Les intellectuels

Jimmy a écrit:

la plupart des autodidactes  hélas mésinterprètent les textes philosophiques par manque de rigueur méthodologique chose qu'on apprend grâce à des professeurs. Je ne dis pas que tous les universitaires sont bruillants mais ils possèdent davantage d'outils pour comprendre ce genre de texte. Ce n'est qu'un exemple.

il y a des méthodes établies d'analyse de textes (en fonction ou non de critères comme la période ou autres) ? ou des checklists de références ou concepts ? 

Je pense également qu'en philo, il y a des concepts qui se comprennent un peu différemment d'un philosophe à l'autre, ou un vocabulaire propre à chacun, ce genre de choses...

colimasson a écrit:

Je n'ai jamais vraiment compris cette notion d'intellectuel mais je suis ce fil avec curiosité pour connaître vos définitions (la mienne serait assez réductrice et dans le contexte actuel, intellectuel = sophiste ?)

 C'est pas faux, en tout cas dans la façon dont ils sont décrits dans les posts précédents. Mais je m'arrête là (à ce post), j'y reviendrais plus tard pour suivre la discussion et poster (peut-être) ma réponse.

Ce qu'on appelle communément un intellectuel aujourd'hui aurait-il pu exister jadis ?
Montaigne était-il un intellectuel ? Rousseau ? Peut-être un peu plus pour ce dernier.

Ce qui fait l'intellectuel, hors de tout jugement de valeur, n'est-ce pas la possibilité de se faire connaitre ? Désormais c'est la presse qui déclare tel ou tel intellectuel et on sait la limite des appréciations de cette presse.

En politique, il y a ce qu'on appelle le populisme. C'est quelque chose qui, combiné aux activités corporatives agressives, donne une coloration anti-intello. La presse parle volontiers des intellectuels aujourd'hui, mais pour mieux les déprécier. Faut comprendre tout de même ce qu'on décrit comme phénomène de société.

Plusieurs ici sont prompts à dire que l'intellectuel n'existe plus... du moins, pas comme avant. Je disputais avec Jimmy le point de vue selon lequel le penseur peut être autodidacte de nature. Je vous ferai remarquer qu'un écrivain n'a pas nécessairement de formation pour écrire. De plus en plus, nous en voyons qui sortent des écoles. Ce n'est toutefois pas une garantie pour la renommée littéraire. Le jugement des pairs est mieux reçu quand nous sommes dans les milieux littéraires et que nous prenons part aux diverses institutions. Dans l'ensemble, je crois que l'intellectuel doit savoir bien s'exprimer et manier la plume comme l'art oratoire.