Sarah Waters

Moi j'admire le siège..super ergonomique ! On voit qu'elle passe du temps dessus. J'aime bien cet auteur.

Dans ma phase de lecture -je vais visiter l'Angleterre, donc je lis des romans qui ont un rapport avec....- j'ai eu le grand plaisir de découvrir Sarah Waters avec son roman du "bout des doigts".

Sa façon d'écrire et de raconter cette histoire m'a beaucoup plu.
Riche en rebondissements, jamais on ne s'ennuie. Sarah Waters nous raconte l'histoire d'abord selon le point de vue de Susan, puis sous celui de Maud, les personnages principales de ce roman, mais les autres personnes sont tout aussi intéressantes et bien décrites. On s'y attache alors qu'ils sont voleurs, escrocs et peu fréquentables.....

Merci pour vos nombreux commentaires, comme j'ai envie de lire un autre de ses romans, je n'ai que l'embarras du choix

Et moi j'attends The little strangers en français... je sais pas ce qu'ils foutent ces abrutis de traducteurs...

L’indésirable – Sarah Waters



Editeur : Au hasard d’une urgence, Faraday, médecin de campagne, pénètre dans la propriété délabrée qui a jadis hanté ses rêves d’enfant : il y découvre une famille aux abois, loin des fastes de l’avant-guerre. Mrs Ayres, la mère, s’efforce de maintenir les apparences malgré la débâcle pour mieux cacher le chagrin qui la ronge depuis la mort de sa fille aînée. Roderick, le fils, a été grièvement blessé pendant la guerre et tente au prix de sa santé de sauver ce qui peut encore l’être. Caroline, enfin, est une jeune femme étonnante d’indépendance et de force intérieure. Touché par l’isolement qui frappe la famille et le domaine, Faraday passe de plus en plus de temps à Hundreds. Au fil de ses visites, des événements étranges se succèdent : le chien des Ayres, un animal d’ordinaire docile, provoque un grave accident, la chambre de Roderick prend feu en pleine nuit, et bientôt d’étranges graffitis parsèment les murs de la vieille demeure. Se pourrait-il qu’Hundreds Hall abrite quelque autre occupant? Dans ce roman à tiroirs, Sarah Waters revisite avec le talent qu’on lui connaît les codes des classiques anglais, d’Henry James à Edgar Allan Poe.

L'avis de Mirabelle : Agé de dix ans en 1919, le docteur Faraday avait découvert l’imposante propriété des Ayres, Hundreds. Trente ans plus tard, lorsqu’il est appelé pour soigner une jeune domestique, il se retrouve face à une demeure décrépite et des habitants désargentés et en pleine décadence. Des phénomènes insolites se produisent comme si cette vieille maison recelait le secret d’une autre présence. Le fantastique s’installe progressivement, parasitant les relations des personnages.

Immense mais laissée à l'abandon, la maison prend de plus en plus de place dans le récit malgré son délabrement car il ne se passe pas un jour sans qu'on ait l'impression qu'elle se dégrade. Elle devient presque au fil des pages un membre à part entière de la famille.

Fantôme ou pas fantôme ? Tout l'art de ce roman aux teintes gothiques est d'entretenir notre doute et de planter une ambiance à la Poe. L'écriture feutrée, avec une belle richesse psychologique, mène le lecteur d’un bord à l’autre de l’imagination de ses personnages et des craquements de la demeure, du rationnel au fantastique … Un bel équilibre et un plaisir partagé.

Tous les ingrédients pour me plaire. Je l'ai sous le coude et n'attends que le bon moment. Pas de longueurs malgré son volume?

Ouh lala très tentant, effectivement !

Marko a écrit:

Tous les ingrédients pour me plaire. Je l'ai sous le coude et n'attends que le bon moment. Pas de longueurs malgré son volume?

De la lenteur mais pas de longueur !

Bonne idée de remonter ce fil! Une auteur que j'avais un peu oubliée mais dont l'écriture est vraiment très soignée, autant au niveau de l'analyse des personnages que des descriptions, du rendu de l'atmosphère, etc...
Celui-ci est peut-être un peu épais pour moi, mais je la relirai c'est sûr. Merci pour ton commentaire Mirabelle!

aeriale a écrit:

Bonne idée de remonter ce fil! Une auteur que j'avais un peu oubliée mais dont l'écriture est vraiment très soignée, autant au niveau de l'analyse des personnages que des descriptions, du rendu de l'atmosphère, etc...
Celui-ci est peut-être un peu épais pour moi, mais je la relirai c'est sûr. Merci pour ton commentaire Mirabelle!

Un plaisir Aeriale !

Mirabelle a écrit:

L’indésirable – Sarah Waters

Étrange ce livre. Je ne sais pas encore quoi en penser. Il m'a laissé pas mal à distance pendant les 400 pages lues, sans que ce soit désagréable, mais pas palpitant non plus.
Comme si je passais une après-midi pluvieuse, grise, humide, un dimanche d'hiver à siroter un thé dans une vieille maison, avec une très vieille tante, éloignée, dont on se fait la corvée un peu agréable, parce que toujours bizarre, d'aller rendre visite.

Ce qui est un peu bizarre dans le style même du roman, c'est le système de narration : le narrateur est un des personnages principaux, le Dr Faraday. Il est un peu fade, un peu distant, prudent toujours, avec son complexe d'infériorité, et son habitude d'être toujours en retrait.
Du coup, peu de sentiments, de sensations. Que des trucs en filigrane, esquissé.

Et puis, les passages du point de vue des autres personnages principaux sont en réalité des faits rapportés par le Dr Faraday, que les-dits personnes lui ont au préalable racontées : du coup, c'est trop développé pour être des faits rapportés, et pas assez pour être de vrais bouts d'un autre point de vue. C'est dur à expliqué, mais en gros, l'effet, chez moi, c'est que je reste toujours un peu à distance de tout ça.
On me raconte une histoire, j'écoute, mais si ça s'arrête ça me va, si ça continue ça me va aussi.


Et puis, là.
Boum Paf Bam.
Vers la 400ème page, des choses bizarres se passent, réellement, avec force, et franchement, lues en pleine nuit, alors que tout est calme, je commençais à avoir un peu peur. Les sentiments, sensations, des personnages sont un peu plus palpables. Y'a des choses à quoi s'accrocher. Limite trop et trop fort, ça devient palpitant, angoissant, flippant. J'ai préféré lâcher le livre avant de le dévorer tout net, et de ne rien comprendre à ce qu'il se passe.


Du coup, je ne sais pas : c'est bien foutu, parce que Waters nous "endort" dans la routine de ce petit groupe, autour de cette bâtisse impressionnante, sombre, froide, et quand elle décide de mettre un peu de piment, elle nous accroche aussitôt.
L'ambiance donnée par l'écriture, distante, contrôlée, avec peu d'affect, correspond au comportement de ses personnages.

En plus le livre n'est pas ennuyant. Mais presque "transparent". ou plutôt comme cette maison : une masse qui pèse, qu'on sent, qui nous tombe dessus au détour d'un chemin, mais qui nous échappe.

En tout cas, il a quelque chose. Il ferait un très bon film.

Cela fait des mois que je me tâte pour l'acheter et me plonger dedans, mais là, tu ne me décide pas, tu me laisse dans mon indécision, car ton avis est mitigé. J'avoue que le sujet me tente bien pourtant et puis mirabelle avait aimé....

J’avais beaucoup apprécié « Ronde de nuit » et la période troublée de la 2e guerre mondiale et de l’après-guerre à Londres. C’est un roman sobre et émouvant, intense et poignant. De ce fait j'ai acheté « L’Indésirable » qui attend depuis … quelques mois déjà que je le lise – ou mieux que je l’écoute car j’ai le roman en livre audio (et en anglais, lu par Simon Vance). Merci de me l'avoir rappelé, je vais le faire remonter dans la pile.

domreader a écrit:

Cela fait des mois que je me tâte pour l'acheter et me plonger dedans, mais là, tu ne me décide pas, tu me laisse dans mon indécision, car ton avis est mitigé. J'avoue que le sujet me tente bien pourtant et puis mirabelle avait aimé....

En fait, même si ce livre est plaisant, je ne le conseillerais à personne. Mais il peut plaire, beaucoup même. C'est juste que je ne le trouve pas très original, dans aucun domaine. Et pourtant je suis une bonne lectrice de Sarah Waters habituellement.

Quelles mystérieuses réactions entraînent ce livre !

Est-ce que "L'indésirable" est bien "The little stranger"? Merci de m'éclairer!


EDIT: J'ai vu la réponse sur un autre fil! Merci!