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| Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) | |
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Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Mer 2 Jan 2008 - 9:47 | |
| Ronit Elkabetz Source : Allocine - Citation :
- Ronit Elkabetz est arrivée au cinéma un peu par hasard, elle passe une audition à 25 ans pour Le Prédestiné, de Daniel Wachsmann, et sans avoir jamais pris de cours de comédie, se retrouve lancée dans la carrière de comédienne.
Dans ses films, elle ne choisit jamais des rôles "faciles", elle cherche toujours à creuser une faille, elle n'hésite pas à aller vers ce qui peut déranger. Et cela autant en tant qu'actrice qu'en tant que réalisatrice. Elle dit : "Je n'ai jamais été attirée par les rôles de belle femme. Je suis attirée par la difficulté, la saleté, ce qui gratte, ce qui saigne."
En 1997, elle s'installe à Paris, passe par la compagnie d'Ariane Mnouchkine : Le Théâtre du Soleil, et elle finit par se faire remarquer grâce à son interprétation d'un travesti dans Origine contrôlée, de Ahmed Bouchaala. Mais elle continue tout de même à jouer dans des films israëliens : Mariage tardif (mère divorcée et amante passionnée), Mon trésor (prostituée immature), La visite de la fanfare (patronne de café tendrement généreuse).
En 2004, elle passe au scénario et à la réalisation avec Prendre femme (qu'elle réalise avec son frère Shlomi). Ce film est très inspiré par ses parents, et est le premier volet d'une trilogie. La "suite" est Les Septs jours, qui tourne surtout autour des relations frères-soeurs-maris-femmes...
Ronit Elkabetz dans ses films met souvent en confrontation le traditionnel (les rites, la religion, les habitudes, les apparences, le respect des règles) au moderne (très souvent il y a une femme qui se pose en rebelle par rapport aux conventions, qui n'hésite pas à vivre sa vie malgré le carcan familial, les responsabilités...). Elle parvient aussi à avoir à la fois un jeu très méditerranéen (les mouvements du corps, des mains, les cris, les pleurs, la surenchère dans la démonstration des sentiments) et un jeu très occidental (un regard ultra expressif, où en un plan silencieux on sent tout passer, le poids des mots, certaines phrases qui cisaillent, la sobriété par le silence).
Depuis que j'ai découvert Ronit Elkabetz, j'ai redécouvert la force du métissage des cultures quant il est bien "exploité" (quelque chose que je ressens aussi chez Fatih Akin, ou dans un film comme La graine et le mulet). ça ne tombe jamais dans le cliché, dans le combat primaire. De vrais questions sont montrées, sans avoir la prétention de dire qu'ils détiennent la vérité (ce que finalement j'ai pu ressentir dans un film comme Dernier maquis par exemple).
Si vous voyez un film avec ou de Ronit Elkabetz, hésitez pas, faut aller le voir, c'est qu'il y a quelque chose qui se joue dedans. Et qui n'est pas trop intellectualisé ni trop démontré. Juste vécu, et partagé. Réalisatrice - Citation :
- Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)
2004 : Prendre femme Page 12007 : Les Sept jours. Page 1 - Citation :
- mise à jour le 24/02/2013 à la page 3
Actrice : 1990 : Le prédestiné de Daniel Wachsmann 1992 : Eddie King de Giddi Dar 1994 : La cicatrice de Haim Bouzaglo 1995 : Sh'Chur de Shmuel Hasfari 1996 : Milim d'Amos Gitai 1997 : Ben Gurion de Gil Levenberg 2001 : Origine contrôlée de Ahmed Bouchaala et Zakia Tahri 2001 : Mariage tardif (Hatouna Mehuheret), de Dover Kosashvili 2003 : Alila de Amos Gitai 2004 : Prendre femme (Ve'Lakhta Lehe Isha ), de Ronit et Shlomi Elkabetz 2004 : Mon trésor (Or), de Keren Yedaya 2007 : La Visite de la fanfare (Bikur Hatizmoret) de Eran Kolirin Page 12008 : Les Sept jours (Shiv`ah), de Ronit et Shlomi Elkabetz 2009 : La Fille du RER d'André Téchiné 2009 : Cendres et Sang de Fanny Ardant Page 22009 : Jaffa (Kalat Hayam) de Keren Yedaya Page 22009 : Zion et son frère d'Eran Merav 2010 : Tête de turc de Pascal Elbé 2010 : Les Mains libres de Brigitte Sy 2011 : Ithaque de Jean-Louis Martinelli 2011 : Mabul de Guy Nattiv 2012 : Invisible (Lo roim alaich) de Michal Aviad 2012 : Zarafa de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie (voix) 2012 : Edut de Shlomi Elkabetz - Citation :
- mise à jour le 22/04/2013 à la page 3
LA VISITE DE LA FANFARE Un film très très émouvant, plein de petites touches d'humour léger et tendre. Des images qui se posent là, tranquillement, toujours avec un rapport un peu décalées rien que par la présence de ces hommes tirés à 4 épingles au milieu de scènes du quotidien. Une présence onirique, irréelle. Des plans très très beaux, où le silence s'installe quelques secondes, où les sentiments surgissent, mais sans jamais imposer un silence trop lourd, ou des situations mélodramatiques. Ce film est avant tout léger, divertissement, et très humain. Les acteurs sont magnifiques, notamment la femme, entre femme-enfant, provocatrice et profondément généreuse, sensuelle et naturelle : Ronit Elkabetz, une femme dont on pourrait facilement tomber amoureux. J'étais persuadée de l'avoir vue dans un autre film, mais non (certains de vous l'ont peut être vue ailleurs, elle a joué dans Munich, Prendre femme, Or, Mariage tardif, Alila...) La musique est aussi amenée de façon très touchante. Il y a en très peu, alors qu'on pourrait croire qu'on va être submergé, Des petites touches légères de temps en temps, des notes qui se baladent quelques secondes. Le rapport à la musique a une place particulière, touchante et troublante : à la fois quelque chose de vital et quelque chose qui se fait dans une solitude profonde. - Petit bémol tout de même : j'ai vraiment moyennement apprécié les plans montrant le désert, j'ai trouvé qu'ils n'étaient pas très bien abordés. alors que ceux de la ville étaient beaucoup plus fort, plus porteurs de sensations. Mais peut ête n'estce qu'une impression personnelle dû à ma sensibilité.
Dernière édition par Queenie le Mar 5 Mai 2009 - 10:02, édité 4 fois | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Mer 2 Jan 2008 - 10:23 | |
| - Queenie a écrit:
- Un film très très émouvant, plein de petites touches d'humour léger et tendre.
Mmm, ton commentaire me donne très envie Queenie! Je voulais le voir avant les fêtes mais bien sûr il est resté une semaine en grande salle, histoire de laisser la place aux daubes et autres Buce Willis servis pour Noël. ...Mais il repasse dans une petite salle d'art et d'essai ...Des amis m'en ont dit aussi le plus grand bien, so j'y cours demain... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Mer 2 Jan 2008 - 10:54 | |
| Ah...Queenie...merci...Tu l'as fait ce commentaire que je n'ai jamais fait...Et il est très juste!... Depuis début octobre je dois m'y mettre!... J'ai tellement aimé ce film inclassable...tellement orginal... Je l'avais vu en avant-première lors d'un festival, je m'étais promis de vous en rebattre les oreilles...et puis non finalement... Si je ne fais pas mes commentaires à chaud, je ne les fais pas... Courez le voir...Il ne passera pas longtemps... (Et surveillez également GARAGE...c'est encore mieux!) | |
| | | Burlybunch Agilité postale
Messages : 870 Inscription le : 29/09/2007 Localisation : Ci et là
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Ven 4 Jan 2008 - 11:07 | |
| J'aimerais beaucoup aller le voir. S'il passe à Lille la semaine prochaine... | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Jeu 10 Jan 2008 - 11:36 | |
| - Queenie a écrit:
- LA VISITE DE LA FANFARE
Un film très très émouvant, plein de petites touches d'humour léger et tendre. Des images qui se posent là, tranquillement, toujours avec un rapport un peu décalées rien que par la présence de ces hommes tirés à 4 épingles au milieu de scènes du quotidien. Une présence onirique, irréelle.
Encore bravo pour ton commentaire sur lequel je te rejoins tout à fait, Queenie, tout comme Coline! Voilà un réel moment de pur bonheur, déconcertant, simple et si touchant. Et pourtant l'idée de se retrouver accompagnés de cette fanfare en berne, paumée dans le désert, a de quoi nous rendre dubitatifs. Mais c'est ce qui fait la magie du cinéma, ce genre de rencontres, totalement décalées, faites de situations incongrues, mais où l'humain prédomine car c'est le seul langage commun, le seul point de repère de tout homme en déroute. La caméra prend son temps, s'installe dans ce désert, fait parler les silences lourds de regards qui disent tout: la solitude, le défi, la générosité ou l'incommunicabilité... Eran Klirin a choisi d'épurer son sujet au maximum et on ne perd pas une miette de ces échanges. L'arrivée est déjà un must en soi, et on rit de l'absurde, ces types en uniformes, raides et compassés, attendant stoïquement que quelqu'un les remarque, alors qu'autour d'eux ce monde du désert s'endort, indifférent et monotone (Je l'ai trouvé assez parlant par contre, Queenie, dans sa mornitude en contraste c'est vrai des scènes "en ville" plus intenses) Une femme belle et provocante, va faire bouger les choses. Elle a aussi des blessures, mais les camouflent bien sous son ironie mordante. Tenace, elle va essayer de débloquer le digne général, si touchant malgré l'uniforme qui lui pèse mais qu'il assume vaillamment. Chacun va s'enrichir de l'autre, ouvrir une lucarne, et un dialogue parfois sans mots, fait de notes (belle scène du repas) ou de gestes (leçon de drague de la patinoire,si drôle et touchante pourtant) ou simplement de regards va pouvoir s'instaurer. Tous ces personnages ont une fêlure, des ratés, des maladresses, mais leur malaise aura des rémissions. Il y a des moments lumineux dans ce film qui nous émeuvent parce que la vie est faite de ces petits instants de rien, volés à la désespérance du quotidien, un peu comme cet air de Chet Baker qui réconforte et fait pleurer en même temps. Tendre et plein d'espoir, courez-y ! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Jeu 10 Jan 2008 - 11:53 | |
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| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Dim 21 Déc 2008 - 7:16 | |
| Un monde entre parenthèse à la croisée de toutes les guerres et de toutes les frontières, un espace où un langage commun va faire abstraction des différences. Une ville perdue au coeur d’une étendue désertique, sable, lumière. Huit musiciens y posent le pied à la descente d’un car qui ne passe là qu’une fois par jour. Sous l’autorité du plus âgé qui est aussi leur chef de choral, les voilà dans leurs costumes immaculés d’un bleu unique et clair, figés sur la place déserte d’où l’on aperçoit les premiers immeubles et le bar. Les musiciens devaient se rendre à Petah Tikvah (La porte de l’espoir). Ils se retrouvent à Bet Hatikvah (La maison de l’espoir). Bet Hatikvah : une ville et ses habitations, sortie de nulle part aux portes du désert, qui se laisse envahir par la présence des musiciens en rang ordonné sur l’écran. Silence, attente. Singulières images, singulière lenteur. Etonnement. On pourrait dès maintenant présager un profond ennui mais la magie opère car notre étonnement est à la mesure du leur. Les musiciens portant chacun leur instrument sur valise à roulettes sont égyptiens. La ville perdue où se sont greffées toutes les lassitudes (le spectateur s’en fait peu à peu l’étrange témoin) est israélienne. Une langue commune est vite trouvée. Ce qui fait l’étrangeté des musiciens et l’ironie première des habitants à leur encontre n’est pas tant dans leur origine que dans la sévérité de leur uniforme. La musique n’éclate qu’à la fin du film et c’est alors un bonheur. Synopsis : Un jour, il n’y a pas si longtemps, une fanfare de la police égyptienne fut invitée en Israël pour jouer lors de la cérémonie d’un centre culturel arabe.Seulement, en raison des lenteurs de la bureaucratie ou de tout autre concours de circonstances personne ne vint les accueillir à l’aéroport. Ils tentèrent alors de se débrouiller seuls, dans un anglais approximatif, pour finalement se retrouver au fin fond du désert israélien, dans une petite ville oubliée du monde.Une fanfare perdue au milieu d’une ville perdue.Peu de gens s’en souviennent, cette histoire semblait sans importance.Comme en littérature, comme dans la vie, chacun suivra son chemin. Dina, israélienne, hébergera Tewfik (Sasson Gabai - Hello Goodbye), duquel elle attendra beaucoup : Tewfik ressemble à l’Omar Sharif, originaire comme lui d’Alexandrie. -Dina l’israélienne ne ratait avec sa mère aucun film d’Omar Sharif passant en langue arabe. Mais, Tewfik évitant, c’est avec un autre qu’elle fera l’amour au petit matin. Moment ciné à la patinoire-dancing : Kaled (Saleh Bakri) apprenant à l’adolescent timide à embrasser la copine toujours triste. http://fr.youtube.com/watch?v=jvXywhJpOKs | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Dim 21 Déc 2008 - 8:49 | |
| Interviewé par Sandra Ktourza et Vital Philippot, Eran Kolirin : - Citation :
- "Mon film a été inspiré par le livre d’un écrivain égyptien, Ali Salem, qui est venu en Israël et a écrit un livre sur son voyage.
Dans le premier chapitre de son livre, il décrit comment il s’est égaré en voiture. C’était la première fois qu’il venait en Israël et au lieu de se rendre à Tel Aviv, il est arrivé à Natanya (une autre grande ville d’Israël ndlr). Au cours de la nuit et de la journée qui ont suivi son arrivée, il a eu une conversation avec le réceptionniste de l’hôtel, où il avait fini par se retrouver, au sujet de toutes les petites choses sans importance qui lui étaient arrivées parce qu’il avait perdu son chemin. Toutes ces petites choses ont un charme immense."
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Prendre femme Mar 5 Mai 2009 - 10:03 | |
| Prendre femme Viviane et Eliahou sont au bord de la séparation, ils vivent l'un à côté de l'autre, essayent de laisser chaque jour se dérouler du mieux possible... mais la tension est telle, que la moindre chose agace, et qu'un mot sort, et que ce simple mot déclenche des cataclysmes de dispute. Les enfants, au milieu, encaissent tant bien que mal tout ça. Une famille qui se démolie, qui ne parvient plus à vivre ensemble, à être juste bien. Et puis Viviane veut partir, vraiment, elle veut que les choses changent. Elle veut de la liberté, une voiture, et elle a un amant... un ancien amant, qui l'attend, qui est prêt à quitter pour elle, même s'il ne l'a pas fait le jour où elle lui a demandé... Dans Prendre femme se joue tous les conflits possibles qui émergent d'une relation de couple hétérosexuelle en Orient : la femme qui veut se sortir du carcan de femme au foyer silencieuse, l'homme qui veut garder les traditions, lui qui veut respecter le Shabbat, elle qui veut partir en vacances, lui qui veut sauver les apparences quoiqu'il en coûte, elle qui est prête à tout faire exploser et n'hésite pas à étaler en public son mal être et sa violence. Ce film est extrèmement lourd et violent. D'une violence contenue qui parfois explose, mais la famille, les amis s'en mêlent et calme le jeu, enferme un peu plus le couple. C'est un film sur l'étouffement, la panique de ne plus être soi-même. Du mensonge. Et de la peur. Eliahou représente tout ce qu'il y a de statique, il veut que rien ne change, que tout se déroule simplement selon les règles édictées il y a des siècles. Il veut aller à la mosquée, rentrer, trouver quelque chose à manger, que ses enfants lui obéissent... Il est complètement perdu et désemparé devant l'envie de mouvement, de modernité, de liberté de sa femme, et l'esprit de rébellion qui plane dans sa maison. Viviane rejette tout, demande, pousse son mari à faire, mais n'arrive pas à agir seule. Parce qu'elle se sent prisonnière de son rôle de femme, d'épouse, de mère, de soeur. Parce qu'on l'emprisonne (la première scène du film est terrible... gros plan sur son visage silencieux, qui regarde, qui écoute, et des voix masculines qui surgissent de partout, qui tournent autour d'elle, qui lui disent quoi faire, quoi penser), parce qu'elle s'emprisonne. L'histoire d'un couple qui ne se comprend plus. La réalisation est très simple, très proche des gens, des visages. Très étouffante aussi. Il y a des moments très beaux, intenses, où la caméra se pose un peu plus loin et laisse les corps prendre l'espace, d'autres où elle les enferme complètement. Le spectateur a un peu l'impression d'être un témoin gênant. Qu'il va finir par se prendre un coup à regarder de trop près. Les acteurs sont, évidemment, époustouflants. Ronit Elkabetz a une façon de prendre l'image qui époustoufle. Simon Abkarian joue un roc qui se fendille de partout. Il est là, debout, immobile, on a l'impression qu'il est fort et qu'en même temps il est prêt de s'écrouler. Vraiment très très fort... | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Les 7 jours Mar 5 Mai 2009 - 10:16 | |
| Les 7 joursToute une famille est réunie pour le deuil de l'un de ses membres. 7 jours à rester tous ensemble enfermée dans une maison pour comémorer la mort d'un frère. Mais ce huis-clos fait bientôt ressortir toutes les rancoeurs, les amertumes, et très vite, frères-soeurs-maris-femmes vont lutter pour ne pas s'entredéchirer. Une atmosphère évidemment encore très pesante, où tous les protagonistes ont des secrets, des choses qui leur pèsent, qu'ils ont envie de laisser sortir, mais qu'ils gardent en eux pour ne pas perturber l'éphémère équilibre en place. La modernité, la liberté, qui vient se fracasser contre les valeurs traditionnelles, et les liens du mariage. Des histoires bien malsaines, bien lourdes, qui mettent en avant la difficulté d'être ensemble, l'impossible sérénité des relations humaines. Et malgré le nombre impressionnant de gens, de "cas de figures", en 1h40 Les 7 jours est un film qui parvient à ne pas nous noyer sous l'information, à nous perdre dans l'étalage brouillon de différents conflits. Chacune a sa place et sa parole, et tous parviennent à avoir une équivalence de mise en lumière qui permet d'avoir une réelle vue d'ensemble et tous les portraits de personnages dessinés avec clarté et pertinence. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Mar 5 Mai 2009 - 11:03 | |
| - Queenie a écrit:
- Prendre femme
[...]
Vraiment très très fort... Je sens que ce film me plairait...Merci Queenie! | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Mar 5 Mai 2009 - 19:40 | |
| La visite de la Fanfare est tellement riche... Je me demande comment un tel film peut être vu AUSSI dans le contexte de la situation politique actuelle. Ici, assez rapidemment, ceux venant des différentes cultures, se retrouvent car leur humanité est la même. Quel beau message!
J'ai vu avec Roni Elkabetz aussi le film (je pense?) "Or", où elle joue une prostitué-mèe qui ne peut pas se passer d'aller se vendre malgré que sa fille, au début du film, fait tout pour la "sauver". Elle s'y montre, dans un certain sens, dans une laideur, avec des prises de vue "défavorables" qui, à mon avis, montrent un immense courage. Quel jeu engagé..., inoubliable! | |
| | | Li Main aguerrie
Messages : 462 Inscription le : 09/05/2009
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Lun 11 Mai 2009 - 21:58 | |
| (ohlala, un fil sur Ronit Elkabetz!! Prendre femme, les 7 jours, La visite de la Fanfare sont des films que j'ai beaucoup aimés. Ronit Elkabetz a un charisme...)Juste pour dire qu'elle sera à l'affiche du film de Fanny Ardant, présenté à Cannes prochainement : Cendres et sangPlus de détails ici par exemple Synopsis : - Citation :
- Exilée de son pays, depuis l'assassinat de son mari dix ans plus tôt, Judith vit à Marseille avec ses trois enfants. Après avoir refusé pendant des années de revoir sa famille, Judith, malgré ses craintes et ses secrets, se laisse fléchir par le désir de ses enfants et accepte l'invitation au mariage de leur cousine. Ils partent passer un été au pays, à la découverte de leurs racines et de leur histoire. Mais le retour de Judith ravive les vieilles haines entre clans rivaux. Inexorablement, l'engrenage de la violence se met en marche, le sang appelant le sang...
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| | | Li Main aguerrie
Messages : 462 Inscription le : 09/05/2009
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Jeu 21 Mai 2009 - 19:03 | |
| Une interview de Ronit Elkabetz sur le site de Télérama ici | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) Jeu 21 Mai 2009 - 20:07 | |
| - Li a écrit:
- Une interview de Ronit Elkabetz sur le site de Télérama ici
Cte classe. Jviens de voir au ciné la bande annonce de Jaffa, ça a l'air bien terrible aussi. Et bientôt un film qui réunit Ronit et Fanny Ardant. Même si Fanny ne sera pas à l'écran, on la sentira forcement pas loin ! J'ai hâte. | |
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| Sujet: Re: Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) | |
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| | | | Ronit Elkabetz (Réalisatrice - Actrice) | |
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