- Citation :
- coline a écrit:
De l’utilité de la taille pour les abeilles
EXTRAIT DE L'INSTRUCTION
SUR LES DIFFÉRENTES ÉPOQUES
ET
LA MANIÈRE DE FAIRE UNE RÉCOLTE DE CIRE
PAR M. L 0 MBAR –membre de la société
(extrait des Annales de l’Agriculture française – Anonyme – 1822)
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k28527q
-question : "Monsieur Poitevent, pourquoi cette passion si précoce pour les abeilles? A" l'aube de votre puberté"[/i] (je cite), n'avez-vous pas eu envie de mettre la main sur autre chose que sur "L'extrait de l'Instruction sur les différentes époques et la manière de faire une récolte de cire"?
Ma chère amie,
D’abord, je vous prierais de bien vouloir excuser ce long silence, qui n’est pas du à mon indifférence, je vous rassure.
Malgré certains points qu’il me faudra éclaircir touchant ma biographie (je vois que les rumeurs générées par les mensonges que le maire de Montmorian-sur-Ventoux consignait dans le journal paroissial, continuent d’aller bon train !), je ne suis point fâché car si j’ignore où je vais, je sais au moins d’où je viens.
Le roman initié par Babelle concernant mes origines étant pure fiction, je vous conseille vivement d’écarter ce membre de nos salons.
J’ai écrit une longue missive à ce propos à votre administrateur qui m’a confirmé l’avoir à l’œil, d’autant que depuis quelques temps la Babelle ne poste pas lourd et que chacun se demande si le temps ne serait pas venu de la radier définitivement vu le peu d’intérêt qu’elle porte à ce très brave Olivier Adam.
Aeriale, Alfred, Sophie, vous ne me contredirez pas, n’est-ce point ?
Et je ne parlerai pas, Coline, de la manière dont elle a osé vous traiter vous-même sur le fil consacré à Ingmar Bergman !
–Je sais à quel point vous avez aimé Ingmar et défendu la valeur immémoriale de son œuvre cinématographique dont l'universelle portée vous a chavirée, enfin, je ne remuerai point la plaie sur ce coutelas !
- Sachez seulement qu’à la prison de Fleury Mérogis où je suis resté incarcéré ces dernières longues semaines (j’avais par mégarde lors de mes essais de laboratoire élaboré par hybridation une nouvelle espèce d’abeilles tueuses), je n’avais pas l’adèleSL.
Vous imaginez comme je suis remonté !
A l’approche des fêtes, c’est bien simple, j’ai vendu moins de pots de miel que le président aura vendu de missiles et de TGV en ne serrant que quelques mains entre deux allers-retour à Eurodysney. Il faut dire que nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Enfin, j’en viens à mon propos, afin de vous éclairer et de vous prendre tous à témoin :
- Citation :
- "A l'aube de votre puberté, n'avez-vous pas eu envie de mettre la main sur autre chose que sur l'
Extrait de l'Instruction sur les différentes époques et la manière de faire une récolte de cire?"
- C’est que, chers amis, ces mémorables
Annales de l’Agriculture françaisedites anonymes et datant de 1822, qui figurent aujourd’hui en libre accès sur internet parmi les œuvres dépourvues de tous droits, furent rédigées par mon ancêtre
Jean-Gustave Poitevent, bien avant qu’un certain Lombar ne s’en inspire pour extrait à sa sordide instruction.
Ce n'est donc pas l'extrait de Lombar que j'avais à mon dixième anniversaire entre les mains mais belle et bien l'originale de
"La Manière de faire une récolte de cire"Ici fais-je appel à toutes les bonnes intentions, car malgré la suite de complots ourdis contre les laborieux membres de ma famille depuis des générations, je poursuivrai la tâche de mes parents LEGITIMES et grand-parents et arrières-grand-parents pour rendre à Poitevent ce qui appartient à Poitevent !
Et vous voulez savoir pourquoi je ne mis d’abord la main, à l’aube de mes transformations prépubertaires, sur nul autre objet ?
J'aimerais bien savoir, sots et sottes apparentés aujourd'hui à toutes les concupiscences, ce que vous faisiez au même âge...
Vous ne me ferez pas croire qu'à 10 ans vos parents, même soixante-huitards, vous laissaient traîner dans les Queeniebars!
Sachez que la puberté venue, chers enfants, en plus de
lire en cachette, je quittais aussi souvent que vous ne l’imaginerez jamais le château par la fenêtre de la chambrée que je partageais avec ma sœur aînée Anastasie, en empruntant l’échelle de ce vieux métayer-jardinier-majordome de Roger Poissard dont je finis par épouser la fille malgré la douleur de ma pauvre mère qui avait prévu pour moi de plus hautaines concupiscences (avec dotes) afin de faire réparer enfin la toiture que notre pauvre père, lynché par la populace dès la libération, n’avait pas eu le temps de remplacer.