Indiens d'Amérique du Nord et du Sud

J'ai beaucoup aimé Mille femmes blanches de Jim Fergus.
Je citerai également Le Destin miraculeux d'Edgar Mint de Brady Udall.

Bonjour Bix,
je viens de lire votre premier message… Vous faites bien d’en parler, c’est important, la tragique histoire de ces peuples riches en mystères a trop été passée sous silence.

En ce qui concerne mes suggestions de lectures portant sur le sujet… Peut-être avez-vous entendu parler de Mon cœur s'appelle l’Amazonie? Il s’agit de l’autobiographie d’une femme marginale qui, ne trouvant son bonheur dans les sociétés capitalisées, est partit habiter chez les yanomamis… Je n’ai malheureusement pas encore eu le tps de le lire, mais on m’en a dit bcp de bien. Son expérience dût être ensorcelante. Le peu que je connais de ces peuples qui ont inventé par eux-mêmes, comme disait Nietzsche, leur bien et leur mal, me passionnent. Peut-être un jour irais-je aussi habiter une année là-bas! D. H. Lawrence en a aussi fait l’expérience (chez les aztèques, cependant), et il en a extrait un roman sensuel et mystique, le superbe Serpent à Plumes.
Voila pour mes suggestions.

Snark, je connais mal les Indiens d'Amérique du Sud, et, je
me suis contenté de parler de ceux du Nord.
Mais, je serais évidemment très reconnaissant à tous ceux qui pourraient
développer le sujet et m'indiquer des éléments bibliographiques, parceque
je suis désireux d'aller plus loin dans mes connaissances.
Et quand je parle d'Amérique du Sud, ça vaut aussi pour l'Amérique Centrale et le Canada.

Pour ma part, j'ai lu quelques livres sur les sociétés Incas et Mayas...Je dois avouer que ces sociétés là, si elles ont laissé des témoignages historiques et artistiques impressionnants, m'interessent moins que les
Indiens d'Amazonie (parceque c'étaient des siociétés très hierarchisées et répressives), à propos desquels Pierre Clastes a écrit des livres
très importants : Chroniques des Indiens Guayakis (Plon) et surtout
La société contre l'Etat, un livre capital qui montre que des micro sociétés
non hiérarchisées auraient vécu -et bien vécu- en travaillant quelques heures par jour. En chassant, pechant et cueillant...
Et en empechant tout développement de hierarchie et de pouvoir personnel.
L'aspect économique de la chose a été étudié par un américain, Marshall
Sahlins : Age de pierre, age d'abondance (Gallimard) qui montre que ce sont eux et d'autres sociétés de l'age de pierre, qui ont inventé la société des loisirs...
Ces sociétés là ont vécu concuremment avec des société plus "évoluées":
par exemple Mayas et Incas et sociétés "primitives" d'Amazonie
A partir de témoignages de voyageurs, on a pu trouver des éléments de comparaison interessants entre des sociétés qui ont survécu jusqu'au début du 2O siècle, sur 3 continents
différents. Les aborigènes d'Australie, les bushimen du Kalahari et les Indiens d'Amazonie...
Voilà juste quelques propos superficiels et parfois arbitraires à force de simplification...

A props des Indiens d'Amazonie, je citerai 2 livres passionnants et que j'ai lus :

- Ettore Biocca : Yanoama (Plon). Récit d'une femme brésilienne enlevée par les Indiens et qui vécut 22 ans à leur coté.
- Jacques Lizot. Le cercle des feux. Faits et dits des indiens Yanomami (Seuil).

Un très bon roman sur les indiens Pawnee :"Je suis de la nation du loup" de Jacques Serguine

Sur les Aztèques, je ne peux que conseiller un roman de Gary Jennings malheureusement affublé d'un titre ridicule "Azteca" ainsi que "Le jade et l'obsidienne" d'Alain Gerber.

Dans la catégorie essais, il y a aussi "Le rêve Mexicain" de J.M.G Le Clézio, ainsi que "La vision des vaincus" de Nathan Wachtel

Dans les textes traditionnels :"Le Popol-Vuh" des Mayas Quiché ou encore "Nus, féroces et anthropophages", mémoires de Hans Staden, marin allemand du XVIème siècle qui vécut en captivité (et fut près d'être dévoré) par les indiens Tupinambas du Brésil.

A parler d' Indiens sur un autre fil, je ne peux pas m' empecher d'écrire

ou de répéter une phrase que je relis toujours pour le plaisir de trouver

de la poésie pour ainsi dire à l' état naturel :

Qu'est-ce que la vie ? C'est l'éclat d'une luciole dans la nuit, c'est le souffle d'un bison en hiver. C'est la petite ombre qui court dans l'herbe et se perd au couchant.

Crowfoot. Amérindien des Etats Unis.

Encore un univers merveilleux de sagesse et de magie!
Je découvre depuis peu cette littérature amérindienne et elle me fascine.
Le dernier en date est "Ce qui a dévoré nos coeurs " de Louise Erdrich que je recommande vivement. J'en ai rapidement parlé sur le fil de cet auteur.

Dans mes coups de coeur littéraires récents, il y a aussi ce livre incroyable:

Ursua d'Ospina (un colombien) dont l'action se situe à l'époque des conquistadors. C'est un voyage halluciné dans l'amérique pré-colombienne (un peu façon "Aguirre", le film d'Herzog) et le style est très impressionnant. J'en ai parlé sur un fil mais il doit être noyé dans la masse. Je lui consacrerai un sujet complet.

Sagesse et magie. Oui...

j'aurais aimé qu'on parle aussi des aborigènes d'Australie qui me fascinent
depuis longtemps. Il y avait je crois, une autralienne qui s'était inscrite sur
le forum et qui devait nous parler d'une communauté où elle était allée.
Maheureusement, elle n'a plus donné de ses nouvelles.
Dommage !

J´aurai sûrement mon mot à dire sur ce fil, d´ici peu, Bix.
Comme il est beaucoup question de Le Clezio actuellement, j´ai repris depuis hier " Le rêve mexicain" qui appartient à » mon époque amérindienne".
A ce propos, Snark, tu disais:
« Peut-être un jour irais-je aussi habiter une année là-bas! D. H. Lawrence en a aussi fait l’expérience (chez les aztèques, cependant), et il en a extrait un roman sensuel et mystique, le superbe Serpent à Plumes.
Et bien, c´est ce livre de D.H Lawrence qui m´a poussée en Espagne . Cet auteur m´avait ensorcelée ( j´avais 20 ans ) au point de me décider à m´installer un an en Espagne, juste le temps d´apprendre la langue espagnole, et pouvoir aller sur place vivre tout ce que Lawrence racontait du Mexique dans ses livres.
(Va sans dire que j´ai d´emblée compris ce Gregorius du "Train de Nuit pour Lisbonne" ( Pascal Mercier) quand Coline me l´a recommandé )
Tu vois Snark combien les générations passent, et pourtant les rêves de Parfumés peuvent toujours avoir le même goût… Quand pars-tu ?

swallow a écrit:

J´aurai sûrement mon mot à dire sur ce fil, d´ici peu, Bix.
Comme il est beaucoup question de Le Clezio actuellement, j´ai repris depuis hier " Le rêve mexicain" qui appartient à » mon époque amérindienne".
A ce propos, Snark, tu disais:
« Peut-être un jour irais-je aussi habiter une année là-bas! D. H. Lawrence en a aussi fait l’expérience (chez les aztèques, cependant), et il en a extrait un roman sensuel et mystique, le superbe Serpent à Plumes.
Et bien, c´est ce livre de D.H Lawrence qui m´a poussée en Espagne . Cet auteur m´avait ensorcelée ( j´avais 20 ans ) au point de me décider à m´installer un an en Espagne, juste le temps d´apprendre la langue espagnole, et pouvoir aller sur place vivre tout ce que Lawrence racontait du Mexique dans ses livres.
(Va sans dire que j´ai d´emblée compris ce Gregorius du "Train de Nuit pour Lisbonne" ( Pascal Mercier) quand Coline me l´a recommandé )
Tu vois Snark combien les générations passent, et pourtant les rêves de Parfumés peuvent toujours avoir le même goût… Quand pars-tu ?

Tout le monde a ce rêve là...Et toi Swallow tu as eu l'audace de le réaliser...
C'est fabuleux jusqu'où il t'a menée!...

(et merci pour le rappel du Train de nuit pour Lisbonne...Si jamais certains ne l'avaient pas encore lu... )

Quand tu voudras, Swallow l'hirondelle. Avec plaisir...

Coline, je crois que TOUT ce qu´on réalise part toujours d´un rêve.
Je vous ai parlé du mien, puisque c´est un livre qui l´avait suscité et nous sommes sur un Forum littéraire.
Mais il doit y avoir tant d´autres moteurs, à part les livres.
Bix, tu vas être content, "Le rêve mexicain" de Le Clezio, c´est la rencontre entre DEUX rêves : le rêve d´or des Espagnols, et le rêve ancien des mexicains: magie et Dieux.
Un rêve ancien contre un moderne...
Et quand 2 rêves s´affrontent... c´est la tragédie et la desctruction.
Je continuerai sur le fil de Le Clezio.

Quand j´ai vu la splendide photo que Snark avait publié sur ce fil, je me suis souvenue d´une autre non moins belle, que j´ai longtemps recherchée sur les banques d´images d´Internet, et que je n´ai pas encore réussi à retrouver jusqu`à ce jour.
Vous souvenez-vous de cette émouvante photo représentant une jeune mère indienne ( Amazonie) allaitant d´un sein son nouveau-né et de l´autre un petit animal tout droit venu de la forêt.
J´aimerais bien a retrouver. A l´époque ( j´avais dû trouver la photo dans un magazine), je l´avais encadrée et offert à certains de mes amis tout aussi friands que moi de ce genre de symbiose, harmonie totale avec la nature.
Maintenant. avec l´Adobe illustrator, si je la retrouvais, je crois que j´en ferais encore quelque chose de mieux pour les cadeaux de Noël.
Merci!

Un cadeau que je te souhaiterais, Swallow, ce serait un livre que j'ai lu il y a longtemps et qui s'appelle Le Cercle des feux de Jacques Lizot.
Lizot a vécu chez les Indiens Yanomami d'Amazonie.
Accepté et intégré, il a vécu chez eux plusieurs années... Et il en a ramené ce livre qui parle du banal comme de l'exceptionnel.
Sans ajouter ni gommer ce que cette vie pouvait avoir de rude ou de cruel.
Sans parler de lui meme. Et l'effacement de soi est souvent la meilleure garantie d'honneteté et d'authenticité.

swallow a écrit:

Vous souvenez-vous de cette émouvante photo représentant une jeune mère indienne ( Amazonie) allaitant d´un sein son nouveau-né et de l´autre un petit animal tout droit venu de la forêt.
J´aimerais bien a retrouver. A l´époque ( j´avais dû trouver la photo dans un magazine), je l´avais encadrée et offert à certains de mes amis tout aussi friands que moi de ce genre de symbiose, harmonie totale avec la nature.

Je ne sais pas si c'est de cette photo dont tu parles ?

Oui, Bix, c´est effacement de soi est difficile à realiser quand on voyage et découvre de nouvelles contrées.
C´est pour la même raison que Levi-Strauss commence je ne sais plus quel livre en disant " Je deteste les voyages et les explorateurs".
Merci pour le titre que tu me suggères, comme idée-cadeau.

Bulle: C´est formidable, tu as bien retrouvé la photo que je cherche depuis des mois.
Comment pourrais-je proceder pour l´avoir en plus grand, et pouvoir la travailler sur ordi?