Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)

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Queenie
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyVen 22 Mai 2009 - 10:44

Queenie a écrit:


Et bientôt un film qui réunit Ronit et Fanny Ardant. Même si Fanny ne sera pas à l'écran, on la sentira forcement pas loin !
J'ai hâte.

Le film Cendres et sang est présenté aujourd'hui à Cannes!

Une interview d'elles deux ici

cheers
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Queenie
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyVen 22 Mai 2009 - 11:25

Li a écrit:
Queenie a écrit:


Et bientôt un film qui réunit Ronit et Fanny Ardant. Même si Fanny ne sera pas à l'écran, on la sentira forcement pas loin !
J'ai hâte.

Le film Cendres et sang est présenté aujourd'hui à Cannes!

Une interview d'elles deux ici

cheers

Ohh Merci Merci Merci Merci.
respect
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptySam 23 Mai 2009 - 15:24

Fanny Ardant et Ronit Elkabetz... la classe incarnée. Very Happy
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traversay
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyMer 10 Juin 2009 - 22:35

Vu ce soir Jaffa de Keren Yedaya. Israel : five points !

Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 Jaffa_fichefilm_imagesfilm

Caméra d'or avec Mon trésor, Keren Yedaya est revenue à Cannes cette année avec Jaffa, une romance dramatique sur fond de cohabitation israélo/palestinienne. Et le moins que l'on puisse dire est que le film ne fait pas baisser d'un iota l'exceptionnel niveau du cinéma israélien de ces derniers mois. Jaffa est d'une incroyable audace dans la description des sentiments de ses héros, avec pudeur et sans pathos, mais sans fuir l'émotion dans des scènes d'une intensité palpable. La mise en scène de Yedaya fait office de filtre : souvent des plans fixes, lointains, que des zooms d'une douceur étonnante rapprochent jusqu'à scruter les visages au plus près. La réalisatrice ne fait pas de cadeau à ses personnages et à leurs défauts mais elle les aime profondément et cette empathie est contagieuse. Il faut goûter les orages de Jaffa, c'est un cinéma qui a du jus et du coeur.
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyMar 16 Juin 2009 - 22:35

traversay a écrit:
Vu ce soir Jaffa de Keren Yedaya. Israel : five points !

Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 Jaffa_fichefilm_imagesfilm

Caméra d'or avec Mon trésor, Keren Yedaya est revenue à Cannes cette année avec Jaffa, une romance dramatique sur fond de cohabitation israélo/palestinienne. Et le moins que l'on puisse dire est que le film ne fait pas baisser d'un iota l'exceptionnel niveau du cinéma israélien de ces derniers mois. Jaffa est d'une incroyable audace dans la description des sentiments de ses héros, avec pudeur et sans pathos, mais sans fuir l'émotion dans des scènes d'une intensité palpable. La mise en scène de Yedaya fait office de filtre : souvent des plans fixes, lointains, que des zooms d'une douceur étonnante rapprochent jusqu'à scruter les visages au plus près. La réalisatrice ne fait pas de cadeau à ses personnages et à leurs défauts mais elle les aime profondément et cette empathie est contagieuse. Il faut goûter les orages de Jaffa, c'est un cinéma qui a du jus et du coeur.

Je partage ce commentaire.
Avec néanmoins quelques réserves sur le trait mélodramatique que je trouve vraiment appuyé
Spoiler:
et les rebondissements quand même attendus.

Un film sensible. Des sentiments qui sont filmés effectivement avec pudeur.

Ronit Elkabetz irradie encore une fois l'écran, parfaite à la tête d'une famille qui ne parvient pas à communiquer, au bord de l'implosion.

Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 1_403

J'ai lu que K. Yedaya voulait faire un film séduisant et accessible, que Jaffa ressemble à un mélodrame populaire... C'est réussi!
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Marko
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin 2009 - 0:11

traversay a écrit:
Vu ce soir Jaffa de Keren Yedaya. Israel : five points !

Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 Jaffa_fichefilm_imagesfilm

Caméra d'or avec Mon trésor, Keren Yedaya est revenue à Cannes cette année avec Jaffa, une romance dramatique sur fond de cohabitation israélo/palestinienne. Et le moins que l'on puisse dire est que le film ne fait pas baisser d'un iota l'exceptionnel niveau du cinéma israélien de ces derniers mois. Jaffa est d'une incroyable audace dans la description des sentiments de ses héros, avec pudeur et sans pathos, mais sans fuir l'émotion dans des scènes d'une intensité palpable. La mise en scène de Yedaya fait office de filtre : souvent des plans fixes, lointains, que des zooms d'une douceur étonnante rapprochent jusqu'à scruter les visages au plus près. La réalisatrice ne fait pas de cadeau à ses personnages et à leurs défauts mais elle les aime profondément et cette empathie est contagieuse. Il faut goûter les orages de Jaffa, c'est un cinéma qui a du jus et du coeur.


Un mélodrame superbement photographié et interprété qui fera (peut-être) pleurer dans les chaumières et qui a le mérite de faire exister de beaux personnages qu'on accompagne à travers leur cheminement psychologique. Il se permet même d'abandonner en cours de route, au moins en partie, ce que le scénario aurait eu de prévisible. En partie seulement parce que j'ai quand même eu le sentiment que ce que ce film nous racontait n'était pas toujours d'une grand originalité malgré un contexte intéressant et qu'il jouait souvent sur la corde sensible. Il reste finalement dans une certaine tradition du mélodrame familial oriental aux effets parfois un peu faciles. Quand je le compare aux "3 Singes" de Nuri Bilge Ceylan par exemple, on est quand même à un niveau d'intensité psychologique et cinématographique très inférieur.

Ronit Elkabetz est surprenante dans ce registre inhabituel de mégère hystérique égocentrique mais elle reste un peu monolithique et ne révèle pas beaucoup de failles. Elle détruit autour d'elle et projette ensuite la responsabilité sur les autres mais elle évolue peu. Pourquoi pas! Le père (vu récemment chez Cronenberg) me semble plus intéressant. Mais c'est surtout la jeune Dana Ivgy qui se révèle magnifique d'émotion et de détermination. Et Mahmud Shalaby (Toufik) fait étrangement penser à Alain Delon jeune avec son regard magnétique.

Le dernier plan est un peu lourdement symbolique, trop "cadré" ou "triangulé" plutôt, mais laisse le récit ouvert.

A voir si vous aimez les drames psychologiques familiaux bien filmés et émouvants. Il me manque malgré tout le petit plus qui l'aurait fait décoller.
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyMer 1 Juil 2009 - 20:33

Toujours en retard , j'ai vu La visite de la fanfare d'Eran Kolirin.
Je ne vois pas quoi rajouter à ce que vous avez déjà dit, ces "petits" films sont pour moi des bouffées d'oxygène de lumière, et de tendresse! Les images sont splendides , ah ce contraste entre le bleu des uniformes et les images de désert..



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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyLun 7 Sep 2009 - 16:28

Hier j'ai vu The Band's visit de Eran Kolirin. Un film sympathique, intelligent, avec une pointe nostalgique de je ne sais pas exactement quoi. Mais elle y est, une douce mélancolie.
Curieuse l'histoire de l'interdiction de l'Académie Impériale de Rolioudi, qui ne lui a pas permis l'inscription pour le Oskar Film étranger, car il est parlé en anglais. rire
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Marko
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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyMar 1 Juil 2014 - 22:44

Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 Le_pro10

Citation :
Viviane Amsalem demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse.
Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n'est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari.
Sa froide obstination, la détermination de Viviane de lutter pour sa liberté, et le rôle ambigu des juges dessinent les contours d’une procédure où le tragique le dispute à l'absurde, où l'on juge de tout, sauf de la requête initiale.

Ce film est le 3e volet d'une trilogie qui explore la conjugalité, la condition de la femme et l'archaïsme des traditions juives. On retrouve le couple qu'elle formait avec Simon Abkarian dans "Prendre femme".

Le dispositif théâtral permet un huis clos étouffant qui tend vers l'absurde et le cauchemar. Mais cela n'empêche pas des séquences drôles ou émouvantes par l'intermédiaire des différents témoins qui viennent à la barre et constituent comme un microcosme de la société juive.

L'interprétation m'a semblé inégale (surtout quand ils parlent en français puisque ce sont des séfarades originaires du Maroc) mais souvent excellente. Les 3 rabbins sont à la fois terrifiants et comiques dans leur aveuglement apparent. Ronit Elkabet est géniale aussi bien dans la retenue que dans les éclats de révolte hystériques. Les personnages sont complexes en évitant le manichéisme même si les réalisateurs prennent évidemment le parti de Viviane.

Le fond dérangeant est irréprochable. La forme est inventive dans la façon de placer la caméra et de jouer avec les regards. La photographie est très belle sans être esthétisante. Elle capte les visages avec beaucoup d'intensité. Il y a une tension croissante et on partage le découragement grandissant de cette femme jusqu'à un final très intense.

Ma seule réserve est que, une fois le sujet de départ posé, j'ai eu le sentiment de voir se dérouler une succession de scènes attendues. La démonstration est sans faille mais sans véritables surprises. J'ai senti mon attention flottante. Pourtant les enjeux affectifs entre les 2 personnages sont complexes et se révèlent par petites touches à travers leurs interventions et surtout celles de leurs proches. Le film m'a presque plus intéressé sur cet aspect de l'intimité du couple que sur la dénonciation de l'absence de prise en considération de la parole et des sentiments de la femme dans ce simulacre de tribunal. Je le recommande malgré ces réserves évidemment.

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MessageSujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice)   Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) - Page 2 EmptyVen 19 Sep 2014 - 10:49

Le procès de Viviane Amsalem.

Je partage très largement ton ressenti, Marco.

Oui, il y a cet aspect informatif sur le carcan des conventions liées à la religion,le drame de la condition féminine qui en découle, mais surtout le drame d'une société tout entière.M^me si on sait déjà pas mal de choses à ce sujet, il y a toujours à apprendre à creuser. Quand tu parles de l'intimité du couple, il me semble que toute intimité est interdite aux individus dans un contexte pareil, et encore plus un couple.

Ce sur quoi je voudrais insister, c'est sur la façon de traiter cette histoire, le déroulé, l'image.

Tu le dis, il s'agit d'un huis clos, tout se passe dans la salle du jugement rabbinique ou dans la salle d'attente. Des gens parlent, on ne les voit jamais agir. Les murs sont blancs, les angles carrés. Il n'y a aucun objet qui traîne, rien qui détourne l'attention. Dans la salle d'attente, des sièges bleus qui ne semblent pas inconfortables, et dans la salle du jugement, le grand meuble derrière lequel se retirent les juges, en bois, une certaine noblesse, avec comme un mouvement de vagues qui pourrait faire espérer souplesse et modernité. Et pour le reste, tout est froid, tout est glacial, des chaises banales, des tables en formica, et en même temps une atmosphère d’une grande clarté. Et les différents champs adoptés par la réalisatrice augmentent cette impression. Les personnages sont essentiellement habillés de blanc, noir, gris, sauf une scène où Viviane arbore curieusement un chemisier rouge flamboyant.Les personnages, et nous avec, sont totalement prisonniers de cet univers sans joie, sans espoir, sans pitié.

Au début, je me suis dit que cela faisait un peu procédé, que c'était assez lourd, presque documentaire,et puis, peu à peu,c'est devenu très fort, très prenant. Oui, J'ai  en effet eu l' impression d'un enchainement sans fin, que cela pourrait durer indéfiniment. C'est évidemment voulu par l'auteur, sans doute un peu artificiel, mais aussi un reflet d'une réalité kafkaïenne. J'ai ressenti cette  pression qui monte peu à peu sur laquelle j'ai été admirative, sachant  comment Ronit Elkabetz a pu être légère et ludique dans La visite de la fanfare
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