Quasi neurasthénique.
Le capitaine Américain, personnage débonnaire et empathique, se heurte à cette figure taciturne, indolente et à des situations curieuses d'insubordination, de laissez-aller, etc... Le dialogue est vite impossible et le lecteur attend le drame. On découvre à la fin qu'il est passé.
Le tour de force de Melville est d'arriver à instiller une atmosphère lugubre, digne d'un roman gothique, dans ce décor maritime infini. On sent une immense tension entre ces êtres prisonniers des flots. Les références bibliques sous-tendent le récit, donnant une envergure particulière à ce qui fut à l'origine un fait divers.
Personne ne sait trop ce que Melville a voulu dire : condamnation de l'esclavage ? Hymne à l'Amérique bienveillante ? Au total, c'est un tableau bien sombre des mœurs humaines.
Très brillant.
- Spoiler:
Je recommande aussi 2 autres nouvelles : la véranda. Elle est censée mener au pays des fées... Disons qu'elle mène surtout, par un jeu de miroirs subtil, au pays de l'illusion et de la désillusion.
Le marchand de paratonnerres : nouvelle bâtie autour d'une figure jupitérienne mystérieuse et suscitant l'effroi. Avant d'être dégonflée par l'humour ravageur du narrateur...
Ce Melville est un fauve !
Bien que ce ne soit pas une pièce, Benito Cereno est parfois adapté au théâtre. Ici au Flea Theater de New-York City à l'automne 2011. - Tina a écrit:
- Personne ne sait trop ce que Melville a voulu dire : condamnation de l'esclavage ? Hymne à l'Amérique bienveillante ? Au total, c'est un tableau bien sombre des mœurs humaines.
A mon humble avis, Tina: cette exceptionnelle nouvelle paraît quelques années avant la Guerre de Sécession aux Etats-Unis. Melville, somme toute "nordiste" conforme, est opposé à l'esclavage. Cette précision juste pour ne pas être choqué par l'emploi des termes "fret", "cargaison", "marchandise" etc... en parlant d'êtres humains. Melville écrit selon le contexte (Benito Cereno débute par: "En l'an 1799, ..."), et utilise un langage ad hoc, au reste d'emploi encore courant, aux dates d'écriture et de publication, dans les états Sudistes de l'Union, sans même que les termes incriminables ne soient véritablement regardés comme péjoratifs. Comme pour Achab de "Moby-Dick", les Capitaines de vaisseau ici portraiturés auraient vraisemblablement existé. Mais ici Melville conserve en plus à Amasa Delano son vrai patronyme, il aurait été un des premiers Capitaines US, de Nouvelle-Angleterre, à voguer régulièrement pour le compte de la marine marchande dans le Pacifique Sud, vers les années 1790. Le cadre, une île (Santa-Maria, cette île existe vraiment) inhabitée au large des côtes du Chili, un navire y relâche dans une baie, un autre s'y présente. L'île ? Melville ne se donne même pas la peine de la dépeindre, hormis la baie de mouillage, pourtant quiconque a lu "Les îles enchantées" sait quelle fascination ces confettis perdus disséminés du côté du Chili exercent sur Melville. Faut-il qu'elle soit hors propos ici. Signalons qu'elle fait partie, à l'époque présumée de l'action, de ces "colonies officieuses" au large des côtes chiliennes, régentées de fait par qui mouillait là, et par gentlemen agreement informel entre Capitaines si plusieurs bateaux y relâchent en même temps. Seuls les navires comptent, et surtout le San Dominick, bateau négrier, sur lequel le Capitaine Amasa Delano va se rendre en visite, suivant l'usage établi. En fait il va passer pratiquement la journée à bord du San-Dominick, et cette journée du Capitaine Delano forme le corps, très intense, de ce texte. Voilà pour la situation-prétexte à cette nouvelle, bien étrange huis-clos, avec une centaine ou plus de protagonistes. Ce n'est nouveau pour personne, mais ici encore Melville reste un fabuleux écrivain de scènes marines, et bien sûr un talentueux et expert peintre de navires, même si des "modèles" de ce type-là ne naviguaient plus à son époque (peut-être en a-t-il vu à l'état d'épave ou en cale sèche ?): - Citation :
- Comme la baleinière s'approchait de plus en plus, on put voir que l'aspect de terre-de-pipe présenté par l'étranger était dû à la malpropreté et à la négligence. Ses espars, ses cordages et une grande partie de ses pavois, depuis longtemps déshabitués de la racle, du goudron et de la brosse avaient revêtu une apparence laineuse. Il semblait que sa quille eût été construite, sa membrure ajustée et lui-même lancé dans la Vallée des Ossements Desséchés d'Ezechiel.
Malgré les fonctions que le navire exerçait présentement, sa forme générale et son gréement paraissaient n'avoir subi aucune altération essentielle depuis le belliqueux modèle à la Froissart selon lequel il avait été originellement conçu. On ne lui voyait cependant aucun canon.
Les hunes étaient vastes et gréées de ce qui avait été jadis une voilure octogonale, tout entière à présent en lamentable condition. Ces hunes étaient suspendues dans les airs comme trois volières ruinées, et dans l'une d'elles on voyait, perché sur une enfléchure, un blanc dormant: étrange oiseau qui doit son nom à son caractère somnambule et léthargique et qu'en mer on attrape fréquemment à la main. Délabré et vermoulu, le gaillard d'avant semblait quelque ancienne tourelle depuis longtemps prise d'assaut, puis abandonnée à la ruine. Vers l'arrière, deux galeries aux balustrades recouvertes çà et là de ces mousses marines sèches et pareilles à l'amadou, partaient de la cabine de parade inoccupée dont les ouvertures, condamnées malgré la douceur du temps, étaient hermétiquement closes et calfatées; ces balcons déserts surplombaient la mer comme ils eussent fait le Grand Canal de Venise. Mais le principal vestige de grandeur passée était l'ample ovale de la pièce de poupe en forme d'écusson où s'entrelaçaient les armes gravées de la Castille et du Léon, entourées de médaillons représentant des groupes mythologiques et symboliques, en haut et au centre desquels un noir satyre masqué foulait du pied le cou prostré d'une forme tordue, elle-même masquée.
Il était malaisé de savoir si le navire avait une figure de proue ou seulement un simple éperon, à cause des toiles qui enveloppaient cette partie de l'avant, soit pour la protéger pendant le temps qu'on employait à la refourbir, soit pour cacher décemment sa ruine. Grossièrement peinte ou tracée à la craie, comme par boutade, de la main d'un matelot, on voyait sur la face antérieure d'une sorte de piédestal qui saillait sous la toile, la phrase: Seguid vuestro jefe (Suivez votre chef); et non loin, sur les pavois de poulaine ternie, apparaissait en majestueuses capitales jadis dorées le nom du navire: San Dominick, dont chaque lettre était corrodée par les traînées de rouille qui avaient ruisselé des chevilles de cuivre, et sur lequel, tels des herbes funéraires, de sombres festons d'algues visqueuses se balançaient çà et là chaque fois que la coque roulait d'un roulement de corbillard. Le Capitaine Delano trouvera autant d'étrangeté, et de décrépitude, à bord, en contemplant l'équipage de rescapés et la "cargaison" humaine du Capitaine Don Benito Cereno. Ce dernier est uni par un lien peu commun à un noir, esclave, Babo. Alangui, comme en dégénérescence, perclus d'on ne sait quelle séquelle maladive ou d'extrême lassitude. Nous entrons alors dans des descriptions détaillées, mais encalminées mais fiévreuses, grâce auxquelles Melville tisse à la perfection la trame de son texte. Le portrait du Capitaine Don Benito Cereno se poursuit, par petites touches, pendant tout le texte, et c'est un caractère littéraire très abouti, chiadé de main de maître. J'ai effectué une relecture sitôt Benito Cereno achevé, parce que fatalement j'avais omis quelques détails dont l'importance surgit dans les dernières pages, ce qui permet d'apprécier le savant échafaudage, sous une allure de faux rythme, imprimé à ce roman (ou nouvelle). Avec Benito Cereno je prends le risque d'affirmer qu'on est, en 1855, de plain-pied dans le roman psychologique, et ce de façon certaine. Il serait inopportun, pour ceux qui souhaitent découvrir ce livre, de ne pas les laisser recevoir vraiment ce texte, et pour cela il ne faut pas trop dévoiler (s'agissant de navire à voiles, euh...oui, hein, bon ). Pourtant, il y a beaucoup à dire, à commenter, quel texte ! L'épilogue, à mon avis, n'est pas tout à fait à l'unisson des pages précédentes. Non qu'il y ait une ou plusieurs pages de trop, non, mais: j'ai eu l'impression, à la lecture de ce texte, d'être très vite porté vers des sommets, et de n'en pas redescendre. L'épilogue serait cette descente, une manière délicate de gentleman-Melville, consistant à ramener le lecteur à son état d'avant lecture. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Herman Melville Ven 13 Fév 2015 - 18:30 | |
| Allez, lisez aussi Bartleby et Biliy Budd !
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| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Herman Melville Sam 14 Fév 2015 - 10:17 | |
| Merci Sigismond, ça donne envie de lire Benito Cereno... Bix, n'en donne pas plus que le «client» en demande... | |
| | | Dreep Sage de la littérature
Messages : 1435 Inscription le : 14/03/2014 Age : 32
| Sujet: Re: Herman Melville Sam 14 Fév 2015 - 15:36 | |
| - bix229 a écrit:
- Allez, lisez aussi Bartleby et Biliy Budd !
J'ai essayé deux fois de commencer Bartleby sans succès, ce qui pour un récit aussi court est... curieux. Mais je vais réessayer une bonne fois pour toutes, la prochaine fois. Sinon, ça fait un moment que je suis tenté par Billy Bud. Il paraît que ça fait penser à du Genet. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Herman Melville Sam 14 Fév 2015 - 16:24 | |
| - Dreep a écrit:
- bix229 a écrit:
- Allez, lisez aussi Bartleby et Biliy Budd !
J'ai essayé deux fois de commencer Bartleby sans succès, ce qui pour un récit aussi court est... curieux. Mais je vais réessayer une bonne fois pour toutes, la prochaine fois. Sinon, ça fait un moment que je suis tenté par Billy Bud. Il paraît que ça fait penser à du Genet. A Genet, je ne crois pas, mais Billy Budd, comme le personnage de Theorème de Pasolini, un jeune homme très beau, exerce -innocemment- une fascination sensuelle et troublante sur les autres. Des hommes forcément puisque l' action se passe sur navire. Et comme les officiers sont eux aussi troublés, au lieu de le reconnaitre, ils préfèrent sévir et punir.
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| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Herman Melville Mer 8 Avr 2015 - 15:06 | |
| TaïpiUn livre que j'ai trouvé fantastique, où l'auteur relate sa folle épopée aux Iles Marquises, chez ce peuple - les Taïpis - réputé cannibale et cruel. Se trouvant marin à bord d'un bateau avec un capitaine tyrannique, notre héros se propose de déserter et de se cacher dans l'île. Il a un compagnon d'aventures et sillonne l'île avant de tomber sur ces semi-"sauvages", qui se révéleront être beaucoup plus humains que les colonisateurs sans morale qui hantent et asservissent la Polynésie. L'occasion pour l'auteur de dérouler devant nous le formidable paysage marin et floral Polynésien, avec un vocabulaire si riche, des images si grandioses, qu'on s'y croit... Une plume divine pour un cadre hors du commun. Le tout est alimenté par une profonde réflexion sur la notion de "civilisation". Opposée à un certain primitivisme, certes rude, mais empreint de magie, de respect des gens, de la nature, du ciel... Bref, les Taïpis resteront secrets pendant 300 pages car l'auteur ne comprend pas le sens de tous les rituels (dont le tatouage, véritable ésotérisme ambulant), mais aussi attachants et libres. Il est tout de même leur prisonnier et réussit à s'échapper et à quitter l'île. Un voyage au coeur de l'homme, comme toujours avec Melville. | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: Herman Melville Ven 26 Juin 2015 - 18:04 | |
| Bartleby le scribe: Je préfère pas commenter un tel chef-d'oeuvre! Bon Melville me plaît, il va falloir que je me farcisse ce Moby Dick, même si je suis un peu effrayé par quelques avis sur ce fil. | |
| | | Chamaco Zen littéraire
Messages : 4366 Inscription le : 10/03/2013 Age : 78 Localisation : là haut, vers Aix...
| Sujet: Re: Herman Melville Ven 28 Aoû 2015 - 12:51 | |
| - Sigismond a écrit:
Les Encantadas, ou Îles Enchantées. Titre original: "The Encantadas or Enchanted Isles" , date de parution: 1854 (dans Putman's Magazine).
On trouve ce texte de cent quinze pages environ, ni nouvelle ni roman, dans le recueil Contes de la véranda, ou à part dans la collection Folio à 2 € "célébrée" par Bix:
Il se découpe en dix parties, dénommées esquisses par l'auteur. Ces esquisses composent une vaste marine, en effet chaque esquisse est dédiée à une d'entre les îles de l'archipel des Galapagos, archipel entendu au sens géographique très large, puisque Melville y inclut l'archipel Juan Fernández. La première d'entre ces esquisses est générale, puis chacune se rapporte à une île et une histoire en particulier. Chaque esquisse est introduite par quelques vers, rarement complétés d'une citation tierce. Ces vers sont tous du poète anglais Edmund Spenser, la plupart tirés de La Reine des fées (The Faery Queen, 1590).
On en parle ou on va en parler dans la LC des îles : Ici | |
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