Grace Paley

Grace Paley (née Grace Goodside le 11 décembre 1922, morte le 22 août 2007) est un écrivain américain, auteur de nouvelles et de poésie, et une militante politique
Cette femme n’est pas seulement peu connu chez les Parfumés – mais presque inexistante sur les sites français – donc pour savoir un peu plus – je n'ai qu'un lien en anglais pour vous Wikipedia

Enorme changement de dernière minute

Citation :

Quatrième de couverture
Avec sa drôlerie et son ton jamais imité, Grace Paley met en scène les drames de la vie quotidienne dans le New York des années 60. Dans ce deuxième recueil de nouvelles, après Les Petits riens de Ia vie (Rivages, 1985) on retrouve certains personnages, en particulier Faith, l'alter ego de l'auteur, qui sera aussi présente dans son troisième recueil Plus tard le même jour (Rivages, 1986).

Avec sa drôlerie et son ton jamais imité, Grace Paley met en scène les drames de la vie quotidienne dans le New York des années 60. Dans ce deuxième recueil de nouvelles, après Les Petits Riens de la vie (Rivages, 1985) on retrouve certains personnages, en particulier Faith, I'alter ego de l'auteur, qui sera aussi présente dans son troisième recueil Plus tard le même jour (Rivages, 1986). "Son style est sexy, dément et drôle. Il plaît et ravit, bouscule et inquiète car il se moque des lieux communs cet nous laisse bouche bée." (Jerome Charyn)

Plus tard le même jour

Citation :

Quatrième de couverture
" Grace Paley est une magicienne irrésistible dans le comique comme dans le pathétique, car elle les marie d'une manière indissoluble. "

Si Carver est le roi de la nouvelle, elle en est la reine. Nezumi

Pour créer ce fil, je me suis remis à la relecture des ouvrages importants de Grace Paley.
Les trois livres que je vous ai présenté un peu sont ceux qui sont surtout le 'testament littéraire' de Grace Paley.
Mais il m'est déjà difficile de parler de romans - je crois parler de récits m'est presque impossible.
Je voudrais juste noter que j'aime la phase de Nezumie (bien que la reine de la nouvelle est pour moi encore quelqu'un d'autre ) mais en grande partie cela convient vraiment à Grace Paley.
Carver nous mets dans des situations de tension et on s'attend presque toujours à une fin 'noir' chez lui - ceci n'est pas le cas chez Paley - ses nouvelles ont un rhytme constant - mais d'autre part elle n'a pas besoin de créer des tensions - ces histoires ont une tonalité à part.
Surtout des femmes un peu déprimés dans une New York loin de la glorieuse Park Avenue qui ont à faire à des maris infidèles, alcooliques, disparus et qui gagnent leur vies pour eux, leurs enfants.. c'est un peu sombre, mais c'est surtout une réalité des années 50 en Amérique qu’elle nous montre. Une réalité qu’elle met dans des mots touchants mais pas compatissants.

Une lecture qui m’a aussi laissé un peut plus ‘froid’ que la première fois – mais qui vaut encore aujourd’hui bien le détour.

Le voilà, le fil Paley, merci Kenavo! (et que personne ne s'avise d'y parler de Barbara Cartland, hein )

J'ai étudié Grace Paley à la fac dans le cadre d'un cours sur la nouvelle, mais comme ça remonte à plus de 15 ans, je me suis replongée dans Enormous changes at the last minute pour rafraîchir mes souvenirs.
Je n'ai pas encore fini, mais comme à l'époque, je suis épatée par sa virtuosité dans la concision et le pouvoir d'évocation. Plutôt qu'une tranche de vie, chaque nouvelle est un vrai petit roman, un condensé de vie(s) entière(s). Avec toujours cette sorte d'humour désabusé en contrepoint de situations souvent sombres.
Je reviens en parler une fois ma lecture achevée!

La couverture de l'édition anglaise:


Eudora Welty j'ai dû lire deux-trois nouvelles d'elle, à la fac toujours, mais j'en ai gardé très peu de souvenirs (Bix, un fil ? ).

Nezumi a écrit:

(et que personne ne s'avise d'y parler de Barbara Cartland, hein ) ).

Nezumi a écrit:

[La couverture de l'édition anglaise:

C'est intéressant de voir que les maisons d'éditions anglaises et françaises ont tendance à combiner Hopper et Grace Paley? Et c'est vu juste

Hier soir j'ai encore pensé que j'avais oublier de mentionner que les histoires de Paley m'ont rappelé celles de Dorothy Parker - peut être à cause du fond d'histoire New York.. souvent des femmes un peu déprimées.. sorties de la première jeunesse et très probablement désillusionné à propos de certains faits dans leur vie?...

kenavo a écrit:

Nezumi a écrit:

[La couverture de l'édition anglaise:

C'est intéressant de voir que les maisons d'éditions anglaises et françaises ont tendance à combiner Hopper et Grace Paley? Et c'est vu juste

Une raison de plus pour découvrir cette auteure pour moi!
Noté donc (car tout ce que vous dites sur elle me plait) Grace Paley

Citation :

Plutôt qu'une tranche de vie, chaque nouvelle est un vrai petit roman, un condensé de vie(s) entière(s). Avec toujours cette sorte d'humour désabusé en contrepoint de situations souvent sombres.

Ce n'est pas sans me rappeler les univers désenchantés mais toujours empreints d'humour de Garnier, Carver ou même Dubois. Tous des auteurs qui me touchent particulièrement!

et voilà qu'on a réuni ses nouvelles dans un livre:


Nouvelles : Les petits riens de la vie ; Enorme changement de dernière minute ; Plus tard le même jour

En voilà une bonne nouvelle!

-Les petits riens de la vie-


J'ai tenté ces nouvelles, mais je dois honnêtement reconnaître que je n'ai pas réussi à rentrer dans son univers. Il faut dire que je partageais mon temps de lectures avec Andreïev et sans doute l'écart entre les deux était trop important. Pourtant la prose de Grace Paley est très alerte, elle nous plonge directement dans le vif du sujet sans crier gare, le personnage nous prenant à témoin. La répartie est cinglante, le ton moqueur, et cette ambiance un peu survoltée m'a au final plus étourdie que touchée.

Je le répète c'était sans doute l'état d'esprit qui n'était pas conforme, il me fallait un peu plus de temps pour sortir duGouffre si bien que Les petits riens de la vie à côté m'ont paru inconséquents, sans queue ni tête, je n'ai pas pu saisir le wagon. Mais je lui reconnais une liberté d'expression qui d'habitude me séduit. Alors je ne renonce pas et y reviendrai surement

Merci à Kenavo pour la découverte. Et rien que pour sa couverture, c'est un livre à avoir dans sa bibli celui-ci!

Extrait

Citation :

Un jour, en août, dans une petite banlieue tranquille, surchauffée par les voitures, pleine de zones réservées à de futurs espaces verts, j'ai rencontré, moi, Charles C. Charley, une fille nommée Cindy. Il y avait plein de Cindy à se promener dans les bois cet après-midi là, mais la mienne était une citoyenne à part entière, avec ses cheveux blonds qui ne bouclaient jamais (ils pendaient). Quand je l'ai rencontrée, elle avait quitté les bois et préférait traîner dans le grenier de son père. Elle était allongée sur un lit de camp, sans oreiller pour sa tête et elle fumait une cigarette qui se dressait, tout droit, comme une cheminée dans un rêve. Les cendres tombaient doucement sur son assez récente poitrine que recouvraient du dacron et du coton égyptien et qui attendait de connaître le succès.

Pour l'instant, je suis du même avis que toi Aériale, mais je ne me suis pas encore bien concentrée sur cette lecture alors je continue, tranquillement, une nouvelle de temps en temps. En tout cas, ce n'est pas désagréable, mais j'attends la petite étincelle qui me donnera envie de plus (et la lecture parallèle de O'Riordan n'a pas aidé, je suis trop emballée par Loving him, il ne reste pas beaucoup de place pour le reste)