| Jacques Prévert | |
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Auteur | Message |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Jacques Prévert Mar 29 Jan 2008 - 15:12 | |
| - Citation :
- D'un naturel rêveur et passionné, Jacques Prévert décide d'abandonner l'école à quatorze ans. Il incorpore la marine en 1917 et développe alors un goût très prononcé pour la littérature. Quelques années plus tard, la révolution surréaliste, et le non-conformisme absolu qu'elle défend le séduisent. Il fréquente alors Robert Desnos, Louis Aragon, Picasso et André Breton mais ne participe pas activement à ce mouvement. A partir de 1935, après une expérience théâtrale, il rédige avec son second frère Pierre les scénarios de films tels que 'Le Crime de monsieur Lange' pour Jean Renoir ou 'Quai des brumes' et 'Les Enfants du paradis' pour Marcel Carné. Ses dialogues sont époustouflants de naturel, de justesse et d'humour. Mais Jacques est aussi un chansonnier admirable. Il crée de magnifiques poèmes en prose mis en musique par son ami Joseph Kosma : qui pourrait oublier 'Les Feuilles mortes' ? En 1945, paraît le recueil de ses plus beaux textes, 'Paroles', et
toutes les lèvres, après la guerre, murmurent ou déclament les plus beaux textes de cet antimilitariste forcené. Un demi-siècle plus tard, cet ouvrage majeur de Jacques Prévert s'arrache toujours en librairie ! source Le thème du banc me ramène aujourd'hui à Jacques Prévert... Le désespoir est assis sur un banc à écouter ici dit par Serge Reggiani Dans un square sur un banc Il y a un homme qui vous appelle quand on passe Il a des binocles un vieux costume gris Il fume un petit ninas il est assis Et il vous appelle quand on passe Ou simplement il vous fait signe Il ne faut pas le regarder Il ne faut pas l'écouter Il faut passer Faire comme si on ne le voyait pas Comme si on ne l'entendait pas Il faut passer et presser le pas Si vous le regardez Si vous l'écoutez Il vous fait signe et rien personne Ne peut vous empêcher d'aller vous asseoir près de lui Alors il vous regarde et sourit Et vous souffrez attrocement Et l'homme continue de sourire Et vous souriez du même sourire Exactement Plus vous souriez plus vous souffrez Atrocement Plus vous souffrez plus vous souriez Irrémédiablement Et vous restez là Assis figé Souriant sur le banc Des enfants jouent tout près de vous Des passants passent Tranquillement Des oiseaux s'envolent Quittant un arbre Pour un autre Et vous restez là Sur le banc Et vous savez vous savez Que jamais plus vous ne jouerez Comme ces enfants Vous savez que jamais plus vous ne passerez Tranquillement Comme ces passants Que jamais plus vous ne vous envolerez Quittant un arbre pour un autre Comme ces oiseaux. Jacques PRÉVERT, Paroles (1945)
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Milly Main aguerrie
Messages : 529 Inscription le : 08/09/2007 Age : 46 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Jacques Prévert Sam 9 Fév 2008 - 19:24 | |
| Jacques Prévert est le premier poète que j'ai lu et le premier que j'ai aimée. Son recueil Paroles est un vrai petit bijou de poèsie, de sentiments, d'émotion et d'amour... J'adore. Ci - dessous un petit poème que j'aime bien et qui me rappel mes journée à l'école primaire, un vrai plaisir : Le cancreIl dit non avec la tête mais il dit oui avec le coeur il dit oui à ce qu'il aime il dit non au professeur il est debout on le questionne et tous les problèmes sont posés soudain le fou rire le prend et il efface tout les chiffres et les mots les dates et les noms les phrases et les pièges et malgré les menace du maître sous les huées des enfants prodiges avec des craies de toutes les couleurs sur le tableau noir du malheur il dessine le visage du bonheur. | |
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Milly Main aguerrie
Messages : 529 Inscription le : 08/09/2007 Age : 46 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Jacques Prévert Sam 9 Fév 2008 - 19:27 | |
| Le jardin
Des milliers et des milliers d'années Ne sauraient suffire Pour dire La petite seconde d'éternité Où tu m'as embrassé Où je t'ai embrassée Un matin dans la lumière de l'hiver Au parc Montsouris à Paris A Paris Sur la terre La terre qui est un astre. | |
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Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Jacques Prévert Sam 9 Fév 2008 - 19:48 | |
| Jean-Paul Liégeois présente "GUIGNOL" sur un texte de Jacques Prévert - Citation :
- LE CHIEN : Excusez-moi… de me mêler encore à la conversation… c’est l’instinct… oui… j’ai l’instinct de conversation… Eh bien ! pour ne rien vous cacher, une fois, j’ai pris un cachet… (Lyrique :)… et j’ai rêvé !
LE MONSIEUR, méprisant et agacé : … de gigot, bien entendu !
LE CHIEN : Non, j’avais un collier de fleurs… et je folâtrais dans les jardins suspendus.
LE CHAT : Et moi j’ai rêvé d’une jolie chatte… mais je ne vous en dirai pas plus.
LE PETIT GARÇON : Et moi, toujours je rêve que nous sommes très heureux.
Jacques Prévert Ce texte était présenté par Liégeois dans l'émission Pollen d'hier soir http://www.tv-radio.com/ondemand/france_inter/POLLEN/POLLEN200802082104.ram | |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Jacques Prévert Mar 1 Avr 2008 - 15:37 | |
| Le gardien de phare aime trop les oiseaux
Des oiseaux par milliers volent vers les feux Par milliers ils tombent par milliers ils se cognent Par milliers aveuglés par milliers assommés Par milliers ils meurent.Le gardien ne peut supporter des choses pareilles Les oiseaux ils les aiment trop Alors il dit tant pis je, m'en fous Et il éteint tout ! ! ! Au loin un cargo fait naufrage Un cargo venant des îles... Un cargo chargé d'oiseaux... Des milliers d'oiseaux des îles... ...Des milliers d'oiseaux noyés...!Jacques Prévert | |
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Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Jacques Prévert Mar 1 Avr 2008 - 19:07 | |
| J'aime retrouver Prévert de temps en temps. Relire Paroles bien sûr mais aussi Fatras.
De lui, le poème que je préfère est sans aucune hésitation Barbara. Poème de circonstances, puisqu'il évoque les bombardements survenus sur Brest pendant la guerre, c'est aussi un très beau poème d'amour.
Barabara
Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest ce jour-là Et tu marchais souriante É panouie ravie ruisselante Sous la pluie Rappelle-toi Barbara Il pleuvait sans cesse sur Brest Et je t'ai croisée rue de Siam Tu souriais Et moi je souriais de même Rappelle-toi Barbara Toi que je ne connaissais pas Toi qui ne me connaissais pas Rappelle-toi Rappelle-toi quand même ce jour-là N'oublie pas Un homme sous un porche s'abritait Et il a crié ton nom Barbara Et tu as couru vers lui sous la pluie Ruisselante ravie épanouie Et tu t'es jetée dans ses bras Rappelle-toi cela Barbara Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j'aime Même si je ne les ai vus qu'une seule fois Je dis tu à tous ceux qui s'aiment Même si je ne les connais pas Rappelle-toi Barbara N'oublie pas Cette pluie sage et heureuse Sur ton visage heureux Sur cette ville heureuse Cette pluie sur la mer Sur l'arsenal Sur le bateau d'Ouessant Oh Barbara Quelle connerie la guerre Qu'es-tu devenue maintenant Sous cette pluie de fer De feu d'acier de sang Et celui qui te serrait dans ses bras Amoureusement Est-il mort disparu ou bien encore vivant Oh Barbara Il pleut sans cesse sur Brest Comme il pleuvait avant Mais ce n'est plus pareil et tout est abimé C'est une pluie de deuil terrible et désolée Ce n'est même plus l'orage De fer d'acier de sang Tout simplement des nuages Qui crèvent comme des chiens Des chiens qui disparaissent Au fil de l'eau sur Brest Et vont pourrir au loin Au loin très loin de Brest Dont il ne reste rien.
Jacques Prévert, Paroles | |
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la-lune-et-le-miroir Envolée postale
Messages : 287 Inscription le : 24/07/2008 Age : 57 Localisation : Dordogne
| Sujet: Paroles . Jacques Prevert Ven 12 Sep 2008 - 10:54 | |
| Cet amour Si violent Si fragile Si tendre Si désespéré Cet amour Beau comme le jour Et mauvais comme le temps Quand le temps est mauvais Cet amour si vrai Cet amour si beau Si heureux Si joyeux Et si dérisoire Tremblant de peur comme un enfant dans le noir Et si sûr de lui Comme un homme tranquille au milieu de la nuit Cet amour qui faisait peur aux autres Qui les faisait parler Qui les faisait blémir Cet amour guetté Parce que nous le guettions Traqué blessé piétiné achevé nié oublié Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié Cet amour tout entier Si vivant encore Et tout ensoleillé C'est le tien C'est le mien Celui qui a été Cette chose toujours nouvelles Et qui n'a pas changé Aussi vraie qu'une plante Aussi tremblante qu'un oiseau Aussi chaude aussi vivante que l'été Nous pouvons tous les deux Aller et revenir Nous pouvons oublier Et puis nous rendormir Nous réveiller souffrir vieillir Nous endormir encore Rêver à la mort Nous éveiller sourire et rire Et rajeunir Notre amour reste là Têtu comme une bourrique Vivant comme le désir Cruel comme la mémoire Bête comme les regrets Tendre comme le souvenir Froid comme le marbre Beau comme le jour Fragile comme un enfant Il nous regarde en souriant Et il nous parle sans rien dire Et moi j'écoute en tremblant Et je crie Je crie pour toi Je crie pour moi Je te supplie Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment Et qui se sont aimés Oui je lui crie Pour toi pour moi et pour tous les autres Que je ne connais pas Reste là Là où tu es Là où tu étais autrefois Reste là Ne bouge pas Ne t'en va pas Nous qui sommes aimés Nous t'avons oublié Toi ne nous oublie pas Nous n'avions que toi sur la terre Ne nous laisse pas devenir froids Beaucoup plus loin toujours Et n'importe où Donne-nous signe de vie Beaucoup plus tard au coin d'un bois Dans la forêt de la mémoire Surgis soudain Tends-nous la main Et sauve-nous. | |
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Invité Invité
| Sujet: Poésie. Mer 8 Avr 2009 - 13:37 | |
| J'ai lu Parole et d'autres recueils de Prévert. Un des plus beaux poèmes est à mon avis Barbara mais j'aime aussi beaucoup celui là:
Je suis comme je suis Je suis faite comme ça Quand j'ai envie de rire Oui je ris aux éclats J'aime celui qui m'aime Est-ce ma faute à moi Si ce n'est pas le même Que j'aime chaque fois Je suis comme je suis Je suis faite comme ça Que voulez-vous de plus Que voulez-vous de moi
Je suis faite pour plaire Et n'y puis rien changer Mes talons sont trop hauts Ma taille trop cambrée Mes seins beaucoup trop durs Et mes yeux trop cernés Et puis après Qu'est-ce que ça peut vous faire Je suis comme je suis Je plais à qui je plais Qu'est-ce que ça peut vous faire
Ce qui m'est arrivé Oui j'ai aimé quelqu'un Oui quelqu'un m'a aimé Comme les enfants qui s'aiment Simplement savent aimer Aimer aimer... Pourquoi me questionner Je suis là pour vous plaire Et n'y puis rien changer.
Il y en a d'autres aussi qui me viennent aux lèvres preque aussi beaux! J'ai aussi le souvenir de films dont Prevert avait écrits les dialogues: Les enfants du Paradis, et aussi le Magnifique le Roi et l'Oiseau |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Jacques Prévert Lun 25 Jan 2010 - 19:09 | |
| Deux autres également de Prévert me plaisent particulièrement.
Il y a de grandes flaques de sang sur le monde où s'en va-t-il tout ce sang répandu Est-ce la terre qui le boit et qui se saoule drôle de saoulographie alors si sage... si monotone... Non la terre ne se saoule pas la terre ne tourne pas de travers elle pousse régulièrement sa petite voiture ses quatre saisons la pluie... la neige... le grêle... le beau temps... jamais elle n'est ivre c'est à peine si elle se permet de temps en temps un malheureux petit volcan Elle tourne la terre elle tourne avec ses arbres... ses jardins... ses maisons... elle tourne avec ses grandes flaques de sang et toutes les choses vivantes tournent avec elle et saignent... Elle elle s'en fout la terre elle tourne et toutes les choses vivantes se mettent à hurler elle s'en fout elle tourne elle n'arrête pas de tourner et le sang n'arrête pas de couler... Où s'en va-t-il tout ce sang répandu le sang des meurtres... le sang des guerres... le sang de la misère... et le sang des hommes torturés dans les prisons... le sang des enfants torturés tranquillement par leur papa et leur maman... et le sang des hommes qui saignent de la tête dans les cabanons... et le sang du couvreur quand le couvreur glisse et tombe du toit Et le sang qui arrive et qui coule à grands flots avec le nouveau-né... avec l'enfant nouveau... la mère qui crie... l'enfant pleure... le sang coule... la terre tourne la terre n'arrête pas de tourner le sang n'arrête pas de couler Où s'en va-t-il tout ce sang répandu le sang des matraqués... des humiliés... des suicidés... des fusillés... des condamnés... et le sang de ceux qui meurent comme ça... par accident. Dans la rue passe un vivant avec tout son sang dedans soudain le voilà mort et tout son sang est dehors
et les autres vivants font disparaître le sang ils emportent le corps mais il est têtu le sang et là où était le mort beaucoup plus tard tout noir un peu de sang s'étale encore... sang coagulé rouille de la vie rouille des corps sang caillé comme le lait comme le lait quand il tourne quand il tourne comme la terre comme la terre qui tourne avec son lait... avec ses vaches... avec ses vivants... avec ses morts... la terre qui tourne avec ses arbres... ses vivants... ses maisons... la terre qui tourne avec les mariages... les enterrements... les coquillages... les régiments... la terre qui tourne et qui tourne et qui tourne avec ses grands ruisseaux de sang.
C'est des mots simples, touchants, qui abordent avec innocence une certaine réalité.
Déjeuner du matin Il a mis le café Dans la tasse Il a mis le lait Dans la tasse de café Il a mis le sucre Dans le café au lait Avec la petite cuiller Il a tourné Il a bu le café au lait Et il a reposé la tasse Sans me parler Il a allumé Une cigarette Il a fait des ronds Avec la fumée Il a mis les cendres Dans le cendrier Sans me parler Sans me regarder Il s'est levé Il a mis Son chapeau sur sa tête Il a mis son manteau de pluie Parce qu'il pleuvait Et il est parti Sous la pluie Sans une parole Sans me regarder Et moi j'ai pris Ma tête dans ma main Et j'ai pleuré
Il y a tant de détails, la scène est longue et au final... rien. Rien si ce n'est l'expression d'une détresse profonde face à l'indifférence. |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Jacques Prévert Mar 26 Jan 2010 - 18:57 | |
| LA GUERRE Vous déboisez iméciles vous déboisez Tous les jeunes arbres avec la vieille hache vous les enlevez Vous déboisez imbéciles vous déboisez Et les vieux arbres avec leur vieilles racines leurs vieux dentiers vous les gardez Et vous accrochez une pancarte Arbres du bien et du mal Arbres de la victoire Arbres de la liberté Et la foret déserte pue le vieux bois crevé et les oiseaux s' en vont et vous restez là à chanter Vous restez là imbéciles à chanter et à défiler D' autres poèmes de Prévert sur Coup de coeur poétique | |
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Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
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Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
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Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Jacques Prévert Mar 18 Mai 2010 - 10:00 | |
| Soudain l'homme se réveille au milieu de la nuit il est saisi par le malaise et il écoute malgré lui le silencieux vacarme de l'angoisse le bruit qui ne fait pas de bruit le silence qui hurle à la mort dans le grand coquillage de la nuit ce bruit aphone... ce bruit de cendres... l'homme tente vainement de se défendre contre lui mais le bruit continue son terrible et calme petit bruit de bruit qui ne fait aucun bruit alors l'homme saute à bas du lit il ouvre la fenêtre il demande à la rue de faire quelque chose il la supplie de faire du bruit du vrai bruit vivant comme la vie mais la rue reste muette comme une lanterne sourde muette comme une chouette qui serait muette comme une palourde la fenêtre donne sur un cimetière un mur avec derrière sous terre des morts et pas un chat seulement le bruit qui ne fait pas de bruit et qui se promène dehors dans le paysage de la mort dans le paysage de la nuit et l'homme se cogne la tête contre le mur son sang jaillit comme une source une source qui ne fait pas de bruit et l'homme entend toujours l'atroce murmure la froide clameur de l'insomnie et vaincu comme un homme qui meurt il s'écroule sur le tapis soudain les oiseaux du Père Lachaise se réveillent et déchirent la nuit et le soleil aussi se lève pâle comme les gens qui n'ont pas dormi où donc a-t'il passé la nuit peut-être chez les filles du malaise là-bas... très loin... en malaisie l'homme se relève aussi saignant et grelottant du froid de la nuit il se cramponne à la barre d'appui il regarde le soleil briller rescapé du naufrage de la nuit il écoute tous les bruits de la vie il est bouche bée émerveillé son visage est ensanglanté il sourit.
(In Lumières d’homme)
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Menyne Agilité postale
Messages : 864 Inscription le : 26/04/2008 Age : 53 Localisation : dis z'y mieux !
| Sujet: Re: Jacques Prévert Mar 18 Mai 2010 - 20:01 | |
| Voici un livre magnifique : Il s'agit d'un recueil de' poèmes et chansons pour enfants pas sages'. Ceux-ci sont regroupés en plusieurs thèmes : - Quand vous aurez fini de faire le pitre ! - Chantent chantent sans cesse à tue-tête à cloche-pied - Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan ! - La vie n'a pas d'âge - Et le printemps nous a salués
Le petit plus, ce sont les illustrations! Les aquarelles de Gabriel Lefebvre reflètent vraiment la poésie de Jacques Prévert. Elles sont à la fois douces, tendres, fantaisistes ...un peu folles. J'ai eu le plaisir de redécouvrir et de découvrir de nouveaux poèmes. Le gardien du phare aime trop les oiseaux me rappelle Claudie Gallay et 'Les déferlantes'. Et parce que je suis née en Février, j'ai été touchée par : - Citation :
- Fête
Dans les grandes eaux de ma mère je suis né en hiver une nuit de février Des mois avant en plein printemps il y a eu un feu d'artifice entre mes parents c'était le soleil de la vie Et moi déjà j'étais dedans Ils m'ont versé le sang dans le corps c'était le vin d'une source et pas celui d'une cave
Et moi aussi un jour comme eux je m'en irai. | |
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Hank Main aguerrie
Messages : 340 Inscription le : 28/08/2007 Age : 47 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Jacques Prévert Ven 10 Sep 2010 - 23:17 | |
| Pour toi mon amour (extrait de Paroles)
Je suis allé au marché aux oiseaux Et j'ai acheté des oiseaux Pour toi mon amour Je suis allé au marché aux fleurs Et j'ai acheté des fleurs Pour toi mon amour Je suis allé au marché à la ferraille Et j'ai acheté des chaînes De lourdes chaînes Pour toi mon amour Et puis je suis allé au marché aux esclaves Et je t'ai cherchée Mais je ne t'ai pas trouvée mon amour | |
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| Sujet: Re: Jacques Prévert | |
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| Jacques Prévert | |
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