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| David Foenkinos | |
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Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: David Foenkinos Dim 15 Nov 2009 - 16:29 | |
| David Foenkinos est né en 1974 à Paris. Des études de lettres, une formation au jazz : il exerce le métier de professeur de guitare. Grand admirateur de Belle du seigneur, il publie son premier roman en 2001. Il a également travaillé sur des scenarii de cinéma et de bandes dessinées et écrit une pièce de théâtre. Ses livres sont publiés dans une quinzaine de pays. Bibliographie - Citation :
- Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)
Inversion de l'idiotie: de l'influence de deux Polonais,Gallimard, 2001.Prix François Mauriac. Entre les oreilles, Gallimard, 2002. Le Potentiel érotique de ma femme, Gallimard, 2004, prix Roger-Nimier. En cas de bonheur, Flammarion, 2005 Pages 1Les cœurs autonomes, Grasset, 2006. Qui se souvient de David Foenkinos?, Gallimard, 2007. Prix Giono. Nos séparations, Gallimard, 2008. La délicatesse, Gallimard, 2009. Pages 1, 2, 3, 4 Bernard, Les éditions du Moteur, 2010 (réédition dans Six façons de le dire, ouvrage collectif avec Yasmina Khadra, Nicolas d'Estienne d'Orves, Sophie Adriansen, Mercedes Deambrosis, Christophe Ferré, Les éditions du Moteur, 2011) Lennon, Plon, 2010. Pages 1, 2 Le petit garçon qui disait toujours non, Albin Michel Jeunesse, 2011 Les Souvenirs, Gallimard, 2011. Pages 2, 3, 4 Le saule pleureur de bonne humeur, Albin Michel Jeunesse, 2012 Je vais mieux, Gallimard, 2013. Page 4 Charlotte, Gallimard 2014. Pages 4, 5, - Citation :
- Mise à jour le 01/02/2014, page 5
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: David Foenkinos Dim 15 Nov 2009 - 19:14 | |
| La délicatesse - Citation :
- Il passait par là, elle l’avait embrassée sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C’est l’histoire d’une femme qui va être surprise par un homme. Réellement surprise.
Comment définir le style de David Foenkinos ? Un peu comme si Alexandre Jardin avait lu Jean Echenoz ? Ou alors proche d'un Emmanuel Mouret, au cinéma ? Un baiser, s'il vous plait serait d'ailleurs un bon sous-titre pour La délicatesse. C'est un roman qui parle d'amour et de beaucoup d'autres choses. Mais d'amour, avant tout. Sur un mode guilleret, joyeux, mélancolique, triste, ironique..., parce que l'amour c'est tout ça et bien d'autres choses encore. La délicatesse a la légèreté d'une plume, en apparence bien sûr, parce que des choses graves arrivent aux personnages de ce roman mais bon, ce qui compte, c'est l'amour. Toujours. Foenkinos écrit comme d'autres glissent, avec une grâce infinie. Il sait inventer des dialogues aériens et clouer au sol par des formules drolatiques ou absurdes. On peut trouver que tout ceci est un peu fabriqué, trop mitonné. On peut oui, mais ce roman est un plaisir de gourmet, pour peu qu'on aime la langue française, les jeux de mots improbables et le vertige des élans amoureux. La délicatesse est un titre qui va bien à ce livre qui effleure les sentiments avec une tendre pudeur. Extraits : « Quand un homme vient voir une inconnue, c'est pour lui dire de jolies choses. Existe-t-il, ce kamikaze masculin qui arrêterait une femme pour asséner: " Comment faites-vous pour porter ces chaussures? Vos orteils sont comme dans un goulag. C'est une honte, vous êtes la Staline de vos pieds!" Qui pourrait dire ça? Certainement pas François, sagement rangé du côté des compliments.(...) Au bout de trente secondes, il parvint même à la faire sourire. C'était une brèche dans l'anonymat.» «Elle aimait rire, elle aimait lire. Deux occupations rarement simultanées puisqu'elle préférait les histoires tristes (...) Mais elle ne ressentait aucune nostalgie, jamais (en repensant à son enfance). Ce qui était assez rare pour une Nathalie*. *Note en bas de page: Il y a souvent une nette tendance à la nostalgie chez les Nathalie.» | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: David Foenkinos Dim 15 Nov 2009 - 20:15 | |
| Encore une fois je me régale à te lire Traversay. Et tu m'as mis l'eau à la bouche avec tout ça... Normalement on devrait me le passer sous peu. J'espère être aussi sous le charme! Je te dirai. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: David Foenkinos Dim 15 Nov 2009 - 22:38 | |
| - aériale a écrit:
- Encore une fois je me régale à te lire Traversay.
Et tu m'as mis l'eau à la bouche avec tout ça... Normalement on devrait me le passer sous peu. J'espère être aussi sous le charme! Je te dirai. Merci aériale, je l'espère aussi. C'est une littérature fragile, une porcelaine que l'on peut ébrécher facilement. | |
| | | Hexagone Envolée postale
Messages : 260 Inscription le : 18/01/2010 Age : 53 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: David Foenkinos Ven 12 Fév 2010 - 21:26 | |
| Suis en train de lire " la délicatesse", vosu tiendrai au courant. | |
| | | Hexagone Envolée postale
Messages : 260 Inscription le : 18/01/2010 Age : 53 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: David Foenkinos Dim 14 Fév 2010 - 13:18 | |
| A propos de " La délicatesse " : Il en est des livres comme des gens. On passe à côté, on les ignore, les méprise, les juge à leur apparence, les rejette, les prend à la légère, et malgrè toutes ces défauts de notre part le sort nous met face à nous même un instant et nous pousse à redéfinir nos sentiments. " La délicatesse " a connu ce sort. Jamais je n'aurai attaché la moindre importance à ce livre dans des circonstances normales. Et puis le voilà poser sur une table, je lis la quatrième et suis intéressé, hapé. Je ne connais rien de cet auteur et puis vais me renseigner sur wiki. Tiens il fait du jazz, il est fan de " Belle du seigneur " et puis le sujet de La Délicatesse m'interpelle. Je plonge dedans, au sens propre, puisque j'ai lu le premier chapitre à la piscine. Et puis me laisse guider par les mots. C'est poétique, cela pousse à l'interrogation, il y a de jolies formules, c'est maîtrisé. La dernière phrase " Nathalie ouvre les yeux ", Hexagone aussi grâce à ce livre. Il ne s'agit pas d'un chef d'oeuvre, mais d'un joli petit livre qui parsème comme un petit cailloux mon chemin de lecteur. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: David Foenkinos Sam 3 Avr 2010 - 13:29 | |
| J'ai lu, il y a quelques jours, dans le cadre du Prix des Lecteurs du Télégramme, La délicatesse: Nathalie et François se sont rencontrés dans la rue: le deuxième ayant eu le courage d'aborder la première pour lui offrir un verre. Une rencontre originale qui déroule le tapis d'une union où le bonheur se conjugue au présent et se vit intensément. Le bonheur, ce feu follet que parfois on a du mal à saisir et garder. Nathalie a achevé ses études et trouvé un travail dans une société suédoise, elle s'y plaît, elle y progresse et surtout elle a charmé au plus haut degré, à son insu, son patron qui ne pense plus qu'à elle. Mais lorsque l'on est une jeune mariée heureuse et comblée, on est bien loin de s'occuper des regards admiratifs d'un homme que l'on ne remarque même pas. Le monde de Nathalie tourne autour de sa vie de couple, dans le meilleur des mondes, jusqu'au jour où le drame entre dans son univers: François meurt, renversé par une voiture, alors qu'il faisait son jogging; en quelques secondes la vie de Nathalie bascule dans le sombre de la perte de l'être cher, la spirale de la solitude et de la dépression amorce sa ronde, plus rien n'a de sens, plus rien n'est important hormis la douleur de ne plus toucher celui qu'elle aime tant. Meurtrie dans son âme, Nathalie se traîne de langueur en langueur, épuisant son réservoir de larmes, pour réagir, au bout de plusieurs mois, et reprendre le chemin du bureau. Là, Charles, son chef de service, est à l'affût et tente de la séduire avec plus ou moins (moins que plus d'ailleurs) de délicatesse; entre les regards empreints de compassion des collègues et les regards appuyés de Charles, Nathalie a la sensation d'être une étrange personne. C'est sans compter avec l'employé suédois de service, au physique pas très engageant, à la maladresse touchante et à l'humour scandinave décalé: Markus, venu s'exiler en France puis fuir l'ennui d'Uppsala. Les ingrédients d'une comédie légère, teintée d'une pointe de gravité, sont en place pour une lecture agréable malgré les clichés, les réactions attendues des uns des autres, les truismes et autres images que l'on a vues mille et une fois. Cependant, l'écriture de David Foenkinos est agréable, sa verve amusante et le sourire, voire le rire, n'est jamais loin. Nathalie et Markus sont des héros modernes et citadins (oserai-je dire très parisiens?) surmontant, très étonnés eux-mêmes par le tour que les évènements prennent, leurs angoisses et les difficultés semées par la vie. Sont-ils crédibles pour autant? Le trop-plein de situations et d'images éculées agace parfois et ternit le côté romanesque de l'histoire: à trop appuyer sur les évidences mène parfois à une narration drôlatique biffant le sérieux des personnages. L'auteur a-t-il construit son histoire sur ce postulat comique? "La délicatesse" est une lecture distrayante, tombée à point nommé pour égayer mon actualité "inondation". A priori, "Le potentiel érotique de ma femme" doit être d'un meilleur crû | |
| | | isabus2 Espoir postal
Messages : 47 Inscription le : 18/07/2009 Localisation : Moselle
| Sujet: Re: David Foenkinos Sam 3 Avr 2010 - 15:27 | |
| J'ai lu En cas de bonheur de Foenkinos, une histoire bien ficelée, un peu d'humour, quelques passages inutiles, il reste agréable à lire dans le train ou dans le bus, ou sur la plage. Son roman date d'un quinquennat et peut-être depuis une certaine maturité se dégage davantage. J'essayerai La délicatesse. | |
| | | Le Bibliomane Zen littéraire
Messages : 3403 Inscription le : 21/02/2007 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: David Foenkinos Mer 25 Aoû 2010 - 11:38 | |
| "La délicatesse"
Elle s’appelle Nathalie. Elle est étudiante en économie. Il s’appelle François et travaille dans la finance. Elle aime lire des romans tristes. Il se passionne pour les puzzles. Ils vont tous deux se rencontrer et se marier. Jusqu’ici, rien que de très banal. D’autant plus qu’ils vont former un couple harmonieux, exemplaire et sans histoire. Jusqu’au jour où…
Un dimanche matin, François part faire son jogging. Il ne reviendra pas, fauché par une voiture, ce qui confirme ce que j’ai toujours pensé : le sport est dangereux pour la santé.
Commence alors pour Nathalie une période de deuil qui semble s’éterniser. Après une phase d’abattement bien compréhensible, la voici qui devient un véritable bourreau de travail au sein de la succursale française de la société suédoise qui l’emploie.
La jeune femme est tellement plongée dans son travail qui lui permet d’oublier la disparition de François qu’elle en oublie son potentiel de séduction. Ce sera Charles, son patron, qui, par une cour discrète tout d’abord, mais de plus en plus assidue, va lui rappeler que, malgré son deuil, elle bénéficie toujours d’un grand pouvoir d’attirance sur les hommes.
Le temps efface peu à peu toutes les blessures et un jour Nathalie va pouvoir réécouter « L’amour en fuite » d’Alain Souchon sans pleurer. Mais il lui reste encore à se prouver à elle-même qu’elle est encore une femme capable d’aimer et d’être aimée, et qu’une autre vie peut commencer. Cette preuve, elle va la trouver, non pas auprès de Charles, mais auprès de Markus, un employé suédois doté d’un physique ingrat et d’une discrétion telle que personne au sein de la société ne semble s’être aperçu de son existence.
Malheureusement, ce qui pour Nathalie n’était qu’un test pour prouver sa capacité de séduction, est apparu à Markus comme la marque d’une pulsion annonciatrice d’une véritable histoire d’amour. Nathalie va bien évidemment regretter son geste inconsidéré (un baiser) car elle n’éprouve pour Markus, ni pour aucun autre homme, d’ailleurs, une attirance suffisante pour entamer une nouvelle vie et tirer un trait sur le passé. Mais sous son physique et son comportement banal, Markus n’est pas le personnage falot et inconsistant que l’on pourrait imaginer…
J’avoue que, quand j’ai entamé ce roman, j’ai craint de tomber sur une de ces innombrables histoires d’amour insipides qui constituent, hélas! le peloton de tête des meilleures ventes de romans. Mais déjà un indice semblait me prouver le contraire : le titre. « La délicatesse »,c’est finalement, malgré sa simplicité, déjà plus recherché que les sempiternels « Que fais-tu ? », « Tu es-là ? », « Je reviendrai », « Ne m’attends pas », et autres daubes romanesques qui sont à la littérature ce que Closer est au journalisme d’investigation.
Les personnages, quant à eux, me sont apparus un peu transparents et l’histoire d’une originalité toute relative. Mais ce qui m’a séduit dans ce roman, c’est le ton adopté et le sens de la formule déployé par l’auteur qui réussit à faire de ce récit un rien banal un vrai petit bonheur d’humour et d’ironie. J’ai particulièrement aimé aussi les entrefilets déposés entre chaque chapitre et qui, comme un cheveu sur la soupe, nous donnent par exemple la recette du risotto aux asperges, la distance Paris-Moscou ou les résultats de la Ligue 1. Bref, pour conclure, je ne pense pas avoir lu le livre de l’année mais j’ai passé un agréable moment grâce à David Foenkinos, auteur dont j’avais souvent entendu parler sans l‘avoir jamais lu, et je ne serais pas réfractaire à l’idée de lire un jour prochain un autre de ses ouvrages.
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| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: David Foenkinos Mar 7 Déc 2010 - 18:02 | |
| Je sors d'une période où les livres ne trouvaient plus grâce à mes yeux. même les grands. Le redressement s'est amorcé avec "Une adoration" de Huston ; j'y ai pris beaucoup d'intérêt. J'enchaîne avec [b]La délicatesse" et cette fois c'est le plaisir, le bonheur de la lecture faite sourire aux lèvres. Je regrette déjà qu'il me reste moins de la moitié à lire. C'est frais, léger, loufoque parfois, badin aussi. un grand plaisir que de voir l'auteur jouer en finesse avec et du langage. On (en tout cas moi) est surpris à tout moment. Je ne vais pas tarder à y retourner, le bonheur, ça n'attend pas. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: David Foenkinos Mar 7 Déc 2010 - 19:23 | |
| contente de lire que tu as retrouvé le plaisir de lire | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: David Foenkinos Jeu 9 Déc 2010 - 16:13 | |
| Il me reste une trentaine de pages : trop d'la balle, comme ils disent. Finesse d'observation, élégance de formulation. | |
| | | Nathria Sage de la littérature
Messages : 2867 Inscription le : 18/06/2008 Age : 57
| Sujet: Re: David Foenkinos Jeu 9 Déc 2010 - 18:37 | |
| LennonBon, personnellement, je ne connais pas John Lennon. Enfin si. Pour moi, John Lennon, c’est le type avec des lunettes rondes qui chante : « Imagine all the peoplllleeeee living life in peace…Youhouhouhouhouuuuu… ». Ah oui, et aussi, un personnage important des Beatles : « Baby you can drive my car, yes I’m gonna be a star, baby you can drive my car and maybe I love youuuuu…Bip bip..Bip bip…Yeah… » . Enfin bref, une connaissance d’inconscient collectif et ce n’était donc pas gagné lorsque j’ai choisi de lire « Lennon » de David Foenkinos. Je me suis donc installée (avec David Foenkinos) confortablement dans le fauteuil du psy de Lennon. Et j’ai écouté. Monologues. Confidences. Le père absent, la mère indigne. Et doucement, j’ai plongé, moi aussi, dans le tourbillon affectif de cet individu. Les sentiments forts, violents, antagonistes malmènent le jeune garçon, puis l’adolescent, enfin l’adulte. L’ouragan de la célébrité. Un écorché vif oscillant entre génie et folie. Mon ignorance m’empêche de distinguer la fiction de la réalité et c’est tant mieux ! L’écriture de David Foenkinos m’a décoiffée et emmenée dans l’œil du cyclone. Tiens, du coup, ça me donne envie d’aller mettre les oreilles du côté des Quatre garçons dans le vent… | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: David Foenkinos Mer 19 Jan 2011 - 15:04 | |
| -Lennon-On offrait au monde la bande son d'une époque... - Citation :
- On était quatre garçons dans le vent, mais c'était un vent glacial. Je criais au secours, et les gens applaudissaient. J'étais une bête apeurée. Je me sentais si fragile, j'avais l'impression que tout le monde allait me fuir. J'avais des visions de gens prenant des trains et des avions pour aller le plus loin possible de moi. J'ai toujours ressenti ça. J'ai chanté si souvent que je ne voulais pas qu'on me laisse tomber. Et même avec vous, je vais essayer d'être drôle, de vous séduite un peu, de faire en sorte que vous m'aimiez pour ne pas foutre le camp. Je sais c'est facile, c'est lié à mes parents. Ils se sont barrés quand j'étais petit. Pas besoin d'une longue séance pour comprendre ma vie, c'est une tentative incessante de prouver au monde que je vaux quelque chose. Mais bon...si mes parents étaient restés, que se serait-il passé? J'aurais peut-être été heureux. Et je serais devenu dentiste.
Voilà, ce passage résume à peu près tout. David Foenkinos nous donne les clés pour percer la face cachée de John Lennon, un garçon violenté par la réalité et sans cesse à la recherche de cet amour maternel dont il fût privé. Né d'une soirée un peu enfiévrée, de parents gentiment déjantés, semi artistes et incapables de se fixer, il grandit avec l'idée qu'il n'a pas de valeur, dans la confusion totale, ballotté entre une mère inconstante et une tante rigoureuse, en solitaire - Citation :
- On restait des heures entières à ne rien faire et je contemplais cette solitude. Je suis né de cette solitude
Le Lennon de Foenkinos raconte son parcours, sa rencontre avec Paul, puis avec George et Pete Best, vite remplacé par Ringo, leurs débuts miteux dans des boites de seconde zone à Hambourg, leur connivence et cette rivalité quasi complémentaire qui l'unissait à Paul. Puis l'explosion, la fulgurance du succés. Cette gloire soudaine et trompeuse dans laquelle il tente de s'oublier mais qui ne lui renvoie qu'une image décalée où il peine à s'identifier. Sa rencontre avec Yoko Ono sera déterminante, mais le message de paix qu'ils véhiculeront sera mal interprété et leur couple pas forcément bien perçu. C'est en tout cas cette version que retient l'auteur, celui d'un surdoué au costume trop grand pour lui, terrassé par une peur vitale, tiraillé par la culpabilité du mauvais père face à Julian - Citation :
- Il y a entre nous des mondes entiers de sécheresse
mas qui paraissait enfin avoir trouvé l'apaisement jusqu'à ce jour du 8 décembre... J'ai été plongée dans cette confession (imaginaire, bien sûr) du début à la fin, quasiment en apnée. Inutile d'en savoir trop sur les Beatles ou d'être fan pour plonger d'ailleurs. L'auteur a, je crois, parfaitement senti l'âme de ce beatle rebelle et cynique, cachant sous son exubérance une fragilité et une émotivité extrêmes, allant parfois jusqu'à la violence. - Citation :
- Je n'ai cessé de chanter la Paix, et c'était ma propre paix que je cherchais. Des tentatives pour être en paix avec moi-même.
Un récit très poignant et des phrases qui percutent, un style, pour moi c’est réussi ! Extrait - Citation :
- Nous étions comme une folie maîtrisée. Une révolution douce. Nous étions à la fois subversifs et respectueux. C’était comme s’introduire dans une maison, baiser la fille au premier étage, mais avant de faire tout ça, on aurait pris soin de bien s’essuyer les pieds sur le paillasson.
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| | | IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Re: David Foenkinos Mer 19 Jan 2011 - 16:20 | |
| J'avais été très déçue en lisant "La délicatesse", je dois être passée à côté de tout ce que vous avez trouvé dans ce livre ! Une lecture pas désagréable, mais qui m'a laissée sur ma faim. J'en ai essayé un autre dont j'ai oublié le titre, même résultat. Cependant... je dois avouer que l'auteur passe vraiment très bien à la radio, il est extrêmement sympathique et sait parler et donner envie de lire ses livres ! Donc je crois que je jetterai un oeil sur Lennon quand même | |
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| Sujet: Re: David Foenkinos | |
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| | | | David Foenkinos | |
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