| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Endô Shûsaku | |
|
+13shanidar GrandGousierGuerin petitepom Avadoro topocl Arabella Cachemire domreader kenavo Marko tom léo eXPie sousmarin 17 participants | |
Auteur | Message |
---|
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 28 Juil 2010 - 11:20 | |
| J'emmène 'Douleurs Exquises' un recueil de nouvelles en vacances, impressions au retour ! | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 28 Juil 2010 - 18:53 | |
| Ah, rappel d'Endo... dont j'avais voulu continuer l'exploration. Un jour. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Jeu 14 Oct 2010 - 19:56 | |
| - kenavo a écrit:
- parution aujourd'hui:
Le silence
- Citation :
- Japon, 1614. Le shogun formule un édit d’expulsion de tous les missionnaires catholiques. En dépit des persécutions, ces derniers poursuivent leur apostolat. Jusqu’à ce qu’une rumeur enfle à Rome : Christophe Ferreira, missionnaire tenue en haute estime, aurait renié sa foi. Trois jeunes prêtres partent au Japon pour enquêter et poursuivre l’œuvre évangélisatrice…
Dans ce roman encensé par la critique internationale, Shûsaku Endô éclaire une part méconnue de l’histoire de son pays. Ce roman d’aventures se fait réflexion sur le caractère universel des religions et le sens véritable de la charité chrétienne, témoignage étonnant des relations complexes entre Japon et Occident. Ah oui, j'ai vu ça ! C'est normalement un des chefs-d'oeuvres, sinon LE chef-d'oeuvre d'Endo... C'est juste dommage que Gallimard ne nous donne pas une nouvelle traduction, parce que celle-ci a transité par l'anglais (sauf grossière erreur de ma part). Je ne sais pas trop où en est le projet de Scorsese de l'adapter... Ca ne sera pas pour 2011, en tout cas... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Jeu 14 Oct 2010 - 20:01 | |
| - eXPie a écrit:
- C'est juste dommage que Gallimard ne nous donne pas une nouvelle traduction, parce que celle-ci a transité par l'anglais (sauf grossière erreur de ma part)
d'après ce qu'on peut avoir comme information, la traductrice s'appelle Henriette Guex-Rolle, c'est la même? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Jeu 14 Oct 2010 - 20:16 | |
| - kenavo a écrit:
- eXPie a écrit:
- C'est juste dommage que Gallimard ne nous donne pas une nouvelle traduction, parce que celle-ci a transité par l'anglais (sauf grossière erreur de ma part)
d'après ce qu'on peut avoir comme information, la traductrice s'appelle Henriette Guex-Rolle, c'est la même? Oui, c'est apparemment elle a traduit des textes des Soeurs Brontë... pas vraiment japonais, donc, sauf si elle maîtrise ces deux langues... | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Jeu 14 Oct 2010 - 21:51 | |
| Le silence... que je recommande fortement! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Jeu 14 Oct 2010 - 22:16 | |
| - tom léo a écrit:
- Le silence... que je recommande fortement!
Nous n'avons plus d'excuse pour ne pas le lire ! | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 29 Déc 2010 - 18:11 | |
| Silence (Chinmoku). Prix Tanizaki 1966 (qui aurait pu être mentionné, par exemple en quatrième de couverture). Traduit de l'anglais par Henriette Guex-Rolle, folio. 297 pages. Nous sommes au XVII° siècle. L'avant-propos de l'auteur commence ainsi : - Citation :
- "Les nouvelles parvinrent à l'Eglise de Rome. Christophe Ferreira, envoyé au Japon par la Compagnie de Jésus portugaise, après avoir subi le supplice de « la fosse » avait apostasié à Nagasaki. Missionnaire tenu en haute estime, il avait passé trente-trois ans au Japon, occupé la position élevée de provincial et avait été une source d'inspiration tant pour les prêtres que pour les fidèles.
C'était aussi un théologien très averti et, pendant les persécutions, il s'était clandestinement rendu dans la région de Kamigata, afin d'y poursuivre son apostolat." (page 9). Il est "impensable qu'un un tel homme pût trahir sa foi, si terribles que fussent les circonstances devant lesquelles il fut placé" (page 9). Les persécutions ont commencé en 1587, avec une série de crucifixions. "Partout ensuite, et dans tout le pays, les chrétiens furent chassés de leurs foyers, torturés et cruellement mis à mort." (page 10). Tous les missionnaires sont expulsés en 1614... tous, sauf trente-sept prêtres (dont Ferreira) qui restèrent cachés. Feirreira a-t-il abjuré ? - Citation :
- "En 1635, quatre prêtres se réunirent à Rome autour du père Rubino. Ils projetaient de se rendre au Japon, de se frayer une voie dans les affres de la persécution, d'y mener un apostolat clandestin et de racheter l'apostasie de Ferreira qui avait si profondément blessé l'honneur de l'Eglise." (page 14).
C'est quasiment une mission-suicide... "D'autre part, le Japon était, depuis le temps de François Xavier, le pays où le bon grain avait été le plus largement semé, il était impensable de laisser sans chefs et d'abandonner à leur sort les chrétiens." (page 15). Le feu vert, qui n'existait pas encore à cette époque, est néanmoins donné à cette mission. Le livre relate, essentiellement à travers des lettres envoyées par Sébastien Rodrigues, qui est le personnage principal, leurs aventures, comment ils vont entrer au Japon, les épreuves qu'ils auront à y subir, comment les chrétiens japonais se sont organisés pour continuer à vivre leur foi le plus discrètement possible. - Citation :
- "A vrai dire je n'ai pas l'impression que nous nous ferons prendre. L'homme est une étrange créature. Quelque part en son coeur, un optimisme lui assure qu'il passera impunément à travers le danger, tout comme, un jour de pluie, il imagine un faible rayon de soleil illuminant une lointaine colline. Je ne puis, pour l'instant, me représenter le moment où je serai arrêté par les Japonais." (page 58).
Le Japon sera totalement fermé en 1640. C'est un excellent roman (et un des plus connus de l'auteur) qui pose de nombreuses questions sur la nature de la foi, sur ce que l'on est prêt à faire ou pas pour elle... Faut-il/peut-on abjurer pour sauver sa vie et, par la suite, se racheter ? Et pour sauver une autre vie que la sienne ? (problème déjà posé, je crois et entre autres, par Dostoïevski dans Les Frères Karamazov). "Si forte que soit la foi, la crainte physique peut avoir raison de nous." (page 98). Abjurer ne signifie pas, bien sûr, pas ne plus croire... Mais un autre problème se pose, plus grave, et qui donne son titre au livre : - Citation :
- "Pourquoi notre Seigneur inflige-t-il cette torture et cette persécution à de pauvres paysans japonais ? Non... Kichijiro cherchait à exprimer une pensée différente, plus révoltante encore. Le silence de Dieu." (page 88).
Et plus loin : - Citation :
- "[...] le silence de Dieu... le sentiment qu'alors que les hommes crient d'angoisse, Dieu, les bras croisés, se tait." (page 96-97).
La traduction de l'anglais n'est pas visible, à part un "minimaliser" au lieu de "minimiser" (page 232). On attend (depuis plus de dix ans) une adaptation - une nouvelle, en fait, car il y a déjà eu une version en 1971, réalisée par Shinoda Masahiro - de ce roman par Martin Scorsese, avec peut-être dans les rôles principaux Daniel Day-Lewis, Benicio Del Toro et Gael Garcia Bernal. Ce sont d'excellents acteurs, rien à dire à leur sujet, mais la distribution manque un peu de Portugais. Mais qu'y faire ? Le Porgugal manque de stars internationales. Le pire, c'est que le film devrait être tourné en anglais. Attendons de voir (si je puis dire), le résultat, quand Gael Garcia Bernal, qui est mexicain, prendra un accent portugais pour parler anglais ou japonais... | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 29 Déc 2010 - 18:37 | |
| Beau résumé, c'est très tentant!
Et je n'avais pas vu que Tom Leo le recommande aussi... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 29 Déc 2010 - 18:45 | |
| - Cachemire a écrit:
- Et je n'avais pas vu que Tom Leo le recommande aussi...
Oui, les fils qui remontent, ça permet de revoir des posts qu'on n'avait pas forcément vus... | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 29 Déc 2010 - 19:22 | |
| Celui -là est sur ma liste depuis longtemps, il faudra vraiment qu'il en sorte..! | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 1 Juin 2011 - 20:31 | |
| Le fleuve sacré Une sorte de roman qui peut aussi se voir comme un mélange de nouvelles. Nous suivons un groupe de touristes japonais venus en Inde, en principe sur une sorte de sentiers de temples bouddhistes, mais chaque participant du groupe a en fait des raisons personnelles pour venir dans ce pays, que nous découvrons soit avant soit après le voyage. Il y a l’homme qui vient de perdre sa femme qui lui a annoncé sa réincarnation. L’ancien combattant qui veut une cérémonie religieuse. L’homme qui veut libérer un oiseau semblable à celui qui lui a apporté un grand bonheur. La femme à la recherche sans l’être vraiment d’un ancien condisciple amant souffre douleur, devenu prêtre catholique. Tous recherche quelque chose, qui finalement revient à un questionnement de l’ordre de la spiritualité. Malgré quelques passages qui m’ont accrochés, je n’ai pas vraiment adhéré à ce livre dans son ensemble. La réunion de tous ces personnages a quelque chose de très artificiel et de pas très crédible. Les questionnements des héros sont aussi à mon sens quelque peu convenus : l’ancien combattant, la femme incapable d’amour et malheureuse, le petit garçon qui n’a connu l’affection qu’auprès du boy chinois et d’un chien, le mari complètement déboussolé par la perte de sa femme à qui il n’a montré aucune affection pendant leur vie commune…. Peut être aussi que la quête spirituelle qu’ils entreprennent tous d’une façon ou d’une autre me paraît très loin de mes préoccupations et que je n’ai pas adhéré à cet aspect essentiel du livre. Cela dit, la quatrième de couverture cite Grahma Green, et dans ce genre La puissance et la gloire est un livre que j’ai trouvé autrement plus puissant et dense, même si le sujet était aussi loin de moi. Ce n’est peut être pas le livre de l’auteur le plus essentiel, je ferrais peut être encore une autre tentative, parce qu’il y a quand même quelques passages intéressants, mais je trouve que le mélange de toutes ces histoires ne prend pas vraiment. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Endô Shûsaku Mer 1 Juin 2011 - 21:47 | |
| - Arabella a écrit:
- Ce n’est peut être pas le livre de l’auteur le plus essentiel, je ferrais peut être encore une autre tentative, parce qu’il y a quand même quelques passages intéressants, mais je trouve que le mélange de toutes ces histoires ne prend pas vraiment.
C'est son dernier livre, je crois bien, et ça se sent un peu. J'avais eu la même impression de nouvelles rassemblées, d'autant plus que j'avais lu plusieurs de ses nouvelles avant, du coup les emprunts se sentent d'autant plus. Ceci dit, son avant-dernier livre est bien, dans le genre tordu (Scandale). Et puis il y a bien sûr son livre le plus connu, Le Silence. J'ai regardé il y a quelques jours la version ciné de Shinoda Masahiro (1971), avec une musique de Takemitsu. Assez, sinon très fidèle au livre, mais la réalisation de Shinoda Masahiro est datée : quel bonheur que de faire des zooms, et je zoome sur ceci, et je zoome sur cela... Typique du début des années 70, très daté. Et quelle idée de prendre des acteurs anglo-saxons, qui parlent en anglais, pour jouer le rôle de Portugais ! N'importe quoi... Ca ne dérange pas les Japonais de leur parler en anglais, d'ailleurs... | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Endô Shûsaku | |
| |
| | | | Endô Shûsaku | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|