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| David Cronenberg | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: David Cronenberg Mer 13 Avr 2011 - 16:54 | |
| A history of violence (2004) de David Cronenberg Synopsis : - Citation :
- Tom Stall, un père de famille à la vie paisiblement tranquille, abat dans un réflexe de légitime défense son agresseur dans un restaurant. Il devient alors un personnage médiatique, dont l'existence est dorénavant connue du grand public...
Regarder ce film après s’être régalé de tous les films qui ont marqué la première partie « organique » de la carrière de Cronenberg ( Crash, Le Festin Nu, Existenz, Vidéodrome, Chromosome 3…) est une expérience forcément déstabilisante. Après avoir vu les délires sexuels hors-du-commun de Crash, les apparitions monstrueuses du Festin Nu ou de Chromosome 3, les divagations d’ Existenz dans lesquelles la réalité se confond avec le jeu, la fiction et le rêve, A History of violence déstabilise totalement par sa sobriété apparente. Les personnages n’ont pas de malformations physiques, ils ont l’air d’être équilibrés et forment une famille stable et unie. A la limite, la perfection de cette famille pourrait sembler suspecte, mais après tout, pourquoi pas ? Là où Cronenberg a réussi son film d’une manière éblouissante, c’est dans le basculement qu’il opère de cette famille parfaite à une famille de plus en plus morcelée et en passe de devenir paranoïaque suite aux conséquences engendrées par les meurtres de Tom Stall. La transition entre ces deux états s’opère de manière subtile, et ne devient vraiment éclatante qu’à la fin du film avec une scène qui, paradoxalement, devrait laisser supposer un semblant de retour à la normale. Elle n’en montre que mieux les vestiges d’un paradis qu’il sera sans doute difficile de retrouver… Alors bien sûr, dans ce film, Cronenberg ne traite pas ses sujets de prédilection de la même manière que dans ses films précédents, mais on sent malgré tout son empreinte à travers les thèmes psychologiques qui y sont abordés. On peut peut-être déplorer le manque d’originalité du traitement qui, malheureusement, oblige le film à se fondre dans la masse de nombreux autres thrillers, mais ce film reste malgré tout un très bon Cronenberg, à découvrir pour avoir une vision plus complète des différentes facettes de ce réalisateur… | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: David Cronenberg Mer 13 Avr 2011 - 18:45 | |
| - colimasson a écrit:
La transition entre ces deux états s’opère de manière subtile, et ne devient vraiment éclatante qu’à la fin du film avec une scène qui, paradoxalement, devrait laisser supposer un semblant de retour à la normale. Elle n’en montre que mieux les vestiges d’un paradis qu’il sera sans doute difficile de retrouver… Cronenberg est fasciné par les mutations physiques et mentales parmi lesquelles j'ajouterais aussi Spider à ta liste. Avec History of Violence il continue à s'intéresser à ces glissements d'identité et à l'intrusion de la bestialité derrière le masque civilisé d'une manière presque subliminale et c'est d'autant plus troublant. La mise en scène est fabuleuse. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: David Cronenberg Mer 13 Avr 2011 - 21:54 | |
| Oui, j'ai beaucoup entendu parler de Spider mais je ne l'ai pas encore vu...
A History of violence est vraiment remarquable lorsque l'on connaît déjà ses autres films... On retrouve plusieurs thèmes qui lui sont chers, mais abordés d'une manière très sobre, beaucoup moins exubérante... Et tu as raison, cela en est d'autant plus troublant ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: David Cronenberg Jeu 19 Mai 2011 - 9:52 | |
| Scanners (1981) de David Cronenberg Cameron Vale, clochard sans passé, se retrouve soudainement embarqué par l’équipe du Docteur Ruth pour lutter contre la société Revok après avoir anéanti une bourgeoise rencontrée dans un centre commercial. Ca commence bien ! Cronenberg nous embarque petit à petit dans son histoire de Scanners, nous distillant les indices nécessaires à la compréhension de l’enjeu du film au compte-gouttes. Comme d’habitude, le mystère plane… On ne comprend pas vraiment pourquoi, au bout d’un quart d’heure, la tête d’un scientifique éclate devant un parterre de témoins médusés mais tant pis. C’est joliment fait, c’est cru et sanglant à souhait et surtout, ça s’apprécie au second degré, sous peine de trouver Scanners aussi peu ragoutant qu’un nanar classique. C’est là que se situe le talent de Cronenberg. Il louche furieusement du côté du mauvais goût, le frôle souvent mais ne tombe jamais dedans. Cela s’explique peut-être par le jeu des acteurs, toujours calmes, au sang-froid inébranlable (excepté en ce qui concerne Darryl Revok, qui s’emporte plus d’une fois au cours du film), par l’esthétisme des scènes gores et le nœud de l’intrigue, jamais résolu aisément. Scanners, comme la majorité des films de la veine « organique » de Cronenberg, est avant tout un film sur lequel on se laisse emporter. Tant pis si la morale qui se laisse deviner à l’issue du visionnage du film est un peu convenue. La scène de l’affrontement final rattrape tout ! Pour le plaisir, je ne peux pas m’empêcher de vous faire partager ma galerie photo du film (en spoiler pour les connexions lentes) : - Spoiler:
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: David Cronenberg Sam 25 Juin 2011 - 9:47 | |
| La mouche (1986) de David Cronenberg Synopsis : - Citation :
- Seth Brundle est un jeune biologiste très doué. Après avoir fait ses premières armes dans une brillante équipe, il se décide à travailler seul. Il met au point une invention qui doit révolutionner le monde : la "téléportation" qui consiste à transporter la matière à travers l'espace. Les essais sur un babouin sont peu convaincants et après des fuites dans la presse, il décide de se téléporter lui-même. Seulement il ne s'aperçoit pas qu'une mouche fait partie du voyage.
Encore un bon film de Cronenberg, avec toujours la même mise en place progressive du rythme. Sous des débuts un peu proprets, mettant en scène la rencontre du scientifique un peu coincé et de la journaliste pimbêche, l’histoire devient de plus en plus coriace. La première expérience sexuelle de Seth Brundle s’accompagne de la découverte des affres de la jalousie qui le pousse à commettre une expérience de téléportation sur lui-même. De la découverte de ses pouvoirs de surhomme jusqu’à sa transformation finale en grosse mouche de taille humaine, la tension se fait de plus en plus pesante, pour le plus grand plaisir du spectateur Le film n’a pas très bien vieilli, mais ça fait partie du jeu. La mouche est grotesque et c’est tant mieux. L’effet n’aurait pas été si peu ragoûtant si Seth Brundle s’était peu à peu métamorphosé en une jolie petite mouche de synthèse bien propre… Les ordinateurs sont vieillots ? Et alors ! Au moins ils parlent, et s’ils sont loin d’être parfaits, leur ressemblance avec l’espèce humaine n’en est que plus frappante. La mouche a souvent été décrit comme une métaphore de la maladie du SIDA, qui éloigne les deux composants d’un couple suite aux conséquences désastreuses de la maladie sur l’un d’entre eux. A ce sujet, Cronenberg a commenté : "C'est une simple histoire d'amour, avec deux personnes qui s'éloignent l'une de l'autre et ne se comprennent plus... J'aurais pu filmer ça tel quel, mais ça aurait emmerdé tout le monde (s'il y a des cinéastes français qui me lisent, là, sait-on jamais, prenez-en de la graine !), et j'ai donc décidé de le faire sous cette forme un peu fictionelle".
Pour ma part, j’ai aussi eu l’impression d’assister au spectacle d’un individu tombant dans la schizophrénie la plus totale lorsqu’il croit être devenu surpuissant et qu’il veut en convaincre le monde entier. Mais cette impression est vite dépassée puisque Seth Brundle ne se fait pas de fausses idées : il devient réellement différent de ce qu’il était. Beaucoup plus facile d’accès que certains de ses autres films ( Le festin nu, par exemple), La mouche offre le bénéfice d’une histoire facile à comprendre, originale et très bien menée. Ravissant aussi pour se provoquer quelques petits frissons d’horreur. A regarder au second degré, bien entendu ! Quelques bonnes petites phrases tirées du film (hors-contexte, elles ont l’air totalement absurdes et c’est encore meilleur !) : « L'ordinateur n'a pas une bonne relation avec la chair, il transporte uniquement des objets inanimés; je crois que c'est ma faute. Les ordinateurs font ce qu'on leurs ordonne...il faut que j'apprenne. »« L'ordinateur est en train de donner son interprétation d'un bifteck, il traduit et reconstitue le bifteck au lieu de le reproduire. Il y a quelque chose que se perd pendant la reconstitution de la viande. Ça doit rendre l'ordinateur fou, comme les grand-mères qui cajolent des bébés. Je ne lui ai pas encore enseigné à raffoler de la chair, la poésie du bifteck. » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Cronenberg Sam 25 Juin 2011 - 10:12 | |
| Mon réalisateur préféré avec Vincenzo Natali. J'ai vu tous ses films sauf stereo. |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: David Cronenberg Sam 25 Juin 2011 - 12:07 | |
| Dans la mouche, c'est vraiment fascinant comme l'acteur bouge, se déplace, on a vraiment l'impression que son corps change, dans sa chair dans ses tripes. Et c'est vrai que le côté vieillot kitsch apporte finalement une sorte de plus à l'ambiance paranoïaque. Irréelle et obsessionnelle. - Citation :
- Mon réalisateur préféré avec Vincenzo Natali.
Ah oui ? Y'a un début de fil sur Nothing si jamais : clicD'ailleurs j'aurais dû y parler de Splice ! ( Cube reste un bon souvenir, mais trop loin)
Dernière édition par Queenie le Lun 27 Juin 2011 - 11:38, édité 1 fois | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Cronenberg Sam 25 Juin 2011 - 12:13 | |
| - Queenie a écrit:
- Dans la mouche, c'est vraiment fascinant comme l'acteur bouge, se déplace, on a vraiment l'impression que son corps change, dans sa chair dans ses tripes.
Et c'est vrai que le côté vieillot kitsch apporte finalement une sorte de plus à l'ambiance paranoïaque. Irréelle et obsessionnelle.
- Citation :
- Mon réalisateur préféré avec Vincenzo Natali.
Ah oui ?
Y'a un début de fil sur Nothing si jamais : clic D'ailleurs j'aurais dû y parler de Splice ! (Cube reste un bon souvenir, mais trop loin) Cypher est également excellent |
| | | Invité Invité
| Sujet: Crimes of the Future Ven 19 Aoû 2011 - 14:24 | |
| - Citation :
- Je crains cependant, qu'en restant ici plus longtemps, mon équilibre si précieux s'immobilise de façon morbide.
Adrian Tripod Je viens de visionner un des premiers films de Cronenberg, à savoir Crimes of the Future (1970). Film pour le moins expérimental et surprenant, d’une lenteur exaspérante sans aucun dialogue direct mais une voix-off parcellaire noyée dans un environnement sonore bidouillé à partir de sons provenant des fonds marins assez irritants et terriblement vieillots (j’avais parfois l’impression de me retrouver dans un des vaisseaux Enterprise de Star Trek), des acteurs qui pour la plupart n’en sont pas (et c’est rien de le dire) et un personnage principal androgyne au possible (Adrian Tripod, directeur de la « Maison de la Peau », joué par Ronald Mlodzik). En deux mots, nous ne savons pas très bien ni dans quel pays ni à quelle époque nous sommes mais le monde tel qu’il est nous est montré à travers le regard d’Adrian Tripod, qui se présente comme le directeur d’une clinique résidentielle initialement destinée aux patients riches traités pour des maladies de la peau pathologiquement graves causées par les produits de beauté. Il aurait pris la direction de l’institut suite à la disparition de l’ancien directeur, institut particulièrement déserté d’ailleurs suite aux décès des patients et personnels soignants, conséquence d’une terrible épidémie (hégémonie de la maladie de rouge qui fait penser à la menstruation lorsqu’il mentionne que cette maladie ne frappait d’abord que des femmes post pubertaires avant de se propager à l’ensemble de la population). « Cette oppression stimulante du rouge » conduisant à une certaine confusion pour ne pas dire une confusion certaine chez d’Adrian Tripod. Bon là, on commence à se poser des questions sur l’état mental du directeur de la « Maison de la Peau » : n’est-il pas en plein délire d’interprétation ? Ne serait-ce pas plutôt un asile de dingue tombé aux mains des derniers survivants ? Car si la qualité générale de la « maison » se détériore nous dit-il, on ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec son état psychologique qui semble rejoindre dangereusement cette pente déclinante. Je n’en dirai pas plus mais sachez qu’on retrouve tous les thèmes privilégiés de l’auteur : société cloisonnée et déclinante, isolement et manque de repère, folie et schizophrénie, épidémie, sociétés occultes, mutations et transformations des corps, dégénérescences évolutives mais aussi génération de nouvelles formes de vie, sexualité déviante, maladies néo-vénériennes, violence, du Cronenberg pur jus et hyper condensé. Je ne peux pas dire que j’ai aimé et apprécié ce film, trop underground à mon goût mais son intérêt est ailleurs : nous retrouvons toutes les obsessions de l’auteur, obsessions bien mieux traitées par la suite mais tout est là, en attente de germination. A réserver aux fans donc, mais c’est réellement surprenant de constater à quel point l’auteur trimballe ses thèmes de prédilection depuis le début. Et quel chemin parcouru depuis !
Dernière édition par sentinelle le Ven 19 Aoû 2011 - 15:36, édité 1 fois |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: David Cronenberg Ven 19 Aoû 2011 - 14:59 | |
| Je ne l'ai jamais vu et ce que tu en racontes me donnes envie. Il me semble qu'il est dans un coffret de ses premiers films que je dois avoir dans un coin sans l'avoir regardé... Il y a aussi des PAV (piles à voir) !! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Cronenberg Ven 19 Aoû 2011 - 15:20 | |
| Il semblerait qu'il soit disponible avec Stéréo, premier long métrage du réalisateur paru en 1969. Crimes of the Future est intéressant dans la mesure où il suscite de multiples interprétations : film de science-fiction dans lequel les femmes auraient disparu de la planète et les hommes obligés de "s'adapter" en ayant recours à une sexualité auparavant interdite ? Délire d'un schizophrène à la sexualité déviante ? Ou les deux à la fois ? Les dernières séquences sont glaçantes et poignantes à la fois en tout cas ! Puis Ronald Mlodzik, acteur fétiche de Cronenberg dans les années 70, est assez remarquable dans son genre. Mais il faut le voir comme un film du début du réalisateur, tout est un peu foutraque et volontairement en marge, un film expérimental à expérimenter une fois dans sa vie pour les aficionados du réalisateur, bref à ne pas mettre sous toutes les mirettes |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Cronenberg Ven 19 Aoû 2011 - 19:37 | |
| Je le comprends d'autant mieux que ce film est aussi ennuyant qu'intéressant, assez troublant finalement |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: David Cronenberg Ven 19 Aoû 2011 - 22:01 | |
| Ca a l'air tentant mais en même temps, j'aime pas trop ce qui est ennuyeux... A réserver pour quand j'aurais vu tous ses autres films (j'ai encore du boulot !) | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: David Cronenberg Dim 21 Aoû 2011 - 7:58 | |
| - sentinelle a écrit:
- Il semblerait qu'il soit disponible avec Stéréo, premier long métrage du réalisateur paru en 1969.
Crimes of the Future est intéressant dans la mesure où il suscite de multiples interprétations : film de science-fiction dans lequel les femmes auraient disparu de la planète et les hommes obligés de "s'adapter" en ayant recours à une sexualité auparavant interdite ? Délire d'un schizophrène à la sexualité déviante ? Ou les deux à la fois ? Les dernières séquences sont glaçantes et poignantes à la fois en tout cas ! Puis Ronald Mlodzik, acteur fétiche de Cronenberg dans les années 70, est assez remarquable dans son genre. Mais il faut le voir comme un film du début du réalisateur, tout est un peu foutraque et volontairement en marge, un film expérimental à expérimenter une fois dans sa vie pour les aficionados du réalisateur, bref à ne pas mettre sous toutes les mirettes En effet, ils sont disponibles puisque je les ai par contre ils ne sont pas donnés (je les ai achetés 36 euros y'a quatre ans). Etant fan de ce réalisateur c'était les deux seuls qui me manquaient je ne pouvais résister. Le seul que je n'ai pas vu c'est Transfer ( et non stereo comme je le disais dans un autre post), précipitation quand tu nous tiens... |
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