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| Ken Loach | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ken Loach Dim 24 Jan 2010 - 19:33 | |
| Je revois pour la nième fois Kes de Ken Loach qui reste intact (merci TCM qui ne passe que des bons films). Un de ses meilleurs films qu'il faut absolument voir. Entre réalisme social et émotion poétique ce film est un trésor. Une petite cité industrielle d'Angleterre, un gamin mal aimé qui se prend d'affection pour un faucon, les carences éducatives très justement montrées, des paysages de nature sur fond d'usines et de mine encore en activité. Un classique. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ken Loach Mar 9 Fév 2010 - 23:13 | |
| Mieux vaut tard que jamais, j'ai enfin vu Looking for Eric. Pendant les 2 premiers tiers je me disais que c'était un petit Ken Loach en mode très mineur mais plutôt attachant avec ces personnages paumés qui galèrent mais se soutiennent comme ils peuvent dans une tonalité de drame social. Et puis le scénario part en vrille et toute la fin est un pétage de plombs très réjouissant. Cette "opération Cantona" est une espèce de délire euphorisant de solidarité utopique qui fait du bien. Je passe sur Cantona et ses dictons à trois balles mais Ken Loach arrive à le rendre presque bon c'est déjà un exploit! Faut le voir! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Ken Loach Sam 1 Jan 2011 - 18:00 | |
| Dernier film que j'ai vu de Ken Loach : Family Life, sorti en 1971. D'après le résumé : - Citation :
Une jeune adolescente, malgré le secours de rares amis, sombre dans la folie parce qu'elle refuse un monde hostile. Je m'attendais à voir un film un peu moins orienté politique que ce à quoi l'on peut s'attendre de la part de Ken Loach. Que nenni ! Encore une fois, la "folie" du personnage, Janice, est prétexte à dénoncer les rouages d'une société encore trop conservatrice et qui laisse trop peu de liberté à ses individus pour s'épanouir. Le message est peut-être facile, quoiqu'à l'époque le thème était certainement moins abordé qu'actuellement, mais la démonstration est glaçante. Aucun pathos ne vient plomber la réalisation. La tournure de plus en plus fatale que prennent peu à peu les évènements m'a laissée pantoise et désarmée devant mon écran, jusqu'à la dernière scène qui est d'une cruauté évidente ! J'ai trouvé ICI une excellente critique de ce film. Le critique y parle notamment de la justesse du jeu des acteurs : "Versant non pas passif, mais réellement retiré du monde du McMurphy de Vol au-dessus d’un nid de coucou, Janice oscille entre la jeune femme déchirée entre l’amour de ses parents et l’incompréhension de ceux-ci, et la petit fille qui n’a pas même vraiment fini de grandir. Lorsque la jeune femme reçoit sa première séance d’électrochocs, elle est laissée sans mouvement, une entrave dans la bouche : Loach créé ici une image très enfantine, qui ne cesse d’évoquer un Peter Pan broyé par la machine de la normalité. "
"La justesse de l’interprétation de Bill Dean et de Grace Cave (qui jouent les parents) est tout aussi impressionnante. Cave fait d’ailleurs partie des acteurs recrutés par Loach dans des cercles totalement extérieurs au cinéma - ici, il s’agit d’une réunion politique conservatrice, où Loach était venu observer les participants, à fin de recrutement éventuel. L’effet est saisissant : les deux acteurs campent avec une glaçante conviction ce couple de parents "ancienne mode", pour qui les abus de pouvoir sur leurs enfants n’étaient qu’une part nécessaire et justifiée de leur éducation." Et l'influence de l'antipsychiatrie de Ronald Laing sur Family Life : "Avec Family Life, Loach aurait, selon certaines analyses, reprit le propos de l’antipsychiatre (qui récusait d’ailleurs cette appellation) Ronald Laing. Si la véracité de cette analyse reste à démontrer, il est cependant certain que plusieurs aspects rapprochent les deux travaux. En premier lieu, la prédominance de l’influence du milieu familial dans la construction d’une maladie mentale - mais surtout, la réalité de cette maladie." Ce film fait froid dans le dos... | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Ken Loach Sam 1 Jan 2011 - 18:15 | |
| Ken Loach s' est effectivement inspiré de "l' anti psychiatrie" et de Laing et Cooper. Et non, l' anti psychiatrie n' avait pas plus choisi l' appelation que le "Nouveau roman" et la "Nouvelle vague." C' est un concept médiatique... Et puis, dommage qu' on ait pas un Ken Loach en France, et un Mike Leigh ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Ken Loach Sam 1 Jan 2011 - 21:55 | |
| - bix229 a écrit:
- Ken Loach s' est effectivement inspiré de "l' anti psychiatrie" et de Laing et Cooper.
Et non, l' anti psychiatrie n' avait pas plus choisi l' appelation que le "Nouveau roman" et la "Nouvelle vague." C' est un concept médiatique...
Oui, d'ailleurs je n'en ai pas vraiment compris tout l'intérêt... L'antipsychiatrie reste de la psychiatrie, mais elle cherche seulement à interpréter les symptômes de la maladie mentale d'une manière différente il me semble ? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Ken Loach Jeu 17 Mar 2011 - 22:31 | |
| Route Irish - Citation :
- En septembre 2007, Frankie meurt sur la “Route Irish”, la route la plus dangereuse de Bagdad. Fergus rejette l’explication officielle et, brisé par le chagrin, retourne à Liverpool où il entame sa propre enquête sur la mort de son alter ego.
Loach est toujours un cinéaste en colère et engagé, c'est un fait, mais il peut lui arriver de livrer un film moyen, disons pas terrible, et Road Irish appartient à cette catégorie. La sale guerre d'Irak est la toile de fond de son film, ça ne se discute pas, mais presque utilisée comme un prétexte pour un thriller classique dont la vengeance, le dégoût et la quête de vérité (quand même), sont les carburants. Cela donne un film d'une noirceur intégrale, sans émotion, et dont les personnages manquent paradoxalement de chair. L'un des problèmes de Route Irish est de venir après une flopée de fictions consacrées à cette putain de guerre et Loach n'apporte rien de neuf et se singularise même par un traitement hors cadre puisque centré sur ses effets collatéraux, quelque part du côté de Liverpool. L'aspect social est effleuré, les dialogues sont hachés avec des phrases où les "fuckin'" abondent, les rapports humains sont régis par une violence sourde, bref c'est du Loach sans humanité, efficace certes, un point c'est tout. Route Irish débouche sur une impasse narrative dont les dernières images, d'une radicalité extrême, sont assez désespérantes. Ce n'est pas encore Looking for Ken, faut pas pousser, mais on l'a un peu perdu, là, notre ami britannique. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Ken Loach Mar 7 Fév 2012 - 15:56 | |
| Le vent se lèveMagnifique! J'ai eu du mal à le regarder d'une traite par contre tant ce film est rude, il m'a fallu éteindre le DVD à certains moments pour souffler (lorsque les anglais s'en prennent à la famille de la fiancée de Damien par exemple) D'autant que ces scènes ont dû exister réellement. Les exactions, les dérapages, la barbarie des interrogatoires d'un côté. Le sang versé, les rêves et les compromissions de l'autre. Ken Loach part d'un fait violent pour précipiter son héros dans la tourmente de la guerre civile. Damien témoin de l'exécution pure et simple d'un des leurs pour avoir refusé de prononcer son nom en anglais, abandonne sa carrière de médecin à Londres pour suivre son frère ainé, activiste de L'IRA qu'il admire profondément, et intégre les forces nationalistes. Leur vies vont être chamboulées. Autour d'eux se construit l'histoire, la petite et la grande, elle conduira le plus jeune à se radicaliser et devancer l'autre sur le plan des idéaux ("J'ai franchi un cap, je ne ressens plus rien":tout est dit) Réfexion sur la responsabilité, sur l'engagement et les sacrifices qu'il impose comme le souligne Marie en début de fil, c'est un film âpre et intense par sa force et les idées qu'il véhiculent. Il y a tout ce qu'on aime retrouver chez Loach, y compris l'empathie que l'on ressent pour les deux frères. Chacun défend sa cause, qui a tort ou raison, il ne donne pas de réponses, mais montre juste les faits tels qu'ils sont et l'ironie macabre qui les sous-tend. N'attaquer l'ennemi qu'en embuscade, pouvoir tirer sur ses compatriotes, abattre un des siens si trahison, savoir d'avance qu'il y aura des représailles chez les civils. Et finir prisonnier de ses convictions. J'ai beaucoup pensé au livre de Sorj Chalandon, j'avais les images devant moi et j'ai pu mesurer la complexité de ce conflit. Juste Terrible. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Ken Loach Mer 8 Fév 2012 - 15:41 | |
| Je garde un très bon souvenir de ce film, vu au cinéma à l'époque. Tu as bien fait d'y revenir Aeriale |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Ken Loach Ven 17 Fév 2012 - 20:13 | |
| Looking for Eric
Vu dans le cadre de "Collège au ciné" dans la petite salle de ciné de Baume les dames, déjà ça parle. Un peu peur dans la 1ère partie du film avec cette histoire de postier qui manie l'apitoiement sur soi avec insistance et qui se voit tout à coup téléguidé par son idole Eric Cantona-coup de boule (ah non c'est Zidane, flûte)
Mais la 2ème partie du film se lâche totalement, bienvenue dans un monde de folie douce où tous les coups sont permis pour se débarrasser de sales mecs et de leur menace. A partir de ce moment c'est tout simplement jouissif (quoique le début est quand même plutôt réussi avec cet appartement étouffant, bordelique où la paix ne règne jamais, escalier exigu, cuisine de poche, bruit constant.....) Les trognes successives des acteurs sont à elles seules un condensé de tout ce qu'on peut faire de plus populos en Angleterre qui subit encore les affres de Maaaaame Thatcher, portés sur la bière (et le thé!) le foot et pourquoi pas la baston, mais baston de justicier, potache et là comme dit animal, on passe presque à pieds joints sur le fait qu'il y a une justice hors la loi. Beau tour de force, de là en en tirer des conclusions, on évitera bien sûr.
Comme l'histoire d'amour recousue, on y croit pas à fond, mais ça marche, un bon moment de ciné, les élèves de 3ème n'ont pas pipé mot durant la séance (et ne rient pas au même moment que moi, mais ça c'est normal) | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Ken Loach Sam 18 Fév 2012 - 13:22 | |
| J'avais aussi apprécié ce Ken Loach, qui parvient à donner une crédibilité à l'apparition forcément improbable d'Eric Cantona, puis de lier cette présence à une quête de reconnaissance...à travers un combat personnel qui multiplie de simples moments de bravoure. Par contre, Loach en fait trop pour enrober son récit et boucler une réconciliation définitive. Mais l'essai a du charme.
Pour revenir sur Le Vent se lève, j'en garde un souvenir vraiment très pénible. Scénario laborieux et pesant, mise en scène absente et une représentation du conflit qui aligne les clichés (notamment dans la perception de l'Anglais). | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: part des anges Mer 27 Juin 2012 - 22:39 | |
| Si on voulait résumer en une formule ce film, ce serait Ken Loach fait du Ken Loach. Sous forme de comédie, avec des accents socio-tragiques. Le personnage principal, marqué par son origine sociale, n'a aucun moyen d'échapper à son destin, allant d'agression en agression, jusqu'à ce que son chemin croise la route d'une sorte d'éducateur qui l'initie aux subtilités du whisky, et notre héros se découvre des talents exceptionnels dans ce domaine. Une sorte d'heureux hasard le met sur le chemin du whisky le plus cher au monde, un coup pour en subtiliser est monté avec une bande de loufoques délinquants rencontrés dans les travaux d'intérêt collectif. C'est totalement invraisemblable, cela repose sur une vision du monde simpliste : les laissés pour compte sont d'une grande humanité, ils n'ont juste pas eu de chance et n'ont aucun moyen de s'affranchir de leur sort, les riches sont cruels et cons (l'acquéreur du whisky trafiqué ne se rend compte de rien).....Et le tout terminé en happy end. On peut y voir peut être finalement une vision optimiste du monde, les comédiens sont excellents dans leurs rôles, le film est très rythmé, sans aucun temps mort, d'une indéniable efficacité. S'il avait pu juste être un peu moins simpliste et un peu plus original.... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Ken Loach Mer 27 Juin 2012 - 22:58 | |
| - darkanny a écrit:
- Looking for Eric
les élèves de 3ème n'ont pas pipé mot durant la séance (et ne rient pas au même moment que moi, mais ça c'est normal) (oui je sais j'ai mis 4 mois à réagir!) | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Ken Loach Jeu 28 Juin 2012 - 2:14 | |
| - Arabella a écrit:
Si on voulait résumer en une formule ce film, ce serait Ken Loach fait du Ken Loach. Sous forme de comédie, avec des accents socio-tragiques.
Le personnage principal, marqué par son origine sociale, n'a aucun moyen d'échapper à son destin, allant d'agression en agression, jusqu'à ce que son chemin croise la route d'une sorte d'éducateur qui l'initie aux subtilités du whisky, et notre héros se découvre des talents exceptionnels dans ce domaine. Une sorte d'heureux hasard le met sur le chemin du whisky le plus cher au monde, un coup pour en subtiliser est monté avec une bande de loufoques délinquants rencontrés dans les travaux d'intérêt collectif.
C'est totalement invraisemblable, cela repose sur une vision du monde simpliste : les laissés pour compte sont d'une grande humanité, ils n'ont juste pas eu de chance et n'ont aucun moyen de s'affranchir de leur sort, les riches sont cruels et cons (l'acquéreur du whisky trafiqué ne se rend compte de rien).....Et le tout terminé en happy end.
On peut y voir peut être finalement une vision optimiste du monde, les comédiens sont excellents dans leurs rôles, le film est très rythmé, sans aucun temps mort, d'une indéniable efficacité.
S'il avait pu juste être un peu moins simpliste et un peu plus original.... Il est difficile de ne pas être en empathie avec les héros de Ken Loach. Des laissés pour compte, des gars et des filles qui n'ont pas beaucoup d'espoir à attendre de la société. Dans La part des anges, le cinéaste britannique met un peu d'eau dans son whisky. L'aspect social est toujours présent, mais moins aiguisé que dans le passé, plus versé vers un optimisme, certes pas béat, mais tout de même un peu angélique. Bien sûr qu'ils sont irrésistibles ces pieds nickelés écossais, avec leur accent à couper au couteau et leur manie de voler les riches pour, non pas donner aux pauvres, faut pas rêver, mais déjà tenter de s'en sortir. Le problème de cette comédie parfois très drôle est qu'elle est filmée de façon paresseuse, ce n'est pas fréquent chez Loach, et qu'elle laisse son intrigue se dérouler sans passion, distillant quelques bons mots au passage, avec un vrai coup de mou en son milieu. Tout l'art de faire passer des petits malfrats, bien gentils en fin de compte, pour des génies de l'escroquerie, il faut reconnaître que cela manque un peu de crédibilité. On passera tout ça sur le compte de la fable sociale, c'est très pratique les fables, cela exonère d'une certaine exigence quand au souci de véracité d'une histoire, et puis voilà. Ken Loach est comme tout le monde, il vieillit et son cinéma semble s'attendrir et perdre de sa virulence. On l'aime trop pour l'en blâmer et les (bonnes) comédies sont suffisamment rares pour l'accabler de reproches. Au regard de sa carrière, c'est tout de même un Loach faiblard, un vieux malt qu'on aurait laissé un peu trop longtemps au fond d'un fût de chêne. La saveur s'est légèrement évaporée, comme accordée à la part des anges. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Ken Loach Jeu 28 Juin 2012 - 10:00 | |
| -La part des anges-J'aime beaucoup le cinéma de Ken Loach, plutôt frontal, dur et sans concession, avec cette empathie immédiate que l'on ressent pour ses personnages. Cela ne m'empêche pas de l'aimer aussi quand il nous détend un peu, pourquoi enfermer un cinéaste dans un genre, s'il maîtrise honnêtement le second? Je vous trouve un peu difficiles, mes chers collègues, comme souvent lorsqu'il s'agit de comédie en fait, et les aspects que vous lui reprochez (manque de crédibilité, trop simpliste ou trop optimiste) sont forcément ceux que l'on pourrait reprocher à toute fable/ comédie d'une façon générale! Pour ma part j'ai trouvé que le mélange social-divertissement était bien dosé, il ne pousse pas dans le premier mais son but est manifestement de nous faire rire (bien aimé aussi Looking for Eric) tout en gardant un oeil sur l'aspect humain de cette escapade rocambolesque au pays du malt. Ken Loach se fait plaisir, perd de son mordant pour quand même nous pointer du doigt les travers d'une société dans laquelle les riches se font avoir par les paumés qu'elle a elle même engendrés. Je trouve l'idée rafraîchissante, d'autant que tout cela est dit sans excés, l'air de rien, en ne se prenant pas la tête et par une équipe de joyeux drilles, tous épatants de naturel (Bon dieu, ces accents!!) La part des anges s'est envolée du côté de Loach, et ma foi ça lui réussit plutôt bien. Un film pas parfait mais qui m'a quand même bien divertie. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Ken Loach Jeu 28 Juin 2012 - 11:57 | |
| C'est incontestablement divertissant Aeriale. Sur ce que tu dis par rapport à la comédie, je dirais que j'aurais justement aimé un vrai parti pris de comédie, cette histoire invraisemblable aurait pu partir carrément sur du loufoque pur, limite surréaliste, et là cela aurait pu vraiment fonctionner. Alors qu'à balancer entre la critique sociale et un film drôle et optimiste, rien n'est convaincant complètement, tout au moins pour moi. Comme si une comédie avait besoin d'un alibi, et qu'un peu de morale devait faire parti du lot. | |
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| Sujet: Re: Ken Loach | |
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| | | | Ken Loach | |
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