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| Lucía Puenzo | |
| | Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Lucía Puenzo Mer 2 Jan 2008 - 10:28 | |
| Lucia Puenzo Née à Buenos Aires (28.11.78). Diplômée en cinéma et en littérature, elle publie d'abord quelques nouvelles (El niño pez - 9 miñutos - La maldicion de Jacinta Pichimahuida) avant de se tourner vers la réalisation (son père, Luis Puenzo est cinéaste). Après quelques courts, docu et séries tv elle réalise son premier long XXY (Grand prix de la Semaine internationale de la critique à Cannes). Alors qu'elle termine la réalisation d' El Niño Pez, elle écrit un roman La Furia de la langosta.[Ses thèmes tournent surtout autour de l'adolescence, de la quête d'identité, de la définition du genre sexuelle et des désirs. La construction de soi par l'amour] XXYréalisé par Lucía Puenzo - Citation :
- Alex, une adolescente de 15 ans, porte un lourd secret. Peu après sa naissance, ses parents ont décidé de quitter Buenos Aires pour aller s'installer sur la côte uruguayenne, dans une maison en bois perdue dans les dunes. C’est là qu’un couple d'amis venus de Buenos Aires vient leur rendre visite accompagnés d'Álvaro, leur fils de 16 ans. Le père, un spécialiste en chirurgie esthétique, a accepté l’invitation en raison de l'intérêt médical qu'il porte à Alex.
Une attirance inéluctable naît entre les deux ados qui va tous les obliger à affronter leurs peurs ... Des rumeurs se répandent dans la ville. On commence à dévisager Alex comme si c'était un monstre. La fascination qu’elle exerce risque désormais de devenir dangereuse.
Etranges impressions que me laissent ce film. D'abord et surtout à cause de l'image : très froide, très bleu-gris, on aurait cru que l'histoire se passait en hiver, alors qu'en fait ils se baladent en short et plongent volontiers dans la mer. Ce ton froid crée une distance forte avec l'histoire. Et je trouve que ça ne collait pas trop au propos... même si l'on peut se dire que ça peut mettre en avant ce moment de doutes, de stand by, de questionnements, de detachement de la vie et des autres pour Alex. L'histoire en elle-même est très touchante, et troublante. L'actrice qui joue alex (inès efron) est superbe. Des scènes sont très dures, et on sent un profond amour qui relie cette petite famille. Et heureusement qu'il y a les comédiens, aux visages tendus, aux rides creusés, pour porter ce film. Ils en sont la racine, la force.
Dernière édition par Queenie le Sam 11 Juin 2011 - 18:05, édité 2 fois | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: El nino pez Dim 10 Mai 2009 - 9:40 | |
| El nino pez
Lala aime la Guayi qui est bonne à tout faire chez elle. Elles vivent une histoire d'amour complice, tendre, et pleine de désirs de fuite. La Guayi a un passé brumeux dont elle distille les éléments, son présent est un peu trouble lui aussi, elle est libre, se laisse séduire facilement... jusqu'a se faire surprendre par Lala avec le pire des amants... Superbe film. Qui a quelques ressemblances avec le précédent de la réalisatrice ( xxy) : des ados filmées au plus près, qu'on suit, on a pas trop le temps de se poser des questions, de réfléchir, on se laisse mener tranquillement. Aucun jugement. La caméra est une accompagnatrice. Un sujet bien grave, bien lourd, plein de trucs hypra glauques, et pourtant ça passe tout léger, tout tendrement, avec plein de poésie, d'onirisme. ça vient aussi, certainement, du fait que c'est filmé sous forme de flashbacks, de souvenirs qui viennent se pointer dans la mémoire de Lala, de son regard aimant sur les choses, de ses espoirs aussi. D'un brin de naïveté, forcement. On ressent bien la mentalité, la culture d'Amérique Latine aussi. Un très beau film, avec des moments où les plans sont superbes : la ballade sur le marché, les scènes du lac (!!!), la scène du bain. Des couleurs vraiment bien exploitées qui donnent immédiatement l'atmosphère et nous font plonger littéralement au plus près de l'histoire. Inès Efron est vraiment une superbe actrice (déjà dans xxy) elle parvient à avoir à la fois extrèmement de légèreté, de pureté, et de tragique en elle. (La scène, un peu classique, où elle coupe ses cheveux est émouvante!) | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Sam 15 Aoû 2009 - 16:36 | |
| Yeah, j’avais adoré XXY, qui avait été une sacrée surprise (et qui m’avait causé une nuit blanche au passage, et puis oui, osons le dire, j’ai versé ma larme (voir deux)).
Il aborde avec délicatesse (et nous épargne le voyeurisme) le sujet de l'hermaphrodisme, avec, inévitablement, un certaine violence. Pour résumer le film, la famille a fui les donneurs de leçon en Uruguay afin de préserver leur enfant. Vient la période de la puberté, qui marque la limite cruciale pour choisir définitivement l'un des sexe donc l'opération chirurgicale adaptée (et traitement hormonal associé). Terrible dilemme entre la "normalisation" (avec sa part de souffrance puisqu'elle consiste à renier une partie de soi), ou conserver un statut intersexe, et vivre la stigmatisation de la société.
Ce choix devient d’autant plus difficile qu’il est brouillé avec la définition de la sexualité. Et oui, pour certains, la définition claire des attirances sexuelles d’Alex serait le moyen de choisir le sexe adapaté. "bon alors, t'aimes les filles ou les garçons ?".
Les relations avec le père sont extrêmement émouvantes. L'actrice principale réussi l’exploit de faire oublier son propre genre, et est très crédible dans le rôle (ce qui n’était pas gagné).
Le film soulève avec brio de nombreuses questions, sans nous proposer des réponses moralisatrices... Difficile de ne pas se demander quelle serait notre position en tant que parent. Il soulève encore une fois encore la nécessité d'être dans la norme pour trouver sa place dans la société : tout ce qui est différent provoque le rejet et la violence des autres. Avec néanmoins beaucoup d'espoir, étant donnés que les parents, et certains proches ne sont pas de ceux là (et heureusement).
Les films sont assez rares sur le sujet. J’avais vu aussi "Both" de Lisset Barcellos, film americain/peruvien qui aborde le même sujet, mais d'un autre point de vue : cette fois ci, le personnage adulte ne s'interroge plus sur son avenir, mais plutôt sur son passé trouble et ses origines, les choix qui ont été faits à son insu. Film moins abouti que XXY, mais qui soulevait de la même façon la question de l’identité. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Ven 27 Mai 2011 - 12:46 | |
| Va peut-être falloir que je tente l'un de ces livres... Sorti en février : La malédiction de Jacinta. - Citation :
- Jeune homme désorienté, Pepino vit dans La Plata, à Buenos Aires, un quartier en marge.
Tenant son surnom de la série Senorita Maestra, qui mettait en scène une classe d'enfants dans laquelle il jouait un bègue, il est obsédé par son auteur : Santa Cruz. Un soir, alors qu'il a décidé de tuer Bochatdn - un chanteur rock sur le retour - pour le faire accéder à la gloire, il rencontre une jeune femme perdue : Twiggy Schizophrène, droguée et loufoque, elle reconnaît sa solitude dans les yeux de ce garçon aux airs d'orphelin. Ils tombent amoureux et deviennent inséparables. ©alapage A moins qu'elle n'en fasse un film, comme pour L'enfant poisson > el niño pez. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Sam 19 Oct 2013 - 22:13 | |
| - traversay a écrit:
- L'adaptation cinéma réalisée par Lucia Puezo a été présentée à Cannes. Sur les écrans à partir du 6 novembre.
Le médecin de famille ( Wakolda) Film de Lucia Puenzo (Argentine)
Sélection officielle - Un certain regard (Cannes 2013) Date de sortie : 06 novembre 2013 Le médecin de famille a été choisi pour représenter l'Argentine à l'occasion des Oscars 2014. Natalia OreiroAlex BrendemühlFlorencia Bado (Lilith) Diego PerettiA l’origine de ce film de la réalisatrice argentine Lucia Puenzo, le roman qu’elle a écrit sous le titre Wakolda et dont il est question plus haut sur le fil. On pourra peut-être regretter qu’il n’ait pas la force que pourrait mériter un tel sujet. Mais personnellement je l’ai tout de même beaucoup apprécié, notamment pour sa simplicité non dénuée de rigueur. J’en suis ressortie troublée, dérangée. Et avec l’envie de lire le roman. Le cadre en est une région de l’Argentine, en Patagonie, près du lac Nahuel Huapi et de la ville de Bariloche : La région est magnifique… et connue pour avoir accueilli pas mal de criminels nazis. Actualité : Bariloche refuge andin des nazisAu début du film, en 1960, une fillette joue avec d’autres enfants sous le regard d’un homme dans un lieu au bord du désert, une étape ultime d’approvisionnement. Le film donne la parole à l’enfant. L’homme est seul, il va demander aux parents s’il peut faire la route derrière eux, à bord de son véhicule. La route est très longue et déserte, à travers la Patagonie. Enzo et Eva, le père et la mère de la fillette, l’empruntent pour rejoindre, vers Bariloche, un hôtel familial qu’ils s’apprêtent à reprendre, au bord du lac Nahuel Huapi. Eva a été élevée dans cette région et parle l’allemand. Dès le premier regard échangé, va s’exercer une fascination réciproque entre l’étranger, un médecin allemand, et la fillette, Lilith, une adolescente très petite pour son âge. L’homme demande d’être le premier client hébergé dans l’hôtel. Ses manières raffinées, son savoir vont séduire et rassurer ses hôtes, notamment la fillette et sa mère (enceinte de jumeaux). Le père, lui est plus méfiant mais c’est à son insu que l’homme fait subir à Lilith des traitements à base d’hormones de croissance. De même il veille de façon obsessionnelle sur la grossesse d’Eva. Et pour faire accepter un peu plus encore sa présence, l'étranger aide Enzo à financer la commercialisation des poupées qu’il fabrique. De l’artisanat à la commercialisation. Ces poupées deviennent un terrible symbole. Pendant plusieurs mois, sans le savoir, et en péril, ces gens vont vivre aux côtés d’un des plus grands criminels nazis, le docteur Josef Mengele, responsable d’atroces expériences médicales à Auschwitz. Si cette histoire est une fiction, elle eût pu être vraie puisqu’il est pratiquement avéré que Mengele, qui a passé 35 ans en Amérique du Sud sous des identités différentes, a séjourné justement à cet endroit. Il y était peut-être lors de la capture d'Adolf Eichman par les services secrets israéliens. Lucia Puenzo interroge l’histoire de la relation entre l’Argentine et les nazis. De ce nid argentin de Bariloche accueillant favorablement les criminels nazis sous la présidence de Juan Perón (1946-1955). "J’ai passé presqu’un an à écrire le scénario de « Wakolda » (basé sur mon roman éponyme), submergée par les raisons complexes qui avaient poussé le gouvernement argentin à ouvrir ses portes à tant de Nazis, créant même une loi leur permettant d’utiliser leur véritable identité tandis que des villes entières - comme Bariloche – les accueillaient comme des amis... Pourquoi des centaines de familles argentines devinrent complices de ces hommes ? Mais surtout : lorsque les horreurs du Nazisme furent révélées au monde, comment réagirent ces communautés allemandes cloisonnées, installées en Patagonie bien avant la 2ème guerre mondiale ? Comment leurs enfants ont-ils vécu la découverte d’avoir été élevés au milieu des monstres ? Toutes ces questions aboutirent au sujet de « Wakolda », qui mêle la grande Histoire avec celle d’une famille qui aurait pu vivre auprès de l’un des plus grands criminels de tous les temps." Lucia Puenzo – Extraits du dossier de presse Tous les acteurs sont excellents et notamment la jeune Florencia Bado, entre enfance et adolescence, séduction et ingénuité, elle porte pour beaucoup le film. Natalia Oreiro y Diego PerettiNB : le père, de Lucia Puenzo, Luis Puenzo, a obtenu, en 1986, l'Oscar du film étranger avec "L'Histoire officielle". | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Dim 20 Oct 2013 - 12:28 | |
| Le médecin de famille ( Wakolda) Un film qui n'apporte rien de plus au roman, bien malheureusement. Que du contraire, un peu trop d'ellipses dans le film, un roman plus riche, plus prenant, plus fort en un mot. Il aurait fallu sans doute le regard d'une autre personne pour apporter un plus par rapport au roman : le fait que la réalisatrice soit l'auteur du roman n'est peut-être pas une si bonne idée. A lire donc de préférence, à voir peut-être si vous ne comptez pas le lire. Reste des sujets abordés très intéressants comme ce docteur Josef Mengele qui se prend pour un dieu tout puissant dans ses expérimentations sur les corps et sa volonté d'inverser le processus normal de la nature : renforcer artificiellement celui qui est faible, amenuiser celui qui est fort, la perfection des corps à travers la fabrication de poupées, fascination pour le corps d'une jeune fille qui ne grandit pas comme il faudrait, elle aussi en marge et fascinée par ce docteur qui pourrait lui rendre un corps plus à l'image des autres enfants de son âge. |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Lucia Lun 21 Oct 2013 - 19:10 | |
| La différence entre vous et moi est que je n'ai pas lu le roman...J'ai donc apprécié le film. Et apprécié aussi, il faut le dire, quelques éclaircissements nécessaires à la sortie pour les moments d'ellipses justement. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Mer 6 Nov 2013 - 10:16 | |
| Les avis de coline et sentinelle sur Le médecin de famille sont ICI. Bon, comme il s'agit du film, je mets le mien ici. Queenie, à toi de voir ce qui est le mieux. Le médecin de famille - Citation :
- Patagonie, 1960. Un médecin allemand rencontre une famille argentine sur la longue route qui mène à Bariloche où Eva, Enzo et leurs trois enfants s’apprêtent à ouvrir un hôtel au bord du lac Nahuel Huapi. Cette famille modèle ranime son obsession pour la pureté et la perfection, en particulier Lilith, une fillette de 12 ans trop petite pour son âge.
Faut-il avoir lu Wakolda, le livre, avant de voir Le médecin de famille, son adaptation au cinema, sachant que son auteure est, dans les deux cas, la même personne : Lucia Puenzo ? Oui et non. Oui pour comprendre certaines données historiques peu explicites dans le film, en particulier le réseau allemand dont a pu bénéficier le sinistre docteur Mengele en Patagonie. Non, parce que le livre est bien plus riche et passionnant, suivant plusieurs pistes narratives. Le médecin de famille est plus plat que Wakolda, presque entièrement centré sur les relations de fascination qui s'établissent entre le nazi en fuite et la petite fille qui devient son cobaye. Mais là encore, le roman est autrement plus intéressant, le film étant quasi exclusivement vu du côté de la fillette. Exercice difficile que celui de reprendre le sujet de son propre livre, en changeant légèrement sa perspective tout en conservant sa trame. Les paysages de Patagonie, aussi somptueux soient-ils, ne sont pas une raison suffisante pour préférer l'écran à l'écrit. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Mer 6 Nov 2013 - 10:39 | |
| - traversay a écrit:
- Les avis de coline et sentinelle sur Le médecin de famille sont ICI
tu as raison, j'ai retiré les avis du fil d'auteur et mis sur ce fil | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Mer 6 Nov 2013 - 23:50 | |
| Ah oui...sortie du film cette semaine! Si vous n'avez pas lu le roman, je vous conseille tout de mêle d'aller le voir . Vous ne verrez pas le chef-d'oeuvre de l'année mais le sujet est très intéressant...et toujours d'actualité: Bariloche refuge andin des Nazis | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Mar 12 Nov 2013 - 11:20 | |
| Oui, nous sommes tous d'accord... ce n'est pas un chef d'œuvre...mais pour son sujet, et parce qu'il se regarde bien, allez le voir tout de même... | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Mer 13 Nov 2013 - 21:47 | |
| Le médecin de famille.
Je n'ai pas lu le livre. Et le film a quelques zones d'ombre qui m'ont gênées, psychologiques et techniques (par rapport à ce que fait et cherche réellement le médecin).
Mais, je l'ai trouvé très intéressant. Les paysages sont tout de même à couper le souffle ! J'ai envie d'aller en Argentine maintenant ! (Sauf la neige qui m'a paru toute bizarrement gluante sous les roues des voitures). L'atmosphère mystérieuse, et tendue, d'attraction-répulsion, avec tous les non-dits et les situations avec toujours plusieurs lectures possibles. Les acteurs sont vraiment intéressants, ils ont, tous, une présence incroyable. Même les seconds rôles sont terriblement charismatiques, avec des personnages à la psychologie fine et joués avec une sobriété qui a du sens, et sous laquelle on sent toute la complexité humaine. J'ai bien aimé également l'atmosphère douce-amère du film. Une oscillation constante entre tendresse et menace. L'horreur qui reste tapie dans les coins sombres.
J'aime bien retrouver le thème du corps et de l'adolescence, autour duquel Puenzo tourne avec une vraie justesse de regard. Impossible de ne pas comprendre cette gamine malmenée par ses camarades parce qu'elle est trop petite, roulant sa première pelle à son petit copain sur son lit, découvrant les transformations de la puberté, et la fascination pour le monde des adultes.
Malheureusement, comme le souligne Marko, il manque quelque chose pour donner à ce film la même force évocatrice, sensuelle, et psychologique qu'ont les autres films de Puenzo. Ce côté étrange et fantastique qui les font ressembler à des fables horrifiques, des contes d'enfants à qui fascinent et font frémir dans le noir. Est-ce que le sujet avait un cahier des charges réalistes à respecter qui a empêcher la réalisatrice de confirmer son style de cinéma, et l'intensité qui va avec. J'espère que c'est ça, et non qu'elle essaye de se diriger vers des films plus "basiques".
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| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Lucía Puenzo Mer 13 Nov 2013 - 23:43 | |
| D'accord à 100% avec ma reine! | |
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| Sujet: Re: Lucía Puenzo | |
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| | | | Lucía Puenzo | |
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