Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs

Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
LEGO Icons 10331 – Le martin-pêcheur
Voir le deal
35 €

 

 Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]

Aller en bas 
+9
sylvain-
eXPie
Marko
Cachemire
tom léo
kenavo
Queenie
coline
Hellébore
13 participants
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyJeu 28 Nov 2013 - 13:32

La Princesse Ligovskoï (1836)


Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 La-pri10

Les princesses ne sont plus ce qu’elles étaient… l’ascension sociale, les mariages arrangés et l’importance accordée au profil social ont transformé le visage de l’aristocratie pour donner jour à des princesses dont seule l’illégitimité semble incontestable. Afin de transmettre une image de cette situation bien connue de son quotidien, Lermontov écrit dès l’âge de vingt-deux ans l’histoire de la Princesse Ligovskoï.


A Saint-Pétersbourg, au cours de la première moitié du 19e siècle, Georges retrouve Viérotchka, une ancienne maîtresse. Le désarroi de la jeune femme semble immense –elle ne le cache même pas à Georges, reconnaissant avoir compromis son avenir et sa jeunesse pour obtenir un titre qui ne lui apporte finalement aucune satisfaction. Les retrouvailles s’effectuent donc sous le signe du malheur ambitieux, recoupé par le regard cynique et moqueur –insensible !- de Georges. On reconnaît derrière ce personnage le caractère du jeune auteur : son désenchantement, ses désillusions amoureuses, son goût pour l’(auto)dérision et son ambivalence vis-à-vis des soirées mondaines se confondent pour former un autoportrait dont la sincérité ne manquera de convaincre aucun lecteur.


L’histoire, si elle avait été racontée du point de vue de la princesse larmoyante, aurait sans doute été lourde, gonflée de colifichets, artificiellement éplorée ; racontée du point de vue de Georges, elle prend une tournure cruellement joviale, virevoltant de l’aversion la plus injustifiée (quoique toujours assumée) à l’humour le plus piquant. Le ton est enlevé, léger, faisant la part belle aux divagations et aux considérations les plus extravagantes d’un personnage enflammé. Surtout, Lermontov réussit à prendre suffisamment de distance avec son sujet pour en faire ressortir les caractéristiques les plus notables –ouvrant ainsi une voie de communication directe avec le lecteur français du début du 21e siècle.


Bien que l’histoire soit inachevée, la frustration sera légère. Lit-on l’histoire de la Princesse Ligovskoï pour son dénouement ? Non. Mais pour la cruauté réjouissante de ses considérations –oui !


Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Adieux10

Citation :
… je ne sais pas, mais à mon sens, une femme dans un bal constitue avec sa toilette quelque chose de global, d’indivisible, de spécial : une femme au bal est tout autre chose qu’une femme dans son boudoir ; juger de l’âme et de l’intelligence d’une femme après avoir dansé avec elle une mazurka, c’est tout comme juger de l’opinion et des sentiments d’un journaliste après avoir lu un article de lui.

Citation :
Catherine Ivanova était une dame point sotte, au dire des fonctionnaires qui servaient sous les ordres de son mari ; une femme adroite et retorse de l’avis d’autres dames d’âge ; une maman bonne, confiante et aveugle pour la jeunesse dansante… quant à son vrai caractère, je ne l’ai pas encore bien démêlé ; je tâcherai dans mes descriptions de réunir et de traduire ensemble les trois appréciations que je viens de rapporter… et s’il en résulte un portrait fidèle, je promets de me rendre à pied au monastère d’Alexandre Nievski écouter les chantres !...
*peinture de Gert Wollheim
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyJeu 28 Nov 2013 - 13:38

tom léo a écrit:


Et nous remarquerons alors que Lermontov utilise dans “Un héros…” (ou dans « La princesse Ligovskoï !) le même personnâge, ou type de personnage. Petchorine me semble alors un Alter Ego de l’auteur ?

J'ai aussi lu dans la foulée Un héros de notre temps et j'ai même cru que les deux nouvelles étaient liées...

sylvain- a écrit:
Marko a écrit:
sylvain- a écrit:
je croyais que Lermontov était mort suite à un duel ?
à l'égal de Pouchkine
Oui c'est ce que j'ai lu aussi.
LE sport national Russe de l'époque !  albino

j'avais lu également que Lermontov souffrait d'indispositions sexuelles... impuissance ou autre, je n'en connais pas la nature et qu'il avait entamé une sorte de carrière de bretteur, recherchant une occasion pour mourir en duel... une forme de suicide en quelque sorte.
Lermontov, moderne jusque dans les troubles paparrazisants qu'il a provoqués...
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
Mesencor
Posteur en quête
Mesencor


Messages : 60
Inscription le : 24/11/2013

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyJeu 28 Nov 2013 - 14:25

kenavo a écrit:

une société où les hommes ont pour un oui ou un non une histoire (duel) et où les femmes non mariées à 25 ans peuvent envisager leur sort de rester seule pour le restant de leur vie..  Wink

Un bonjour à Tom Léo au passage.

Sais-tu Kenavo que la Russie n'a pas changée tant que ça ?
Il demeure en Russie une agressivité de coq entre les hommes. Circuler dans Moscou et voir le comportement des automobilistes en est un bon exemple. S'ils avaient des sabres ils se trancheraient la gorge réellement pour un point d'honneur (refus de priorité, stationnement gênant par exemple).
Quant aux femmes le souci de trouver un mari est véritablement la préoccupation première des jeunes filles. Cela m'avait proprement stupéfait les quelques fois où j'ai assisté aux cours de ma femme pour jouer le "lecteur de français" (bien sûr les discussions partaient vite sur l'amour puisqu'il y avait un vrai Français dans la salle).

Lermontov est tout à fait dans le ton d'aujourd'hui sur ces points.
Revenir en haut Aller en bas
Maline
Zen littéraire
Maline


Messages : 5239
Inscription le : 01/10/2009
Localisation : Entre la Spree et la Romandie

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyJeu 28 Nov 2013 - 16:14

@Mesencor
ce que tu dis de Moscou est vrai pour Berlin si j'en crois à un paquet de faits divers de ces dernières semaines, et ceci aussi bien pour 'une agressivité de coq entre les hommes' que 'de trouver un mari est véritablement la préoccupation première des jeunes filles'. L'oeuvre de Lermontov n'est pas spécifique à la Russie, elle aspire à l'universalité.
Revenir en haut Aller en bas
kenavo
Zen Littéraire
kenavo


Messages : 63288
Inscription le : 08/11/2007

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyJeu 28 Nov 2013 - 18:45

Mesencor a écrit:
Sais-tu Kenavo que la Russie n'a pas changée tant que ça ?
en quelque sorte c'est triste de l'apprendre... mais ce matin j'ai vu dans le reportage sur les écrivains d'Espagne qu'il y a encore un large groupe en action pour promouvoir les bien-faits du généralissimo Franco... plus rien ne peut m'étonner...

Maline a écrit:
L'oeuvre de Lermontov n'est pas spécifique à la Russie, elle aspire à l'universalité.
en effet...
Revenir en haut Aller en bas
Mesencor
Posteur en quête
Mesencor


Messages : 60
Inscription le : 24/11/2013

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyVen 29 Nov 2013 - 20:14

En complément de la présentation d'héllébore je trouve ça -avec l'aide da ma femme- sur des sites russes au sujet de Lermontov.

La famille de Lermontov était d'origine écossaise (son ancêtre se nommait Georges Lermont).
Personnage brillant, élevé par sa grand-mère, il fait des études secondaires puis entre à l'université de Moscou en 1832. Grand lecteur mais brouillon (Byron, Pouchkine, Shiller, Hugo) il ne se voyait pas lui-même comme écrivain et ne cherchait pas à être édité.
Il rejoint ensuite Saint-Petersbourg où il étudie dans une école de cavalerie. Devenu cornette il entre dans un régiment de hussards.

A ce moment il écrit une poésie grossière, cynique, qui n'est pas éditée et le reste de son oeuvre est en général inachevé, notamment une mascarade qui a été censurée. Il écrit un poème sur la mort de Pouchkine en 1837. Ce texte se transmet de la main à la main et devient vite très connu.
Le Tsar, très mécontent, l'envoie alors dans le Caucase. Il y étudie le folklore local, fréquente des décabristes et écrit un poème intitulé "Borodino" toujours très connu en Russie aujourd'hui. Il est alors admis dans le milieu littéraire et écrit le reste de son oeuvre à Saint Pétersbourg.

Il se bat en duel avec le fils de l'ambassadeur de France en 1840. Arrêté il est jugé et renvoyé dans le Caucase.
En juillet 1841 il se bat encore en duel avec Martinov qui était son ami mais qu'il avait vexé par des plaisanteries répétées. Lermontov est tué.

Tourguéniev trouvait qu'il y avait en Lermontov quelque chose de sombre, de tragique. Son visage était fermé, peu expansif. Il fut un enfant maladif élevé par une grand mère très excessive. Ceux qui le connaissaient disaient qu'il avait toujours cherché la mort. Il y avait en lui une part de tragique et il ne cherchait pas à être heureux.
Revenir en haut Aller en bas
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyVen 29 Nov 2013 - 20:54

Et l’interprétation biographique couplée aux impressions de lecture, ça fait une méta-oeuvre qui transcende le lecteur et l'écrivain ! Very Happy
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
GrandGousierGuerin
Sage de la littérature
GrandGousierGuerin


Messages : 2669
Inscription le : 02/03/2013

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptyVen 29 Nov 2013 - 23:40

Ce nouvel éclairage de la vie de Lermontov donne encore plus envie de se plonger dans son oeuvre. Merci mesencor !
Revenir en haut Aller en bas
http://www.girlsgogames.fr/jeu/lapine_dhiver.html
colimasson
Abeille bibliophile
colimasson


Messages : 16258
Inscription le : 28/06/2010
Age : 33
Localisation : Thonon

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 EmptySam 7 Déc 2013 - 9:31

Un héros de notre temps (1840)


Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Lermon10

Plus risible que les femmes qu’il dénigre (« La race est chose très importante chez la femme, de même que chez les chevaux »), Pétchorine figure le modèle d’un héros de notre temps –à condition que « héros » se confonde ici avec « bouffon ». La comparaison est implicite, elle ne tardera toutefois pas à se révéler au fil des différentes parties qui constituent ce roman.


Les points de vue autour de Pétchorine s’enchaînent ainsi pour constituer un portrait morcelé, qu’il faudra reconstituer au-delà des failles chronologiques et des doutes véridiques que nous inspirent la narration des témoins invoqués. L’imbrication des récits ne permet pas toujours de faciliter la compréhension des événements lorsqu’elle n’empêche pas carrément de suivre correctement le déroulement de l’histoire. Le roman, rabiboché de bric et de broc, semble avoir été composé dans l’hésitation, comme si Lermontov, ne sachant pas quel point de vue choisir pour décrire Pétchorine de la manière la plus convaincante, avait finalement décidé de garder tous ces brouillons et de les unir par un fil conducteur qui convainc surtout par son caractère artificiel. Le thème des amours désillusionnés, de l’individualisme naissant d’une génération, de la quête existentielle impossible à mener sans l’illusion d’une gloire proche, semblent hanter Lermontov qui développe ici les mêmes thématiques que celles qui apparaissaient déjà dans la Princesse Ligovskoï, qu’il avait commencé à rédiger quatre ans auparavant sans réussir à en achever la rédaction. Le héros porte d’ailleurs le même nom –pour un peu, il aurait suffi que la Princesse Ligovskoï trouve une conclusion pour que son histoire constitue un nouveau volet des aventures d’un Héros de notre temps.


Bien sûr, l’écriture enchante par son ton mordant, ses descriptions acerbes et sa verve ironique, et il n’est pas déplaisant de lire six fois de suite la variation d’une même histoire –mais il faut quand même avouer que dès la troisième redite, on commence à espérer une évolution du personnage de Pétchorine. Ce n’est pas le cas et le vaillant guerrier de l’amour, séducteur par fatalité plus que par désir, reste buté du début jusqu’à la fin. S’il s’agit d’un autre des ressorts comiques déployés par Lermontov, il entraîne toutefois davantage de désagréments que de véritables réjouissances. Le bouffon rigolo vire en ennuyeux chantre du désenchantement et ne parvient même plus à convaincre de l’inanité des passions terrestres. Autour du personnage de Pétchorine, la perfection aurait été atteinte si Lermontov avait su allier l’unicité du récit de la Princesse Ligovksoï à la possibilité d’une conclusion à la manière d’un Héros de notre temps.


Citation :
Ayant appris à bien connaître le monde et tous ses ressorts, je devins habile dans l’art de la vie, mais je voyais les autres heureux sans art aucun, profitant gratuitement de ces avantages pour lesquels je combattais sans cesse. Et alors le désespoir envahit mon âme ; non pas ce désespoir auquel remédie le canon d’un pistolet, mais ce désespoir glacé, impuissant, que masquent l’amabilité et le sourire agréable. Je devins un malade moral : toute une moitié de mon âme n’existait plus ; elle s’était desséchée, elle était morte ; ja la coupai, je la jetai. Cependant l’autre continuait à s’agiter et à vivre, toujours prête à rendre service à tout le monde ; mais personne n’y faisait attention, personne ne connaissait l’existence de l’autre moitié qui était morte.

Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 The_la10
Michael Sowa


Citation :
Remarquez […] comme il ferait ennuyeux sur terre sans les imbéciles… Voyez ! nous sommes là deux hommes intelligents. Nous savons d’avance qu’on peut discuter de tout à perte de vue, et nous ne discutons pas ; nous connaissons presque toutes les pensées les plus cachées de chacun de nous. Un mot suffit pour nous révéler toute une histoire : à travers une triple écorce, nous découvrons le germe de chacun de nos sentiments. Nous rions de ce qui est triste, et ce qui est risible nous paraît désolant. Et, en général, pour dire vrai, nous sommes assez indifférents à tout ce qui ne nous concerne pas personnellement. Ainsi il ne peut y avoir entre nous d’échange de pensées et de sentiments : nous savons l’un sur l’autre tout ce que nous voulons savoir et nous ne voulons rien apprendre d’autre. Il ne nous reste plus qu’un moyen : nous communiquer des nouvelles. Dites-moi quelque nouvelle.

« Tout ça n’a aucune importance. La nature est une sotte, la destinée est une dinde, et la vie ne vaut pas un kopek. »
Revenir en haut Aller en bas
http://colimasson.over-blog.com/#
Contenu sponsorisé





Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]   Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie] - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Mikhaïl Iourievitch Lermontov [Russie]
Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2
 Sujets similaires
-
» Mikhaïl Boulgakov [Russie]
» Mikhaïl Elizarov [Russie]
» Mikhaïl Cholokhov
» Mikhaïl Chichkine
» Vassili Grossman [Russie]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Parfum de livres… parfum d’ailleurs :: Le cœur du forum : Commentons nos lectures en toute liberté… :: Littérature russe, d'Europe centrale et orientale (par auteur ou fils spécifiques) :: Littérature russe-
Sauter vers: