Jari Tervo [Finlande]

Né en 1959 (le 2 fevrier) à Rovaniemi (village du Père Noël situé un poil au dessus du cercle polaire arctique). Sur la dizaine qu'il a écrit, n'a été traduit en France que son roman Bienvenue à Rovaniemi, par Paula et Christian Nabais en 2002.



Bienvenue à Rovaniemi, 1995

On pense beaucoup à Paasilinna, sans doute à cause de Denoël & D'ailleurs, de la quatrième de couv', du ton, de l'humour noir, de la lattitude, des beuveries et du nom finnois.
Là où Tervo diffère radicalement c'est sur la structure du livre.
Et sur le nombre de personnages.
Chaque chapitre est écrit à la première personne par un narrateur différent. La première phrase étant "On m'a tué dans la semaine du 1er mai."
Un peu déstabilisant au début, le procédé se révèle fort agréable, et le morcellement de l'intrigue particulièrement captivant.

J'en garde un excellent souvenir mais lointain. Promis, la prochaine fois je prends des notes et j'attends pas cinq ans avant d'en parler.

Bienvenue à Rovaniemi, 1995

Tout presque bientôt terminé.
A laisser une impression très mitigée : parce que je ne pense pas que l'humour soit dans le bordel et le côté foutraque, et qu'il n'y a que ça dans ce livre. Au point qu'on ne sait parfois plus (souvent) qui est qui, qui parle et où le situer. Comme le dit Gunnar : un chapitre, un perso. Mais allez vous y retrouver... Y'en a trop. Peut-être qu'en le lisant par plus gros morceaux, ça l'aurait mieux fait pour la compréhension. Sur la fin, on s'y retrouve un peu plus d'ailleurs.

Sinon, intéressant procédé que ce chapitrage avec différents regards et points de vue, et langage. Parce qu'il a fait l'effort (parfois un peu forcé et artificiel) de donner une "langue" à chacun des personnages. Du coup, un style qui correspond à la personnalité et à la façon de voir les choses.

Pour l'histoire de la petite ville complètement bouleversée par une suite d'évènements de plus en plus rocambolesques, c'est drôle. Les fils qui se mêlent se démêlent et font des nœuds, c'est bien aussi. On lit pour savoir comment tout ça va finir. Microcosme mis à mal. J'aime bien quand on prend une petite ville, ou un petit quartier, vraisemblablement peinard, et qu'un évènement (qui en entraîne d'autres) fout un bordel monstre et fait ressortir la vermine qui grouille en dessous de l'apparat.

Bref.
Distrayant.
Absolument pas bouleversifiant.
Peut-être quelques promesses d'un meilleur livre plus tard ?