Georges Perec

Je ne crois pas qu'Espèces d'espaces existe en poche...Il est sorti chez un petit éditeur, il me semble, et je crois qu'aucune version n'a été publiée en format poche.
Au pire, jack-hubert bukowski, tu peux l'emprunter :) il vaut vraiment le coup!

Un homme qui dort (1967)
Ce texte est étrange, fascinant, terriblement troublant car il pourrait rapide nous concerner....L'histoire d'un jeune homme de vingt-cinq ans, visiblement étudiant en sociologie, qui décide de se laisser aller, mais véritablement, qui n'ira pas passer ses examens, qui ne verra plus personne, ne sortira plus sauf pour se promener et acheter l'indispensable. Pour le reste, sa chambre lui suffit. Le récit est rédigé dans son entier à la 2ème personne du singulier, ce qui crée une sensation étrange, comme si l'auteur parlait à son personnage mais aussi et surtout comme s'il nous parlait à nous-même, nous mettait en garde, en quelque sorte...
Un film en a été issu, quelqu'un l'a vu ?

Il t’importe seulement que le temps coule et que rien ne t’atteigne.

Je redige moi aussi une copie sur Les Choses. Apparemment que ce livre a ete un paradoxe dans l'existence de Perec. Autant ce livre l'a consacre comme ecrivain - il gagnit le prix Renaudot -, autant il l'emprisonna dans une image quasi indecrottable.

Perec, un sociologue? Sa tendance barthesienne fut davantage soulignee que son penchant flaubertien. L'envers et l'endroit ecrivain? Selon ses propres dires dans une entrevue subsequente, Perec ne savait pas trop ce qu'il ecrivait, il n'etait pas encore oulipien, mais il precise par le fait même qu'il peut ecrire des romans non-oulipiens avec le même brio. Boutade ou esquive deguisee?

Perec alla même jusqu'en Australie en 1981 pour realiser deux (?) entrevues sur Les Choses, reaffirmer le projet d'origine. Nous nous souvenons aussi que Maurice Nadeau est celui qui l'a lance comme ecrivain, l'enjoignant a retoucher Les Choses qui furent publiees après la redaction d'une cinquieme version.

J'ai la chance, pour le moment, d'etre dans la classe d'un fervent perecquien en la personne de M. Jean-Francois Chassay qui nous fit le cadeau d'une analyse de La vie, mode d'emploi.

Qui sait ou ca nous menera tout ca...

Fantaisie héroïque a écrit:

Un homme qui dort (1967)
Ce texte est étrange, fascinant, terriblement troublant car il pourrait rapide nous concerner....L'histoire d'un jeune homme de vingt-cinq ans, visiblement étudiant en sociologie, qui décide de se laisser aller, mais véritablement, qui n'ira pas passer ses examens, qui ne verra plus personne, ne sortira plus sauf pour se promener et acheter l'indispensable. Pour le reste, sa chambre lui suffit. Le récit est rédigé dans son entier à la 2ème personne du singulier, ce qui crée une sensation étrange, comme si l'auteur parlait à son personnage mais aussi et surtout comme s'il nous parlait à nous-même, nous mettait en garde, en quelque sorte...
Un film en a été issu, quelqu'un l'a vu ?

Il t’importe seulement que le temps coule et que rien ne t’atteigne.

http://www.archive.org/details/JeMeSouviensN141
Intéressant

À partir de: https://www.youtube.com/watch?v=S8XBALHA9Jg
On passe aux autres parties, de 1 à 8.
Il me faut lire ce livre. Vraiment.
Il y a un autre vidéo dans youtube qui promet, un passage de Perec au son de Archie Shepp. ça me tente terriblement. En même temps j'ai peur d'être déçue par la lectrice, par la combinaison, par les images...

Je commence "la vie mode d'emploi" et j'entre peu à peu dans la vie de cet immeuble et de ses habitants et je m'émerveille de jusqu'où Perec nous emmène...

J'ai toujours trouvé Perec intriguant.

C'est Jacques Rouaud qui m'a fait découvrir cet auteur au travers d'un forum sur les mots, la phrase et la langue française aujourd'hui.
J'ai acheté l'ouvrage La disparition dont un membre parle un peu plus haut dans le sujet.

Je me souviens l'avoir commencé quelques mois et ne l'avoir jamais fini. J'ai été rebutté par la difficulté du vocabulaire.
Je suis tout de même en admiration devant une telle prouesse les Oulipiens m'auront toujours fasciné avec leur imagination sans borne et leurs exercices sur La Langue.

C'est un ouvrage sur lequel je compte bien retourné dans quelques années quand j'en aurai le courage!

je viens de terminer "la vie mode d'emploi" un très bon et long moment de lecture ! (merci Bibliomane de l'avoir choisi pour mon challenge perso)

Une écriture étonnante, originale que j'aurais regretté de n'avoir connue.

quant à l'histoire, tout simplement la vie des habitants de l'immeuble, habitants qui se sont succédés au fil du temps, depuis la naissance de l'immeuble.

En prologue : le concept du puzzle

le Peintre Valène décide de créer un grand tableau représentant l'immeuble et tous ceux qui y vivent et un objet, un animal, quelque chose qui leur importe.

Foisonnement de vies, de morts qui laissent une empreinte à l'immeuble, à ses habitants. Que de secrets, de joies et de drames, bref la vie dans l'immeuble, immeuble dont le modernisme annonce la disparition prochaine.


L'auteur a construit l'histoire, comme on le fait avec un puzzle, pièce par pièce, en avançant une, puis lui substituant une autre, faisant une pause sur une autre et c'est au fur et à mesure de cette mise en place que le lecteur connait l'origine des nombreux évènements, faits dont il ne connaissait que l'aboutissement.

Les descriptions sont minutieuses, précises, étonnantes (je n'aurais pas cru qu'un immeuble puisse susciter tant d'intérêt chez moi )

Les mots me manquent pour expliquer cette écriture.

Je lirai un autre livre où j'espère trouver autant de plaisir.

un extrait :

Bédoulène a écrit:

L'auteur a construit l'histoire, comme on le fait avec un puzzle, pièce par pièce, en avançant une, puis lui substituant une autre, faisant une pause sur une autre et c'est au fur et à mesure de cette mise en place que le lecteur connait l'origine des nombreux évènements, faits dont il ne connaissait que l'aboutissement.

Faut-il prendre des notes pour s'y repérer ou la construction est-elle suffisamment habile pour s'en passer?

Bédoulène a écrit:

Je lirai un autre livre où j'espère trouver autant de plaisir.

Tu veux dire de Perec ?
Car il y a des années que je recherche un roman qui me fasse le même effet (cette construction originale, ce foisonnement d'histoires...) mais pas encore trouvé, même chez Perec.

Je vais de déception en déception avec Perec. Je me demande si je n'ai pas trop aimé "la vie mode d'emploi" et si ce n'est pas pour cela que le reste me parait si fade. Je lis W ou le souvenir d'enfance en ce moment et, comme avec 53 jours, je m'ennuie. Particulièrement l'anti-utopie sportive de W me paraît un sommet de cruauté et une critique politique peu crédible. J'ai déja commencé un essai en parallèle et ne sais si je finirais le livre.

oh, c'est dommage Cachemire.

je comptais lire un autre de ces livres justemet après "la vie mode d'emploi", tu as comme tu le dis trop attendu peut-être

Bédoulène a écrit:

oh, c'est dommage Cachemire.

je comptais lire un autre de ces livres justemet après "la vie mode d'emploi", tu as comme tu le dis trop attendu peut-être

Oui, c'est dommage! Je me dis aujourd'hui que j'aurais dû lire tout le rest AVANT "la vie mode d'emploi"... Mais bêtement, c'est le livre que j'ai lu en premier! Même "la disparition", livre impressionant de maîtrise ne m'a tout de même paru qu'un exercice, certes remarquable, mais pas une œuvre comme le riche et foisonnant la VME.

Pour ceux qui veulent reprendre après La vie mode d'emploi, je conseillerai Les choses, une histoire des années soixante.

Les choses est un livre qui date un peu, qui fait référence à des objets qui sont vraiment marqués « années soixante ». Mais, Perec vise juste, la charge contre cette société de consommation est féroce et peut facilement être actualisée. Une lecture agréable, rapide et instructive sur le mode de vie rêvée que colportaient les médias dans les année soixante.

La construction de ce court roman, je voulais, j'aurais voulu, j'aurai est très intéressante et demonte la vie d'un couple à travers ses ambitions, et surtout l'ambition suprème, la possession : avoir l'objet qu'il faut pour être à la page.

Steven a écrit:

Pour ceux qui veulent reprendre après La vie mode d'emploi, je conseillerai Les choses, une histoire des années soixante.

Les choses est un livre qui date un peu, qui fait référence à des objets qui sont vraiment marqués « années soixante ». Mais, Perec vise juste, la charge contre cette société de consommation est féroce et peut facilement être actualisée. Une lecture agréable, rapide et instructive sur le mode de vie rêvée que colportaient les médias dans les année soixante.

La construction de ce court roman, je voulais, j'aurais voulu, j'aurai est très intéressante et demonte la vie d'un couple à travers ses ambitions, et surtout l'ambition suprème, la possession : avoir l'objet qu'il faut pour être à la page.

Je crois ne pas avoir lu celui-là mais là, j'hésite: deux déceptions en deux ans... je vais attendre un petit peu pour me retourner vers Perec et d'abord relire quelques pages de "la vie mode d'emploi" peut-être, pour me redonner le goût de le lire.

J' ai un peu de mal à reconnaitre que je ne ' arrive pas à aimer autant Pérec que je le devrai.
A part La vie mode d' emploi...
Il est tellement sympa Pérec !

Sinon :

- Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour : Ed Folio Classiques.