Claudie Gallay

Merci pour cet aperçu qui redonne mon avis à 100%.
J'ai attrapé un rhume en lisant d'un côté la Normandie où il pleuvait presque tout le temps et de l'autre côté le pays des Hopis où le soleil brillait à donner des sueurs..
Si elle se serait concentré sur UN fil - ok.. mais mélanger les deux était pour moi assez difficile à comprendre. Si elle aurait mis son bonhomme dans l'avion en voyage d'affaire en Amérique et découvrir les traces d'André Breton et les Hopis sur place - d'accord.. et si elle aurait voulu écrire une histoire d'un homme lassé de sa femme et de ses enfants et qui avait envie de s'enfuir pendant les vacances - ok.. mais ce qui lui a donné l’idée de les mettre dans un livre m'est une énigme.
Son écriture dédommage.. mais pas pendant 350 pages...
Dommage..
Mais après la bonne expérience de Seule Venise j'attends quand même du nouveau et je lirais volontiers un autre roman d'elle.

kenavo a écrit:

Mais après la bonne expérience de Seule Venise j'attends quand même du nouveau et je lirais volontiers un autre roman d'elle.

Même sentiment donc...
Je craignais que tu l'aies adoré et que tu sois déçue par mes réserves sur ce roman que tu as eu la gentillesse de me prêter...Mais jesuis toujours honnête dans mes compte-rendus (comme chaque fois que j'exprime mon point de vue d'ailleurs!... )

Moi aussi je lirai d'autres ouvrages de Claudie Gallay... En mémoire de Seule Venise...
Il y a encore L'office des vivants (2001) qui tourne autour du silence et de la fuite nécessaire pour survivre..."Celui-là, il fallait qu'il soit publié pour passer à autre chose." a-t-elle confié.

coline a écrit:

Même sentiment donc...
Je craignais que tu l'aies adoré et que tu sois déçue par mes réserves sur ce roman que tu as eu la gentillesse de me prêter...Mais jesuis toujours honnête dans mes compte-rendus (comme chaque fois que j'exprime mon point de vue d'ailleurs!... )

Je n'avais rien dit avant de te le prêter parce que je ne voulais pas influencer ta lecture.. (Espérerons que Chatperlipopette ne va pas lire par ici avant sa lecture )
Et je trouve que c'est tout à fait juste et normal d'être honnête sur ses avis - sinon je ne vois pas l'intérêt de participation à un forum.. si je dis seulement 'oui' ou 'non' si c'est demandé...
(d'ailleurs un de ces jours je vais aller au fil de Charles d'Ambrosio et te montrer qu'on a des goûts de lecture qui peuvent être tout à fait différent.. où des aperçus différents de livre - les récits de lui sont pour moi chef d'oeuvre avec grand C )

coline a écrit:

Moi aussi je lirai d'autres ouvrages de Claudie Gallay... En mémoire de Seule Venise...
Il y a encore L'office des vivants (2001) qui tourne autour du silence et de la fuite nécessaire pour survivre..."Celui-là, il fallait qu'il soit publié pour passer à autre chose." a-t-elle confié.

Oui.. je sais qu'il en reste encore un.. pour l'instant j'ai tant d'autres tentation.. elle doit attendre

je viens de découvrir qu'il y a du nouveau:

Citation :

Présentation de l'éditeur
La Hague... Ici on dit que le vent est parfois tellement fort qu'il arrache les ailes des papillons. Sur ce bout du monde en pointe du Cotentin vit une poignée d'hommes. C'est sur cette terre âpre que la narratrice est venue se réfugier depuis l'automne. Employée par le Centre ornithologique, elle arpente les landes, observe les falaises et leurs oiseaux migrateurs. La première fois qu'elle voit Lambert, c'est un jour de grande tempête. Sur la plage dévastée, la vieille Nan, que tout le monde craint et dit à moitié folle, croit reconnaître en lui le visage d'un certain Michel. D'autres, au village, ont pour lui des regards étranges. Comme Lili, au comptoir de son bar, ou son père, l'ancien gardien de phare. Une photo disparaît, de vieux jouets réapparaissent. L'histoire de Lambert intrigue la narratrice et l'homme l'attire. En veut-il à la mer ou bien aux hommes ? Dans les lamentations obsédantes du vent, chacun semble avoir quelque chose à taire.

J'ai Seule Venise dans ma PAL depuis... 1 an, 2 ? Je l'avais complètement oublié, enfoui qu'il était sous tous les autres achetés depuis. Je viens de le ressortir et mis tout en haut de la pile, ce sera ma prochaine lecture, quand j'aurais terminé Millénium.

Je l'avais acheté seulement à cause de son titre, ne sachant absolument rien de l'auteur. Je me fais une joie de le découvrir, surtout après vos commentaires.

Décidément, c'est un vrai trésor ce forum !

Epi a écrit:

J'ai Seule Venise dans ma PAL depuis... 1 an, 2 ? Je l'avais complètement oublié, enfoui qu'il était sous tous les autres achetés depuis. Je viens de le ressortir et mis tout en haut de la pile, ce sera ma prochaine lecture, quand j'aurais terminé Millénium.

J'espère que tu vas nous rejoindre avec un commentaire positif

Epi a écrit:

Je me fais une joie de le découvrir, surtout après vos commentaires.

Ben là je viens de relire ce fil.. et j'ai dû constater qu'on a vraiment tendance à flooder parfois

Epi a écrit:

Décidément, c'est un vrai trésor ce forum !

Oui.. comme je le dis - Caves d'Ali Baba

kenavo a écrit:

je viens de découvrir qu'il y a du nouveau:

Bonne nouvelle!...
Mais j'attends un peu les critiques...

coline a écrit:

Mais j'attends un peu les critiques...

Oui... 524 pages... c'est pas donné (mais puisque moi je ne peux jamais attendre )

kenavo a écrit:

coline a écrit:

Mais j'attends un peu les critiques...

Oui... 524 pages... c'est pas donné (mais puisque moi je ne peux jamais attendre )

Bon...Ainsi j'attendrai sagement ton commentaire...

kenavo a écrit:

Epi a écrit:

J'ai Seule Venise dans ma PAL depuis... 1 an, 2 ? Je l'avais complètement oublié, enfoui qu'il était sous tous les autres achetés depuis. Je viens de le ressortir et mis tout en haut de la pile, ce sera ma prochaine lecture, quand j'aurais terminé Millénium.

J'espère que tu vas nous rejoindre avec un commentaire positif

Promis, je laisserai mon commentaire, positif, je l'espère

Les déferlantes

J’ai posté la présentation de l’éditeur de ce livre quelques messages plus haut.

Contrairement à Dans l’or du temps, Claudie Gallay s’est cette fois concentré sur un lieu pour ancrer son histoire. Et même si ce lieu est peuplé de plusieurs personnes, d’histoires.. il y a un fil rouge plus cohérant que dans l’autre livre.
La narratrice qui nous parle de son observation des oiseaux, de la mer, toujours la mer, des gens qu’elle rencontre – c’est tout un monde dans ce petit village au bout du monde.
Et il y a le passé, un passé avec un naufrage, avec des vies qui se sont brisés lors de ces événements et en faisant son propre deuil d’un amour, elle fait la rencontre de Lambert et lui aide à retrouver des indices sur son passé…
Si on aime l’écriture de Claudie Gallay, on aime ce roman.
Elle enfile des phrases pour construire un filet de pêche.
Son écriture s’ouvre sur un paysage, sur des personnages qu’on arrive à aimer ou au moins à comprendre.
Il y a tellement de petits détails et différents aspects dans ce roman que je ne peux pas les énumérer tous sans donner l’aspect qu’il s’agit ici d’un grand farfelu sans tête ni pieds.. mais c’est une histoire bien ronde.. tout comme la bille qu’elle trouve sur la digue et dont Léo lui dit qu’elle était faite à Venise

La bille était douce, presque chaude. La lumière de l’époque avait était prise dans le vernis.

Cette histoire est douce, chaude.. et encore bien plus…
Et pour l’apprécier cela aide quand on est atteint d’une maladie..

C’est une maladie la mer, vous savez….

Donc – à se plonger dedans… sans modération !

Voilà un commentaire suffisamment motivant...
Je lirai Les déferlantes...

"Dans l'or du temps"

quatrième de couverture:

"Un été, en Normandie. Dans une maison en bord de plage, un jeune couple et leurs jumelles s'installent dans leurs vacances. jeux de plage, baignades et promenades tissent le quotidien des jours. L'homme, cependant, s'échappe de plus en plus souvent pour rendre visite à une vieille dame singulière, Alice Berthier, rencontrée par hasard. Sa maison, derrière un portail envahi de lierre, semble figée par le temps. Des fétiches sacrés, livres, photographies, s'entassent dans les armoires, toute une mémoire liée à une tribu indienne, les Hopi. Dans un jeu de conversations fascinantes, Alice va distiller des pans de son histoire : son voyage, adolescente, en Arizona, dans le sillage d'André Breton, la fascination des surréalistes pour la culture sacrée des Hopi. Mais, de visite en visite, alors que l'homme semble pris au piège de cette rencontre, Alice va progressivement révéler le secret de sa vie."

Je découvre l'univers de Claudie Gallay par ce roman à l'atmopshère intimiste. Tout est feutré, figé dans le temps malgré quelques sorties et les éclats des non-dits dans la vie d'Anna et du narrateur. La Normandie en toile de fond, tableau parfois impressionniste, univers un peu flaubertien, un drame balzacien s'enivre de cet été pas comme les autres. André Breton et les surréalistes apparaissent, reflets d'un passé merveilleux teinté d'une douleur indicible pour Alice, vieille femme autoritaire et mystérieuse. Entre les averses, les sorties à la plage, les baignades, les courses et l'attirance irrépressible pour la demeure ancestrale d'Alice et de Clémence, la vie conjugale d'Anna et du narrateur se dissout en filigrane. On ne saura jamais le nom de cet homme, fasciné par le récit des cérémonies sacrées des Hopi. Le lecteur écoute, sans se lasser, le séjour de Breton et des surréalistes aux Etats-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale, fuyant l'Occupation allemande. Alice faisait partie du cercle des exilés, avec son père. L'Arizona est scandé par la pluie normande, par le thé de Clémence, par l'apparition fulgurante d'un étrange enfant dans le jardin , par les alleés-et-venues du chat Voltaire. Alice raconte les masques, les poupées rituelles, les danses, la présence des Blancs perçue souvent comme sacrilège par les Hopi, tous ces gestes ancestraux qui subjuguèrent les surréalistes exilés. Le narrateur traîne son envie d'ailleurs dans l'écoute du récit d'Alice, son mal être dans la fuite de la vie familiale. Les petits riens, les gestes du quotidien donnent un rythme lent, lancinant, presque hypnotique, au récit. Une poésie s'en dégage et pointe la part d'ineffable de l'existence....on se croirait parfois dans un roman japonais: les descriptions magnifient le quotidien et illuminent le roman....l'or du temps fascine et émerveille.
"Dans l'or du temps" est un roman de la mémoire et de ses méandres: Alice, en déroulant le fil de ses souvenirs, fait remonter à la surface une profonde douleur, muette et cruelle, qui trouvera une trouble issue un soir d'hiver. Un roman qui peut dérouter comme enchanter...moi, il m'a enchantée!

Merci encore kenavo pour cette belle découverte....si j'ai bien compris ce n'est pas son meilleur roman....je pense que je serai plus qu'enchantée en lisant les autres

Chatperlipopette a écrit:

Merci encore kenavo pour cette belle découverte....si j'ai bien compris ce n'est pas son meilleur roman....je pense que je serai plus qu'enchantée en lisant les autres

Il faut que tu lises Seule Venise...